La Lettre de l’IMSEPP - n° 12 - Juin 2013 Martinique, bilan - TopicsExpress



          

La Lettre de l’IMSEPP - n° 12 - Juin 2013 Martinique, bilan 2008-2012 : Activité, emploi, rémunération du travail. Répartition par bassins géographiques, communes, branches d’activité, secteurs économiques et tailles d’établissements. 1) Préambule La mesure de la performance économique d’une région se mesure généralement par la publication d’indicateurs globaux tels que le PIB ou le taux de chômage. Le but de cette étude est de présenter d’autres éléments de l’économie martiniquaise, rarement valorisés par les commentateurs, mais qui revêtent une importance non négligeable pour les décideurs qui ont à se prononcer sur la vitalité de zones économiques infrarégionales. 2) Evolution de l’emploi, de la masse salariale et du salaire moyen de 2008 à 2012 dans le secteur concurrentiel a) Répartition par bassin géographique : 6 zones économiques ont été constituées afin d’être comparées ensuite : - le centre agglomération ; - le sud caraïbe ; - le sud atlantique ; - le centre atlantique ; - le nord caraïbe ; - le nord atlantique. En 2012, elles se répartissent l’emploi à raison de 68 % pour le centre agglomération, 11 % pour le sud caraïbe, 7 % pour le sud atlantique, 8 % pour le centre atlantique, 3 % pour le nord caraïbe et 3 % pour le nord atlantique. Entre 2008 et 2012, l’emploi s’est réduit de 3.067 postes, soit une baisse de -4,05 % en 5 ans. En revanche, la masse salariale brute a augmenté de + 4,42 % au cours de la même période, soit 81.710.924 €uros de plus. Il en résulte qu’au cours de cette période, les rémunérations moyennes annuelles brutes ont augmenté de 8,83 %, soit 2.159 €uros de plus par an. A titre de comparaison, la production de l’ensemble de l’économie martiniquaise n’a augmenté que de 2,03 % en euros courants, pendant les mêmes 5 années. b) Répartition par branches d’activité : 6 branches d’activité ont été constituées : - industrie ; - construction (BTP) ; - commerce ; - hôtellerie, café, restauration (HCR) - intérim ; - autres services Les autres services mis à part (48 % de l’emploi), le commerce (19 %) et l’industrie (17 %), sont les plus gros pourvoyeurs d’emplois. Le BTP (8 %), le secteur HCR (6 %) et l’intérim (3 %) semblent se marginaliser. Ainsi, la diminution de l’emploi global ne s’est pas fait sentir avec la même sévérité selon les branches. La plus forte baisse a été enregistrée dans le BTP (- 20 %) et à un degré moindre dans le commerce (- 7 %). Les autres secteurs se maintiennent (les autres services) ou accusent des baisses inférieures à 5 % de l’effectif de 2008. Les masses salariales globales n’ont pas connues la même trajectoire. Certes, elles ont diminué dans le BTP (- 9 %) et dans l’intérim (- 3%), mais elles ont augmenté dans les autres branches : + 9 % dans les autres services, + 4 % dans l’industrie et + 1 % dans la branche HCR. Il en résulte que les salaires bruts moyens annuels ont tous progressés : + 13 % dans le BTP, + 9 % dans les autres services, + 8 % dans le commerce et dans l’industrie, et plus 6 % dans la branche HCR. Seul l’intérim est resté stable (- 0,02 %). c) Répartition par secteurs d’activités détaillées : C1 – L’emploi brut C2 – Les masses salariales brutes C3 – Les salaires bruts moyens annuels On observe que, pendant la période de 2008 à 2012, le secteur le plus dynamique pour la création d’emplois, en proportion de sa taille, a été celui des Activités Informatiques (+ 15,8 %) ; le secteur le plus destructeur d’emplois, en proportion de sa taille, est celui de la Fabrication de machines et de matériels de transport (- 36,92 %) ; le secteur le plus dynamique pour la création d’emplois, en nombre de postes, a été celui de l’agriculture, de la sylviculture et de la pêche (+ 272) ; le secteur le plus destructeur d’emplois, en nombre de postes, est celui du BTP (- 