Le Colisée dans les œuvres conservées aux Musées du - TopicsExpress



          

Le Colisée dans les œuvres conservées aux Musées du Vatican Que de cinéma dans ces tableaux Sur le parcours des Musées du Vatican, dans la Galerie Chiaramonti qu’Antonio Canova fit peindre entre 1816 et 1818 par de jeunes artistes sélectionnés par ses soins, les fresques célèbrent les gloires du pontificat de Pie VII. La première de la série, œuvre du peintre « nazaréen »Philipp Veit, est consacrée à la restauration du Colisée. Amphiteatrum Flavium martyrum cruore rigatum ruderibus egestum peut-on lire sur l’épigraphe laudative. A cette époque, le monument baigné par le sang des martyrs est déjà entré dans l’imaginaire catholique moderne, celui qui conduira, plus d’un siècle plus tard, aux péplums du XXe siècle, à Ben Hur et La Tunique. En réalité, la sacralisation du Colisée avait commencé bien avant, au XVIe siècle avec Pie V Ghislieri et surtout au XVIIIe siècle lorsque, à l’initiative de Benoît XIV Lambertini, l’histoire de l’Eglise des origines commence à être étudiée, célébrée et conservée dans les ses documents à travers l’institution du Musée chrétien. Ad augendam Urbis splendorem et asserendam religionis vanitatem déclare l’inscription faite apposer par Benoît XIV à l’entrée du Musée qu’il avait voulu, institué et réglementé le 4 octobre 1757. C’était l’époque du scientisme des Lumières et de la diffusion des études antiques et ce Pape érudit était persuadé que les découvertes archéologiques et l’examen scientifique de l’histoire de l’Eglise ne pouvait que renforcer rationnellement les vérités de foi et accroître la gloire et le prestige de Rome. Actuellement est en cours de restauration dans les ateliers du Vatican, grâce au financement des Patrons of the Art, un tableau qui semble confirmer les intérêts de ce Pape pour le caractère sacré du Colisée. C’est une toile de dimensions moyennes (130 x 187 centimètres) qui porte au recto le blason Lambertini. Dans l’acte notarié qui en certifie la vente et l’inscription au patrimoine vatican, le tableau est défini comme Un martyr entre les tigres et il est attribué à Pordenone. L’auteur est un flamand, Franz Floris d’Anvers (1517/9-1570) comme nous l’indiquent le sigle et la date 1563 bien lisibles sur la droite. Sur ce tableau, Floris exprime sa riche culture figurative. En particulier – et c’est cela qui rend ce tableau fascinant – on y trouve une interprétation que je qualifierais de cinématographique du martyre des chrétiens. Au premier plan un jeune homme musclé aux traits rappelant Rubens est en train d’étrangler une panthère qui lui a sauté dessus. Et comment ne pas penser à Ursus, l’esclave « bon » qui dans le film La Tunique dans l’arène du cirque au milieu de la clameur de la plèbe, écrase le cou du taureau sur le point d’encorner sa protégée ? Antonio Paolucci 9 août 2013
Posted on: Mon, 19 Aug 2013 12:04:04 +0000

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