LA TRINITE Le tord de beaucoup aujourd’hui est de considérer - TopicsExpress



          

LA TRINITE Le tord de beaucoup aujourd’hui est de considérer la doctrine en général comme desséchante et inutile pour la vie de la foi, pour l’expression de la piété. C’est oublier la mise en garde de l’Apôtre Pierre qui dit au sujet des Epîtres de Paul qu’il y a des choses difficiles à comprendre dont « les Personnes ignorantes et mal affermies tordent le sens, comme celui des autres Ecritures, pour leur propre ruine. » (2 P 3.16) ! Tout dans la Bible n’est pas d’une limpidité et d’une transparence semblable, et l’apport de XX siècles d’histoire de la théologie ne nous paraît pas de trop pour nous aider dans notre compréhension de la Foi, dans notre connaissance de Dieu et dans notre piété. Je considère donc le sujet de ce soir d’une importance primordiale, et ce, pour au moins deux raisons, que je vous expose maintenant. La première, c’est que beaucoup de chrétiens aujourd’hui considèrent à tord la doctrine de la Trinité comme une spéculation aride et abstraite, qui entraîne les fidèles loin de la simplicité de l’Evangile, et qui n’est par conséquent que de peu d’intérêt pour la vie de la foi. La doctrine de la Trinité semble, pour certains, conduire à des complications intellectuelles impropres à nourrir la piété, et qui plus est incapable d’interpeller l’homme moderne, tout imprégné qu’il est du rationalisme cartésien et du matérialisme ambiant. Nous verrons au contraire que cette doctrine, lorsqu’elle est droitement comprise, a des implications très pratiques pour notre vie chrétienne, et ne saurait en aucun cas être réduite à une vaine spéculation, sans rapport avec la vie. La deuxième raison, c’est qu’il existe aujourd’hui en occident, parmi les théologiens, un fort courant qui tend à remettre radicalement en question la doctrine chrétienne classique de la Trinité. Le protestantisme libéral considère que cette doctrine n’est rien moins que le produit malheureux de la rencontre de l’Evangile avec la philosophie grecque, que les Réformateurs ont hérité du catholicisme romain sans grand discernement. Il conviendrait donc aujourd’hui, selon les tenants de cette théologie, de revenir à la simplicité de l’Evangile en le débarrassant de ses enveloppes artificielles et étrangères dans lesquelles il a été emmailloté et obscurci au cours des siècles. C’est ainsi que de nombreuses Eglises, notamment aux Etats-Unis, mais aussi certains théologiens en Europe se réclament ouvertement de l’Unitarisme, qui nie la doctrine de la Trinité, et pour lequel Jésus-Christ n’était qu’un simple homme, et le Saint-Esprit une puissance impersonnelle, une simple énergie divine. Lorsque nous étions aux Etats-Unis avec ma femme il y a deux ans, nous avons visité l’Université d’Harvard à Boston, et j’avais été très frappé de constater qu’en face de l’entrée principale de l’Université se trouvait une Eglise Unitarienne. J’avais été profondément attristé à l’idée que chaque étudiant, en sortant de l’enceinte de cette prestigieuse Université autrefois chrétienne, voyait ainsi la divinité du Christ niée en lisant sur la façade de cette Eglise : « Eglise Unitarienne » ! Je voudrais donc ce matin vous rappeler les grandes lignes de la doctrine chrétienne de la Trinité, dont le fondement biblique est indéniable, en montrant en particulier en quoi il est important d’y ajouter foi et de la confesser, et quelles en sont les implications pratiques pour notre vie chrétienne. L’important ici, vous l’aurez compris, n’est pas tant de rechercher les fondements logiques et rationnels de la doctrine de la Trinité, mais bien plutôt, de s’en tenir à ce que l’Ecriture Sainte nous enseigne à ce sujet, la Bible étant pour les chrétiens l’autorité souveraine en matière de foi et de vie, le critère normatif de la théologie. La vraie question est de savoir si oui ou non la doctrine de la Trinité se trouve dans la Bible, ou dit autrement, si oui ou non le Dieu de la Bible, le Dieu de Jésus-Christ est un Dieu trinitaire. Comme le disait le philosophe français Blaise Pascal : « Dieu seul parle bien de Dieu » ! Il nous faut donc partir de la révélation de Dieu dans la Bible, telle qu’elle se présente à nous, pour voir si nous sommes invinciblement conduits à confesser le Dieu Trinitaire, Père, Fils et Saint-Esprit. Ce que je crois être effectivement le cas. On entend