LARGENT, LE SANG ET LA DÉMOCRATIE À propos de l’affaire - TopicsExpress



          

LARGENT, LE SANG ET LA DÉMOCRATIE À propos de l’affaire Karachi EN DIRECT mardi 15 octobre à 20h50 (105 min) Rediffusé jeudi 31.10 à 8h55 Le 8 mai 2002, à Karachi, au Pakistan, un attentat tue onze employés de la Direction des constructions navales de Cherbourg. Aussitôt, lorganisation terroriste al-Qaida est désignée comme responsable. Dix ans après les faits, lenquête va faire surgir, notamment grâce aux révélations de la presse et aux investigations du juge antiterroriste Marc Trévidic qui a repris le dossier en 2007, une seconde affaire : un éventuel financement illicite lors de la campagne présidentielle dÉdouard Balladur en 1995. Quatre contrats darmement avec lArabie Saoudite et le Pakistan auraient servi à financer celle-ci, moyennant le versement de commissions dont les bénéficiaires auraient rétrocédé un pourcentage au staff de Balladur. Le non-versement dune partie des sommes après le départ de ce gouvernement en 1995 aurait provoqué lattentat de Karachi. Cest du moins lune des pistes explorées par la justice qui relie désormais les deux dossiers. Monde parallèle Inspirée de louvrage de Fabrice Arfi et Fabrice Lhomme Le contrat – Karachi, laffaire que Sarkozy voudrait oublier, paru chez Stock, cette remarquable enquête raconte avec pédagogie limbroglio politico-économique à lorigine de ce scandale dÉtat. Elle sappuie, entre autres, sur des pièces à conviction troublantes (un document du ministère de la Défense listant les commissions, des notes contradictoires des services secrets français…) et fait défiler à la barre la plupart des acteurs clés des deux dossiers : les juges Bruguière et Trévidic, les ministres de la Défense Charles Millon, Alain Richard et Hervé Morin, dex-agents secrets, les filles des victimes, un survivant de lattentat, etc. Au fur et à mesure se dessine un monde parallèle assez éloigné de la démocratie, où lon sarrange entre politiques pour valider des comptes de campagnes illégaux, où lon infantilise les familles de victimes et où la corruption est usuelle pour conclure un contrat darmement avec certains pays. Sans oublier les circuits tortueux suivis par les commissions et les rétro-commissions, brouillés par une myriade de sociétés offshore. Dans une mise en scène ironique, certaines images dactualité apparaissent dans un théâtre de poche, allusion aux propos de Nicolas Sarkozy qui, en 2009, avait qualifié le lien entre lattentat et la campagne Balladur de fable. Certains épisodes sont dailleurs contés par le comédien Éric Caravaca. La morale de la fable reste en revanche à écrire, car le juge Trévidic attend toujours la déclassification de documents secret défense …
Posted on: Tue, 15 Oct 2013 19:56:42 +0000

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