Lancement prochain d’un complexe agroalimentaire par Ifri Bio à - TopicsExpress



          

Lancement prochain d’un complexe agroalimentaire par Ifri Bio à l’ombre du taga, ►Ifri s’offre la bio… diversité→Ce complexe agroalimentaire dédié exclusivement aux produits bio est une première à l’échelle nationale. La zone industrielle de Sidi Khaled, à une quinzaine de kilomètres à l’est de la ville de Bouira, actuellement en pleine expansion, est en phase de devenir un pôle agroalimentaire d’exception, pour ne pas dire unique en son genre en Algérie. à vrai dire la position géographique de la wilaya de Bouira, plus précisément cette zone industrielle d’Oued El-Berdi, fait que les investisseurs chevronnés préfèrent implanter leur projet dans cette région. C’est le cas d’Ifri Bio, qui compte lancer prochainement son complexe agroalimentaire en tirant profit de la vocation agricole de la wilaya. Vocation dont elle est affublée depuis l’indépendance, mais dont l’impact économique tarde à venir. Sinon comment expliquer qu’avec la multitude de cultures, telle celle de la pomme de terre, aucune industrie spécialisée dans la transformation de ce tubercule n’ait vu le jour dans la région ? Pour parer à cela, M. Boudjemaâ, general manager d’Ifri Bio, s’est lancé corps et âme dans ce projet novateur. à l’entrée de ce qui n’est encore qu’un chantier, un gigantesque taga (thaqa en berbère), arbre qui pousse à l’état endémique dans la région, se veut être un modèle de l’industrie bio. En effet, cet arbre possède des vertus méconnues mais efficaces contre le traitement des parasites affectant le cheptel. Chaque midi, durant l’été, on peut apercevoir des troupeaux de moutons paissant dans les alentours se réfugier une dizaine de minutes sous ces arbres. Ce laps de temps suffit aux tiques et autres puces du cheptel de finir à terre, asphyxiés par les senteurs de cet arbre. Arbre auquel on prête également des vertus curatives contre des formes de certains cancers, à en croire les habitants de la région. C’est donc tout naturellement que M. Boudjemaâ compte lancer son produit phare de cette usine, en rendant hommage à cet arbre en le baptisant taga. L’huile d’olive s’exporte même en Chine►Ce complexe agroalimentaire dédié exclusivement aux produits bio est une première à l’échelle nationale, à en croire l’investisseur qui compte mettre en exergue les bienfaits de la nourriture bio via les plats préparés et autres aliments sous vide, avec lesquels il compte inonder le marché national, mais également accaparer des parts de marché sur les continents européen, américain, asiatique et africain. “Des produits bio connaissent un certain engouement sur le marché mondial, mais ici en Algérie nous comptons bien nous implanter dans une société où les couples sont de plus en plus actifs et n’ont plus le temps de préparer leurs repas en fin de journée”, affirme M. Boudjemaâ. La politique commerciale du groupe Ifri n’est plus à démontrer au cours de ces dernières années, et a réussi à s’implanter dans des pays où rares sont les entreprises étrangères qui réussissent à s’implanter. “Nous sommes présents en Chine, et les Asiatiques sont très friands de nos produits du terroir, à l’exemple de l’huile d’olive. Aujourd’hui, on parle de réduire la facture alimentaire de l’Algérie qui s’élève à près de 9 milliards cette année, mais en contrepartie nous importons des frites surgelées de Belgique, du Canada...” Encourager les exploitants agricoles à produire bio►Bouira, wilaya à vocation agricole avec ses 9000 ha de pomme de terre, s’est révélée être une aubaine pour Ifri Bio, de même que les 80 000 ha irrigués mais non exploités. “Je pense qu’avec le concours de notre entreprise, nous allons percer dans le domaine bio, je dis maintenant que si nous voulons exporter hors hydrocarbures il faut aller vers des produits à valeur ajoutée.” Les Européens sont peut-être leaders dans le domaine des plats cuisinés avec des marques célèbres, mais la concurrence n’est pas à écarter en proposant des produits exclusivement basés sur l’agriculture biologique. à l’étranger, les grandes marques