LES SOGLO ET LA RB : POUR QUEL DESTIN POLITIQUE ? En parcourant - TopicsExpress



          

LES SOGLO ET LA RB : POUR QUEL DESTIN POLITIQUE ? En parcourant les journaux hier matin, j’ai accroché un titre à la une du quotidien Le Matinal de l’inénarrable Charles Toko. Le quotidien titrait sous la plume d’un bien mystérieux journaliste sous les initiales FN : « Vie des partis politiques : la RB assommée ». Puis pêle-mêle, le journaliste relate les faits et propos tenus par d’anciens dignitaires de ce grand parti du paysage politique béninois. En prime, l’auteur de l’article nous rapporte que le député Nestor Houangni de Djidja aurait créé son propre parti politique…Que ce parti s’appellerait X ou Y, etc…Que son homologue, Epiphane Quenum, l’autre poids lourd du parti La Renaissance du Bénin et membre éminent de son bureau politique n’est pas allé par quatre chemins pour cracher sa vermine sur la gestion faite par Léhady Soglo du parti des Houézèhouè. Puis, des chefs d’arrondissement dans la commune de Djidja auraient également présenté leur démission au parti dans le courant de la semaine, etc…Bref, un paquet d’événements malheureux qui mis côte-à-côte, signent dramatiquement le déclin d’un grand bastion de la vie politique béninoise. Il semblerait aussi que la main du pouvoir en place ne serait pas absente de ce coup savamment monté contre un parti pourtant membre de la majorité présidentielle. Soit ! Mais, la situation difficile et particulièrement éprouvante que vit la RB ces derniers temps a de quoi interpeller notre conscience. Et Dieu sait qu’il y a bien des éléments d’analyse dans cet imbroglio qui se met en place sous nos yeux à un moment où le pays s’embarque dans un véritable de fer entre les acteurs politiques dans ce qu’il convient d’appeler la saga de la révision de la constitution. Tout d’abord, il faut faire remarquer que les souffrances qu’endure le parti des Soglo ont des ressorts internes qu’il ne faut nullement négliger. En effet, selon le député Epiphane Quenum connu pour ses exploits tapageurs dans l’Hémicycle, il y a maldonne dans la gestion du parti. Selon lui, les vrais acteurs de la vie du parti ne sont pas récompensés ou respectés. Il y aurait une gestion clanique du pouvoir au sein de l’appareil de direction de leur formation politique, etc…Et fort de ces allégations, il soutient mordicus que les départs et déperditions encourus par le parti de la Renaissance du Bénin sont à rattacher à cet état d’esprit de frustration et de dictature que feraient subir les chefs à leurs collaborateurs. L’auteur de ces diatribes caustiques s’appelle bel et bien Epiphane Quenum, un baron du parti et membre éminent du bureau politique dirigé par Léhady Soglo, le fils préféré des Soglo. Le député aux cheveux grisonnants et à l’humeur plutôt enflammée notamment dans la crise dite de la LEPI, on s’en souvient n’est pas à son premier coup médiatique savamment orchestré. Déjà lors des débats sur la fameuse liste électorale permanente informatisée (LEPI), il s’était déjà fait remarquer dans ses attaques rangées contre le G4 qui ne voulait pas du tout de cette liste, objet de toutes sortes de tensions qui ont secoué l’Hémicycle à la veille des présidentielles de Mars 2011. Préférant les prébendes de la mouvance présidentielle à la loyauté de groupe, le député tam-tameur comme certains l’ont surnommé un peu ironiquement s’était fait désigner comme président du comité politique de supervision de la LEPI aux dépens de son parti d’origine. L’on se rappelle les remontrances de Dame Rosine Soglo à l’encontre de celui qu’on considérait comme son protégé politique : « Je veux dire au député Epiphane Quenum que la bouche qui mange ne parle pas. Donc je comprends qu’il veuille prendre la défense du gouvernement… ». La suite, on le sait, n’est-ce pas ? Epiphane Quenum va être obligé de délaisser cette mouvance présidentielle qu’il défendait becs et ongles pour se retrouver dans le bloc de l’opposition tout juste avant les présidentielles et réussir à se faire réélire député sur la liste RB puisque ce parti va