1.381). le secteur le plus dynamique pour l’augmentation de sa masse salariale, en proportion de sa taille, a été celui des Activités Informatiques (+ 41,75 %) ; le secteur le plus réducteur de sa masse salariale, en proportion de sa taille, est celui de la Fabrication de machines et de matériels de transport (- 31,29 %) ; le secteur le plus dynamique pour l’augmentation de sa masse salariale, en numéraire, a été celui des Activités de service administratif et de soutien (+ 18.624.306 €uros) ; le secteur le plus réducteur de sa masse salariale, en numéraire, est celui du BTP (- 13.575.326 €uros). le secteur le plus attractif pour l’augmentation des salaires bruts annuels moyens, en taux, a été celui des Activités Informatiques (+ 22,42 %) : le secteur le moins attractif à cause de la réduction des salaires bruts annuels moyens, en taux, est celui de la Fabrication des produits informatiques, électroniques et optiques (- 2,45 %) ; le secteur le plus dynamique pour l’augmentation des salaires bruts annuels moyens, en numéraire, a été celui de l’Administration publique (+ 7.836 €uros) : le secteur le moins attractif à cause de la réduction des salaires bruts annuels moyens, en numéraire, est celui de la Fabrication des produits informatiques, électroniques et optiques (- 800 €uros). 3) Répartition par communes, branches d’activités et tailles, des établissements et des actifs a) Répartition des établissements b) Répartition des actifs par statut d’emploi Synthèse par statut d’emploi : En 2012, tous statuts confondus, on dénombrait en Martinique : 164.621 personnes en activité dont 119.289 salariées (72,46 %) et 45.332 non salariées (27,54 %). 110.473 personnes (67,11 % du total des actifs) relèvent du secteur privé, dont 68.728 sont salariées (57,61 % des salariés, 62,21 % du privé et 41,75 % du total des actifs) et 41.745 sont non salariées (92,09 % des non salariés, 37,79 % du privé et 25,36 % du total des actifs). 54.148 personnes (32,89 % du total des actifs) relèvent du secteur public, dont 50.561 sont salariées (42,39 % des salariés, 93,38 % du public et 30,71 % du total des actif) et 3.587 sont non salariées (7,91 % des non salariés, 6,32 % du public et 2,18 % du total des actifs). Parmi les personnes qui relèvent du secteur privé, on note que : L’agriculture regroupe 8.949 personnes actives, soit 8,10 % du privé et 5,44 % du total des actifs. Elle compte 4.507 salariés (6,56 % des salariés privés et 3,78 % du total des salariés) ; Elle compte 4.442 non salariés (10,64 % des non salariés privés et 9,80 % du total des non salariés. L’industrie regroupe 11.775 personnes actives, soit 10,66 % du privé et 7,15 % du total des actifs. Elle compte 8.997 salariés (13,09 % des salariés privés et 7,54 % du total des salariés) ; Elle compte 2.778 non salariés (6,65 % des non salariés privés et 6,13 % du total des non salariés. La construction regroupe 10.893 personnes actives, soit 10,66 % du privé et 7,15 % du total des actifs. Elle compte 6.625 salariés (9,64 % des salariés privés et 5,55 % du total des salariés) ; Elle compte 4.268 non salariés (10,22 % des non salariés privés et 9,41 % du total des non salariés. Le commerce et les services regroupent 78.856 personnes actives, soit 71,38 % du privé et 47,90 % du total des actifs. Ils comptent 48.599 salariés (70,71 % des salariés privés et 40,74 % du total des salariés) ; Ils comptent 30.257 non salariés (72,48 % des non salariés privés et 66,75 % du total des non salariés. 