La "Samp" entre ombre et lumière Pour son dernier match de préparation, l’Olympique de Marseille affrontera ce soir la Sampdoria de Gênes, un club en quête de stabilité après avoir connu ses heures de gloire dans les années 80-90. La genèse La Sampdoria de Gênes voit le jour le 12 août 1946 après la fusion de deux clubs, la « Sampierdanese » et l’ « Andrea Doria ». Prenez le début du premier nom, la fin du second, et vous obtenez la « Sampdoria » plus communément appelée la « Samp ». Il en ira de même pour le maillot qui résultera de la fusion des couleurs de la « Sampierdanese » qui jouait jusque-là en rouge et noir, et de celles de l’ « Andrea Doria », le bleu et blanc. Ce qui conférera à la tunique de l’Unione Calcio Sampdoria une singulière originalité avec cette particularité d’arborer pas moins de quatre couleurs à la fois. La nostalgie des années 80-90 Longtemps, la « Samp » va faire le yoyo entre la Série A et la Série B dans l’ombre de son frère ennemi le Genoa. Jusqu’à ce que le club soit racheté en 1979 par un entrepreneur ayant fait fortune dans le pétrole, Paolo Mantovani, avec la double ambition d’amener les « Blucerchiati » en Série A et de remporter un Scudetto. Trois ans seront nécessaires pour permettre au club de retrouver l’élite et de connaître par la suite ses véritables premières heures de gloire au milieu des années 80. Emmené par un duo mythique composé de Gianluca Vialli et Roberto Mancini, la « Sampdoria » remportera de nombreux titres entre le milieu des années 80 et 90, quatre coupes d’Italie (1985, 1988, 1989, 1994), un Scudetto (1991), une Coupe des Coupes (1990) et échouera même en finale de Ligue des Champions (1992). La descente aux enfers Le décès du Président Mantovani en 1993 marque le début d’une lente descente aux enfers pour le club. En dépit de l’arrivée de joueurs aussi prestigieux les uns que les autres parmi lesquels on peut citer Ruud Gullit, Clarence Seedorf, Juan Sebastian Véron, Christian Karembeu, Vincenzo Montella, ou encore Alain Boghossian, la « Samp » perd peu à peu de sa superbe et glisse doucement vers la Série B qui lui tend les bras à l’issue de la saison 1998/1999, marquant le départ des plus illustres joueurs du club. Les « Sampdoriani » manqueront même de rejoindre le purgatoire de la Série C1 à l’issue de la saison 2001/2002, sauvés de justesse grâce aux exploits du nouvel attaquant vedette du club, Francesco Flachi. Les malheurs n’arrivant jamais seuls, la Sampdoria frôlera également la banqueroute avant d’être rachetée et sauvée par Riccardo Garrone qui était jusqu’alors sponsor maillot du club via sa firme pétrolière ERG. En quête de stabilité Après quatre saisons en Série B, la Sampdoria retrouve à nouveau la Série A en 2003. La saison 2009/2010 semble même marquer le renouveau du club avec une 4ème place synonyme de qualification pour le tour préliminaire de la Ligue des Champions. Mais les mauvaises habitudes sont tenaces, et l’UC Sampdoria rejoint à nouveau la Série B la saison suivante. Aussitôt descendue, aussitôt remontée, la « Sampdoria » actuellement entraînée par Delio Rossi semble en quête de stabilité, et peut s’appuyer sur un effectif de qualité entre autre incarné par Angelo Palombo. Si le club dirigé par Edoardo Garrone ne semble pas en mesure de tenir tête aux cadors tels que la Juventus de Turin, le Napoli ou l’AC Milan, il apparait néanmoins armé pour jouer les troubles fêtes.
Posted on: Sat, 03 Aug 2013 15:17:05 +0000