LE «REGARD DANS LE MIROIR» (1 DE 7) De quoi s’agit-il - TopicsExpress



          

LE «REGARD DANS LE MIROIR» (1 DE 7) De quoi s’agit-il ? Jacqueline Blay Cette semaine La Liberté a dévoilé le contenu de trois propositions, qui seront débattues lors de l’AGA de la SFM. Présentées par Raymonde Gagné et Léo Robert, ces propositions sont signées par une dizaine de personnes qui, toutes, estiment que le statu quo n’est plus admissible ou permissible. Trop de perceptions d’apathie ou d’indifférence dirigées contre la SFM font en sorte que certaines personnes veulent amorcer des changements au plus tôt. Que ces changements soient présentés comme devant passer par une meilleure connaissance de l’Histoire du Manitoba français ne peut que réjouir : se connaître et connaître son passé sont les deux points d’ancrage de l’avenir d’une communauté, surtout lorsqu’elle est minoritaire; dans le contexte politique actuel, il est même recommandé d’avoir des exemples de fierté et d’actions communautaires passées et, parfois, glorieuses. La DSFM est également ciblée car, pour citer Léo Robert, «elle appartient à la communauté et non pas à la DSFM». Il s’agit là d’une évidence qui ne semble pas sauter aux yeux de la DSFM depuis de nombreuses années. Quels que soient les résultats des discussions qui suivront ces propositions et quelles que soient les décisions prises par la suite, il faut les saluer car elles vont permettre d’entamer un dialogue communautaire et inclusif. Comme le remarquent depuis longtemps bien des observateurs et ceux qui s’intéressent à la question, la «communauté» change à bien des égards et devient plurielle. Surtout, cette communauté ne se cantonne plus dans les régions désignées ou dans les régions traditionnelles, telles que définies arbitrairement par le Vatican en 1916, et maintenues par les traditions, ainsi que la crainte de s’aventurer en dehors du confort géographique et culturel. De nos jours, les francophones résident dans tous les quartiers de Winnipeg ou dans des communautés qui n’étaient pas traditionnellement francophones. D’ailleurs, ceci force la DSFM à ouvrir des écoles à St. James ou à Thompson. Il faut se réjouir de cette situation qui prouve que les inquiétudes du passé n’ont plus cours: les francophones ne se laisseront pas enfermer dans ce que Georges Forest appelait «des ghettos linguistiques». Ils se sentent à l’aise partout et ils estiment qu’il ne faut plus se limiter à l’école, à l’église et à la caisse populaire, au centre culturel ou au foyer pour personnes âgées. L’identité culturelle ne connaît plus de frontières artificielles. Donc, ce «regard dans le miroir» que proposent Léo Robert et Raymonde Gagné est très opportun et il va définir un nouveau portrait de la communauté. Par contre, il faudrait éviter de ne parler que de ce qui était en 1987 une priorité évidente, et focaliser sur une «division scolaire homogène». La DSFM est devenue réalité en 1994 et elle fait maintenant partie de la problématique. En 2013, les enjeux sont beaucoup plus larges, plus universels et surtout plus en mesure de faire avancer le Manitoba français, si le dialogue ne se limite pas à quelques points traditionnels, comme la gestion scolaire. Cet axe de discussion a trop souvent été utilisé et les résultats ne sont pas toujours concluants, parce qu’il laisse de côté trop de pans de la société francophone du Manitoba, des pans qui ont besoin qu’on prenne aussi soin d’eux. la-liberte.mb.ca/actuel/se-regarder-dans-le-miroir
Posted on: Sat, 05 Oct 2013 16:28:15 +0000

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