Le City 2 a perdu trois millions de visiteurs en cinq ans - TopicsExpress



          

Le City 2 a perdu trois millions de visiteurs en cinq ans Redaction Le Soir Vanessa Lhuillier = Mis en ligne jeudi 17 octobre 2013 Les shoppings de Bruxelles sont en crise. En 2012, la fréquentation des centres existants a diminué de 2,6 %. En cinq ans, City 2 a perdu 20 % de ses visiteurs. Et pourtant, en 2015, Docks Bruxsel (ex-«Just under the sky») s’ouvrira au pont Van Praet. Le City 2 doit se réinventer pour enrayer sa baisse de fréquentation. Bruno D’Alimonte. Les autres centres Evoluer pour ne pas péricliter Bruxelles compte trois autres grands centres commerciaux. Westland à Anderlecht. Construit en 1972, il dispose de 140 enseignes réparties sur 38.000 m². En 2012, 7,5 millions de visiteurs s’y sont rendus. Racheté il y a peu, il pourrait connaître quelques modifications mais ne craint pas la concurrence des nouveaux projets car sa clientèle est surtout locale. Basilix à Berchem. On retrouve le même schéma pour ce shopping Berchem qui draine 3,2 millions de visiteurs par an, habitant surtout dans les environs. Shopping de Woluwe. A l’est de Bruxelles, c’est le doyen. Ouvert en 1968, plus de 140 enseignes occupent les 44.500 m² du centre. En 2012, 7,9 millions de personnes l’ont fréquenté. Actuellement, une demande de permis d’urbanisme a été introduite à la commune pour étendre la surface commerciale. Les futurs centres Neo et UPlace, les frères ennemis Trois autres centres commerciaux devraient voir le jour dans les années qui viennent dans la Région bruxelloise et sa périphérie. ProWinko. Situé avenue de la Toison d’Or à Ixelles, les travaux ont débuté en mai de cette année. Le complexe abritera 11.000m2 de commerces. Un Appel store et Marks&Spencer s’y implanteront. Ouverture été 2015. Neo. Quelque 70.000m² seront dévolus au centre commercial. Trois consortiums sont toujours en lice pour le développement du shopping. Le gagnant devrait être connu en avril 2014 ensuite, il faudra introduire les demandes de permis d’urbanisme. Le centre ne sortira donc pas de terre avant 2016. En tout, le nouveau quartier représente 900 millions d’euros d’investissement. UPlace. Ce projet situé à Machelen, à moins de 7 km de Neo, est le concurrent direct du centre bruxellois. UPlace dispose des permis mais subit de nombreux recours auprès du conseil d’État ce qui l’empêche de commencer les travaux et de trouver preneur pour ses surfaces commerciales. Certains mettent en doute sa réalisation. Les centres commerciaux existants ont connu une baisse de leur fréquentation de 2,6 % en 2012 et, pour cette année, les chiffres ne semblent pas meilleurs. Lors des trois premiers trimestres, le Westland d’Anderlecht, le Woluwe shopping center et le City2 perdent 2,2 % de visiteurs. En même temps, les projets de nouveaux centres commerciaux avancent. Prowinko, avenue de la Toison d’Or, et Equilis au pont Van Praet ont débuté leurs travaux. Si les centres historiques veulent rester compétitifs, ils devront donc évoluer. En 2006, la Région bruxelloise a commandé un état des lieux de l’offre commerciale. L’étude a montré que les shoppings existants attirent les habitants de l’est ou de l’ouest de Bruxelles. Le City2 et la rue Neuve accueillent surtout les résidents du sud. Il manque donc un centre commercial dans le nord de Bruxelles. Il pourrait drainer une clientèle habitant au nord du canal, mais aussi celle vivant dans le Brabant flamand, ce qui représente un potentiel de 1,2 million de clients. D’où l’idée d’ouvrir un centre commercial dans le nord de la capitale. Théoriquement, Bruxelles souffre d’un déficit d’offre commerciale. En Belgique, il y a en moyenne 618 m² de commerces pour mille habitants. A Bruxelles, nous sommes à 476 m². Seulement, la nouveauté pourrait bien avoir des répercussions directes sur des centres construits dans les années 70. 20% de visiteurs perdus en cinq ans chez City 2 Le City 2 est le plus grand centre commercial en milieu urbain de Belgique avec, chaque jour, 40.000 visiteurs. Lors des enquêtes auprès du public, il est toujours cité dans le top 5 des lieux de shopping. Cependant, comme pour les autres centres bruxellois, sa fréquentation est en baisse. En 2007, le City 2 accueillait encore 15,8 millions de chalands. Aujourd’hui, il n’en compte plus que 13 millions, soit une diminution de près de 20 % en cinq ans. Construit en 1978, City 2 accueille 104 enseignes réparties sur 51.000 m². Sa dernière rénovation lourde date de 1999, lorsque la Fnac décide de s’y installer. Il fête cette année ses 35 ans d’existence et en profite pour bousculer sa politique marketing. Un nouveau responsable vient d’être engagé pour dynamiser le centre et faire revenir le client. En septembre 2013, les comptages ont déjà révélé une augmentation de 7,5 % par rapport à septembre 2012, un phénomène qui s’explique par les animations mais aussi par le temps, plutôt clément. Cependant, il ne s’agit que d’un phénomène ponctuel. Devimo consult, le gérant du centre commercial, souhaite enrayer durablement la perte de visiteurs et doit donc identifier les causes. « Les travaux de la station de métro Rogier ont certainement joué un rôle dans la baisse de fréquentation, explique Thierry Orban, directeur d’exploitation des centres commerciaux chez