La population et ses origines A l’époque romaine, les - TopicsExpress



          

La population et ses origines A l’époque romaine, les populations qui occupaient la région étaient connues sous le nom de Banioures, de Kedamouziens (Ketama) et des Babares (desquels vient le nom Babor donné à la montagne) dans les massifs des Babors et de Tababort. Sur les deux rives de la Soummam, en amont, vivaient les Nababes et les Masinissences (Imsisen) concentrés sur les pentes occidentales des Bibans, et en face sur les pentes du mont Ferratus (Djurdjura) ; plus bas, et sur l’autre versant du Djurdjura dominaient les Quinquegentiens dans l’espace compris entre Bougie et Dellys. Ibn Kheldoun les rattache à la tribu des Sanhadja dont ils constituent les deux branches : Zouaoua à l’Ouest, Ketama à l’Est. Les Zouaoua occupaient les territoires s’étendant entre EI Djazair bled Mezghena (Alger) au golfe occidental de Bougie. Ils «habitent au milieu des précipices formés par des montagnes tellement élevées que la vue en est éblouie, et tellement boisées qu’un voyageur ne saurait y trouver son chemin. C’est ainsi que les Béni-Ghobrin habitent le Ziri, montagne appelée aussi Djebel – Zan, à cause de la grande quantité de chênes-zen dont elle est couverte, « et que les Béni-Feraoucen et les Béni-Iraten occupent celle qui est « située entre Bougie et Tedellis (versant Ouest). Les Fenaïa, la vallée et les pentes orientales du Djurdjura. Cette dernière montagne est une de leurs retraites les plus difficiles à aborder et les plus faciles « à défendre; de là ils bravent la puissance des gouvernements, et « ils ne paient l’impôt qu’autant que cela leur convient … » « Les Ketama occupaient les territoires s’étendant entre El Coll et Bougie le long du littoral, et les plaines du Midi jusqu’au massif des Aurès. Leurs principales villes étaient: Igudjan, (près d’Ain El Kebira), Sétif, Baghaïa, Negaous, Bélezma, Mila, Kessentina, Skikda, El Coll, Djidjel … » Dans la région qui nous préoccupe, la fusion entre Ketama et Zouaoua si proches les uns des autres, s’enrichit de nombreux apports extérieurs. A l’époque phénicienne et carthaginoise, des éléments orientaux et maghrébins de l’Est s’étaient déjà fondus dans la masse au moment de l’établissement des Romains. Les Berbères romanisés au service de l’Empire venus des localités voisines ou des provinces lointaines en qualité de fonctionnaires se sont intégrés eux aussi à la masse des indigènes. C.L. Féraud raconte qu’en 1848, il fit connaissance à Béjaïa de Cheikh Hassen Ben Ouareth qui lui apprit que certaines tribus locales descendraient de « Roumain » : « Les Aït Ali ou-Rouma, dans la tribu des Ouled Abdel Djebar, sur la rive droite de l’oued Soummam; tous les habitants de fraction qui se compose de trois villages : Ighil Ibezerad, Tiachafen, Aït Allaoua sont très fiers et très jaloux d’une origine qui les fait descendre, assurent-ils, des anciens possesseurs de Bougie (Saldae) envahie par des conquérants et refoulés dans l’intérieur des terres. Ils appuient leurs prétentions sur l’analogie même du nom de leur fraction. Le village d’lghzer el Kobla, dans la fraction des Aït Ferguane chez les Béni-Immel, ses habitants affirment aussi descendre des chrétiens chassés de Tiklat (ancienne Tubusuptus). Il faut dire que le mot « Rouman » désignait sans distinction, Romains, Vandales, Grecs (Byzantins) et tous ceux qui n’étaient pas d’origine berbère, et que le mot « Afariq » désignait les Berbères romanisés. L’intégration de tous ces éléments à la société indigène ne se fit que lentement et progressivement en raison des dispositions consenties aux non-musulmans aux débuts de l’Islam. Les Emirs de l’Ifriqia les utilisèrent à leur service dans l’armée et dans l’administration. Les Romains désignaient par Quinquegentiens les cinq tribus les plus importantes de la Kabylie qui les avaient continuellement combattus et ne s’étaient jamais soumises. C’étaient: ifenaïen, Imsissen (sur le versant oriental), Ait Irthèn, Ait Feraoucen, Ait Ghobrini (sur le versant occidental). (Recueil des notices et mémoires de la Province Constantine) Ibn Khaldoun. Histoire des Berbères T.I pp 257-7 Idem, p. 291 Les Français prétendaient que la tribu d’Idjissen descendait de Carthaginois en raison de leurs mœurs et du type de tatouages portés par leurs femmes. (C.L.Feraud. Revue africaine, 1857, n° 12.) Ziadat Allah (817- 838) s’en servit pour combattre les troubles fomentés par les Milices arabes, son général se nommait Ben Abdellah El Ifriqi (ce qui atteste son origine) ; Abou Mohamed Ziadat Allah II (863-864) avait pour chef de sa garde Foutouh El Massihi (sans doute en raison de