La MAÂT dans la cosmogonie de l’Egypte ancienne. « Tiens-toi - TopicsExpress



          

La MAÂT dans la cosmogonie de l’Egypte ancienne. « Tiens-toi à Maât, mais ne l’exagère pas » dixit Ptahhotep « Dis la Maât, pratique la Maât car elle est grande, elle est efficace, elle dure et sa puissance est prouvée. Elle conduit à l’état d’imakhou » dixit Merikarê Une graphie de ‘Maât’. La ‘Maât’ est le fondement même de l’identité culturelle des anciens égyptiens. La société égyptienne dans son ensemble repose sur la ‘Maât’, principe universel d’équilibre, d’ordre (ordre social, politique). Fille du dieu solaire ‘Rê’ et compagne de ‘Thot’ (Djehouti), la Maât est l’adversaire du mal et de la fausseté représentés par ‘Iséfèt’, symbole du chaos, de l’injustice, et du désordre social. Aussi, le Pharaon qui était le garant de l’ordre moral, le premier prêtre, le premier magistrat, le chef de l’armée, fils d’Horus et le favori d’Amon-Rê, le Pharaon avait donc une mission sur terre : Celle de faire respecter et de maintenir les Règles de la Maât dans son empire afin d’assurer l’Harmonie entre les hommes sur terre et l’Univers. « Rê a installé le roi sur la terre des vivants à jamais et à toute éternité de sorte qu’il juge les hommes et anéantisse Iséfèt. » dixit Bernadette Menu. Etymologie de la Maât D’après le professeur Mubabinge Bilolo, la Maât vient du verbe maâ (MEI en copte et MEI ou MEYI dans certaines langues bantu, même le Ma est resté aussi). Le professeur poursuit, je cite : « Le sens principal du verbe maâ est ‘être vrai’. Il y a primat de la ‘Vérité’ (Maât) sur les autres sens. Mais que signifie ‘être vrai’, ‘être véritable’, ‘ce qui est vraiment, réellement’ (wnnw maâ) par opposition à ce qui est ‘faux’, à ‘ce qui est fictif’. Dans son sens premier, promouvoir la Maât, c’est promouvoir ‘Unu-maâ’, c’est à dire, ‘ce qui est vrai’. Promouvoir ce qui est vrai, c’est promouvoir le Savoir, la Science ; c’est contribuer à rétablir la Vérité Historique (Histoire) et la Vérité Naturelle (sciences naturelles). » Il est à noter aussi que le verbe ‘maâ’, donne aussi l’expression ‘Maâ Kheru’, c’est-à-dire « juste de voix ». Ce titre est donné au défunt justifié qui a passé avec succès l’épreuve de la pesée du cœur du tribunal de Osiris (Wasar = dispersé). Il est dit aussi ‘maâty’, c’est à dire « conforme à Maât ». La Maât comme base apodictique de l’ancienne société égyptienne. La Maât assure la cohésion de l’univers, Elle fait se suivre indéfiniment les jours et les nuits, conduit la barque du Soleil symbole du changement de temps, d’heures ; Elle règle les saisons, guide, conduit, pilote l’univers sur le droit chemin. La Maât est la justice, l’ordre, la rectitude, Elle est l’infaillible juge dispensant ses qualités pour la bonne marche de l’univers. La première tache du pharaon était de promouvoir la Maât sur terre afin que ces citoyens vivent en harmonie entre eux et aussi avec l’Univers. Aussi, le pharaon doit veiller au bien être de ses concitoyens, en assurant leur devenir et aussi celui des nombreuses divinités qui vivent essentiellement de la ‘Maât’, en construisant non seulement des temples, mais aussi en s’assurant que les rites sont correctement et strictement observés afin que l’âme du défunt égyptien ne soit pas dévorée par la déesse Ammout lors de la fameuse ‘pesée du cœur’, pendant laquelle le cœur du défunt est déposé dans une balance dont le contrepoids est la plume de la vérité (symbole de Maât). « Maât est grande et son action est permanente. Elle n’a jamais été dans le trouble depuis le temps de son créateur... Tandis qu’il y a punition pour