LA UNE : PROLONGEMENT DE LA PÉRIODE DE REPOS OU REPRISE IMMINENTE DE FONCTIONS Ce que pensent les partis du retour de Bouteflika Après plus de 80 jours d’hospitalisation en France, Bouteflika est revenu en Algérie depuis deux jours. Un retour qui n’a pas encore résolu la problématique liée à la vacance de pouvoir, donc au fonctionnement des institutions de l’État. Si l’on se fie au communiqué de la présidence de la République, Bouteflika ne reprendra pas du service de sitôt. Le communiqué informe qu’il va observer encore une période de rééducation. Cependant, la présidence n’a pas donné de date quant à la fin de cette période. Les partis politiques sont partagés sur la question. Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) estime que le retour de Bouteflika au pays a permis aux Algériens “de découvrir à travers les quelques images fournies en l’absence de la presse indépendante que leur chef d’État est sérieusement affaibli(…)”. Le RCD, par la voie de son chargé de communication, M. Athmane Mazouz, considère qu’il est “certain que Bouteflika est inapte à assurer ses prérogatives”. De ce fait, le RCD “continuera à revendiquer sa destitution en vertu de l’article 88 de la Constitution”. Il appelle à l’engagement d’une expertise médicale “indépendante” pour constater une infirmité dommageable au bon fonctionnement de l’État. M. Mazouz qui pense que cette maladie “l’éloignera pour longtemps des affaires de l’État” souligne que “les Algériens ont désormais compris que nous vivons une énième violation de la légalité constitutionnelle”. Plus explicite, il a indiqué que ceux qui ont “assuré l’intendance illégitimement durant ces trois mois d’absence continueront à violer la loi et persisteront dans le discrédit du pays par leur gestion par procuration des affaires de la nation”. De sont côté, le Rassemblement national démocratique (RND), exprime son “soulagement” dans un communiqué. C’est une occasion “heureuse” qui rétablira “la confiance” des Algériens qui ont exprimé “leur désarroi des semaines durant”. Ce retour, ajoute le RND, “met fin à toutes les spéculations et mettra un terme aux pessimismes”. Le RND estime qu’avec ce retour, l’Algérie reprendra “le chemin du développement et de la stabilité” sous l’égide “du président de la République, Abdelaziz Bouteflika”. Le parti d’Amar Ghoul, le TAJ, a exprimé, à travers un communiqué, “la joie des militants du parti” et “son total soutien au chef de l’État”. Pour le Parti des travailleurs, par la voie de Djelloul Djoudi, le retour de Bouteflika “est déjà quelque chose de bien”. “Ce qui est important pour nous est que le chef de l’État puisse reprendre ses fonctions”, a-t-il ajouté. Le PT ne veut pas s’aventurer dans une lecture “avant l’heure” sur la capacité de Bouteflika à assumer ses fonctions. “On laisse le temps juger”, ajoute M. Djoudi. Au MSP, Zineddine Tebbal, chargé de communication estime que seule la transparence permettra de savoir “dans quel état est le Président”, car, “son absence a provoqué le gel de toute activité institutionnelle”. “Il convient de communiquer sincèrement avec un bulletin de santé pour admettre la possibilité d’appliquer l’article 88 de la Constitution”, préconise le MSP qui se dit “ignorer” le vrai état de santé de Bouteflika malgré les images diffusées “où l’on a vu un homme convalescent”. Le FLN, qui a exprimé “la joie” des militants, responsables et membres du bureau politique du parti, estime que “le Président poursuivra sa noble mission à la tête de l’État”. (LIBERTE)
Posted on: Thu, 18 Jul 2013 17:22:49 +0000
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