Larticle séloigne malheureusement rapidement de son propos qui aurait pu être beaucoup plus approfondi (sur le «féminisme blanc», pas sur L. C-D qui ne sert quà lancer lessai). Il y a effectivement une réflexion à faire au Québec. « les impressionnantes Judith Luissier, Aurélie Lanctot et Catherine Voyer-Léger de notre province ne sauraient témoigner de la douleur causée par l’immigration, la difficulté de l’intégration, l’inaccessibilité aux emplois et autres enjeux auxquels font face les femmes immigrantes. La compassion de ces femmes ne m’intéresse pas. Ce qu’il faudrait, ce sont des femmes issues de tous les milieux qui se lèvent, et auxquelles on accorde une présence médiatique afin de faire avancer leurs causes. À quand remonte la dernière fois qu’une féministe amérindienne est apparu sur un plateau de télévision pour nous parler des taux de viols et de suicides fracassants au sein des réserves. [...] Aura-t-on le courage de parler des discriminations faites envers les femmes des minorités visibles à l’emploi ? Comment se fait-il qu’il n’y a aucune députée asiatique ou noire à l’Assemblée Nationale? Comment se fait-il qu’à chaque fois qu’ils apparaissent au petit écran ou dans nos téléromans «les Arabes sont des intégristes, les Noirs des vendeurs de drogues et les Italiens des membres du crime organisé»? Le féminisme québécois actuel se penche rarement sur ces questions et je trouve cela bien dommage. La pérennité d’un mouvement dépend largement de sa force de se renouveler, et pourtant, ce féminisme qui m’est présenté sème beaucoup trop dans la stagnation de peur de brusquer ou de choquer. »
Posted on: Wed, 23 Apr 2014 04:00:13 +0000
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