La parabole du festin des noces comprend aussi une invitation. L’importance de cet événement royal, ainsi que la réaction du roi, n’apparaissent pas chez Luc, qui s’attarde cependant sur les excuses présentées par les invités. Si nous comparons les commentaires juifs, il semble bien y avoir deux paraboles distinctes. Les rabbins font remarquer que personne n’allait à un banquet avant que l’invitation n’ait été formulée, puis confirmée ; ceci est en contradiction avec le refus initial des invités encore que motivé par des excuses « légales ». Nous qui avons bu le vin nouveau du Royaume, nous avons encore moins d’excuses pour rejeter l’invitation de la grâce de Dieu. Comme dans la parabole du filet jeté à la mer, qui ramasse de bons et de mauvais poissons nous n’avons pas à nous apitoyer sur l’homme sans vêtement de noce, pas plus que sur les vierges folles, d’ailleurs (Matthieu 25.1-13). Il est intéressant de s’arrêter sur le mot « ami », que Matthieu met dans la bouche du maître de la vigne (dans l’évangile proclamé hier) et qui sera par la suite adressé à Judas dans le jardin de Gethsémani (Matthieu 26.50) ; ce terme génère à chaque fois, chez l’interlocuteur, un silence coupable.
Posted on: Thu, 22 Aug 2013 05:41:49 +0000
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