Le Point Santé Le Point.fr - Publié le 25/11/13 à 08h03 - TopicsExpress



          

Le Point Santé Le Point.fr - Publié le 25/11/13 à 08h03 EXCLUSIF. Gardasil - Marie-Océane : Je ne pouvais plus marcher La jeune fille de 18 ans, reconnue médicalement comme une victime du Gardasil, le vaccin contre le cancer du col de lutérus, se confie au Point.fr. Marie-Océane a effectué plusieurs séjours à lhôpital depuis quelle a reçu le vaccin du Gardasil. Septembre 2010, Marie-Océane, 15 ans, entame sa dernière année de collège en troisième. Lors dune simple visite chez son médecin généraliste - en vue dobtenir un certificat médical - celui-ci lui remet une ordonnance pour le Gardasil, un vaccin contre le cancer de lutérus, sans trop dexplications. Ladolescente reçoit deux injections de suite pendant lannée 2010. Deux simples piqûres, trois ans de calvaire. Selon le rapport dexpertise, les troubles neurologiques qui laffectent sont bien dus au vaccin. Daprès le laboratoire Sanofi, ce rapport est uniquement la constatation dune coïncidence temporelle entre la survenue et les symptômes de la maladie et de la vaccination. Pour la première fois, Marie-Océane a décidé de briser le silence en accordant une interview exclusive au Point.fr Le Point.fr : Vous aviez 15 ans quand votre médecin vous a conseillé de faire le vaccin du Gardasil. Avez-vous été informée déventuels effets secondaires ? Marie-Océane Bourguignon : Non, pas du tout ! Il ma présenté cela comme une routine, quelque chose de bon pour ma santé, à faire à mon âge pour éviter plus tard un cancer du col de lutérus. Moi et ma mère, nous ne nous sommes pas posé la question deffets secondaires ou dun quelconque danger. À quel moment avez-vous ressenti les premiers effets secondaires ? Dans les quinze jours qui ont suivi la première injection, jai commencé à avoir des fourmillements dans les bras et les jambes. Javais parfois les jambes comme hachées et je navais plus de sensations, je ne pouvais plus marcher et je mappuyais sur mes copines. Cela durait quelques secondes. Les médecins à qui nous en avons parlé nont pas fait de lien avec le vaccin et les troubles ont disparu progressivement. Jai reçu une deuxième injection deux mois après la première, en décembre. À partir de quel moment tout a basculé ? Deux mois après cette deuxième injection, je me suis retrouvée un matin dans les toilettes en train de vomir avec des vertiges. Puis jai eu des troubles de la sensibilité tactile, des faiblesses dans les jambes, je me sentais très fatiguée et je marchais parfois difficilement. Mon état sest vraiment empiré et jai été hospitalisée à lhôpital de Dax, où les médecins ont suspecté assez rapidement une sclérose en plaques ou une encéphalomyélite aiguë disséminée (EMAD - maladie inflammatoire démyélinisante du système nerveux central, NDLR). Une IRM a alors montré que la substance blanche de mon cerveau présentait des signes inflammatoires et comportait des lésions. Un signalement au centre de pharmacovigilance de Bordeaux a alors été déposé. Parallèlement, jai suivi un traitement de corticoïdes et après trois semaines dhospitalisation jai pu rentrer chez moi, mais ce répit a été de courte durée... Vous avez été hospitalisée à plusieurs reprises, vous avez même perdu lusage de vos jambes... Peu de temps après ce premier séjour à lhôpital, jai rechuté, jai alors subi une nouvelle cure de corticoïdes pour réduire linflammation, mais je ne pouvais plus marcher. On ma alors proposé un autre traitement durant trois nouvelles semaines à lhôpital. Peu à peu, jai retrouvé lusage de mes jambes après un séjour en centre de rééducation pour handicapés. Fin juin 2011, plus de six mois après la deuxième injection, je suis enfin rentrée chez moi et jai pu passer le brevet des collèges, assistée par quelquun, car jécrivais difficilement. Vous évoquez également des problèmes de cécité ? En août 2011, deux mois après mon retour chez moi, une nouvelle poussée inflammatoire ma obligée à retourner à lhôpital. Mon état sest aggravé et jai effectivement temporairement perdu la vue. Jai même connu un épisode de paralysie faciale, ce qui était assez effrayant. Finalement, toute une année scolaire supplémentaire sest déroulée entre les hôpitaux et ma maison. Ma mère a dû sarrêter de travailler pour soccuper de moi. Aujourdhui, comment vous sentez-vous ? Petit à petit, jai retrouvé des forces et depuis août 2012 je suis autorisée à retourner en classe, mais je reste très fatiguée. Jai encore des vertiges, des maux de tête ou des problèmes de concentration et je dois faire régulièrement attention à certains détails, comme celui de ne pas mexposer au soleil. Je suis aussi angoissée sur lévolution possible de ma maladie. Je voulais travailler dans lhôtellerie, mais jai dû changer de choix avec un métier moins fatigant. Au cours de ces épreuves, avez-vous été en contact avec dautres victimes éventuelles ? Oui. Nous pensions être seuls, puis mon père sest beaucoup investi et il sest rendu compte que ce nétait pas le cas. Rien quaujourdhui, suite à lannonce du procès, cinq ou six familles ont déjà contacté mon père, et en tout, il a échangé avec des centaines dautres, également victimes de plusieurs affections suite à linjection du Gardasil. Avec certaines dentre elles, je communique régulièrement sur Facebook et elles me soutiennent, ce qui me donne le courage de parler aujourdhui. Certaines sont filles de médecin, dautres étudiantes en médecine, une autre encore était championne dathlétisme. Elles sont atteintes de scléroses en plaques, du syndrome de Guillain-Barré (maladie auto-immune inflammatoire du système nerveux périphérique, NDLR) et de diverses autres maladies auto-immunes. Autant de vies gâchées !
Posted on: Mon, 25 Nov 2013 10:07:14 +0000

Trending Topics



Recently Viewed Topics




© 2015