La France reste une grande puissance... en Afrique ! Au travers - TopicsExpress



          

La France reste une grande puissance... en Afrique ! Au travers de quatre crises en cette année 2013, on peut faire un bilan de ce qui reste d’influence française dans le monde, à un moment où chacun s’inquiète d’un « déclin » de l’Hexagone. Conclusion : la France reste une grande puissance en Afrique, mais si elle continue de peser, n’a plus guère les moyens de ses ambitions au-delà. Mali, Syrie, Iran, Centrafrique... Ces quatre points chauds d’un monde en pleine transformation ont mobilisé la diplomatie française au plus haut niveau, et ont montré les limites du poids de la France. Au Mali, la France a montré qu’elle avait encore la capacité de décider seule, et de mener à bien une action militaire en urgence sur un terrain africain, même s’il a fallu certains coups de pouce logistiques américains et européens pour accélérer les choses. En Syrie, la France est montée au créneau la première pour promettre des frappes « punitives » à Bachar el-Assad après le massacre chimique d’Al Ghouta le 25 août, pour se retrouver seule, et impuissante, après la défection britannique et le recul américain. En Iran, la France a adopté, seule, une ligne dure lors des négociations de Genève sur le dossier nucléaire, bloquant un premier round de discussions alors que les Américains pensaient avoir un accord. Mais, moyennant quelques concessions et de longues discussions, la France a levé ses objections et a permis l’accord ce week-end, là où Israël continue de pester contre une « erreur historique ». En République centrafricaine, la France s’apprête à déployer quelques centaines d’hommes supplémentaires, afin d’aider à stabiliser la situation dans un pays décrit comme étant dans un état « pré-génocidaire ». La France a une longue histoire d’ingérence et de présence militaire dans ce pays, et interviendra avec un mandat de l’ONU attendu lundi. Retour en Afrique Politiquement et militairement, la France reste dimensionnée pour jouer un rôle important en Afrique, à laquelle la rattachent des liens historiques et économiques, pas toujours glorieux mais encore actifs. Françafrique pas totalement morte, mais François Hollande a bien pris garde, depuis son élection, de conserver une voie étroite limitant l’ingérence sans pouvoir couper avec l’héritage du « pré carré » (Biya, Bongo, Eyadema, etc.). La carte de la Centrafrique Il y a un an, il refusait d’intervenir militairement en Centrafrique, alors que le président Bozize, lui-même arrivé au pouvoir par la force, était menacé par les forces rebelles de la Seleka. Les quelques centaines de soldats français stationnés à Bangui se contentaient de protéger les ressortissants français, mais pas le pouvoir qui fut immanquablement renversé. Un an plus tard, Paris s’apprête à intervenir en RCA, mais pas pour sauver le pouvoir mais pour empêcher le pays de sombrer dans le chaos et le massacre de certaines populations. La catastrophe humanitaire et sécuritaire a été qualifiée de « pré-génocidaire » par Laurent Fabius, un mot que les organisations internationales hésitent à reprendre ; mais nul ne doute de l’ampleur du désastre, dans un pays qui n’a jamais réellement trouvé son équilibre en un demi-siècle d’indépendance, entre l’Empereur Bokassa et les putschistes minables à répétition, sur fond de diamants, hier comme aujourd’hui. Source: Rue89
Posted on: Sun, 24 Nov 2013 13:01:54 +0000

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