quitter entre-temps la famille de l’Union Fait la Nation (UN). D’où il importe de se pencher sur la vie interne de ce grand parti de notre pays. Tout d’abord, il faut dire que Nicéphore Soglo qui ne digérait pas d’être balloté ici et là par les partis comme le PRD ou le PSD a voulu fonder son propre parti pour s’assurer d’abord une majorité confortable dans l’Hémicycle et plus une réélection aux présidentielles de mars 1996, lui qui avait été porté par une alliance de partis regroupés dans l’UTR en 1991. Le cri de ralliement était connu aussi : « La biche ne se fâche pas avec la rivière ». Une façon de dire que les sympathisants du régime devraient se fondre dans le nouveau parti du président ou disparaitre tout simplement. On peut remonter à la genèse de ce parti pour expliquer pourquoi il a connu des saignées comme tant d’autres formations politiques à l’occasion de chaque scrutin majeur. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, ceux qui ont été embarqués sans conviction aucune dans le bateau renaissant s’en vont un à un au gré de leurs immédiats ou futurs. Il est des familles mythiques dans la vie politique de toutes les nations au monde. Aux Etats-Unis d’Amérique, on ne blague pas avec les Kennedy en raison de l’énorme charisme de l’ancien président démocrate John Fitzgerald Kennedy dont les actes et propos ont inspiré bien de jeunes générations en Amérique et dans le monde. Après sa mort tragique en 1963 à Dallas, soit trois ans après son avènement au pouvoir, les Kennedy ont pesé sur la vie politique américaine avec une telle emprise qu’aucune autre famille née de la période du Baby-Boom. Les plus connus furent Robert Kennedy (sénateur très populaire) assassiné lui aussi en 1968 dans la même année que le leader noir des droits civiques Martin Luther King, Jr et Ted Kennedy, homme influent du Congrès américain qui a su gagner l’estime des acteurs issus aussi bien du camp démocrate que de celui des Républicains. C’est d’ailleurs ce dernier qui porta à dos Obama politiquement jusqu’à son entrée à la Maison Blanche, arguant que le sénateur de l’Illinois n’était que le fruit des combats menés par son frère de président en faveur de l’émancipation citoyenne des Noirs dans une Amérique foncièrement raciste et ségrégationniste. Si l’Amérique son Roosevelt et son Kennedy pour ne citer que quelques-uns des grands hommes ayant marqué l’histoire de ce pays-continent, la France quant à elle a eu aussi son D Gaulle et la Chine son Mao Tsé-toung et l’Angleterre son Churchill, etc…Et la liste est longue bien évidemment. Ce rapide détour dans l’histoire permet de saisir quelque peu l’enjeu de la situation qui a présentement cours chez les Houézèhouè. Nul n’ignore en effet que les Soglo constituent indubitablement l’une des familles emblématiques de notre pays, du moins depuis l’avènement du renouveau démocratique dans notre pays. Nicéphore Soglo a su écrire dans le cœur de chaque citoyen béninois des belles séquences de leur histoire politique. En rappel, il a su incarner le consensus issu des débats de la légendaire Conférence Nationale des Forces Vives de Février 1990 en étant désigné comme Premier Ministre de la période transitoire qu’il a d’ailleurs conduit avec brio ; ce qui lui a valu d’être élu au poste de président de la république quelques mois plus tard. Puis, cinq durant, il va s’employer vaille que vaille à redresser l’économie d’un pays entièrement délabré et à terre. D’ailleurs, ses adversaires qui lui ont ravi le pouvoir en 1996 s’accordent pour reconnaitre qu’il a abattu un bon boulot à la tête du pays…Et ce crédit-là, il en jouira pour se hisser à la tête de la municipalité de Cotonou en 2002. De l’avis des électeurs, il fallait permettre à celui qu’on surnommait affectueusement « Hercule » de traduire dans les faits les bonnes intentions que les politiciens de mauvais goût l’ont empêché de réaliser à la tête du pays. Mais depuis, l’expérience de la gestion du pouvoir à la base n’a pas propulsé pour autant le parti des Soglo vers le firmament comme ils l’espéraient. La faute au