La 6ème tripartite RDC-Angola-HCR décide de parachever le - TopicsExpress



          

La 6ème tripartite RDC-Angola-HCR décide de parachever le rapatriement volontaire des réfugiés angolais vivant en RDC : La RDC, l’Angola et le HCR ont convenu à Kinshasa de poursuivre le rapatriement volontaire de 23.941 réfugiés angolais sur le total recensé jusqu’ici de 71.815 anciens réfugiés, tandis que plus du double de leur nombre, soit 47.875 ont choisi de prolonger leur séjour au Congo démocratique avec des documents officiels que l’Angola s’est engagée à leur accorder Il vient de se tenir à Kinshasa trois jours durant, soit du mardi 23 au jeudi 25 juillet, la sixième tripartite RDC-Angola-HCR (Haut Commissariat des Nations Unies aux réfugiés) qui a examiné la situation qui perdure de la présence en République démocratique du Congo d’un grand nombre d’anciens réfugiés angolais dont certains ont accepté leur rapatriement volontaire tandis d’autres au nombre constaté plus du double du premier groupe ont opté pour la poursuite de leur séjour en terres congolaises. Cette session tripartite de Kinshasa a, en fait, repris à bras-le-corps le dossier des réfugiés angolais de la RDC qui n’avait pas encore été complètement vidé tant que persiste encore la présence de nombreux autres refugiés dont l’Angola attendait et avait même fixé la période du retour complet cette année avant l’organisation des élections générales qui se préparent au pays. La RDC a accueilli avec beaucoup d’hospitalité depuis les années de la cruelle colonisation portugaise en Angola plusieurs voisins angolais arrivés par vagues successives suivant la barbarie du régime colonial du Portugal. Le problème du retour de ces réfugiés ne s’est posé qu’après la guerre d’indépendance suivie d’une autre guerre, civile celle-là, que l’Angola a vécue plus de deux décennies encore. Il y a donc moins de dix ans qu’a pu être engagé le processus de l’organisation du rapatriement des refugiés concernés par la RDC et l’Angola sous la conduite de l’instance internationale appropriée qu’est le Haut-Commissariat des Nations Unies aux réfugiés, HCR. Des rencontres tripartites ont été initiés entre les autorités congolaises de la RDC, celles de l’Angola et les experts du HCR. Des délicates tractations ont été menées pour conduire ce processus dans le contexte qui était vicié par les décisions d’expulsions des sujets congolais d’Angola ayant notamment envahi les zones minières des provinces limitrophes angolaises. Les velléités xénophobes suscitées par ces expulsions ont dû être gérées sagement par les autorités des deux pays ayant d’autres et plus précieuses raisons de cohabitation pacifique. Le liens consanguins de leurs populations aux origines communs devaient peser dans la balance pour éviter des répulsions inacceptables entre elles alors que le destin de leur voisinage les prédispose et les condamne même à la convivialité. La situation des réfugiés angolais accueillis en RDC se présente comme un cas spécial parmi les autres mouvements transfrontaliers des autres peuples voisins du Congo démocratique. C’est même cette particularité qui fait que le traitement du dossier de rapatriement de ces voisins angolais s’effectue avec un tact qui émerveille, parce que ce processus ne comporte pas les difficultés et malveillances qui se manifestent avec des voisins tels que les Rwandais visiblement mal intentionnés dans les complications délibérées au traitement du même genre de questions. L’ambiance avec laquelle les experts congolais et angolais ont travaillé avec les experts du HCR aux assises de la sixième tripartite RDC-Angola-HCR de Kinshasa a même été qualifiée plus ou moins de jovial par les parties concernées. Une efficace direction des travaux de la tripartite par les autorités congolaises et angolaises ayant conduit des délégations de leurs pays a été unanimement saluée par toutes les parties. Pour la partie congolaise, c’est le ministre Richard Muyej en charge de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières qui s’est révélé le maître d’œuvres des concertations, tandis que côté angolais, il y a eu comme chef de délégation le ministre Joao Baptista Kussumua en charge de l’Assistance et de la Réinsertion Sociale de l’Exécutif de la République d’Angola. S’agissant de l’apport du HCR, le chef de file des experts de cette institution onusienne à la tripartite de Kinshasa était son Représentant régional rn RDC, M. Stefano SEVERE. Il fut noté aussi la participation d’un observateur de l’Organisation internationale de migration (OIM). Emouvants mots d’accueil du ministre hôte Richard Muyej ! Les affinités congolo-angolaises ont tout naturellement facilité la meilleure ambiance de travail de la tripartite. Le ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières avait eu des mots de bienveillance de son habituelle jovialité en accueillant les participants à l’ouverture des travaux. « Je voudrais avant toute chose, avait-il déclaré, au nom du