LE FDR A PERDU UNE BATAILLE ‘’Une lutte n’est jamais - TopicsExpress



          

LE FDR A PERDU UNE BATAILLE ‘’Une lutte n’est jamais vaine’’, affirme-t-on très souvent en politique. Mais celle implacablement menée à la veille du putsch par le front uni pour la sauvegarde de la démocratie et de la république semble l’être à ce lendemain des élections des présidentielles. Pour rappel, dans les premières heures du putsch fomenté par le capitaine désormais général Amadou Haya Sanogo, la seule organisation politique malienne qui n’ait pas badiné à condamner et à exiger le retour rapide à l’ordre constitutionnel c’est le Front uni pour la sauvegarde de la Démocratie et la République(FRD) regroupant une dizaine d’associations et de partis politiques dont les plus représentatifs à l’assemblée nationale. Ils se sont farouchement battus à Bamako comme à Ouagadougou pour exiger le retour des militaires putschistes du 22 mars 212 dans les casernes. C’est ce qui a amené avec eux, les autres forces vives de la nation malienne à convenir sous l’égide de la médiation Burkinabè, l’application des dispositions de la constitution de 1992 désignant l’actuel président Dioncounda Traoré président de l’assemblée nationale comme intérimaire en attendant des nouvelles élections. C’est ainsi qu’après trois gouvernements successifs en moins de deux ans, le pays a abouti au moins à être libéré de l’invasion des djihadistes qui envisageaient l’occuper entier. Objectivement, nul ne peut nier la nécessité, l’efficacité et le sacrifice sous lesquels la France et le Tchad ont fait ce boulot historique. Les Ouest-africains aussi. Après la libération, l’élection du nouveau président, tel était la suite de l’agenda de la transition. Chose qui est vite faite sous pression internationale malgré les hauts et bas. Malheureusement pour ces partis politiques qui ont sauvé cette démocratie en ruine, la balle à changé de camp. Pour ceux qui ont encore oublié, pendant que certains soi-disant démocrates se pavanaient à la quête des postes dans le salon de l’ex capitaine putschiste, le député et maître Kassim Tapo en tant que porte-parole du front uni a été le seul homme politique malien à oser réellement affronter la junte à mains nues. A plusieurs fois embarqué pour Kati, Tapo n’a jamais changé de ton. Mais le hic, ce front s’est affaibli le jour même où le maître a démissionné de son poste de porte-parole à cause d’une histoire de postes ministériels pour laquelle ses camarades l’en voulaient inutilement. Si d’un coté, une autre organisation politique comme la COPAM de Mariko a vivement salué le putsch, à l’instar du FDR, quelques uns l’ont aussi condamné. Mais aucun des deux n’a été aussi exigeant que le FDR. L’actuel président élu Ibrahim Boubacar Keita était perçu comme le parrain des putschistes. Pour cause, pendant que la CEDEAO menaçait de déloger la junte pour avoir refusé le retour à l’ordre constitutionnel tout en proclamant un acte fondamental afin de diriger le pays, IBK le démocrate disait avoir compris les jeunes militaires et par conséquent, demandait à la communauté internationale qui avait posé un embargo sur le pays de les écouter. Même s’il a condamné le putsch par principe, il ne l’en était apparemment pas contre. Par ce qu’en temps normal, quoiqu’il se passe, jamais un démocrate ne doit cautionner un putsch encore moins prétendre comprendre un putschiste. Tous ceux qui ont eu à cautionner les putschs en Afrique ont eu tour à tour à avoir affaire un de ces jours à la même peste. Un autre point de divergence. Une fois l’ordre constitutionnel acquis, le front uni pour la sauvegarde de la démocratie et la république s’était lancé à appeler la communauté internationale pour la mise en place d’une intervention militaire devant libérer le nord du Mali. La junte s’était opposée à l’option croyant que les forces internationales une fois Bamako arrêteraient immédiatement ses hommes. De son coté, IBK portait son chapeau de nationaliste opposé à cette intervention étrangère au même degré que la junte et la COPAM. Pratiquement, c’est le FDR qui a poussé le président Traoré à vite envoyer une demande à l’Onu et à la cédéao pour l’obtention d’une résolution du conseil de sécurité autorisant le déploiement des forces françaises et ouest-africaines pour libérer le nord du Mali pendant que des leaders des partis d’IBK et de Mariko(pro-putsch) manifestaient à Bamako pour demander la démission du président. En ce moment Konna brûlait sous l’invasion sanguinaire terroriste. Si les propos précédents collent, certains nationalistes d’hier doivent tout simplement avaler leur chapeau ou chercher de l’aspirine d’oubli pour oublier des slogans scandés hier comme : « Aucun soldat étranger ne foulera pied au Mali!…», ou encore : «CEDEAO, libérez nos armes, nous libérerons le nord…». La plus grosse erreur du FDR, c’est d’avoir trop émis confiance sur la personne du président Dioncounda. Celui-ci a oublié que sans le FDR, à cette heure ce serait Sanogo à Koulouba et lui à Niamey. Qu’il ait été président par intérim de tous les maliens, le FDR demeure sa famille politique qui ne l’a jamais abandonné, et jusqu’à son lit d’hôpital de Paris. Tout le monde sait pourquoi il y était. Au fait, il n’était pas besoin d’une récompense de Dioncounda pour le front. Il fallait juste être équitable pour écarter ceux qui ne voulaient pas aller au bal le plaisir de boire le vin obtenu. Mais malheureusement le président principalement soutenu par le front l’a trahi à plein feu. Comment est-ce que le FDR a osé intégrer un gouvernement où Moussa Sinko, fidèle ami de leur cauchemar de Sanogo doit organiser les élections ? A les connaitre, les leaders de ce front croyaient peut-être que Dioncounda allait mettre le jeune Sinko à la touche avant les élections comme Tièna Coulibaly tout dernièrement pour si peu. Par ce que les élections n’allaient jamais être à leur goût. Dioncounda ne pouvait guère… C’était verrouillé et aucun argument ne pouvant en justifier, sauf déloger le boss de Kati d’abord. Aujourd’hui, c’est l’ex capitaine désormais général de brigade à quatre étoiles, tombeur d’ATT qui a gagné pour ne pas dire le putsch continue. Il n’a enfin point d’inquiétudes à se faire. Le parrain IBK est élu, c’est un fruit familial et attention, il ne se mange jamais seul. En tout cas lors de ses campagnes présidentielles, IBK affirmait qu’une fois élu, « Il n’acceptera pas deux capitaines dans son bateau.». Maintenant reste à savoir ce qu’il va faire de l’homme le plus sécurisé du pays et à la fois le plus gradé de l’armée malienne depuis quelques jours. La seule chose que le FDR doit faire enfin, c’est de revoir depuis où il est talonné. C’est comme le disait l’ex président Konaré : « La catastrophe arrive vite quand on n’a pas le courage de se parler, de s’écouter…». Tapo aurait donc raison de s’être ’écarté sitôt. L’essentiel à ce jour n’est ni l’intérêt du FDR encore moins l’esprit partisan de ses militants. Il s’agit du Mali plus que jamais dans l’urgence quand le temps presse. Qu’IBK, considéré par certains comme messie puisse mettre le Mali sur les rails est le plus important. Le FDR passe sans doute à l’opposition. L’union sacrée de ses composantes est la solution sinon une bataille est perdue, mais la guerre non ! Car l’hémicycle est désormais la direction pour le dernier test… I M T
Posted on: Tue, 20 Aug 2013 23:54:41 +0000

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