gouvernement de Kérékou dont l’ex-ministre de l’intérieur Daniel Tawema n’a eu de cesse de lui compliquer l’existence une fois aux commandes de la municipalité de Cotonou. Suivront d’autres épisodes qui vont marquer les relations tumultueuses entre la RB et le gouvernement Kérékou II, les deux camps étant rangés dans un antagonisme sans nom…Au menu se trouvait, on s’en souvient la sempiternelle question du transfert des ressources dont les Soglo se feront le porte-voix tout le long de leur premier mandat comme élus locaux de la ville la plus importante du pays. L’avènement de Yayi, l’autre inconnu de la scène politique du pays n’a pas été pour arranger les rapports entre l’équipe municipale de Cotonou avec l’Exécutif. Et pourtant, celui qui venait de prendre les rênes du pouvoir des mains de Kérékou a été tissé dans l’antre du parti la RB, avant d’être nommé à la BOAD, poste qui lui permettra de briguer la magistrature suprême de son pays. Sans doute à contrecœur, Soglo s’est-il vu obligé de lever le bouclier contre le régime de Yayi aux côtés de ses anciens adversaires politiques dans ce qui sera d’abord le G4 et plus tard l’Union Fait La Nation. On se souvient à Fidjrossé où il était en campagne électorale pour les municipales de 2008, Nicéphore Soglo va lâcher la phrase assassine contre le gouvernement Yayi, quand il dit : « On lui a laissé le pouvoir exécutif et il n’est pas satisfait. Puis, il a pris le parlement et notre cour constitutionnelle. Mais, ce qu’il veut maintenant, ce sont nos villes. On doit arrêter ce jeune homme sinon il va acheter tout le pays. C’est le pouvoir qui arrête le pouvoir ». Malgré les fausses alertes sur les cartes d’électeur supposées volées par les militants RB et bien d’autres subterfuges du pouvoir, les Soglo vont s’imposer une fois encore devant tous leurs challengers et regagner leur périmètre du pouvoir à l’Hôtel de ville de Cotonou. Un deuxième sacre pour l’ex-chef d’Etat qui peut se frotter les mains d’avoir démontré sa force politique face au régime en place. Même un Jérôme Dandjonou (débarqué in extremis de Dakar pour la circonstance) dont la popularité ne souffrait d’aucun doute dans toute la ville de Cotonou ne pourra rien pour déloger les Soglo de la tête de la ville-phare du pays que Yayi voulait contrôler à tout prix. Mais au lendemain de cet échec qu’il a essuyé face à son ancien mentor politique, Boni Yayi ne va pas rengainer facilement face aux Soglo dont le potentiel de nuisance ne cesse de la hanter. Aussitôt, au lendemain de la victoire des Soglo à Cotonou, Yayi entame son opération de sape contre Soglo et son fils Léhady que tout oppose à lui. Il va d’abord déloger Ganiou, l’autre enfant mal-aimé du clan des Soglo qu’il va nommer au poste de ministre des sports contre la volonté de son père et des autorités de la RB. Il a tellement su jouer sur les antagonismes internes aux frères Soglo que leur père n’a pu freiner la scission qui s’est emparée des militants sous l’influence de chacun des deux frères au sein du parti. En réalité, le camp présidentiel n’a jamais digéré la présence des Soglo à la tête de la municipalité de Cotonou. Tour à tour, les barons du régime au rang desquels il y a un certain Balley vont monter au créneau pour houspiller l’ex-chef d’Etat dont ils critiquent ouvertement la gestion sur Cotonou. Finis les hourra qui accueillaient le couple Soglo dans son fief naturel. Peu à peu, Yayi se venge de son ancien protecteur politique. L’enfant grandi veut désormais s‘affranchir et projeter au loin l’ombre de son père dont i veut vite prononcer l’oraison funèbre au plan politique. Malgré son hypocrite ralliement à Houngbédji dont il n’avait jamais digéré le soutien à Kérékou en 1996, Soglo s’est résolu à renouer les amarres avec Yayi dès la proclamation des résultats des présidentielles de 2011 ayant consacré le fameux K.O. La nomination de Blaise Ahanhanzo-Glèlè au poste de ministre de l’environnement et l’élection du député Boniface Yèhouétomè comme président de la commission des finances du parlement vont sceller le nouveau pacte