La jeune star brésilienne n’a toujours pas l’impact souhaité - TopicsExpress



          

La jeune star brésilienne n’a toujours pas l’impact souhaité sur le jeu de la Seleçao et sur son efficacité offensive. De quoi s’interroger encore à un an de la Coupe du monde. Lundi dernier, Neymar a été présenté officiellement aux supporters du Barça, mais c’est surtout son match de la veille contre l’Angleterre au Maracana et celui de dimanche contre la France qui m’intéressent et m’interpellent. A l’heure où l’attaquant brésilien s’apprête à découvrir le football espagnol et la Ligue des Champions, autrement dit un jeu offrant à la fois plus d’intensité et moins d’espaces, je m’interroge toujours sur ses stats et ses performances avec la Seleçao contre des équipes européennes. A ce jour, Neymar a marqué 20 buts en 33 sélections, soit une moyenne remarquable de 0,61 par match, mais seulement 3 fois sur 10 face à des nations européennes (deux contre l’Ecosse en mars 2001, une contre l’Allemagne en août 2011), autrement dit moitié moins. Et si, à 21 ans, il a déjà disputé une Copa America il y a deux ans et les Jeux Olympiques l’été dernier, on attend maintenant de le voir à l’œuvre en Coupe du monde pour savoir ce qu’il a dans le ventre. Neymar va vite, il possède une qualité exceptionnelle de dribbles pour éliminer en un contre un, il est adroit devant le but, c’est un bon passeur et c’est aussi un joueur inventif, spectaculaire et audacieux qui sera peut-être un jour meilleur que Messi. Son dernier match contre l’Angleterre vient aussi de nous rappeler qu’il pouvait être aussi un joueur ordinaire. Dans son 4-2-3-1 et son animation offensive, Luiz Felipe Scolari l’a utilisé tantôt à gauche, son côté préféré, tantôt à droite, tantôt dans l’axe derrière Fred comme dimanche dernier. Dans cette position de neuf et demi et de deuxième attaquant plus que de leader de jeu, il est celui qui a le plus tiré (7 fois), le plus cadré (3 fois) et le mieux profité des déplacements de ses partenaires. Mais son volume de jeu a été moyen dans cette zone pour un joueur de son niveau (63 ballons touchés – contre 141 à Daniel Alves ! – et 39 passes réussies, soit 87% de son total), il n’a pas marqué, il n’a pas fait marquer, sa première mi-temps a été frustrante et sa deuxième par moments très faible. Peut-être parce qu’il avait déjà la tête à Barcelone et à sa présentation en grandes pompes le lendemain au Camp Nou ? Dimanche soir à Porto Alegre, contre l’équipe de France, on a donc hâte de savoir s’il s’agissait juste d’un jour sans. Ou si, jusqu’à preuve du contraire, Neymar a vraiment un problème avec les équipes européennes… Une chose est sûre : une saison au Barça aux côtés de Xavi, Iniesta et Messi ne lui feront pas de mal pour continuer à progresser et l’aider à devenir le joueur qu’il prétend être. Catégories: Non classé 24 mai 2013 2 Commentaires Jürgen Klopp, la nouvelle star du banc Patrick URBINI L’entraîneur du Borussia Dortmund a l’allure et l’aura d’une rock star. Mais il doit absolument gagner un trophée international pour franchir un nouveau palier dans sa carrière. Jürgen Klopp est la nouvelle star des bancs de touche. Le dernier gourou à la mode. Le prochain Mourinho. Ceux qui, comme moi, l’ont découvert durant la Coupe du monde 2006 sur les écrans de la ZDF, lorsqu’il était consultant pour la chaîne allemande et encore jeune entraîneur à Mayence, onzième de Bundesliga cette année là, autrement dit ceux qui sont un peu plus familiers avec son charisme naturel et ses talents de pédagogue, sa philosophie de jeu positive et son âme de bâtisseur, ne sont donc pas surpris de le voir là où il est aujourd’hui. Il possède surtout une qualité fondamentale, la première que doit avoir un entraîneur : c’est un entraîneur “ entraînant ”, au sens premier du terme. Une fois qu’il aura fait le tour de la question à Dortmund, c’est-à-dire bientôt, son destin est clairement ailleurs : dans un grand club européen ou à la tête de l’équipe d’Allemagne, pourquoi pas dès 2014 après la prochaine Coupe du monde. Klopp sait tout du Bayern : il sait même comment le battre, puisqu’il l’a déjà fait cinq fois depuis cinq ans qu’il est à Dortmund, mais pas