beaucoup d’idées contradictoires sur la nature de Dieu. Les musulmans croient généralement que le christianisme enseigne l’existence de trois Dieux. Les Branhamistes, comme certains évangéliques, disent qu’il n’y a qu’un seul Dieu, dont le nom personnel est Jésus. Pour eux cette seule personne joue trois rôles différents, ceux de Père, Fils et Saint-Esprit. Les Témoins de Jéhovah croient que le Père seul est Dieu depuis l’éternité. Ils enseignent que Jésus est l’archange Michel que Dieu a exalté. Ils croient que le Saint- Esprit, au lieu d’être une personne divine, n’est que la force impersonnelle que Dieu exerce dans le monde quand il agit. Et puis il y a une explication de Dieu qu’on appelle la doctrine de la Trinité. En essayant de comprendre la nature de Dieu il faut tenir compte de trois idées fondamentales contenues dans la Bible: l’unité de Dieu, la diversité en Dieu, et la personnalité de l’Esprit. Dans ce travail nous verrons les explications offertes par la foi évangélique confessée depuis les temps apostoliques. Que Dieu nous aide à comprendre ce qu’il a dit concernant sa propre nature. Ne soyons pas comme les trois amis de Job contre qui Dieu s’est fâché parce qu’ils n’ont pas dit la vérité à son sujet (Job 42.8). Nous aborderons tour à tour, dans notre travail de fin d’études, les questions dogmatiques et doctrinales suivantes : 1. Le Saint-Esprit, comment est-il venu en existence? Jésus est né; Dieu a toujours existé;d’où est venu le Saint-Esprit? La naissance de Jésus ne marque pas le début de son existence; elle ne marque que son entrée dans le monde (Jean 1.14). Il est éternel (Jean 1.1). De même, l’Esprit n’est pas venu en existence; il a toujours été Dieu l’Esprit et a toujours été avec Dieu le Père et le Fils. Si l’Esprit est venu en existence, il est une créature ou une force impersonnelle – un point de vue qui ne peut pas s’harmoniser avec les évidences bibliques. 2. Comment la traduction littérale de Jean 1.1 « la parole était un dieu, » changerait-elle notre compréhension du verset? J’aurais compris que son sens littéral est « la parole était un dieu. » Selon les Témoins de Jéhova, il faut traduire Jean 1.1 « la parole était un dieu, » parce que dans le texte grec, « Dieu » (theos) manque d’article dans cette instance. (La langue grecque n’a que l’article défini, le/la/les. Puisque l’article défini n’est pas employé ici, les Témoins de Jéhova supposent qu’ils peuvent traduire « un dieu ».) Cette traduction ne peut pas se concilier au monothéisme. Il est impossible que le Christ soit « un dieu. » Selon les Ecritures il y a un seul Dieu. Tous les autres n’existent que dans l’esprit des hommes. Le Christ est soit Dieu soit un faux dieu. Il y a donc des difficultés doctrinales dans la traduction « un dieu ». Et la grammaire? Dans les premiers dix-huit versets de Jean « Dieu » (theos) apparaît au moins quatre fois de plus sans l’article (1.6,12,13,18). Devrait-on traduire le verset 6 « Il y eut un homme envoyé d’un dieu »? Le verset 12: « enfants d’un dieu »? Le verset 13: « nés…d’un dieu »? le verset 18: « Personne n’a jamais vu un dieu »? De telles déclarations seraient à propos dans un milieu païen, mais pas dans la bouche d’un chrétien. Afin d’être fidèles à leurs propres règles, les Témoins doivent traduire theos dans tous ces versets « un dieu ». Il ne le font pas. Sans article, l’accent est mis sur la qualité et le caractère du mot « Dieu ». Il n’est pas indéfini. La présence de l’article aurait rendu le mot précis, elle l’aurait marqué comme spécifique. Le sens de la déclaration de Jean est: « la parole était divine »; le Christ possédait pleinement la nature et les qualités de Dieu. 3. Si le Christ est éternel, dans quel sens a-t-il été « engendré » (Hébreux 1.5, Psaumes 2.7)? Le mot « engendré » signifie-t-il que le Christ a commencé à exister, qu’il n’est pas éternel, et qu’il est inférieur au Père, comme certains le prétendent? Regardez le contexte qui entoure la déclaration (« je t’ai engendré aujourd’hui« ) dans l’épître aux Hébruex. Au verset 3 il est déclaré que le Christ est la représentation exacte de la nature de Dieu (« l’empreinte de sa personne« ). Comment peut-il représenter exactement la nature de Dieu s’il n’est qu’une créature et qu’il est inférieur dans sa nature? Hébreux 1.6 dit: « Que tous les anges de Dieu l’adorent. » Jésus affirma que Dieu seul est le vrai