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LEditorial: Par Isa Sall Le faire désormais Il y a des coïncidences très gênantes pour un pouvoir. Quelques heures après que Mimi Touré a fini de s’adresser aux députés pour leur délivrer sa Déclaration de politique générale, arrivait sur les boîtes email des journalistes, le classement Doing Business avec un rang peu honorable pour le Sénégal. Ceci est très fâcheux pour le pays, d’autant plus que depuis plusieurs années, ce classement est considéré à Dakar comme la clé qui nous vaudra des IDE massifs pour accéder à l’émergence. Il est temps de réviser notre attachement à ces classements inventés, et autres notations d’agence qui nous alignent sur des critères passe-partout où nos pays et sociétés ne se retrouvent pas. Sans doute, il nous sera très difficile de nous passer des agences de notations, quand on cherche à intégrer l’économie mondiale et que le pays pèse d’un poids plume. Nous n’aurons pas voix au chapitre sur ce plan pendant encore quelques décennies. Il faudra faire avec. A moins de trouver une alternative au dictat des normes occidentales qui régissent notre monde désormais globalisé. Nos petites économies de l’Afrique de l’ouest (Uemoa et Cedeao) ont avancé une bonne petite idée : aller négocier les APE, unis. Le président du Sénégal a été chargé de défendre nos positions sur ce sujet sur lequel on a bien du mal à avancer. C’est louable comme cet autre événement significatif à saluer. Récemment, le président Ouattara entouré de ses homologues du Conseil de l’Entente, a lancé pour un coût de 1000 milliards de francs CFA, un projet de boucle ferroviaire qui va relier au cours de la décennie prochaine cinq pays du Golfe de Guinée et du Sahel (Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Niger, Bénin et Togo). C’est une hardiesse nouvelle chez nos dirigeants que de lancer des projets de cette envergure. Certes, les institutions financières internationales ont donné leur onction, mais il n’y a guère deux décennies, quel dirigeant d’un Etat africain aurait eu le culot d’avoir une telle idée ? Sans doute un ou deux qui se prendraient pour des prophètes ; des téméraires qui s’en mordraient les doigts devant ce que l’on qualifierait d’éléphants blancs de démagogues tropicaux. Le président Wade au pouvoir dans les années 1980, aurait sans doute subi ces entraves qui ont plombé de nombreux projets structurants pour l’économie africaine. Ainsi donc, timidement, l’Afrique de l’Ouest entrebâille des portes qui devraient permettre d’avancer sur la voie du développement. En concluant sa Déclaration de politique générale, le Premier ministre Aminata Touré a dit ceci : « Ce pays, notre pays, le Sénégal, nous le bâtirons nous-mêmes, personne ne le fera à notre place. » Une belle profession de foi. D’autres avant elle l’avaient déjà dit avec tout autant de conviction. Il faut désormais que les idées fleurissent, que l’abnégation reste entière et que le courage se renforce pour s’attaquer aux résistances intérieures, encore nombreuses dans ce pays.=
Posted on: Thu, 31 Oct 2013 17:59:51 +0000

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