Devimo consult. Mais si nous avons moins de passants, le chiffre d’affaires reste identique. Ceux qui viennent sont là dans le but d’effectuer des achats et moins dans un but de promenade. Les clients du City 2 sont plutôt des jeunes célibataires qui vivent en ville ou alors les employés des bureaux aux alentours. Nous avons donc une marge de progression par rapport aux familles. » Pour attirer une nouvelle clientèle, le City 2 souhaite se renouveler en attirant d’autres enseignes qui ne sont pas encore installées dans la rue Neuve et encourage les commerçants déjà présents dans le shopping à proposer une expérience aux clients. « C’est un processus sur le long terme mais plusieurs signaux sont déjà positifs. Nous mettons l’accent sur la sécurité. La Fnac a signé pour un nouveau bail. Nous n’avons pas de vide locatif. Ensuite, avoir une enseigne comme Starbucks serait un véritable plus. Nous voulons faire du City 2 un lieu incontournable et, avec l’arrivée de nouveaux centres commerciaux, nous devons améliorer notre offre tout en tenant compte de nos locaux. Il faut être imaginatif. » En 2015, entre le réaménagement de la rue Neuve et l’ouverture de Docks Bruxsel, le City 2 devra proposer une nouvelle formule et une restructuration en profondeur n’est pas à exclure. « Just under the sky » devient « Docks Bruxsel » Situé sur les anciennes usines Godin au pont Van Praet, le projet d’Equilis a profité du démarrage des travaux pour changer de nom. « Just under the sky » se transforme ainsi en « Docks Bruxsel », plus court et plus représentatif des lieux. Les bâtiments ont été détruits et la dépollution des sols a débuté. Lorsque le dossier a été lancé en 2006, Equilis était le seul à vouloir construire un centre commercial dans le nord de Bruxelles. Aujourd’hui, il a été rattrapé par Neo au plateau du Heysel et par UPlace à Machelen. Cependant, le promoteur est le seul à rentrer dans une phase concrète, ce qui lui permet d’annoncer une ouverture pour la fin 2015. Sa superficie sera de 40.000 m² et il pourra accueillir une soixantaine d’enseignes. Le bureau d’architectes Art&Build a imaginé des zones en plein air et d’autres recouvertes d’un toit de verre pour profiter au maximum de la lumière naturelle. « Nous avons dû garder l’ancienne salle d’exposition des usines Godin, explique l’architecte Luc Deleuze. Cela nous permet de donner du caractère à l’ensemble tout en l’intégrant dans le tissu urbain. Docks Bruxsel n’est cependant que la première étape de la construction d’un nouveau quartier. Par moments, le promeneur se sentira dans le quartier parisien du Marais et à d’autres, il retrouvera l’ambiance des halles Saint-Géry ou du Châtelain. » Equilis espère obtenir le grade « excellent » de la certification Brefam en matière environnementale. Pour ce faire, il négocie une convention avec l’incinérateur pour récupérer 10 % de l’eau chaude actuellement rejetée dans le canal de Bruxelles pour chauffer l’ensemble du site. En été, il utilisera directement l’eau du canal comme climatisation. Il installera aussi des panneaux photovoltaïques, des récupérateurs d’eau de pluie pour les sanitaires et l’arrosage des plantations, des toitures et des façades vertes. « Nous avons prévu un parking pour 250 vélos ainsi que des douches, précise Olivier Weets, responsable du développement chez Equilis. Nous disposons aussi de deux lignes de trams et deux lignes de bus et nous comptons sur la nouvelle gare RER de Schaerbeek. Nous souhaitons que 30 % de nos visiteurs viennent autrement qu’en voitures même si nous avons prévu un parking de 1.700 places. » Afin de faciliter la mobilité, Equilis investit dix millions d’euros dans la création d’un rond-point sur le pont Van Praet. Ces travaux seront gérés par Bruxelles Mobilité et débuteront vers juin 2014. Pour le moment, Equilis a réuni 50 % des fonds nécessaires à la réalisation du projet, soit 105 millions d’euros. Il espère obtenir le restant via les banques d’ici la fin de l’année. Si cela n’est pas le cas, la construction qui doit commencer en 2014 sera retardée. En tout cas, les recours en annulation toujours en cours au conseil d’Etat n’inquiètent pas le promoteur. « Cela sera peut-être jugé dans deux ou trois ans et nous n’avons pas l’intention d’attendre. Nous ne sommes pas le seul projet dans cette situation », confirme Olivier Weets. Le centre disposera d’un cinéma VIP avec une programmation alternative, de lieux d’exposition et d’une grande salle de 1.500 places pouvant accueillir des concerts ou des événements de sociétés. Côté commercialisation, les tractations sont toujours en cours avec de nombreuses enseignes. Equilis a déjà des baux signés ou des lettres d’intention pour 50 % des surfaces. Aucun nom n’a encore été révélé mais on sait déjà qu’un supermarché s’y installera. Une grande enseigne d’articles de sport est également désirée. Des surfaces plus petites au loyer moins onéreux ont été prévues pour des commerces indépendants. « Cela sera la richesse de notre concept, conclut le promoteur. Il faut nous distinguer pour attirer 8 millions de visiteurs par an. » lesoir.be/342499/article/actualite/regions/bruxelles/2013-10-17/city-2-perdu-trois-millions-visiteurs-en-cinq-ans
Posted on: Fri, 18 Oct 2013 09:36:28 +0000

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