La plupart de ceux qui ont participé à ces mouvements sociaux, - TopicsExpress



          

La plupart de ceux qui ont participé à ces mouvements sociaux, des jeunes pour la plupart, ne possèdent encore qu’une idée diffuse de l’indignation, peu articulée politiquement, dans la mesure où pour beaucoup il s’agit là de leur « baptême politique ». L’indignation, la rogne, la colère ou la haine ne sont pas encore cristallisées autour d’une action politique structurée. Ces jeunes, à l’instar de la vague d’indignation globale qui a traversé divers pays du monde ces dernières années, associent leurs frustrations au refus des systèmes politiques, des partis traditionnels et des formes conventionnelles de l’organisation politique. S’ils veulent participer à vie politique, ils ne parviennent pas à trouver les canaux appropriés. Avant de leur en faire reproche, comme cela arrive au Brésil comme dans d’autres pays, il faudrait se demander ce qui ne fonctionne pas, et pourquoi, et rechercher des pistes pour comprendre les enjeux de ces nouvelles subjectivités. Les mobilisations sociales sont les baromètres de la société, et n’indiquent pas toujours les directions les plus souhaitées. Habituellement, elles partent des secteurs les plus mobilisés et organisés de la société (au Brésil, le mouvement déclencheur, le Movimento Passe Livre [Mouvement Entrée Libre], se définit comme autonome et anti-capitaliste) et se propagent vers d’autres, moins mobilisés ou organisés. Au Brésil, ce premier groupe a été totalement débordé par les manifestations massives, échappant au contrôle exercé par des organisations sociales et politiques, et essaimant dans toute la société.
Posted on: Thu, 25 Jul 2013 09:44:45 +0000

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