objet d’adoration (Matthieu 4.10, citation de Deutéronome 6.13). Pierre refusa l’adoration de Corneille (Actes 10.25,26). L’ange corrigea Jean quand celui-ci se prosterna devant lui pour l’adorer (Apocalypse 19.10; 22.9). Et pourtant, Jesus se permit d’être adoré (Matthieu 28.9,10). Il ne corrigea pas Thomas quand l’apôtre l’appela « Mon Seigneur et mon Dieu! » (Jean 20.28). De plus, selon Hébreux, le Christ est appelé Dieu par le Père (1.8), il est le Créateur (1.10), et il est éternel et immuable (il ne change pas), un attribut incontestable de Dieu (Psaume 90.2). En Actes 13.33 Paul interprète l’expression « engendrer » quand elle concerne le Christ comme se référant, non pas à un commencement dans le temps, mais à la résurrection. Le Christ fut engendré quand Dieu l’a officiellement déclaré être le Messie et l’a installé comme Messie par sa résurrection d’entre les morts. (Voir aussi Romains 1.4) 4. Au vu de la doctrine de la Trinité, pourquoi Jésus a-t-il dit, « Le Père est plus grand que moi »? Jésus devint entièrement humain. Puisque nous sommes des créatures de chair et de sang, « il y a également participé lui-même » (Hébreux 2.14), et a été « rendu semblable en toutes choses à » nous (Hébreux 2.17). Dans sa pleine identification avec nous il « croissait en sagesse, en stature, et en grâce, devant Dieu et devant les hommes » (Luc 2.52), s’étonnait (Marc 6.6), devenait fatigué (Jean 4.6), éprouvait le besoin de prier (Hébreux 5.7), était tenté (Matthieu 4.1), avait faim (Matthieu 4.2) et soif (Jean 19.28), ne savait pas l’heure de son deuxième avènement (Matthieu 24.36), souffrait et mourut (Hébreux 5.8 et 2.14). Toutes ces expériences de Jésus se réfèrent à son état d’humiliation, un état qui n’était pas le sien éternellement, mais dont il se chargea pour nous. Avant de s’humilier pour nous ressembler, il « existait en forme de Dieu » et possédait « l’égalité avec Dieu » (Philippiens 2.6-8). Les passages qui parlent de l’infériorité de Jésus par rapport au Père, tel que Jean 14.28, se réfèrent à son état temporaire d’humiliation. Les points essentiels de la trinité sont les suivants : − l’unité de Dieu (Deutéronome 6.4) « Ecoute, Israël! L’Eternel, notre Dieu, est le seul Eternel. » Voici ce que l’on appelle le Shéma. Shéma est un mot hébreu qui signifie « Ecoute. » C’est le premier mot de ce passage en hébreu. Au culte dans les synagogues les juifs récitent régulièrement ce passage. Il est très important dans le judaïsme. Il est aussi très important dans le christianisme. − la diversité en Dieu (Matthieu 28.19, II Corinthiens 13.13, Jean 1.1, Jean 14.16, Jean 17.24, Matthieu 3.16,17) Jésus confia à ses disciples la mission de baptiser des disciples au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit (Matthieu 28.19). Au baptême sont établies des relations entre le croyant et Dieu le Père, et le Fils, et le Saint-Esprit. On ne noue pas de relations avec Dieu en plusieurs phases différentes, premièrement avec le Père, puis avec le Fils, et enfin avec l’Esprit Saint, mais plutôt avec tous en même temps. Au baptême, des relations sont établies avec Dieu le Père, et le Fils, et le Saint-Esprit. Ce passage indique quelque chose de très important au sujet de la nature de Dieu. Il montre qu’il y a de la diversité dans l’unité de Dieu. Dieu est Dieu le père et Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit. Autrement, on arrive à une conclusion qui n’est pas convenable, c’est-à-dire, que nos relations sont décrites comme étant avec le Créateur et avec deux créatures, que les créatures sont associées au Créateur par un même nom (au singulier), et que l’on vient à tous les trois par une seule action. Car le Fils est ou bien Dieu le Fils ou bien une créature, et l’Esprit est ou bien Dieu l’Esprit ou bien une créature. Il n’y a pas d’état intermédiaire. Paul termine la deuxième lettre aux Corinthiens par cette prière: « Que la grâce du Seigneur Jésus-Christ, l’amour de Dieu, et la communion du Saint-Esprit, soient avec voustous! » (II Corinthiens 13.13). Là encore, on voit ou bien la diversité en Dieu ou bien l’union de créature et Créateur, ce qui ne convient pas. En d’autres termes, cette triade, cette trinité, peut-elle se composer d’un être créé, plus le Créateur, plus un autre être créé? « Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu et la Parole était Dieu. » (Jean 1.1). Voilà une