Le Stade de France a suffisamment été décrié durant sa courte - TopicsExpress



          

Le Stade de France a suffisamment été décrié durant sa courte mais riche histoire pour ne pas être porté aux nues après une telle soirée. Magique. Hors du temps. Elle restera à coup sûr dans les annales du football français. Parce que cet exploit unique, réalisé par les Bleus, est aussi celui des 80 000 spectateurs massés dans les tribunes de lenceinte. Et quand on dit spectateurs, on fait fausse route : cest de supporters dont il faut parler. Si la France sest trouvée une équipe, a retrouvé une âme, elle a aussi été portée par un douzième homme incandescent dont la seule fausse note aura été de siffler lhymne ukrainien avant la rencontre. Pour le reste, la copie est parfaite. Comme celle des Bleus. Après avoir célébré leur qualification et partagé leur joie avec le public durant de longues minutes, improvisant même une drôle de Marseillaise qui, elle, ne marquera pas lhistoire de la chanson française, les joueurs nont pas manqué de rendre un hommage appuyé aux 80 000 supporters qui les ont portés de la première à la dernière seconde du match. Et même au-delà. L’ambiance a été géniale, a reconnu Franck Ribéry. Ça a été très important. A partir du moment où tu sais que les supporters sont derrière toi... Dès léchauffement, on sentait quils étaient derrière nous, prêts à nous supporter du début à la fin. Cest quelque chose quon avait ressenti en Ukraine mais en faveur des joueurs ukrainiens. Je pense que ça va rester à vie. C’est un match quon noubliera jamais. On la senti dès léchauffement Le super-héros du soir, Mamadou Sakho, na pas mis longtemps non plus à comprendre que ce 19 novembre 2013 serait un moment particulier de son histoire et celle des Bleus. Malgré une sono assourdissante qui a gâché lavant-match et couvert les éventuelles velléités vocales des premiers spectateurs arrivés, lancien Parisien a su quil se quil se passait quelque chose : On la senti dès l’échauffement. Le peuple était derrière nous. Cest quelque chose de beau, de fort et dextraordinaire. Mardi, le Stade de France et ses supporters armés de drapeaux bleu-blanc-rouge nont pas déclenché une seule ola, celle-là même qui arrive toujours à contretemps. Pas de sifflets intempestifs non plus. Rien. Juste des vagues dencouragements qui ont participé à lentreprise de déstabilisation de lUkraine et sur lesquelles les Bleus ont surfé durant toute la rencontre. Et les ont entretenues. Par leurs efforts. Par leur joie, enfin communicative. Le symbole ? Karim Benzema. Lorsquil a inscrit le deuxième but des Bleus, le Madrilène a littéralement explosé et fendu larmure. Après le match, il a reconnu avoir probablement vécu sa plus belle émotion avec léquipe nationale. Ça sest vu. Le public la vu. Et le lui a rendu au centuple. Cest incroyable ce qui sest passé. On leur a donné du plaisir et ils nous l’ont rendu. C’est une victoire de tout un peuple qui aime le foot, sest enflammé Blaise Matuidi, qui a également été porté par plein de petites attentions qui ont précédé cette folle soirée. On avait reçu beaucoup de messages personnels de soutien d’autres sportifs, venant de handballeurs notamment. Beaucoup de gens y croyaient. Je les remercie de nous avoir soutenus dans ce moment difficile. Si France - Brésil est assurément le sommet sportif du Stade de France, France - Ukraine restera comme le match-référence de ses tribunes, chaudes et assourdissantes comme jamais auparavant. Noël Le Graët, qui a un peu plus de bouteille et de souvenirs dionysiens que Varane, Sakho ou Pogba réunis, na pas dit autre chose. Le président de la FFF navait jamais vu le public aussi bouillant. Et les joueurs ny sont pas pour rien : Peut-être ont-ils fait ce quil fallait ? Le public est toujours animé par le jeu. Quand ils mettent de lenvie, du cœur, le public suit. Après une soirée comme celle-là, le public est certainement prêt à suivre les Bleus jusquau bout du monde. Au moins jusquau Brésil.
Posted on: Wed, 20 Nov 2013 23:03:21 +0000

Trending Topics



Recently Viewed Topics




© 2015