LA SIGNIFICATION DE NAM MYOHO RENGE KYO Dès son premier contact - TopicsExpress



          

LA SIGNIFICATION DE NAM MYOHO RENGE KYO Dès son premier contact avec la pratique religieuse de la Soka Gakkai, un observateur est frappé par l’importance accordée à la phrase « Nam Myoho Renge Kyo ». Tout semble commencer et revenir à cette phrase unique dont l’invocation répétée est, pour Nichiren, le « chemin direct vers l’illumination » . La voix On associe généralement les pratiques bouddhiques à une méditation silencieuse. Le fait de vocaliser ou de réciter les différents enseignements a cependant joué un rôle très important dans l’histoire du bouddhisme. Vocaliser sa conviction et son vœu dans une prière est un acte éminemment public. L’importance mise sur la récitation à haute voix, contrairement à la méditation silencieuse, est aussi une caractéristique du bouddhisme de Nichiren. Plutôt que d’uniquement explorer la vie intérieure et de se retirer dans les sphères privées, cette pratique religieuse vise à faire surgir le plus grand potentiel interne de l’individu et à en faire bénéficier les autres et la société. Nichiren cite souvent ces mots : « C’est par la voix que s’effectue l’œuvre du Bouddha » Utiliser la voix pour exprimer notre état intérieur (joie, gratitude, désespoir ou détermination) contribue à forger notre identité humaine. Il est vraisemblable de penser que, avant toute formulation de doctrine ou de croyance, l’acte essentiellement humain qu’est la « prière » a trouvé son inspiration dans des appels semi-instinctifs, des cris ou des remerciements adressés aux forces impénétrables de la nature. C’est également à travers le chant et la voix que les humains ont commencé à exprimer leur désir d’harmonie avec la vie. La voix sert de lien vital entre nous-même, les autres êtres humains et un univers qui, lui aussi, vibre aux rythmes de la vie et de la mort. Nichiren considérait que le Sûtra du Lotus contenait l’enseignement primordial du bouddhisme - applicable toujours et partout - à cause de son message qui dit que tous les êtres humains sont capables de devenir bouddhas et que, en fait, ils le sont tous déjà. S’inscrivant dans la lignée des écoles antérieures qui vénéraient le Sûtra du Lotus, Nichiren considérait les cinq caractères chinois du titre du Sûtra, myo, ho, ren, ge, kyo, comme renfermant l’essence du Sûtra, la Loi mystique et merveilleuse à laquelle Shakyamuni et d’autres bouddhas s’étaient éveillés. Quand Nichiren récita Nam Myoho Renge Kyo, il formalisa une forme de pratique qui allait ouvrir la voie à l’illumination pour tous, sans égard à leur statut ou à leur niveau d’instruction. Sa doctrine fut corroborée dès son époque par une grande diversité de gens, d’amis et de disciples ; certains en avaient une grande compréhension, d’autres étaient des fermiers peu instruits. Aujourd’hui encore, la validité de ses enseignements est prouvée par l’étonnante diversité des pratiquants. La Loi mystique Nichiren consacra son énergie à encourager ses disciples à croire que la récitation de Nam Myo Renge Kyo leur permettrait de faire jaillir leur nature de bouddha inhérente - renforçant ainsi leur potentiel de sagesse, de courage, de confiance, de vitalité et de compassion - et de relever les défis de la vie quotidienne et d’établir un état de bonheur inébranlable. Que veut dire Nam Myoho Renge Kyo ? Littéralement : « Je me consacre au Sûtra du Lotus de la Loi merveilleuse ». Nam (ou Namu) vient du sanskrit et signifie vénérer ou se dédier à. Myoho Renge Kyo est la prononciation japonaise des caractères chinois du titre du Sûtra du Lotus. En sanskrit, le titre est Saddharma Pundarika Sutra. Nichiren ajoute que la formulation entière combine des éléments de sanskrit et de chinois, les deux grandes civilisations connues à son époque. Cela peut traduire l’universalisme du bouddhisme de Nichiren et son ouverture sur le monde. Myoho correspond à Saddharma et peut être traduit par « Loi merveilleuse et mystique”. Nichiren écrit, dans une lettre : « Alors, que veut dire myo ? C’est simplement la nature mystérieuse de notre vie d’un moment et un autre, que le mental ne peut comprendre ni les mots exprimer ». Il cite ensuite trois attributs du caractère myo : ouvrir, tout contenir parfaitement, et revitaliser. Ho est le Dharma, ou la Loi. Ensemble, les deux caractères myo et ho désignent la Loi mystique. Daisaku Ikeda écrit : « Le grand pouvoir de la Loi mystique (…) comprend toute chose, fait apparaître les côtés positifs de chaque situation, la transformant pour le meilleur, ranimant et apportant une nouvelle vie à toutes les expériences » . Myo et ho correspondent également, selon Nichiren, à vie et mort, que le bouddhisme considère comme les deux aspects – l’un actif et manifeste, l’autre latent et invisible – d’un continuum de vie profond. Ce continuum est influencé et façonné par la Loi de causalité, ou de cause et effet, que Nichiren identifie à renge, la fleur de lotus. C’est le fait que, quand elle fleurit, la fleur de lotus contienne déjà ses graines qui sert de symbole au principe de la simultanéité de la cause et de l’effet. Ce principe de simultanéité explique que les causes que nous plantons sont gravées dans les sphères les plus profondes et essentielles de notre vie et que, sur ce plan, nous expérimentons instantanément les effets de nos pensées, paroles et actions. Cela signifie que « celui qui pratique cette Loi obtiendra à la fois la cause et l’effet de la boddhéité simultanément ». En outre, le fait que la fleur de lotus pousse dans un étang boueux traduit l’idée que notre nature la plus élevée grandit en se nourrissant à même les réalités souvent difficiles et désagréables de la vie et de la société. Enfin, kyo signifie sûtra, un enseignement du Bouddha. Le caractère chinois pourkyo évoque les fils qui composent le tissage d’une étoffe. Nichiren écrit : « Kyoreprésente les mots et les voix de tous les êtres humains… Kyo peut aussi être défini comme ce qui est constant et immuable dans les Trois phases de l’existence, passé, présent et futur ». Ailleurs, Nichiren associe chacun des caractères de Nam Myo Renge Kyo avec des parties du corps : tête, gorge, poitrine, ventre et jambes, indiquant ainsi que le principe - ou loi mystique - qui guide et gouverne le cosmos vivant n’est pas séparé des réalités concrètes de notre vie. En invoquant la Loi merveilleuse et en faisant apparaître notre propre nature suprême et éveillée, nous donnons naturellement à ceux qui nous entourent l’envie de faire eux aussi des efforts vers une façon de vivre plus riche, plus créative et plus compatissante.
Posted on: Thu, 10 Oct 2013 12:48:56 +0000

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