qui transgressent ses lois. Elle est le chemin devant l’inexpérimenté. » disait le vizir Iséi à son fils ; et François Daumas de renchérir dans (La civilisation de l’Egypte pharaonique), je cite : « Pratique la justice et tu dureras sur terre. Apaise celui qui pleure ; n’opprime pas la veuve ; Ne chasse point un homme de la propriété de son père. Ne porte point atteinte aux grands dans leur possession. Garde-toi de punir injustement. » La Maât et le devoir de la défense Certaines personnes véhiculent des informations selon laquelle la Maât serait un ‘universalisme angélique’ ou que certains Kemites attachent aujourd’hui à la Maât une notion de ‘Droit de l’Homme’, etc., Pire, ces gens ânonnent des questions burlesques du genre, je cite : « si la maât tant est cette bonhomie alors pourquoi des Pharaons veilleurs par excellence à ce que cette maât soit respectée ont fait des guerres de conquêtes. Pourquoi ont-ils chassé les sémites qui venaient prendre une partie de leurs terres ? La maât dans son universalisme angélique aurait dû interdire à Pharaon de chasser ces envahisseurs. » Dixit KamtRâ. Honnêtement, on est plus choque par le simpliste d’une telle réflexion, d’une telle question. Dire que nos ancêtres bien aimés devraient croiser les bras et laisser les envahisseurs prendre leur terre à cause de la Maât c’est justement ne pas bien comprendre le sens et le principe même de la Maât. La Maât est plus rigoureuse que ça et n’est certainement pas cette notion de bonhomie qu’on cherche à lui coller maladroitement. En aucun cas le pharaon dont la première mission sur terre est de faire observer justement la Maât ne s’aurait toléré des envahisseurs qui sont déjà à ses yeux des forces de l’Iséfèt puis que ceux-ci apportent le désordre, le chaos, la mort, l’injustice dans son empire. Le pharaon est plus qu’en DROIT de combattre les envahisseurs d’où qu’ils viennent selon le principe même de la Maât. Et puis, les conquêtes dont parle le sieur KamtRâ ne sont pas des conquêtes de domination, d’assujettissement, ou d’extermination comme ce fut le cas de l’Afrique et de ses peuples qui ont souffert de l’esclavagisme et du néocolonialisme occidentaux. Ces conquêtes avaient pour but d’apporter la Maât, c’est-à-dire la Lumière, la CIVILISATION à des Peuples barbares, incultes et profondément sauvages. Nos ancêtres bien aimés pensaient qu’ils avaient une mission sacrée sur terre ; celle de lutter contre l’obscurantisme, d’apporter la Lumière et la Civilisation aux autres peuples du monde. Rappelez-vous d’Osiris, IL est le grand Dieu civilisateur, il apporte aux hommes la connaissance de l’agriculture, et de la Maât. IL est l’Ordre Universel !!!! Les anciens Égyptiens appelaient Osiris le ‘Grand Nègre’ : Kem-wr (KEM* = noir, nègre ; WR = grand). C’est l’être divin perpétuellement bon, qui ne ferme jamais les yeux, symbolisé par la lumière, envoyé sur terre par Dieu pour triompher du mal, roi de l’Égypte, il a trouvé une population plongée dans la barbarie et leur a enseigné la Loi, l’agriculture, la religion, et d’autres biens faits. « De fait, Il (Osiris/Ousiré) mit fin au cannibalisme de l’espèce humaine (...) Quand Isis eut découvert la récolte du blé et de l’orge, qui poussaient dans le pays au hasard avec les autres plantes et que les hommes ne connaissaient pas (...) » dixit Diodore de Sicile. Alors poser une telle question comme l’a fait le compatriote KamRa, c’est ne pas sincèrement comprendre l’Egypte antique, c’est ne pas savoir non plus qu’Hérodote nous a révélé que l’écriture hellénique n’est pas le fruit de la quête intellectuelle des Grecs mais plutôt