de plats cuisinés fabriquent leurs produits avec des légumes contenant des traces de produits phytosanitaires ou édulcorants et autres conservateurs. “Dans nos produits, le seul conservateur est l’huile d’olive, huile on ne peut plus bio et saine pour la santé sans aucun conservateur. Des soupes ou des salades sans conservateurs sont des choses que les leaders des plats cuisinés ne peuvent apporter aux consommateurs. Nous voulons promouvoir cette wilaya qui offre des piments, des pommes de terre, des haricots, des oignons, des fruits sans aucune trace de produits chimiques en les exploitant et en les valorisant pour une gastronomie saine pour le corps. La wilaya de Bouira est encore vierge, nous espérons apporter du travail aux gens de la région, les former, de même qu’apporter une aide aux agriculteurs locaux en leur apprenant les techniques de culture bio avec notre concours pour les aider à offrir les meilleurs fruits et légumes aux consommateurs. Nous allons les aider dans l’achat des semences, dans l’acquisition de serres et dans des stages de perfectionnements. Nous pourrons ainsi faire de Bouira la première wilaya à vocation agro-alimentaire biologique en mettant ainsi le premier produit bio sur le marché national.’’ Création d’emplois par une production bio►Interrogé sur la nouveauté de ce produit encore méconnu en Algérie, notre interlocuteur se montre confiant : “Nous avons conscience que c’est un marché un peu plus cher comparé à d’autres produits avec conservateurs et additifs chimiques, mais nous tenons à la santé de nos clients et du consommateur algérien. Si nous pouvons prendre 5 à 10% du marché algérien en biologie, c’est déjà bien, car ce n’est que maintenant que la culture biologique entre dans le mode de consommation en Algérie. L’Algérie a du soleil et de l’eau surtout, ce qui n’est pas le cas ailleurs ou ceux qui dispose d’eau n’ont pas de soleil et ceux qui ont le soleil n’ont hélas pas d’eau. Nous avons toutes les richesses possibles et nécessaires pour une agriculture saine et bio”. Questionné sur le choix de Bouira, M Boudjemaâ dira que c’est tout naturellement que cette wilaya a été ciblée : “Bouira se trouve à la banlieue d’Alger, pas loin des portes menant vers le Sud et est un carrefour incontournable pour l’économie du pays. L’autoroute Est-Ouest, de même que la pénétrante en cours de réalisation et qui ira jusqu’à M’sila pour rejoindre la rocade sud et la rocade des Hauts-Plateaux permettra aux investisseurs implantés dans la zone industrielle d’Oued El- Berdi de se lancer pleinement dans leurs activités. Je suis très heureux d’être à Bouira et j’ai découvert une wilaya pleine de richesses et d’espace. À Béjaïa, wilaya à vocation touristique, on ne peut pas avoir une bonne huile ou une bonne tomate, chose que nous pouvons produire ici avec les gens de Bouira. Il faut savoir que notre usine offrira pas moins de 500 postes d’emplois directs sans compter la création de postes indirects dans ce segment qu’est l’agriculture bio. Il y aura deux équipes de 250 employés pour le fonctionnement continu de cette usine. Usine qui se chargera de la transformation de la protéine animale et végétale. Les viandes seront aussi bien le poulet, la dinde, le poisson ou le cheptel des portes du Sud comme Djelfa, M’sila réputés pour leurs agneaux. Nous allons nous charger de préparer cette viande, la découper et la proposer en sous-vide ou précuite pour les plats cuisinés. Dindes, poulets et autres volailles de la région entreront également dans les plats cuisinés que nous comptons mettre sur le marché, de même que le poisson étant donné que Boumerdès, Tizi Ouzou et Béjaïa sont des wilayas limitrophes à même de nous fournir abondamment des produits halieutiques. Pour les protéines végétales nous avons les tomates, poivrons, haricots verts, pommes de terre, oignons que nous pouvons introduire dans les plats préparés. Sur les 9 000 hectares de pomme de terre, il n’y a pas de chambres froides à Bouira pour les conserver. En pleine récolte, les paysans sont obligés de s’en débarrasser à moindre coût alors que des solutions