Gouvernement de la République Démocratique du Congo, souhaiter la bienvenue à la délégation de l’Exécutif de la République d’Angola et lui présenter mes remerciements pour avoir répondu de manière spontanée à l’invitation lui adressée, afin de participer aux travaux de la Commission Tripartite entre la République Démocratique du Congo, la République d’Angola et le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés, sur l’évaluation de la situation des anciens refugiés angolais vivant en République démocratique du Congo. Cette rencontre m’offre l’opportunité de saluer l’excellence de relations qui existent entre nos deux pays frères et nos deux Chefs d’Etat, leurs Excellences Messieurs les Présidents Edouardo Dos Santos et Joseph Kabila. A cet égard, qu’il me soit permis de rappeler que c’est en conformité avec les instruments internationaux que constituent la Convention de Genève de 1951 et celle de l’OUA de 1969, que l’Exécutif de la République d’Angola avait légitimement invoqué la cluse de cessation du statut de refugié angolais ‘pour circonstances ayant cessé d’exister ». Le gouvernement de la RDC y avait réagi favorablement, en faisant part de sa totale disponibilité à accompagner le pays frère d’Angola dans sa volonté de permettre à ses ressortissants de retourner dans leur pays, conformément à l’Accord Tripartite et aux modalités pratiques relatifs au rapatriement volontaire des réfugiés angolais, signés à Kinshasa le 8 juin 2011. Les conditions de vie des réfugiés angolais qui avaient exprimé l’intention de continuer à résider en RDC, avaient également retenu l’attention de notre Gouvernement qui avait pour ce faire disposé spécialement u statut transitoire consistant en la délivrance des cartes d’une validité de deux années, en attendant la régularisation définitive du séjour d’anciens réfugiés angolais. Toutes les mesures ayant trait à l’organisation du rapatriement et à l’octroi d’un statut transitoire aux anciens refugiés angolais ont fait l’objet d’un cadre officiel consacré par l’Arrêté ministériel n°015 du 27 février 2012, portant dispositions de mise en oeuvre de la stratégie globale relative à la situation des refugiés, et d l’applicabilité au 30 juin 2012 de la clause de cessation pour circonstances ayant cessé d’exister. Une bonne application a favorisé la réussite des opérations de rapatriement massif de nos frères refugiés angolais, dans les conditions de sécurité et de dignité. Quant à ceux qui ont opté pour l’intégration locale, 6.500 cartes de séjour leur ont été délivrés à Kinshasa et dans la province du Bas-Congo. La représentation régionale du HCR a tout récemment assuré la gouvernement de son désir d’accélérer l’acquisition des cartes de séjour au bénéfice d’anciens réfugiés angolais, afin de leur éviter une situation de précarité juridique. La dynamique de retour, tel que souhaitée et exprimée par les réfugiés a été accomplie. Ensemble nous avons pu mettre fin à la situation d’angoisse et d’incertitudes que vivaient nos frères réfugiés depuis plusieurs années. Nous nous retrouvons aujourd’hui ici à Kinshasa pour faire le point et l’évaluation de ces opérations. Je souhaite vivement que l’esprit qui a toujours prévalu aux cours de nos travaux et qui a facilité las convergences des vues puisse constituer un ingrédient pour affronter ensemble les défis qui auraient pu subsister. En tout état de cause je tiens à renouveler l’intérêt de mon pays et sa résolution à y œuvrer de la manière la plus efficace possible. Enfin, je ne pourrais terminer mon propos sans adresser mes vifs remerciements au Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés, pour l’appui qu’il ne cesse d’apporter à nos pays dans la recherche des solutions durables en faveur de ces personnes vulnérables que sont les réfugiés ». Déroulement serein des travaux de la tripartite Tant de bonnes dispositions exprimées ont pu entourer les assises de meilleures chances de bon déroulement. Les autorités congolaises et angolaises ainsi que les experts du HCR ont épluché avec la circonscription voulue les dossiers qu’ils ont traités en toute responsabilité. Il n’a pas été surprenant qu’ils aient abouti à des résultats appréciables de leurs travaux au terme desquels le communiqué final qui les sanctionnait ait révélé des conclusions ayant pleinement contenté les parties. A la séance solennelle de clôture de la tripartite, on a pu constater des signes indéniables satisfaction dans le chef les trois principales vedettes de la tripartite, le ministre Muyej, son pair angolais Joao Baptista Kussumuo, ainsi que le Représentant régional du HCR Stefano SEVERE. Chacun a salué l’heureux aboutissement des assises en exprimant avec des notes d’épanchements sentimentaux à peine voilés des remerciements sincères à l’endroit de tous les participants. Le ministre Richard Muyej y est allé avec de accents plus émotifs pour rappeler à l’assistance toute attentive que la RDC et l’Angola dont les populations notamment à leur