4) Synthèse par branches d’activité Analyse : Afin de comparer la situation des communes entre elles et toutes choses égales par ailleurs, nous avons utilisé les ratios pour 1.000 habitants. Il en résulte que : Dans l’agriculture, on compte 12,13 établissements actifs en moyenne par commune regroupant 11,37 salariés et 11,21 non salariés pour 1.000 habitants Pour le nombre d’établissements actifs, la commune la moins bien dotée est Fort-de-France (1 ets/1.000 hab) et la mieux dotée est Le Prêcheur (65 ets/1.000 hab). Pour le nombre de salariés, les communes les moins bien dotées sont Belle Fontaine, Case Pilote, Anses d’Arlet, Rivière Pilote et Schœlcher (moins de 1 sal/1.000 hab) et la mieux dotée est Basse Pointe (183 sal/1.000 hab). Pour le nombre de non salariés, la commune la moins bien dotée est Fort-de-France (1 non sal/1.000 hab) et la mieux dotée est Le Prêcheur (63 non sal/1.000 hab). Enfin, eu égard au nombre total d’actifs (salariés et non salariés), la commune la moins bien dotée est Fort-de-France (2 act/1.000 hab) et la mieux dotée est Basse Pointe (203 act/1.000 hab). Dans l’industrie, on compte 9,29 établissements actifs en moyenne par commune regroupant 22,70 salariés et 7,01 non salariés pour 1.000 habitants Pour le nombre d’établissements actifs, la commune la moins bien dotée est Fonds Saint Denis (moins de1 ets/1.000 hab) et la mieux dotée est Le Lamentin (24 ets/1.000 hab). Pour le nombre de salariés, les communes les moins bien dotées sont Fonds Saint Denis, Pêcheur et Grand Rivière (moins de 1 sal/1.000 hab) et la mieux dotée est Belle Fontaine (106 sal/1.000 hab). Pour le nombre de non salariés, la commune la moins bien dotée est Fonds Saint Denis (moins de 1 non sal/1.000 hab) et la mieux dotée est Le Lamentin (20 non sal/1.000 hab). Enfin, eu égard au nombre total d’actifs (salariés et non salariés), la commune la moins bien dotée est Fonds Saint Denis (moins de 1 act/1.000 hab) et la mieux dotée est Belle Fontaine (113 act/1.000 hab). Dans la construction, on compte 13,53 établissements actifs en moyenne par commune regroupant 16,71 salariés et 10,77 non salariés pour 1.000 habitants Pour le nombre d’établissements actifs, la commune la moins bien dotée est Macouba (4 ets/1.000 hab) et la mieux dotée est Ducos (19 ets/1.000 hab). Pour le nombre de salariés, la commune la moins bien dotée est Grand Rivière (moins de 1 sal/1.000 hab) et la mieux dotée est Le Lamentin (38 sal/1.000 hab). Pour le nombre de non salariés, la commune la moins bien dotée est Macouba (3 non sal/1.000 hab) et la mieux dotée est Ducos (14 non sal/1.000 hab). Enfin, eu égard au nombre total d’actifs (salariés et non salariés), la commune la moins bien dotée est Macouba (5 act/1.000 hab) et la mieux dotée est Le Lamentin (51 act/1.000 hab). Dans le commerce et les services, on compte 93 établissements actifs en moyenne par commune regroupant 122,60 salariés et 76,33 non salariés pour 1.000 habitants Pour le nombre d’établissements actifs, la commune la moins bien dotée est Macouba (28 ets/1.000 hab) et la mieux dotée est Le Lamentin (188 ets/1.000 hab). Pour le nombre de salariés, la commune la moins bien dotée est Fonds Saint Denis (3 sal/1.000 hab) et la mieux dotée est Le Lamentin (344 sal/1.000 hab). Pour le nombre de non salariés, la commune la moins bien dotée est Macouba (20 non sal/1.000 hab) et la mieux dotée est Le Lamentin (154 non sal/1.000 hab). Enfin, eu égard au nombre total d’actifs (salariés et non salariés), la commune la moins bien dotée est Macouba (30 act/1.000 hab) et la mieux dotée est Le Lamentin (498 act/1.000 hab). Dans l’ensemble du secteur privé, on compte 128 établissements actifs en moyenne par commune regroupant 173,38 salariés et 105,31 non salariés pour 1.000 habitants Pour le nombre d’établissements actifs, la commune la moins bien dotée est Le Pêcheur (57 ets/1.000 hab) et la mieux dotée est Le Marin (238 ets/1.000 hab). Pour le nombre de salariés, la commune la moins bien dotée est Rivière Salée (9 sal/1.000 hab) et la mieux dotée est Le Marin (472 sal/1.000 hab). Pour le nombre de non salariés, la commune la moins bien dotée est Le Prêcheur (42 non sal/1.000 hab) et la mieux dotée est Le Marin (194 non sal/1.000 hab). Enfin, eu égard au nombre total