pour sa transformation existent. Des unités de transformations comme la nôtre peuvent permettre de faire des purées, des frites surgelées etc. et éviter par la même des importations excessives et inutiles pour l’économie nationale et ainsi profiter de la pomme de terre de Bouira à longueur d’année d’autant plus que c’est un tubercule biologique”. Des importations pour lesquelles l’Etat débourse des sommes colossales “Vous voyez, personne ne gagne rien et en contrepartie nos jeunes sombrent dans des fléaux et rasent les murs alors que nous pouvons leur offrir du travail. Nous demandons juste que l’État continue dans sa politique de financement en octroyant des facilités pour les investisseurs, notamment pour l’exploitation d’assiettes de terrains. Notre pays nous a tout donné, le savoir, la quiétude et nous a inculqué des valeurs”. Bouira, une wilaya modèle►à la question de savoir si les investisseurs ne subissaient pas des pressions dans la constitution de leurs dossiers, M. Boudjemaâ affirmera que, bien au contraire, Bouira est un exemple : “J’ai été étonné de découvrir que l’administration à Bouira était intègre et sérieuse dans son travail, car à Béjaïa j’ai beaucoup souffert d’entraves administratives, et je n’ai pas pu accéder à des terrains, car je ne voulais pas payer des dessous de table. Je n’ai jamais rien acquis dans ma propre wilaya. à Bouira, j’ai été chez un notaire et j’ai pu avoir mon statut en 48 heures. Au CNRC, pour qu’on me délivre mon registre du commerce, j’ai attendu deux heures.Mon acte de possession a été établi en moins de deux jours. Il n’y a jamais eu de dépassements ni de pots-de-vin.Je dis simplement bravo à cette wilaya qui accueille comme il se doit les investisseurs, et pour cela je n’hésiterai pas, en tant que vice-président de l’Union général des investisseurs, à orienter mes amis investisseurs vers cette wilaya, car l’administration est à la hauteur.” La maison Kemiche fondée en 1922►En 1922, le grand père Kemiche Boudjemaâ était artisan et commerçant dans son village à Souk El-Djemaâ, sur les hauteurs d’Ifri Ouzellaguen. Suite à l’ordonnance de 1920 autorisant les indigènes à acheter les terres et les biens des colons, il saisit cette opportunité offerte à l’époque pour acquérir, le 5 juillet 1922, près de 176 ha avec deux moulins à grain, une huilerie et une cave à vin, en plus des commerces et habitations à Ighzer Amokrane. à partir de là, il a commencé à exploiter sa première huilerie jusqu’au début de la révolution. N’ayant pas de relève à part un fils qui était technicien en horticulture au Jardin d’essai à Alger. Cette famille avait pris conscience très tôt du rôle des études et de l’investissement. En 1923, le fils de Boudjemaâ s’est rendu en Tunisie pour une formation de trois ans pour devenir technicien dans le domaine de l’huile, mais également dans l’oléiculture où il apprendra les techniques de greffages, etc. En 1927, il retournera à Ighzer Amokrane auprès de son père jusqu’au déclenchement de la révolution. L’armée coloniale se saisira ensuite des biens de la famille Kemiche à Ighzer Amokrane, et leurs locaux serviront d’infirmerie et de dispensaire jusqu’à l’indépendance. Boudjemaâ sera tué ainsi que son petit-fils. Aujourd’hui, la descendance de Boudjemaâ Kemiche est composée de six ingénieurs qui ont repris l’affaire familiale. En1994, la marque Ifri s’inscrira au niveau national et international et ira conquérir le Canada, les States en 1996, et aujourd’hui 17 pays au monde dont la Chine ont découvert les produits Ifri. Après avoir développé une multitude d’huiles variées, les descendants de Boudjemaâ s’attaquent aux plats cuisinés avec leur unité sise à Gouraya (Béjaïa), qui fait dans la conserverie de poisson et en parallèle dans les plats cuisinés et transformation de produits agricoles. Par : Hafidh Bessaoudi Jeudi, 03 Octobre 2013 liberte-algerie/algerie-profonde/ifri-s-offre-la-bio-diversite-lancement-prochain-d-un-complexe-agroalimentaire-par-ifri-bio-a-l-ombre-du-taga-208051
Posted on: Thu, 03 Oct 2013 12:06:59 +0000

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