déclaration précise que la diversité est une différence de personnes; et elle affirme que les deux personnes sont Dieu. « Et moi, je prierai le Père - dit Jésus - et il vous donnera un autre consolateur » (Jean 14.16). Pesez attentivement les mots « un autre ». Ils affirment une différence de personnes entre le Fils et l’Esprit. Le fait que Jésus adresse sa prière au Père (« je prierai le Père ») est significatif aussi. Cela veut dire que le Père et le Fils ne peuvent pas être une seule personne. Le fait que le Père aime le Fils prouve la même chose (Jean 17.24). Au baptême de Jésus, trois personnes distinctes sont présentes et il y a une communication entre eux: le Père, qui le déclare être son Christ; l’Esprit, qui vient vers lui symbolisé par une colombe; et bien entendu, Jésus lui-même, qui est conscient de ce que dit le Père et de la venue de l’Esprit. « Dès que Jésus eut été baptisé, il sortit de l’eau. Et voici, une voix fit entendre des cieux ces paroles: Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection » (Matthieu 3.16,17; parallèles en Marc 1.9-11, Luc 3.21-22, Jean 1.32-34). − La personnalité de l’Esprit (Ephésiens 4.30, I Corinthiens 2.10, et I Corinthiens 12.11) « N’attristez pas le Saint-Esprit de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour le jour de larédemption » (Ephésiens 4.30). N’attristez pas le Saint-Esprit, ne lui causez pas de chagrin par une vie chrétienne indigne, y compris des choses telles que le mensonge, la colère non-maîtrisée, le vol, l’amertume ou la méchanceté (Ephésiens 4.25-31). Le fait que l’Esprit Saint éprouve de la tristesse établit clairement qu’il est conscient et personnel. Une personne est un être qui peut penser, vouloir, raisonner, sentir, connaître. Le Saint-Esprit a la connaissance parfaite, même des « profondeurs de Dieu » (I Corinthiens 2.10). Il est impossible, donc, qu’il soit un être fini, limité, ou tout simplement l’énergie impersonnelle de Dieu. L’Esprit n’est non plus simplement Dieu en action, car l’Esprit luimême a une volonté (I Corinthiens 12.11). − L’unité de Dieu Passons maintenant à une discussion de l’unité de Dieu. Cette unité doit être le point de départ de toute discussion de la nature de Dieu. La déclaration fondamentale de l’unité de Dieu est Deutéronome 6.4: « Ecoute, Israël! L’Eternel, notre Dieu, est le seul Eternel. » Quelles que soient les conclusions que nous tirons à l’égard de la nature de Dieu, nous devons respecter ce passage – nos conclusions ne doivent pas le contredire. Il n’y a qu’un seul Dieu; il n’y a pas trois Dieux. Il n’y a pas une multiplicité de Dieux; il y en a un seul. Cette vérité est primordiale dans le christianisme aussi bien que dans le judaïsme. Quand on a demandé à Jésus d’identifier le premier commandement de la loi, il a répondu (en citant Deutéronome 6.4,5): « Voici le premier: Ecoute, Israël, le Seigneur, notre Dieu, est l’uniqueSeigneur; et: Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, de toute ta pensée, et de toute ta force. » (Marc 12.29,30). Il y a un seul Dieu et l’homme doit l’aimer de tout son être. Ceci est le premier commandement: reconnaître que Dieu est unique et qu’il est le seul objet digne de notre dévotion absolue. « Tu crois qu’il y a un seul Dieu, tu fais bien. » (Jacques 2.19). Il est vrai, selon le livre de Jacques, qu’il y avait ceux qui se reposaient sur ce seul principe de base. Bien qu’il ne suffise pas de croire à ce principe seul, il est essentiel de reconnaître qu’il y a un seul Dieu. Un musulman m’a une fois demandé: « Est-il une croyance chrétienne que Dieu est un? » Il pensait que les chrétiens ne croyaient pas en un seul Dieu mais en trois dieux. « Oui, bien sûr que c’est une croyance chrétienne – lui assurai-je – il y a un seul Dieu, il n’y en a pas trois. » En Romains 3.30 Paul démontre qu’il y a un seul plan de salut pour tous. Et sur quoi repose cette conclusion? Sur le fait qu’il y a un seul Dieu. Il n’y a pas un plan de salut pour les Juifs et un autre pour les gentils. Et pourquoi pas? Parce que Dieu est un. Il justifiera le Juif par la foi et il justifiera le gentil de la même façon, par la même foi. Le fait qu’il y a un seul Dieu est fondamental dans le christianisme, et l’unité de Dieu n’est pas enseignée seulement dans l’Ancien Testament, mais aussi dans le Nouveau Testament. − L’unité dans la diversité Ayant établi l’importance