fut tout simplement enseignée aux hellènes par un Negre appelé CADMOS !!!! « Ces Phéniciens venus avec Cadmus (...) introduisirent chez les Grecs, en s’établissant dans ce pays, beaucoup de connaissances ; entre autres celles des lettres que les grecs (...) ne possédaient pas auparavant » Dixit Hérodote ; et Diodore de Sicile d’enfoncer la cloue, je cite : « Lorsque Cadmos eut rapporté de Phénicie ce qu’on appelle les lettres, il fut le premier à les adapter à la langue grecque, à attribuer un nom à chacune et à en fixer le tracé » aie !!! Il est à noter aussi que la sœur de Cadmos qui s’appelait ‘Europe’ donnera son nom au continent que nous connaissons aujourd’hui par ce nom !!!! Nos ancêtres bien aimés n’avaient subjugué aucun peuple malgré qu’ils en aient la force et le pouvoir dans le temps. Ceux-ci au contraire, ont ouvert leurs temples, leur pays aux autres peuples afin de les initier au savoir penser et au savoir faire et leur permettre de rompre définitivement avec leur vie de nomade barbare et sauvage, il s’agissait d’apporter la Maât à ces peuples. Et comme le dira le professeur Mubabinge Bilolo, « Opter pour la Maât, c’est opter pour la Défense de la Vérité, de la Justice, de la Solidarité et de la Prévoyance au sein de tout ce que le soleil entoure. Si l’Afrique ou le Monde Noir est aujourd’hui couvert(e) de mensonges historiques, de morts tués les fils de Typhon, des injustices criantes, c’est parce que son Elite a divorcé d’avec la Maât pour suivre la Barbarie de la Semence de Typhon. Dire qu’on est pour la Maât, c’est dire qu’on est Soldat de Unu-Maâ. Un soldat fait toujours partie d’une Unité. A chacun (e) de se demander : "Dans quelle Unité suis-je ? Unité de Lutte contre l’Ignorance ? Unité de Lutte contre les Mensonges ? Unité de Lutte contre la Traite des Âmes Nègres ? Unité de Lutte contre les Pillages du sol et du sous-sol, contre la Pollution de la Nature ? Unité de Lutte contre le Néo-Colonialisme et le Néo-Libéralisme ? Unité de Lutte pour la Réunification du Corps d’Osiris dont les membres sont éparpillés sur les continents et les îles ? ..." ». C’est sans commentaire.... En conclusion nous dirons que, jusqu’à preuve du contraire, la Maât n’a jamais signifiée ‘Incarnation’ ou ‘réincarnation’. La Maât n’est pas non plus cette notion de ‘bonhomie’ avilissante et naïve que certains veulent nous faire passer pour. La Maât c’est toute la rigueur de la LOI pour une Harmonie Universelle et Humaine comme l’atteste cette graphie et sa traduction. Traduction : Maât fille de Râ, Maîtresse de la Vérité-Justice, Supérieure de la Terre du Royaume des Morts. Etats-Unis, ce 31 Décembre 2007 EB_Toutmosis3 Lire le document original avec images en cliquant ici Références bibliographiques : - René-Louis Parfait Etilé (Grammaire simplifiée de l’Egyptien hiéroglyphique) - Mubabinge Bilolo (Les cosmo-théologies philosophiques de l’Egypte Antique) - Cheick Anta Diop (Nations Nègres et Culture) - JP.OMOTUNDE (Les racines africaines de la civilisation européenne volume2) - DOUMBI FAKOLY (L’origine négro-africaine des religions dites révélées) - Ama MAZAMA (L’impératif Afrocentrique) - Pierre NILLON (Moise l’Africain) - Théophile Obenga (Cheikh Anta Diop, Volney et le Sphinx) - Bernadette Menu (Maât, l’ordre juste du monde) Sites Web - Africamaat (Article : Notre site Africamaat porte le nom d’une déesse de Kemet) - Africamaat (Article : Faisons rayonner la gloire de Maat !!!) - Osirisnet.net (Maat), - Shenoc - ta-set-sekhemty.org - kamitik - ankhonline
Posted on: Wed, 31 Jul 2013 01:44:14 +0000

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