politique entre la RB et Yayi. Mais, beaucoup de Béninois se sont interrogés sur l’avenir de ce revirement des Soglo vers un pouvoir qu’ils ont combattu de la pire des manières dans un passé tout récent. D’une part, il y a ceux qui pensent que les Soglo n’avaient véritablement pas de choix si tant est qu’ils espèrent encore une survie sur l’échiquier politique de notre pays. De fait, après la débâcle tant inattendue que cuisante de l’UN aux présidentielles passées, le parti des renaissants n’avait d’autre alternative que de se tourner vers la mouvance présidentielle. En effet, nombreux sont ceux qui ont estimé que les Soglo ont œuvré dans l’ombre pour l’échec de Me Adrien Houngbédji que les Soglo rendent toujours responsable de leur défaite en 1996 aux présidentielles de 1996 qu’ils ont perdu contre Kérékou. Soglo aurait susurré à quelques-uns de ses plus proches collaborateurs après son échec de 1996 que tant qu’il vivrait su terre, ce prétentieux politicien de Porto-Novo ne verrait jamais la couleur du fauteuil présidentiel au Bénin…Vrai ou faux, l’histoire se chargera de régler la question. Et pourtant, Houngbédji s’était livré à un simulacre de spectacle devant la télé pour implorer le pardon des Soglo en vue d’obtenir leur soutien aux présidentielles qui s’annonçaient. Il semblait que les Houézèhouè le demandaient pour pouvoir oublier la trahison de 1996. Mais, en fait en y réfléchissant, on s’aperçoit que les Soglo avaient réussi à assouvir leur vengeance sur Houngbédji en le dénudant publiquement et li faire regretter ses actes antérieurs. Une grosse humiliation politique pour un homme connu pour son égo fort et un caractère d’homme trop imbu de lui-même. S donc cette thèse s’avérait, les Soglo qui veulent assurer quelque pitance à leurs partisans privés jusqu’ici de leur part du gâteau national vont se rabattre sur Yayi. Il faut pour cela tourner dos à l’UN dont pourtant Nicéphore Soglo se défendait d’en être une certaine caution morale. Surtout que cette union plus rébarbative et fictive au départ plutôt que fonctionnelle s’est révélée à deux reprises être une machine à perdre. Autant être du côté du prince du moment pour négocier les placements des cadres ici et là, calmer les ardeurs irrédentistes des militants surchauffés par un positionnement dans l’opposition depuis des lustres. Epiphane Quenum va d’ailleurs le faire remarquer dans l’une de ses sorties tonitruantes après le ralliement de la RB à la mouvance. « Nous sommes les seuls à avoir fait l’opposition depuis 1996 dans cette union sans trahir. Qui veut nous donner une leçon de morale ? », a-t-il dit, non sans rage. Soglo voulait adoucir les mœurs politiques avec Yayi dont il allait soutenir sans faille les actions désormais. Puis, négocier n douce avec lui un meilleur partenariat en faveur de son maintien à la tête de la municipalité de Cotonou et sachant que Yayi partirait de toute façon en 2016, son fils Léhady se frayerait peut-être une petite allée vers le pouvoir, à défaut de conquérir le pouvoir d’Etat lui-même d’un coup. Puis, Yayi pourrait concéder les fameuses ressources qui manquaient pour faire rayonner Cotonou sous son règne, etc…Mais, Descartes n’a-t-il pas dit des siècles plutôt que « vérité au-delà des Pyrénées, erreur en deçà » ? Eh oui, cette erreur monumentale, Nicéphore Soglo devra la regretter car il semble avoir tôt fait de concéder à Yayi le Bon Dieu et les saints. Lui qui a démontré à qui sait voir qu’il n’est pas champion dans l’art d’honorer ses paroles. Puis, il y a ceux qui estiment que les Soglo se sont enfermés eux-mêmes dans une tanière aux tigres. Car, Yayi dont on connait depuis peu sa fougue rancunière et sa volonté de raser toute forme de résistance politique en sa présence n’a jamais digéré les envolées lyriques de Dame Rosine qui ne ratait aucune occasion pour l’affronter dans l’Hémicycle. Il a toujours nourri le secret espoir de déposer le grand Soglo de la mairie de Cotonou pour asseoir enfin son hégémonie sur l’ensemble du pays et régner sans partage. La démocratie, a-t-il dit un jour à Soglo, c’est