de l’unité de Dieu, nous avons un deuxième point à examiner: quelle est la nature de l’unité de Dieu? Est-elle l’unité d’un monolithe? « Monolithe » est dérivé de deux mots grecs: monos et lithos. Monos veut dire « seul » et lithos veut dire « pierre ». Un monolithe est une grande pierre. Elle n’est pas différenciée; elle est pareille partout, sans différence de part et d’autre. Ce qui a le caractère d’un monolithe n’a pas de diversité dans son unité; il n’y a qu’une masse qui n’est pas différenciée. L’unité de Dieu, ressemble-t-elle à l’unité d’un monolithe? Ou bien, est-elle une unité complexe? L’unité de Dieu ressemble-t-elle à l’unité d’un organisme vivant, tel un corps de personnes unifiées? Ou bien, ressemble-t-elle à l’unité simpliste d’un monolithe? La prière de Jésus que tous ses disciples soient « un » peut nous aider à comprendre une unité qui permet la diversité en elle-même (Jean 17.20-23). Quelle sera la nature de leur unité? L’unité des disciples, sera-t-elle semblable à l’unité d’un monolithe? Ce serait impossible: dans cette unité seront plusieurs éléments, plusieurs composants. Il y aura un en plusieurs dans cette sorte d’unité. « Afin que tous soient un - pria-t-il - comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi… pour que le monde croie que tu m’as envoyé. » Jésus dit que l’unité de Dieu et lui-même doit être le modèle de l’unité de ses disciples. Et quelle est la nature de l’unité des disciples? « Car, comme le corps est un et a plusieurs membres, et comme tous les membres du corps, malgré leur nombre, ne forment qu’un seul corps, ainsi en est-il de Christ » (I Corinthiens 12.12). (Dans cette phrase le mot « Christ » est employé pour l’Eglise.) L’unité de l’Eglise est une unité complexe; c’est une unité composée de plusieurs éléments. On se sert de ce passage tout simplement comme un exemple d’unité complexe. Certainement, l’unité de Dieu est plus profondément complexe que la nôtre, mais il s’agit bien d’unité. Son unité est comme celle d’un organisme vivant ou d’une grande oeuvre d’art, de littérature, ou de musique. Il n’y a qu’un seul Dieu, un seul Etre Divin, mais il y a de la diversité dans son unité. Dieu est une triade; il y a trois personnes. Ce language nous cause de la difficulté. Quand nous pensons à trois personnes, nous avons une tendance à penser à trois êtres séparés, mais nous devons résister à cette tendance. L’idée de trois êtres séparés (ou dieux) n’est pas ce qu’on cherche à communiquer par ce langage, et ce qui est plus important, ce n’est pas la réalité que le langage est appelé à décrire. La complexité de la nature de Dieu ne devrait pas nous étonner. Toute réalité, y compris notre propre nature, est extrêmement complexe. On devrait s’attendre à ce que la nature de Dieu, lui qui est réalité suprême, soit bien plus complexe que celle de sa création. Lorsque l’on apprend pour la première fois que Dieu n’est pas une personne mais plutôt trois – Père, Fils et Saint- Esprit – on n’apprend pas qu’il y a trois Dieux tandis que l’on avait cru qu’il y en avait un seul. On apprend seulement que Dieu est beaucoup plus grand que ce que l’on s’était imaginé. Ce fait concernant Dieu – qu’il est un et pourtant existe éternellement dans la triple relation personnelle de Père, Fils et Saint-Esprit -est ce que signifie la doctrine de la Trinité. Trinité Illustration du schémas trinitaire Sous linspiration du Saint-Esprit, les apôtres qui nous avaient transmis la doctrine de la foi une fois pour toutes, cf. Ju.3, navaient pas élaboré et expliqué le type de relation ontologique et économique entre le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Les érudits qui les ont suivis se sont faits une gloire de sonder les choses que Dieu sest fait une gloire de cacher, cf. Pr.25:2 Job 11:7 Prétends-tu pénétrer les profondeurs de Dieu, saisir la perfection du Tout-Puissant ? 8 Elle est plus haute que le ciel. Que feras-tu ? Et plus profonde que l’abîme. Qu’en sauras-tu ? 