La «revanche» dEl Gueddafi (El Watan 23/10/2013 - 08:20) Il - TopicsExpress



          

La «revanche» dEl Gueddafi (El Watan 23/10/2013 - 08:20) Il y a deux ans, presque jour pour jour, lex-guide libyen, Mouammar El Gueddafi, était sauvagement assassiné à Misrata par une meute «rebelle» prête à le mordre à pleines dents. Certes, beaucoup avaient applaudi la chute de ce vestige des dictateurs du passé et son insupportable régime, 42 ans durant, pour les Libyens écrasés sous sa botte. De ce point de vue-là, lautomne du «guide» a été une indiscutable bonne nouvelle. Pour les Libyens dabord, mais aussi pour certains de ses voisins qui le trouvaient encombrant. Mais, ironie du sort, son assassinat bestial directement téléguidé et supervisé depuis Paris, Washington, Londres et Doha, aura été un tournant tragique pour son pays. Avec du recul, on se rend compte quil y avait, chez certains alliés de lOTAN et dailleurs, une volonté irrépressible den finir avec El Gueddafi. Il fallait donc le faire passer de vie à trépas avant quil nouvre sa bouche. Nicolas Sarkozy, qui a fait du bombardement de la Libye quasiment sa propre guerre, en sait quelque chose. Derrière le financement de sa campagne électorale, il y aurait peut-être dautres bonnes raisons qui ont dû motiver le meurtre de «Geronimo» que la prétendue libération de la Libye. Eh oui, quand voit lactualité de ce pays voisin rythmée par des assassinats ciblés de hauts gradés de larmée et dattentats à lexplosif contre des ambassades et consulats, on se dit quil doit y avoir un plan et une feuille de route dont on perçoit presque les concepteurs. A quoi ressemble la Libye sans El Gueddafi ? A tout sauf à une république démocratique, ou tout au moins un pays stable. Nayons pas peur des mots : la Libye post-El Gueddafi est un vrai far west made in OTAN. Un pays, où un mystérieux groupe armé kidnappe quelques heures un Premier ministre et le soumet à un interrogatoire, nen est pas un. Un pays qui lance un avis dappel doffres aux sociétés privées de sécurité et armées étrangères pour sécuriser ses frontières nen est pas un. Un pays incapable de récupérer un justiciable chez une milice armée (Seif Al Islam Gueddafi) pour le juger dans un procès public nen est pas un. Un pays où tout un territoire, Benghazi en loccurrence, se détache chaque jour un peu plus sans que personne ne sonne lalerte du dépècement nen est pas un. Un pays où des centaines de milices armées de kalachnikovs dictent leur «loi» au nez et à la barbe des autorités de transition nen est pas un. Un pays où le Premier ministre prie les bandes armées de laisser «lEtat» exporter un peu de pétrole dont elles contrôlent les pipelines nen est pas un. Où est donc cette libération promise aux Libyens ? Qui se soucie aujourdhui du chaos à Benghazi, Tripoli et Sabha ? Les alliés occidentaux et leurs supplétifs du Golfe, qui ont craché leur feu sur ce pays sous létendard de lOTAN, lont oublié. Ils ont détruit la Libye avec pour seul objectif de pouvoir la reconstruire à coups de milliards de dollars. Et plus si affinités. Hassan Moali - See more at: fr.africatime/libye/articles/la-revanche-del-gueddafi#sthash.TdMobEAU.dpuf
Posted on: Sun, 27 Oct 2013 01:36:29 +0000

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