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Le billet d’André Darmon Tous droits réservés pour le site Internet israelmagazine.co.il et pour Facebook. Interdiction de reproduction sur quelque site que ce soit ou sur papier de tous els billlets. Tapie-Morsi Les révolutions s’enchaînent à une telle vitesse, supersonique en général, que des présidents ou dictateurs (exception faite du sinistre Assad) sont à peine assis sur leur trône qu’ils en sont … détrônés plus vite qu’il n’en faut à Bernard Tapie pour se retrouver sur les bancs du tribunal ou en tout cas dans le bureau d’un juge d’instruction*. A propos de Bernard Tapie, qui est originaire du Bourget, donc du 9-3, comme moi d’ailleurs, il y a quelques anecdotes que des connaissances communes m’ont révélées comme celle des premières armes qu’il a faites en vendant au porte à porte de l’électroménager dans les années 60. Son ancien patron m’avait raconté, bien plus tard, qu’il excellait comme vendeur comme personne, ce qui ne nous étonnera pas. Aussi est-ce peut-être que les costumes d’homme public qu’il avait enfilés étaient trop grands pour Tapie, celui de ministre, de politicien, de patron de grand club de football. Il faut savoir que le politiquement correct peut tuer ceux qui ne l’adoptent pas tout comme le font aussi des écarts financiers ; ou bien il faudra l’admettre, malgré ses qualités, Bernard Tapie avait atteint son seuil d’incompétence ce qui n’en fait pas du tout un incompétent mais un inadapté dans un monde ouaté où les slogans commerciaux heurtent les jolies consciences bourgeoises. Revenons à cette Egypte qui laisse complètement circonspect Israël, lequel ne sait toujours pas depuis la première révolution du Caire mais aussi depuis le génocide qui n’ose pas dire son nom en Syrie, quelle attitude adopter et quel discours tenir officiellement face à ces mouvements pour le moins irrationnels. Car le bilan sécuritaire de Mohammed Morsi, l’ex-président, dictateur ont dit certains, vu du coté israélien, peut apparaître encore plus positif que celui que présentait Hosni Moubarak quant au contrôle de ses frontières avec la Bande de Gaza, mais aussi quant a la surveillance de la péninsule du Sinaï, auparavant souvent abandonnée aux mains des milices terroristes. Aussi le dilemme devenu récurrent du gouvernement israélien, à savoir, choisir entre les dictateurs et les islamistes, s’est avéré obsolète puisque Mohammed Morsi qui vient d’être déposé brutalement par l’armée avait fait plus pour le traité de paix israélo-égyptien que son prédécesseur. Et ce n’est pas la présence de Mohammed El Baradei, le nouveau Premier ministre par intérim, qui viendra calmer les angoisses de l’Etat Hébreu. En effet, ne l’oublions pas, celui qui fut le patron de l’Agence internationale de l’énergie atomique en charge de contrôler les infrastructures nucléaires iraniennes avait été pris en flagrant délit de mensonges. Celui qui reçut, on se demande encore pourquoi et comment, le Prix Nobel de la Paix en 2005 (Arafat l’a bien reçu !) avait en effet, contre toute évidence, affirmé que l’Iran ne présentait aucun danger en le minimisant, ni aucune avancée dans la réalisation de sa première bombe atomique. Il aurait aussi dissimulé à l’Onu dont il dépendait toutes les entraves subies dans son travail faites par le régime iranien. Quel crédit peut-on lui accorder même si ses priorités se situent bien plus sur le plan intérieur que sur le plan de ses relations avec Israël. Aussi entre un président islamiste converti au pragmatisme politique et un diplomate qui a fait la preuve qu’il n’était ni favorable aux Etats-Unis ni à Israël. Certes un Mohammed remplace un autre Mohammed mais il est presque certain qu’à choisir entre un Prix Nobel de la Paix (il faudrait inventer pour certains un Prix Nobel de la Guerre) et un président islamiste revigoré par le Niagara des dollars américains, Israël aurait pu choisir. Mais apparemment il est un peu tard aujourd’hui. A moins que les élections présidentielles et législatives égyptiennes à venir ne nous apportent une autre surprise, encore une, dans un pays finalement qui n’aura été gouverné, depuis Nasser, mis à part Morsi, que par des généraux, Anouar El Sadate et Hosni Moubarak. De la même façon que les momies de Toutankhamon n’ont pas encore livré tous leurs secrets, on peut penser, que les mois futurs sauront étonner le Proche-orient si tant est qu’il ne l’a pas été assez depuis deux ans !
Posted on: Sun, 07 Jul 2013 09:47:17 +0000

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