9 Elle est plus longue que la terre, plus large que la mer. La Trinité, telle quélaborée et peaufinée jusquau IVe siècle après J.C. peut se devenir comme étant un seul Dieu existant en trois personnes divines, appelées ici: le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Cest lidée première de la «tri-unité», une trinité dans lunité. Les passages suivants illustrent laction des 3 personnes dans léconomie du salut: Mt.3:16-17, 1Co.12:4-6, 2Co.13:13, Ep.2:18, 4:4-6, 5:18-20, 1Pi.1:2, Jude 20-21. La doctrine de la Trinité ne simpose pas delle-même à la lecture du Nouveau Testament, les auteurs bibliques pensaient à Dieu le Père quand ils employaient lexpression «un seul Dieu», cf. 1Co.8:4-6, Ep.4:4-6, 1Ti.2:3-5, Jn.17:3. Ce nest que plus tard quon sest mis à employer lexpression «un seul Dieu en 3 personnes». 1Ti.2:3 Cela est bon et agréable devant Dieu notre Sauveur, 4 qui veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité. 5 Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme, 6 qui sest donné lui-même en rançon pour tous. Pour une liste exhaustive des passages mentionnant lexpression «un seul Dieu». LE MONOTHEISME DES PERES DE L’EGLISE Prenons maintenant le temps de parcourir les aspects qui ont conduit les Pères de lÉglise à développer la doctrine de la Trinité. 1. Caractéristiques Dans la pensée trinitaire, la Triade possède Ses caractéristiques propres et se distingue nettement des Autres, cp. Jn.14:16-17,26, 15:26, 16:7-15. Cependant les trois membres de la Trinité sont égaux quant à leur essence, leur puissance, et leur gloire. a) Chacun porte le nom de Dieu : Jean 6:27 Travaillez, non pour la nourriture qui périt, mais pour celle qui subsiste pour la vie éternelle, et que le Fils de lhomme vous donnera; car cest lui que le Père, que Dieu a marqué de son sceau. Jean 1:1 Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Actes 5:3 Pierre lui dit: Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton coeur, au point que tu mentes au Saint-Esprit, et que tu aies retenu une partie du prix du champ? 4 Sil neût pas été vendu, ne te restait-il pas? Et, après quil a été vendu, le prix nétait-il pas à ta disposition? Comment as-tu pu mettre en ton coeur un pareil dessein? Ce nest pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu. b) Les trois sont éternels: Romains 16:26 mais manifesté maintenant par les écrits des prophètes, daprès lordre du Dieu éternel Hé.13:8 Jésus-Christ est le même hier, aujourdhui, et éternellement. Hé.9:14 combien plus le sang de Christ, qui, par un esprit éternel, sest offert lui-même sans tache à Dieu, purifiera-t-il votre conscience des oeuvres mortes, afin que vous serviez le Dieu vivant! c) Les trois ont la vie en eux et ont le pouvoir de la donner: Jean 5:21 Car, comme le Père ressuscite les morts et donne la vie, ainsi le Fils donne la vie à qui il veut. Ro.8:11 Et si lEsprit de celui qui a ressuscité Jésus dentre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Christ dentre les morts rendra aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous. 2. Unité Tertullien, au IIIe siècle, fut le premier à employer le terme trinitas en latin, qui a donné trinité en français, il écrit: «Ainsi, la connexion du Père dans le Fils, et du Fils dans le Paraclet, produit 3 cohérentes personnes, qui sont distinctes lune de lautre. Ces 3 sont une essence, mais pas une personne, comme il est écrit «Moi et le Père, nous sommes un», en respect de lunité de substance, mais pas en singularité de nombre.» Tertullien réfutait ainsi lexplication de Jn.10:30 donnée par les Patripassiens (père qui souffre en latin) qui croyaient que Jésus était le Père, et que par conséquent cétait le Père lui-même qui était né, avait souffert et mourut. Nous retrouvons la même formulation dans 1Co.3:7-8 que dans Jn.10:30 1Co.3:7 De sorte que ni celui qui plante nest rien, ni celui qui arrose, mais Dieu qui donne laccroissement. 8 Or celui qui plante et celui qui arrose sont un; mais chacun recevra sa propre récompense selon son propre travail. (version Darby) En grec : ho phuteuôn de kai ho potizôn hen eisin (celui qui plante et celui qui arrose sont un) Comparez avec Jn.10:30 : egô kai ho patèr hen esmen (moi et le Père sommes un). La formulation est la même, celui qui plante est distinct de celui qui arrose, il nest pas la même personne, il na pas le même rôle, mais il partage la même nature humaine. Le qualificatif un (hen), au neutre en grec, indique une unité de nature, alors que si on avait employé un (heis) au masculin en grec, cela aurait pointé vers une unité de personne et appuyé le patripassisme qui est en fait du modalisme. Puisque lhomme et la femme ont été créés à limage de Dieu, on peut faire une analogie entre lunité humaine dans le mariage (lhomme et la femme sont une seule chair) et lunité divine dans léternité (le Père, le Fils et lEsprit forment sont une seule essence divine). Contrairement à lunité humaine, nous ne savons pas pour le moment en quoi consiste cette unité divine, mais elle est bien réelle. Dans le contexte où Jésus la exprimée, on voit quil faisait référence au fait quil faisait les mêmes oeuvres que Dieu son Père (Jn.10:25), il lexplique plus loin aux versets 37 et 38, cest ce qui la amené à dire que lui et le Père étaient un (Jn.10:30). Jean 10:23 Et Jésus se promenait dans le temple, sous le portique de Salomon. 