pour les faibles. Et un Soglo trop fort, ça ne risque pas de l’aider à concrétiser son projet de modifie la constitution pour se représenter. Donc, un rapprochement stratégique avec l’Hercule est plus que bénéfique pour lui. Car d’une part, il lui permettrait de mieux étouffer sa proie pour la gober à l’instar d’un boa constrictor. Ensuite, avec Soglo à ses côtés, Yayi pourrait se targuer d’avoir déstabilisé la quasi-totalité de l’opposition politique de son pays. Pour y arriver, le président monarque tout-puissant aligne un à un les éléments de son dispositif d’attaque. Primo, donner à Soglo l’illusion factice qu’il est bien admis dans les bonnes grâces de la mouvance en soutenant son action à la mairie par des sorties et en l’invitant pompeusement au palais de la Marina comme Soglo lui-même en aime. Puis, suivra la deuxième phase visant à poser des actes qui contrarient le Prince de Houawé. Déguerpissement des populations des berges lagunaires et du quartier de Xwlacodji pour le rendre impopulaire auprès de ses administrés. Enfin, la troisième phase de ce plan machiavélique : encourager les départs des militants et des ténors du parti des renaissants et faire critiquer la gestion municipale de Cotonou par les barons de la mouvance comme Alexandre Hountondji ou le Beauf comme on surnomme Marcel De Souza. Puis, Soglo sortira pour houspiller publiquement Yayi et on lui portera le coup de grâce aux municipales de 2013 en le précipitant de son piédestal à l’Hôtel de Ville de Cotonou. De al sorte, Yayi aurait l’exploit de mettre hors tension le seul parmi les anciens présidents de la république à être encore politiquement actif sur l’échiquier politique du pays. Il aurait aussi réussi à éteindre le zèle trop agitateur d’un certain Léhady dont les prétentions présidentielles n’ont que trop agacer les têtes de pont de la vie politique béninoise. L’étau semble se refermer sur les Soglo à quelques encablures des municipales et surtout des présidentielles de 2016. Nous risquons de voir les cartes se recomposer entièrement. Car bien malin qui supputerait sur l’avenir de Léhady Soglo qu’on taxe à tort de profiteur opportuniste de l’image de son père et dont l’arrogance n’est pas pour arranger les choses en face des autres forces politiques du pays. En plus, ses compétences de leader sont déjà lourdement contestées au sein même de son parti dont il a hérité les commandes il y a eu des mains de sa maman chérie. Et qui pourrait parier sur les élans revanchards de Me Adrien Houngbédji qui pourrait savourer un complot contre le destin politique contre l’héritier au trône des Soglo. Du coup, on serait en pleine vendetta italienne, n’est-ce pas ? Mais, entre ce jour et 2016, beaucoup d’eau pourrait couler sous les ponts. Surtout qu’on est au Bénin, la capitale de toutes surprises politiques en Afrique. En dépit de tout, il faut tirer deux leçons fondamentales de cette situation inédite. Tout d’abord, il convient de dire que nos partis politiques sont très mal gérés. Ils seraient aux mains d’une petite minorité qui en fait sa chose, son patrimoine ; ce qui empêche les véritables d’idées et un vivier de cadres compétents. Cette situation fait indubitablement l’affaire des dictateurs assoiffés comme les vampires d’espace pour boire le sang du peuple. Deuxièmement, notre espace politique manque de véritables leaders politiques qui sachent impulser vers l’avant la nation sur les grands sujets qui menacent son équilibre. Il manque à l’appel de grands hommes d’Etat qui sachent prendre le dessus et en imposer de par leur posture. Si bien qu’une fois de plus, le pays semble se retrouver dans le cas de figure des années soixante où les trois grands acteurs politiques qu’étaient Maga, Apithy et Ahomadégbé s’affrontaient et s’alliaient au gré des saisons jusqu’à ce qu’on accouche du monstre à trois têtes et du coup d’Etat du 26 octobre 1972. En somme, le pays n’a fait qu’un tour entre 1960 et 2013. Dieu nous préserve du pire !!!
Posted on: Thu, 25 Jul 2013 19:38:08 +0000

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