cette saison. On sait aussi avec qui il va jouer et comment il va jouer samedi. Je suis pourtant curieux de savoir quel plan de jeu il a prévu pour la finale de la Ligue des Champions de Wembley, a fortiori sans Götze. Ce qu’il va dire à ses joueurs jusqu’à la dernière causerie. S’il va changer ou pas des habitudes. S’il va brouiller ou non les pistes. Mais surtout comment il aura réussi à garder son équipe au top physiquement en cette fin de saison et lui permettre, une dernière fois, de courir ensemble aux quatre coins du terrain pour jouer le “ Vollgasfussball ” qu’il aime. Le foot “ plein gaz ” qui est sa marque de fabrique. Même s’il a tout prévu et s’il a essayé de tout anticiper pour cette finale, personne, à commencer par lui, n’a pourtant idée de la décision clé qu’il sera peut-être amené à prendre pour faire basculer la partie et forcer son destin. La meilleure qu’il ait eue cette saison, par exemple, la plus importante, mais aussi la plus basique, c’était à la 85e minute de Dortmund-Malaga en quart-de-finale retour, alors que les Espagnols venaient de marquer leur deuxième but, menaient 2-1, et que l’élimination semblait inéluctable. Il sortit alors Gündogan, son Pirlo à lui, autrement dit le cerveau de son milieu et sans doute son meilleur joueur actuellement, il fit rentrer derrière Matt Hummels, à peine remis de blessure, et fit passer en pointe Santana son défenseur central brésilien. En clair, il fit ce que n’importe quelle équipe amateur aurait fait pour tenter un ultime coup de poker : mettre des ballons dans le paquet, ajouter de la taille dans les seize mètres et prier pour un miracle. Le miracle eut lieu ce soir là et Dortmund est toujours en vie ce matin. Moralité ? Les meilleures décisions sont parfois celles que l’on n’a pas anticipées. Que nous réserve maintenant Klopp pour samedi ? Mystère et boule de gomme… Une chose est sûre, toutefois : pour devenir désormais une vraie pointure et aller plus haut, il a impérativement besoin d’un succès international et d’un grand trophée. Comme Mourinho il y a dix ans. Catégories: Coach Tagué:Coach, Jurgen Klopp, Ligue des Champions 17 mai 2013 19 Commentaires L’identité de jeu de Nantes, c’est quoi ? Patrick URBINI Je n’ai pas remis les pieds à la Beaujoire pour voir jouer Nantes depuis plus de dix ans, car son jeu ne m’intéresse plus. En regardant l’autre soir Caen-Nantes à la télé, je cherche d’ailleurs toujours à comprendre quelle est sa philosophie aujourd’hui. Le jeu à la nantaise n’existe plus. Cela fait même une éternité, d’ailleurs, que ce jeu fait de mouvement, de passes, d’enchaînements sans contrôle, de justesse, d’intelligences réunies et de complémentarité, pour toujours pouvoir créer la supériorité numérique et mieux faire déjouer l’adversaire, n’est plus qu’un mythe. Dans une interview qu’il nous avait donnée, à Patrick Dessault et moi, en décembre 1992 dans L’Equipe, Jean-Claude Suaudeau, son entraîneur de légende, nous confiait déjà : “ On ne rejouera plus jamais comme on l’a fait à l’époque. ” Sous-entendu, la sienne. Il nous disait aussi : “ C’est un jeu très long à mettre en place et très facile à détruire. Quelques déréglements suffisent pour créer une forme d’incompréhension dans l’équipe et la priver de son synchronisme. (…) Parfois, au fil des ans, on a oublié les bases et les exigences collectives. ” Depuis que le club a viré Raynald Denoueix, le dernier lien entre le jeu mis en place par José Arribas au début des années 60 et le présent, je n’ai plus jamais remis les pieds à la Beaujoire pour voir jouer Nantes, car son jeu ne m’intéresse plus. Cela fait donc plus de dix ans. Lundi dernier, je me suis tout de même surpris à regarder son match à Caen et sa victoire 1-0. J’ai vu ce soir là une équipe avec un déchet technique considérable, qui défendait bas et jouait en contre, avec une possession de balle d’à peine 40%. J’ai remarqué qu’elle avait fait la différence sur une attaque rapide et un but en deux passes (long dégagement de Riou, contrôle orienté du genou de Bessat, centre et reprise au premier poteau de Djordjevic). J’ai aussi entendu son entraîneur, Michel Der Zakarian, un ancien de la maison, parler dès le coup de sifflet