LE RESPECT DES MORTS…. Une fois n’est pas coutume, - TopicsExpress



          

LE RESPECT DES MORTS…. Une fois n’est pas coutume, félicitons les refondateurs. Pas pour avoir enfin reconnu la victoire du PR Ouattara ou décidé de demander pardon aux ivoiriens, loin de là. Félicitons les pour avoir fait preuve (pour une fois) de décence et de dignité devant le deuil de leurs adversaires. Car on avait un instant craint que poussés par leur effronterie et leur vulgarité légendaires, les partisans de séplou ne noient comme à leur habitude la toile de messages de joie et de provocations morbides histoire de célébrer le décès de la président de l’UFPDCI madame Dao Coulibaly (puisque c’est d’elle qu’il s’agit). L’inquiétude était d’autant fondée qu’on savait à quoi s’en tenir avec eux. Pour avoir été témoin de leur jubilation à l’annonce de la bousculade tragique du nouvel an 2013 (qui a couté la vie à une soixantaine de jeunes innocents) et essuyé leurs moqueries lors du rappel à Dieu du frère ainé du PR (le cheick Gaoussou ouattara) on était en droit de s’attendre à un traitement de choc de leur part. Si un saint homme comme le nonce apostolique Ambroise Madtha n’a pas trouvé grâce à leurs yeux, ce n’est pas une pauvre dame comme Henriette Dao Coulibaly dont le décès pouvait leur inspirer de la compassion (pensait-on). Que ne fut notre surprise de constater que de façon quasi unanime, les officines de la refondation ont décidé d’observer une trêve à cette tragique occasion et fait (pour certains) violence sur eux même pour exprimer leurs condoléances à leurs ennemis jurés. On n’attendait pas des frontistes qu’ils se roulent dans la boue ou se transperce la poitrine en signe de chagrin. Mais la retenue observée en cette circonstance et la commisération (quasi) unanimement exprimée avaient un parfum particulier. Sentiment confirmé lors de la disparition de la sœur aînée de l’ex première dame Henriette Konan Bédié. Le Président des frontistes s’est même fendu à l’occasion d’un message de compassion à l’égard des familles éplorées !! Touchant que tout cela… On ne le dira jamais assez, l’antagonisme politique ne doit en aucun cas nous faire perdre notre âme au point de nous réjouir de la mort d’autrui. Et il est des occasions où en dépit de l’aversion que cela nous inspire, il est nécessaire de faire recours aux derniers vestiges de la considération que nous avons pour nous même afin de justifier aux yeux de tous la part d’humanité dont nous nous réclamons. Si ceux là même qui ont toujours fait du deuil ou de la mort de leurs adversaires une occasion de fête se rebiffent et jettent un regard indigne sur leurs actions passées afin de les corriger, il y a vraiment de quoi s’en féliciter. A défaut de pardonner les turpitudes, nous saurons nous montrer magnanimes quand il faudra renvoyer l’ascenseur. Tout en espérant que les accusations fantaisistes dont les refondateurs sont coutumiers ne viendront pas nous entraver dans notre élan compassionnel. Car il est difficile de s’associer au malheur d’autrui, d’avoir à son égard une attitude emphatique lorsque par une réaction d’aigreur, ce dernier vous charge des ses malheurs et appelle la malédiction à s’abattre sur vous. Le cas Mahan Gahé en est un exemple éloquent. En Afrique on a tendance à dire que la mort ne trie pas. Et qui se rit du malheur d’autrui s’expose à être frappé tôt tard par le retour du bâton. Pour avoir longtemps ignorée cette maxime héritée de la sagesse des anciens, les frontistes ont à maintes reprises essuyé le courroux céleste et la colère des Hommes. Gageons que ces nouvelles résolutions affichées mèneront nos socialistes à une conversion radicale qui leur fera ouvrir les yeux sur toutes leurs abominations. L’ange de la mort est passé. Deux fleurs ont fané. Deux dames s’en sont allé, deux mères ont rendu la vie. Cette vie là même qu’elles ont toujours portée et chérie. Que le très haut les accueille dans son royaume et les couvre de ses bontés. Que tous ceux qui de près ou de loin se sont associés à cette douleur reçoivent la juste rétribution de leur attention. Leur mort n’aura pas été vaine. Elle aura permis à certains de se réconcilier avec la part d’humanité enfouie en eux et longtemps refoulée. Laissez parler vos émotions ! Cela ne vous fera aucun mal. Et comme le disait Dom Carlos dans «le festin de Pierre » : Un moment de douceur ne fait aucune injure à la sévérité de notre devoir…
Posted on: Sun, 20 Oct 2013 09:42:59 +0000

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