24 Les Juifs l’entourèrent, et lui dirent : Jusques à quand tiendras-tu notre esprit en suspens ? Si tu es le Christ, dis-le nous franchement. 25 Jésus leur répondit : Je vous l’ai dit, et vous ne croyez pas. Les œuvres que je fais au nom de mon Père rendent témoignage de moi. 26 Mais vous ne croyez pas, parce que vous n’êtes pas de mes brebis. 27 Mes brebis entendent ma voix ; je les connais, et elles me suivent. 28 Je leur donne la vie éternelle ; et elles ne périront jamais, et personne ne les ravira de ma main. 29 Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous ; et personne ne peut les ravir de la main de mon Père. 30 Moi et le Père nous sommes un. 31 Alors les Juifs prirent de nouveau des pierres pour le lapider. 32 Jésus leur dit : Je vous ai fait voir plusieurs bonnes œuvres venant de mon Père : pour laquelle me lapidez-vous ? 33 Les Juifs lui répondirent : Ce n’est point pour une bonne œuvre que nous te lapidons, mais pour un blasphème, et parce que toi, qui es un homme, tu te fais Dieu. 34 Jésus leur répondit : N’est-il pas écrit dans votre loi : J’ai dit : Vous êtes des dieux ? 35 Si elle a appelé dieux ceux à qui la parole de Dieu a été adressée, et si l’Ecriture ne peut être anéantie, 36 celui que le Père a sanctifié et envoyé dans le monde, vous lui dites : Tu blasphèmes ! Et cela parce que j’ai dit : Je suis le Fils de Dieu. 37 Si je ne fais pas les œuvres de mon Père, ne me croyez pas. 38 Mais si je les fais, quand même vous ne me croyez point, croyez à ces œuvres, afin que vous sachiez et reconnaissiez que le Père est en moi et que je suis dans le Père. Les juifs avaient compris cette parole de Jésus dans Jn.10:30 comme une affirmation de sa divinité. Évidemment puisquils parlaient en araméen avec Jésus, ils ne se sont pas basés sur la distinction de lunité neutre (hen) davec lunité masculine (heis) ! - à moins que cette distinction existe aussi en araméen, mais là, ça sort de mon champ de compétence ! Jésus disait que personne ne pouvait ravir ses brebis de sa main (v.28) au même titre que personne ne pouvait les ravir de la main de Dieu (v.29), Jésus affirmait donc que personne dautre nétait assez fort pour lui arracher ses brebis. Pour les juifs qui voyaient devant eux un homme de chair et dos cétait un blasphème car Jésus se plaçait au-dessus de toutes les autres créatures et même des puissants anges. Ils ont reproché à Jésus de se faire légal de Dieu (v.33), comme cest souvent le cas, ils comprenaient mal ce que Jésus disait puisque celui-ci venait juste de leur dire que Dieu le Père plus grand que tous (v.29), donc de lui-même par ce fait, cest ce quil répète dailleurs un peu plus loin: Jean 14:28 Vous avez entendu que je vous ai dit : Je m’en vais, et je reviens vers vous. Si vous m’aimiez, vous vous réjouiriez de ce que je vais au Père ; car le Père est plus grand que moi. Dans la prière sacerdotale, Jésus va encore plus loin en faisant participer les croyants à lunité quil jouit avec son Père, les juifs auraient fait sûrement une syncope sils avaient entendu Jésus prier son Père: Jn.17:20 Ce nest pas pour eux seulement que je prie, mais encore pour ceux qui croiront en moi par leur parole, 21 afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin queux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu mas envoyé. 