Lalao Ravalomanana La crainte d’un détournement de vol Les deux principaux rivaux de la future élection présidentielle sont sur le terrain. Andry Rajoelina va inaugurer l’hôpital « manara-penitra » de Tuléar, au Sud du pays, tandis que Lalao Ravalomanana a fait cap sur le Nord de la Grande Ile, pour se rendre à Diégo. Mais contrairement au président de la Transition, la candidate de la mouvance Ravalomanana a pris des précautions spécifiques, en s’y rendant par la route, au lieu de prendre l’avion. L’ancienne première dame a pris la route de Diégo, avec son équipe. Elle est partie très tôt hier de la capitale, dans un convoi routier, assez impressionnant. C’est son droit le plus absolu, dans le contexte de précampagne actuelle. Lalao Ravalomanana est ainsi attendue dans l’extrême Nord du pays en cette fin de semaine. Elle a délibérément choisi de s’y rendre par voie terrestre. Ce qui a étonné plus d’un, compte tenu du périple qui nécessite environ 48 heures. Deux motifs sont évoqués. D’abord, elle compte traverser cet axe en raffermissant son comité de soutien au niveau des différentes localités de la partie Nord de Madagascar. Mais, dans le même temps, elle veut aussi, a priori, éviter les risques d’un vol qui pourrait lui causer des désagréments personnels. D’après des sources concordantes, en effet, Lalao Ravalomanana, veut éviter un éventuel détournement de vol, étant donné que le régime en place souhaite depuis longtemps qu’elle quitte le territoire national pour l’empêcher définitivement de participer au prochain scrutin. On se souvient effectivement que, initialement, le retour au pays de Lalao Ravalomanana était considéré comme d’ordre « humanitaire » puisqu’elle s’est rendue dans la Grande Ile pour être au chevet de sa mère gravement malade. Mais entre temps, la situation politique a évolué. Elle a été désignée par la mouvance Ravalomanana pour être candidate à la prochaine élection présidentielle. La HAT n’a pas digéré cette initiative. Andry Rajoelina lui-même a choisi de rompre l’accord « ni…ni » et s’est présenté à la présidentielle. « L’expulsion » de Lalao Ravalomanana du territoire constitue actuellement l’unique voie de recours pour les partisans du régime de Transition afin de lui barrer la route. La faisabilité de ce projet est toutefois compliquée. Certains ont donc programmé un détournement de vol, au cas où Lalao Ravalomanana s’aventurerait à prendre l’avion sur le territoire national. Ceci expliquant cela. L’ex-première dame préfère faire d’une seule pierre deux coups. Elle évite d’éventuel détournement de vol et, à la fois, elle entre en contact avec ses partisans sur le terrain. Il y a quelques années, on voit mal Lalao Ravalomanana, effectuer plus de mille kilomètres de route pour des motifs politiques ou sociaux. Mais elle est bien obligée de s’y mettre. lanation.mg/article.php?id=4639
Posted on: Sat, 15 Jun 2013 11:13:42 +0000
Trending Topics
Recently Viewed Topics
© 2015