Larmée congolaise menait, jeudi, une nouvelle opération - TopicsExpress



          

Larmée congolaise menait, jeudi, une nouvelle opération militaire pour déloger les quelques centaines de combattants du M23 retranchés dans les collines proches de Bunagana. Selon une source à la Mission des Nations unies pour la stabilisation de la RDC (Monusco), les combats sont entrés dans une phase finale. Retour sur le franc succès de loffensive fulgurante menée depuis vendredi dernier par les FARDC et la brigade dintervention de lONU. Vendredi 28 octobre. Au petit matin, les hostilités reprennent au sud de la ligne de front sur la colline de Kanyamahoro, à moins dun kilomètre de Kibumba (ancien poste avancé de larmée avant la prise de Goma, en novembre 2012, à 25 km au nord de la capitale du Nord-Kivu). Durant les mois précédent, le M23 y avait considérablement renforcé ses positions. Cest donc là que les affrontements sont les plus intenses. >> Lire : décidée à en finir, larmée attaque le dernier réduit rebelle Dans le même temps, les FARDC, parfois assistés de la brigade dintervention de la Mission des Nations unies en RDC, lance des offensives plus au Nord, avec pour but dencercler les éléments du Mouvement du 23-Mars (M23). Larmée congolaise se déploie sur deux axes : autour de Rumangabo (seule) et de Rutshuru (avec lappui de la brigade dintervention). En tout, trois fronts sont ouverts. En quatre jours, le M23 est délogé de ses positions clés. Samedi, Kibumba tombe après dintenses combats. Dimanche, cest autour de Kiwanja et de Rutshuru dêtre abandonnées par les rebelles. Lundi, Rumangabo, base militaire importante, est reprise, puis Bunagana, mercredi. Avancée des FARDC sur le terrain Les deux hommes clés du redressement des FARDC On avait quitté une armée congolaise démoralisée par la prise de Goma en novembre 2012. Force est de constater quun an après, les FARDC se sont considérablement réorganisées. Pour beaucoup dexperts, le mérite revient notamment à deux hommes : le nouveau commandant de 8e région militaire du Nord-Kivu, le major-général Lucien Bahuma Ambama (nommé en juin 2012) et le lieutenant-général François Olenga, chef détat-major de larmée de terre depuis décembre 2012. Ces deux hommes ont fait plus attention à ce que la logistique soit acheminée au bon endroit, que les salaires soient payés sans retard, explique sur son blog Jason Stearns, chercheur au Rift Valley Institute. Nommé en remplacement du controversé général Amisi, Olenga est un proche du président Joseph Kabila. Il a le sens de la communication en temps de guerre. Cest aussi quelquun qui a du caractère. Cela peut faire douter ladversaire et regonfler le moral des troupes, soulignait un analyste congolais après sa nomination. De son côté, le général Bahuma restructure le commandement militaire du Nord-Kivu et y place des hommes de confiance. Ainsi, la discipline au sein des unités sest améliorée, pendant ou entre les opérations militaires. Nouvelles unités Des formations aux droits de lhomme ont également été organisées. Surtout, plusieurs nouvelles unités sont mises sur pieds. Les 321e et 322e Bataillons URR - Unités de réaction rapide - ont ainsi été formés par des instructeurs belges. Ces unités commandos de la nouvelle force de réaction rapide de l´armée régulière sont sous le commandement du colonel Mamadou Moustafa Ndala. Déterminé et efficace sur le terrain, cet officier trentenaire, natif de Watsa (Province orientale), incarne le renouveau opérationnel des FARDC. Reste la question du renseignement. Il y a quelque mois, les officiers congolais se plaignaient dêtre mal orientés, piégés par des rumeurs. Désormais, ils savent où frapper un ennemi sur lesquels ils ont plus dinformations. Le ras-le-bol dune partie de la population contre la présence rebelle peut en partie expliquer cette amélioration. Mais, si aucune preuve tangible ne permet détayer cette supposition, il y a fort à parier que larmée congolaise a pu bénéficier des moyens de surveillance onusien. La brigade dintervention Loin du temps où le président ougandais Yoweri Museveni accusait lONU de faire du tourisme militaire en RDC, lapport de la Monusco et des 3 069 hommes de sa brigade dintervention est un élément clé pour expliquer le succès de loffensive. Pour la première fois, la brigade était au complet – le dernier bataillon dinfanterie du Malawi étant arrivé en octobre. Avec eux, des Casques bleus de Tanzanie et dAfrique du Sud. Ils ont davantage le souci de nous aider que les Uruguayens et les Indiens, qui ne viennent pas du même continent que nous, explique un lieutenant-colonel des FARDC cité, jeudi, par le quotidien français Libération. Dès vendredi, la brigade se positionne en soutien des FARDC sur les fronts Sud (Kibati) et Nord (Rutshuru et Kiwanja). Lapport des hélicoptères onusiens MI-8s et MI-26s y ont été primordiaux pour prendre les collines tenues par les rebelles. La présence de la brigade a aussi eu un effet psychologique indéniable, auprès des FARDC comme du M23. De plus, les soldats congolais ont pu bénéficier des rations de lONU. ________ Par Vincent Duhem, avec Laurent Touchard Lire larticle sur Jeuneafrique : Nord-Kivu | RDC : comment les FARDC ont pris le dessus sur le M23 | Jeuneafrique - le premier site dinformation et dactualité sur lAfrique Follow us: @jeune_afrique on Twitter | jeuneafrique1 on Facebook
Posted on: Wed, 06 Nov 2013 17:00:13 +0000

Trending Topics



Recently Viewed Topics




© 2015