22 Je leur ai donné la gloire que tu mas donnée, afin quils soient un comme nous sommes un, - 23 moi en eux, et toi en moi, -afin quils soient parfaitement un, et que le monde connaisse que tu mas envoyé et que tu les as aimés comme tu mas aimé. Par sa croix, le Christ en sa passion vous appelle, vous qui êtes ses membres ; cest Dieu qui nous promet cette union, quil est lui-même. - Ignace aux Tralliens 11:2 vers 110 ap. J.C. Dans sa grâce, en nous unissant à lui par la foi en Jésus, Dieu nous fait participer à sa nature divine: 2Pi.1:3 Comme sa divine puissance nous a donné tout ce qui contribue à la vie et à la piété, au moyen de la connaissance de celui qui nous a appelés par sa propre gloire et par sa vertu, 4 lesquelles nous assurent de sa part les plus grandes et les plus précieuses promesses, afin que par elles vous deveniez participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui existe dans le monde par la convoitise, 5 à cause de cela même, faites tous vos efforts pour joindre à votre foi la vertu, à la vertu la science, 6 à la science la tempérance, à la tempérance la patience, à la patience la piété, 7 à la piété lamour fraternel, à lamour fraternel la charité. 8 Car si ces choses sont en vous, et y sont avec abondance, elles ne vous laisseront point oisifs ni stériles pour la connaissance de notre Seigneur Jésus-Christ. 9 Mais celui en qui ces choses ne sont point est aveugle, il ne voit pas de loin, et il a mis en oubli la purification de ses anciens péchés. 10 Cest pourquoi, frères, appliquez-vous dautant plus à affermir votre vocation et votre élection; car, en faisant cela, vous ne broncherez jamais. 11 Cest ainsi, en effet, que lentrée dans le royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ vous sera pleinement accordée. Serait-ce donc une «plurinité» qui nous attend au ciel alors que nous serons tel quil est? 2Co.3:18 Nous tous qui, le visage découvert, contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, lEsprit. 1Jn. 3:1 Voyez quel amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu! Et nous le sommes. Si le monde ne nous connaît pas, cest quil ne la pas connu. 2 Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons na pas encore été manifesté; mais nous savons que, lorsque cela sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel quil est. 3 Quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui-même est pur. 3. Activités Un ordre sest établi dans leur manifestation: le Père vient dabord, le Fils ensuite, et en troisième lieu, le Saint-Esprit; le Père est Celui de qui viennent toutes choses 1Co.8:6, le Fils, Celui par qui tout est accompli Col.1:16, Jn.3:17, le Saint-Esprit, Celui par qui tout est réalisé Jn.16:13 cp. Ep.3:5; et tout est pour Dieu cp. Ro.11:36, 1Co.8:6 Malgré tout, aucune des Personnes de la Trinité nagit indépendamment des Autres. Mais comme la dit le Seigneur, leur accord est permanent Jn.5:17, 19, 10:28-30. Ils manifestent une unité desprit nous servant de modèle, Jn.17:21-23, Ph.2:1-10. 4. Révélation vétérotestamentaire En quelques occasions, lAncien Testament prend la première personne du pluriel quand il fait parler Dieu: Genèse 1:26 Puis Dieu dit: Faisons lhomme à notre image, selon notre ressemblance, et quil domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre. 27 Dieu créa lhomme à son image, il le créa à limage de Dieu, il créa lhomme et la femme. Genèse 11:6 Et lEternel dit: Voici, ils forment un seul peuple et ont tous une même langue, et cest là ce quils ont entrepris; maintenant rien ne les empêcherait de faire tout ce quils auraient projeté. 7 Allons! descendons, et là confondons leur langage, afin quils nentendent plus la langue, les uns des autres. Esaïe 6:8 Jentendis la voix du Seigneur, disant: Qui enverrai-je, et qui marchera pour nous? Je répondis: Me voici, envoie-moi. Cest plausible de penser que le Père sadresse alors au Fils et à lEsprit dans ces 3 passages, spécialement dans le premier où lhomme a été fait à limage de Dieu, non à limage des anges. 5. Mystère Les théologiens reconnaissent que la Trinité est un grand mystère échappant à la possibilité dune explication complète. Ils nont pu se satisfaire de la simplicité paulinienne en matière de théologie : 1Co.8:4 Pour ce qui est donc de manger des viandes sacrifiées aux idoles, nous savons quil ny a point didole dans le monde, et quil ny a quun seul Dieu. 5 Car, sil est des êtres qui sont appelés dieux, soit dans le ciel, soit sur la terre, comme il existe réellement plusieurs dieux et plusieurs seigneurs, 6 néanmoins pour nous il ny a quun seul Dieu, le Père, de qui viennent toutes choses et pour qui nous sommes, et un seul Seigneur, Jésus-Christ, par qui sont toutes choses et par qui nous sommes. 7 Mais cette connaissance nest pas chez tous.
Posted on: Mon, 18 Nov 2013 12:29:58 +0000

Trending Topics



Recently Viewed Topics




© 2015