d’actifs (salariés et non salariés), la commune la moins bien dotée est Saint Pierre (90 act/1.000 hab) et la mieux dotée est Le Marin (667 act/1.000 hab). Dans le secteur public, on compte 13 établissements actifs en moyenne par commune regroupant 127,55 salariés et 9,05 non salariés pour 1.000 habitants Pour le nombre d’établissements actifs, les communes les moins bien dotées sont Saint Joseph et Macouba (7 ets/1.000 hab) et la mieux dotée est Saint Pierre (19 ets/1.000 hab). Pour le nombre de salariés, les communes les moins bien dotées sont Case Pilote et Macouba (38 sal/1.000 hab) et la mieux dotée est Belle Fontaine (276 sal/1.000 hab). Pour le nombre de non salariés, la commune la moins bien dotée est Macouba (4 non sal/1.000 hab) et la mieux dotée est Trois Ilets (14 non sal/1.000 hab). Enfin, eu égard au nombre total d’actifs (salariés et non salariés), la commune la moins bien dotée est Macouba (42 act/1.000 hab) et la mieux dotée est Belle Fontaine (289 act/1.000 hab). Tous secteurs confondus (privé + public), on compte 141 établissements actifs en moyenne par commune regroupant 300,93 salariés et 114,36 non salariés pour 1.000 habitants Pour le nombre d’établissements actifs, la commune la moins bien dotée est Sainte Anne (66 ets/1.000 hab) et la mieux dotée est Saint Esprit (253 ets/1.000 hab). Pour le nombre de salariés, la commune la moins bien dotée est Le Marigot (73 sal/1.000 hab) et la mieux dotée est Saint Esprit (624 sal/1.000 hab). Pour le nombre de non salariés, la commune la moins bien dotée est Sainte Anne (47 non sal/1.000 hab) et la mieux dotée est Saint Esprit (204 non sal/1.000 hab). Enfin, eu égard au nombre total d’actifs (salariés et non salariés), la commune la moins bien dotée est Le Marigot (158 act/1.000 hab) et la mieux dotée est Saint Esprit (828 act/1.000 hab). 5) Evolutions comparées de la production des branches d’activités et du Produit Intérieur Brut, entre 1993 et 2012 Synthèse : Depuis 2008, l’évolution du Produit Intérieur Brut se confond rigoureusement, en Martinique, avec l’évolution de la production totale des branches. Ceci est particulièrement vrai pour le secteur des services et pour celui de la production de produits manufacturés. A contrario, le secteur de la construction, celui de l’énergie et celui des transports marquent un net ralentissement, avec un écart qui va croissant au fur et à mesure des années. Le secteur du commerce et celui de la production agro-alimentaire marquent le pas et ont du mal à trouver un second souffle. Le secteur agricole est très significativement dépendant des aléas climatiques et de l’évolution des marchés internationaux, en particulier pour ce qui concerne la quasi-monoproduction bananière, dont l’équilibre financier est dicté par les décisions de la Commission Européenne et de l’Organisation Mondiale du Commerce. La situation divergente de ces secteurs et branches de l’économie martiniquaise n’impacte pas uniquement l’emploi sur le plan quantitatif. Elle a une influence non négligeable sur le plan qualitatif car elle contribue à modifier le paysage urbanistique des communes, plus ou moins orienté vers l’une ou l’autre de ces activités dominantes. Les bassins d’emplois évoluent au profit du Sud bien doté en activité de service, au détriment du Nord, plus agricole, et du Centre, plus industriel. La part des emplois du secteur public, bien qu’en réduction depuis une dizaine d’années, reste prépondérante, ou le devient, dans les communes du Nord désertées par l’industrie, le commerce et les services. C’est à ce titre qu’une bonne connaissance des facteurs économiques, sociaux et territoriaux du développement, est désormais indispensable à l’élaboration à priori, et à l’évaluation à postériori, des Politiques Publiques. Georges PARA
Posted on: Tue, 25 Jun 2013 13:15:53 +0000

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