Le capitalisme a atteint un point de non-retour. Il est fini le - TopicsExpress



          

Le capitalisme a atteint un point de non-retour. Il est fini le temps du capitalisme permettant à chacun de saisir sa chance. Celui-là a été remplacé par une primauté, puis par une suprématie absolue du financier sur léconomie, du placement sur le travail, de laction sur lembauche. Cela sest produit progressivement, par à coups ou lentement, et le début de ce lent mouvement date de 1973. La crise financière de 2008 en a été le révélateur criant, en ce quelle était la première de son genre et que, déclenchée par le financier, elle na frappé que marginalement ce secteur (ça y est les Bourses flambent joyeusement en 2013) et trouve ses remèdes ou compensations dans la taxation massive du client final, de lentrepreneur et du contribuable, bref : ceux de léconomie, de lembauche, du travail. Déjà en 1993, E. Balladur, nommé Premier Ministre, annonce des sacrifices nécessaires au redressement économique : impôts, déremboursements... Eh oui, 2008 na rien inventé. Ce capitalisme-ci mériterait de changer de nom, par respect pour l autre. Mais comme cest lautre qui la produit, nen faisons rien. Sa conséquence est la concentration extrême des richesses mondiales dans les mains de quelques-uns, qui détiennent des sommes si immenses quelles ne sont pas réinjectées dans léconomie mais confisquées. Jai cru pendant quelque temps quil sagissait dun transfert de nos pays matures vers les pays émergents (dont les BRICS mais pas seulement) et je me trompais : en 2013, les pays en question sont eux-mêmes en danger et la crise au Brésil est telle que les manifestations violentes menacent la prochaine Coupe du Monde de football. Tout un symbole ! Non, il sagit bien de quelques-uns, oligarques de tous les pays et organismes financiers, et ces quelques-uns se sont rendu inatteignables par un chantage magnifique : si vous touchez à mes sous, tout seffondre ! Alors que la proposition doit être inversée : tout seffondre, et cest parce quon ne touche pas à leurs sous. Ces gens-là fonctionnent sur des effets multiplicateurs que le travail ne peut pas fournir. Ces gens-là valorisent les plans de restructuration, les fusions et acquisitions, tous générateurs de synergies cest à dire de pertes demplois. Ces gens-là placent la vaste majorité de leur argent dans des montages exclusivement financiers/fiscaux, multipliant lun et réduisant lautre. Les sommes sont telles que léconomie et les Etats en sont etranglés, et bien vite après eux, ceux à qui lon réclame les compensations sous forme dimpôts et taxes. La situation est prérévolutionnaire. Les ingrédients y sont : - des détenteurs de richesses si peu nombreux quils sont identifiables - un comportement arrogant de leur part, visible, plein de morgue, que ceux qui voient leur niveau de vie amputé distinguent très bien - un grand écart flagrant, mais qui, à linverse du monde dOrwell (1984) ne repose pas sur des prolétaires décervelés - un manque de perspectives désespérant renforcé par cette crise qui nen finit plus de ne pas être réglée alors que la pression augmente dans tous les pays. Salariés, chômeurs, créateurs dentreprise, fonctionnaires et Hauts-Fonctionnaires, artisans, commerçants : nous sommes tous dans cette galère. Habitants de la Grèce, de lItalie, de lEspagne, de lIrlande, de la France, de la Russie, de la Chine, du Brésil, de la Thaïlande, mais aussi du Qatar, de lArabie Saoudite, de la Tunisie, du Mexique ou de lAfrique du Sud, on vous trompe ! Si relance il y a, elle est financière et ne vous profite pas ! Si on vous dit que votre pays repart, sachez que seuls quelques-uns en profiteront, dont aucun nest parmi vous ! La situation est prérévolutionnaire aussi parce que cest MOI qui écris ça, et que TOUT indiquait, selon les critères davant, que je ne devrais pas. Ch.Misrachi
Posted on: Sun, 27 Oct 2013 09:11:25 +0000

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