final de “ bien fermer les espaces ” et “ gagner les duels ”, comme si c’était désormais sa seule priorité et son unique préoccupation. Au moment où Nantes retrouve la L1, j’ignore quelle équipe il alignera la saison prochaine et si son ambition, comme le laissait entendre récemment Wladimir Kita, son président, se limitera à se maintenir et stabiliser le club. En revanche, je n’entends plus personne là-bas parler de jeu ou d’identité de jeu, comme si seul le court terme comptait. L’autre jour dans L’Equipe, Jocelyn Gourvennec, l’entraîneur de Guingamp, expliquait pourtant ceci : “ La L2, ce n’est pas uniquement un bon gardien, deux défenseurs, deux grands devant, du jeu long et des deuxièmes ballons… Monaco joue maintenant, Angers, Istres et Tours aussi. Il y a beaucoup de coaches qui font jouer. Plus qu’avant. ” A aucun moment, il ne citait Nantes, dont il fut joueur de 1995 à 1998. Il ajoutait encore ceci : “ Mon groupe a un style de jeu bien affirmé. Je suis content d’avoir des résultats avec ces idées que j’avais en DH à La Roche sur Yon. ” Guingamp monte lui aussi en L1, avec une autre philosophie et d’autres principes. J’ai bien peur, à l’inverse, que Nantes soit devenu à présent une équipe comme les autres. En tout cas, elle ne me donne pas envie de retourner bientôt à la Beaujoire… Catégories: Non classé 13 mai 2013 5 Commentaires La révélation de 2013, c’est Gündogan Patrick URBINI Il y a désormais une chance sur deux qu’Ilkay Gündogan termine la saison sans remporter de trophée. On saura ça le 25 mai à Wembley. A 22 ans, le milieu de terrain de Dortmund est pourtant d’ores et déjà LA grande révélation de l’année et de la Ligue des Champions 2012-13. Celui aussi qui incarne le mieux le jeu et l’effet de surprise produit par le vice-champion d’Allemagne. Son fonds de commerce : anticiper en permanence les situations, gratter les ballons et faire jouer les autres. Sa signature : la passe juste, intelligente, celle qui brise les lignes adverses. Et son point fort : le “ Umschaltspiel ”, le jeu de transition si fondamental dans le foot d’aujourd’hui pour passer d’une phase défensive à une phase offensive (et inversement). Pour mieux apprécier son savoir-faire et comprendre son jeu, il faut revoir par exemple sa passe décisive pour Thomas Müller lors du France-Allemagne amical de février dernier sur l’égalisation à 1-1, typique de ce qu’il fait à la perfection : Capoue, pressé par Gomez, est en difficulté pour relancer, il flaire le coup, surgit alors de sa position basse, intercepte le ballon, se retrouve avec un 3 contre 2 à jouer, profite de la course croisée d’Özil, lequel attire Sakho sur sa droite et libère ainsi l’espace, puis il adresse une passe au sol à l’opposé en diagonale parfaitement dosée pour Müller. Juste avant, Arsène Wenger vient de faire remarquer sur TF1 : “ Je ne sais pas s’il a déjà donné un ballon à l’adversaire, celui-là… ” Et Bixente Lizarazu lui a répondu : “ Je crois pas, non… ” Non, car il possède une sensibilité de pied exceptionnel et qu’il joue toujours juste. Dans une équipe comme le Borussia qui aime avant tout contrer, se projeter vite vers l’avant pour attaquer à cinq ou six, et qui court toujours énormément, plus que n’importe quelle autre en Europe, il est donc le joueur idéal. Idéal pour aller à l’essentiel. Idéal pour utiliser le talent de finisseur de Lewandowski mais aussi la vitesse de Götze, Reus et des deux latéraux, Piszczek et Schmelzer. Idéal aussi pour donner constamment de la variété, court ou long, en profondeur ou à l’opposé, puisqu’il a toujours le jeu devant lui et la maîtrise technique pour réussir ce qu’il a vu avant les autres. En raccourci, Gündogan, c’est Andréa Pirlo, en plus dynamique, en plus rapide et avec dix ans de moins. A ceci près qu’il ne frappe pas les coups de pieds arrêtés comme lui. A la Juve, justement, Paul Pogba possède un profil assez semblable, en plus puissant, il a un potentiel comparable à Gündogan et il vient seulement d’avoir 20 ans. Sauf que lui joue AVEC Pirlo et qu’il n’a pas (encore) les clés du jeu… Catégories: Non classé Patrick URBINI
Posted on: Wed, 26 Jun 2013 08:33:12 +0000

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