frontière commune ont des liens parentés qui ne peuvent être disloques et qui condamnent à protéger les personnes vulnérables par dépaysement accidentel. « Les réfugiés sont des hommes et des femmes dont la vie a été bouleversée. Le fait de nous accorder sue leur rapatriement exprime notre désir de garantir leur sécurité », a notamment déclaré le ministre concluant par convier à la soirée de jeudi tous les participants à la tripartite pour les dernières et chaleureuses retrouvailles autour d’un « repas de famille et des pas de danse pour faire « vivre ensemble comme au village ». On ne pouvait mieux clore en beauté cette sixième tripartite dont le communiqué final repris ci-après a annoncé une suivante au mois d’octobre prochain à Luanda en Angola, visiblement pour parfaire une si prometteuse convivialité dont il va rester à dépoussiérer la malheureuse question frustrante des expulsions des Congolais d’Angola dont le sort n’est pas concerné par la situation vulnérable des réfugiés. Communiqué final de la 6ème Tripartite RDC-Angola-HCR tenue à Kinshasa 1. Du 23 au 25 juillet 2013, s’est tenue a Kinshasa, la sixième réunion tripartite entre les délégations du Gouvernement de la République Démocratique du Congo, de l’Exécutif de la République d’Angola et du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR), relative à la situation des anciens réfugiés angolais vivant en République Démocratique du Congo. 2. Les délégations étaient conduites respectivement par : a) Son Excellence, Monsieur Richard MUYEJ MANGEZE, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières du Gouvernement de la République Démocratique du Congo; b) Son Excellence, Monsieur João BAPTISTA KUSSUMUA, Ministre de l’Assistance et de la Réinsertion Sociale de l’Exécutif de la République d’Angola; c) Monsieur Stefano SEVERE, Représentant Régional du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés en République Démocratique du Congo. 3. Ont participé à la réunion les hauts fonctionnaires du Gouvernement de la République Démocratique du Congo, de l’Exécutif de la République d’Angola et du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés. L’Organisation Internationale des Migrations (OIM) y a assisté en qualité d’observateur. 4. A l’issue des présentations et des débats sur les différents sujets à l’ordre du jour, les Parties ont adopté un chronogramme d’activités pour la mise en oeuvre du rapatriement volontaire organisé, ainsi que de l’intégration locale des anciens réfugiés angolais vivant en République Démocratique du Congo, ont conclu et formulé les recommandations suivantes : 4.1. Les Parties ont pris note de l’existence d’un total de 71.815 anciens réfugiés angolais vivant en République Démocratique du Congo, dont 23.940 candidats enregistrés pour le rapatriement volontaire et 47.875 candidats qui ont opté pour l’intégration locale en République Démocratique du Congo. 4.2. Les Parties ont noté que les 23.940 candidats au rapatriement volontaire ont comme destination finale en Angola les provinces de Uige (8.558), Moxico (5.020), Zaïre (3.081) Lunda Sul (2.579), Bie (1.543), Luanda (910), Lunda Norte (837), Bengo (638), Malange (204), Huambo (163), Cuanza Norte (135), Benguela (77), Namibe (72), Cabinda (57), Cuanza Sul (52), Huila (8), Cuando Cubango (6), et Cunene (2). 4.3. Reprendre le rapatriement volontaire des 23.940 anciens réfugiés angolais vivant en République Démocratique du Congo à une date qui sera précisée lors de la prochaine réunion tripartite à Luanda, République d’Angola, en octobre 2013. 4.4. Créer un Comité Tripartite composé d’experts du Gouvernement de la République Démocratique du Congo, de l’Exécutif de la République d’Angola (Missions diplomatiques et consulaires) et du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés, avec comme objectif de faciliter le processus de rapatriement volontaire. 4.5. L’Exécutif de la République d’Angola s’engage à délivrer des documents nationaux d’identité aux anciens réfugiés angolais qui ont opté pour l’intégration locale en République Démocratique du Congo. 5. Les Parties ont convenu de tenir la prochaine réunion tripartite en République d’Angola à la fin du mois d’octobre 2013 ; la date sera communiquée par voie diplomatique. 6. Les travaux se sont déroulés dans un esprit d’entente, de bonne volonté et de cordialité, avec l’objectif commun de trouver des solutions durables pour les anciens réfugiés angolais vivant en République Démocratique du Congo. 7. Les Délégations de l’Exécutif de la République d’Angola et du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés ont remercié les autorités de la République Démocratique du Congo pour l’invitation à cette importante réunion, pour toutes les facilités offertes et pour l’accueil chaleureux qui leur a été réservé. Fait à Kinshasa, République Démocratique du Congo, le 25 juillet 2013. Se:Asani Longhe
Posted on: Fri, 26 Jul 2013 17:44:49 +0000

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