la religion qu’il continuait à pratiquer) ; Abou Ishaq Ibrahim Ben Ahmed (Ibrahim II) (875-902) avait comme chef de bureau de l’impôt foncier, Sawada d’origine chrétienne. L’historien El Yacoubi contemporain de l’Emir Ibrahim II, visitant l’Ifriqia écrivait: « les populations de l’Ifriqia se composent: d’Arabes, de Perses et d’Autochtones composés de Berbères, Roum et Afriq. Les Berbères constituent la grande majorité de la population et parlent leur langue; ils sont groupés en tribus indépendantes les unes des autres. Les descendants de Byzantins constituent des îlots aux flancs des Aurès et dans la plaine de l’Ifriqia. Les Afariq reste des Berbères romanisés, qui n’avaient pas encore embrassé l’Islam, résident dans les anciennes places fortes byzantines souvent aux côtés des Roums, et parlent un « berbère latinisé … » pise.jpg Un siècle après, El Bekri faisant le même voyage, mentionne l’existence de Rouman mais point d’Afariq, ce qui laisse supposer que les Berbères romanisés se sont réintégrés dans leurs tribus d’origine ou avaient constitué des communautés spécifiques. Les descendants des immigrés d’origine grecque qui se fondirent par métissage dans la masse des habitants locaux et les descendants des Berbères romanisés ou des colons Romains n’étaient pas, du reste, également répartis dans tout le territoire ; ils étaient plus nombreux dans le royaume des Aghlabides plus tolérants sans doute que leurs voisins les Ibadides de Tahert, démocratiques dans leurs institutions, mais très actifs et convainquant dans leur action prosélytique. Cétait la romaine classique, forts Vescera un des limes, elle fut occupée par les Byzantins, mentionné dans le neuvième siècle comme une position Aghlabides que la province de Zab qui avait sa capitale à Tubna . A l époque ou les (Hammadites) rois des Sanhadja demeuraient dans la Qalaa des Banu Hammad et que les dynasties aghlabide et fatimide avaient disparu (de l Afrique), les cheikhs qui gouvernaient Biskra appartenaient aux Banu Rumman, famille qui était originire de la ville et qui tirait son influence du nombre de ses membres et de la possession de presque toutes les fermes voisines .Sous les Hammadites, Biskra était une ville indépendante dirigée par un conseil de cheikhs, entre autre les Banu Rumman et les Banu Sindi. Après des recherches les plus diligentes, voilà des renseignements que nous ne sommes parvenus à réunir sur l état actuel des tribus arabes (Zénètes) de la quatrième race qui habitent le Maghreb et ce avant que le gouvernement égyptien qui a décidé de faire passer des tribus du meme sang et origines, tous issues de Hilal ben Amer, à savoir Rebi3a, Zughba, Adi, Riyah, Al Athbedj et Qurra ( Banu Rumman), toutes ces fractions de tribus étaient, pour ainsi dire englobées dans la tribu de Hilal et surtout la tribu d Al Athbedj, pare que cette famille exerçait le commandement sur toutes les autres lors de leur entrée en Ifriqya. Quant à la tribu de Qura ( Banu Rumman), autre branche de celle de Hilal, anciennement établi aux deux montagnes, Adja ( Oudjana) et Selma ( Selam) aux alentours du Yémen, ce ne fut ni sous l administration d Al Yazuri ni sous celle d Al Djerdjeray qu elle passa le Nil pour se rendre en Ifriqya; vu qu elle était déjà à Barca lors du règne d Al Hakem le Fatimide. L on sait que le souvenir de ses démelés avec la la dynastie fatimide égyptienne et avec celle des Sanhadja subsiste encore . Elle fait remonter son origine à Abd Menaf ben Hilal, comme on le voit par les vers suivant d un poète appartenant à la race des Arabes nomades, dont voici un extrait du texte: Nous trouvames en eux cette indulgence que nous avons sollicité; et certes, des Arabes aussi doux que braves n ont aucun défaut...Mais Qurra ou Korra ( descendue) de Menaf; et toute sa race se voient maintenant repoussées loin de là; ainsi nous sumes obtenir ce que leurs ruses n avaient plus atteindre...Trois milles d entre les Qurra perdirent la vie; véritable consolation pour le coeur de nos blessés. Et un autre de leurs poètes a dit: Seigneur protège tes créatures contre chaque malheur qui les menace; mai ne protège point la tribu qui garde ( ces terres contre nous)...Distingue par ta faveur Qurra, ( descendue) de Menaf, et toute sa race! que cette tribu, guidée par tes conseils, soit toujours disposée à fournir de l eau aux peuplades nomades. On voit que ces poètes représente les Qurra comme descendants de Menaf, et cependant, il ny aucun Menaf dans la généalogie de la tribu de Hilal. Il y a bien Abd Mena, et cest lui qu il on voulu désigner.
Posted on: Sat, 19 Oct 2013 03:33:30 +0000

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