Le chalumeau des illusions littéraires L’édition, c’est - TopicsExpress



          

Le chalumeau des illusions littéraires L’édition, c’est comme la loterie. On doit y avoir à peu près le même nombre de chances de figurer parmi les grands vainqueurs et les élus. Si j’ai conscience du caractère un peu excessif de ma réflexion, celle ou celui qui écrit devrait néanmoins la garder à l’esprit s’il se hasarde à risquer son travail à l’épreuve du verdict éditorial. Vous remarquerez que je n’ai pas parlé d’œuvre. Ce qui est bien la moindre et la plus indispensable des modesties pour la personne qui écrit sans pour autant brûler ses rêves au chalumeau de ses illusions. Pour poser clairement le niveau de la barre éditoriale, notre ami Pierre-Jean Baranger devrait évoquer ces 20% de Français qui écrivent un jour ; soit 12,34 millions de Français. C’est dire toute la mesure du travail qui attend les milieux éditoriaux s’ils se contentent du moyen un peu désuet des manuscrits déposés dans leur boîte aux lettres, pour trouver la pépite littéraire qui leur assurera un prix prestigieux ou en tout cas un succès assez raisonnable pour être considéré comme une réussite. Je ne crois pas que les maisons d’édition contemporaine (ni même celles d’autrefois) puissent se payer une armada de lecteurs, capables de déceler les livres éditables, des manuscrits qui finiront au feu. Oui, c’est là toute la cruauté du monde littéraire. Quel que soit le travail fourni, certains livres ne vaudront jamais davantage que le papier et l’encre dont ils sont faits. A côté de cela, certains manuscrits sont de purs joyaux… que l’éditeur n’a pas nécessairement les moyens financiers ou le culot d’éditer. C’est dire, le nombre de trésors littéraires à côté desquels nous passons chaque jour. Et encore aurions-nous simplement le temps de les lire ? Avons-nous simplement le temps de lire l’infime partie éditée du continent de manuscrits écrits chaque année ? Alors non, je ne suis choqué en aucune manière que l’éditeur « profite » des filtres et des vitrines de l’édition numérique et des livres « auto-numériquement édités » pour se forger une opinion sur la réussite possible du livre que, à travers l’édition papier, il sera aussi tenu de faire vivre. Il en va de son présent et de son avenir, de sa possibilité à lui éditeur de pouvoir éditer un livre et puis encore un autre et puis encore un autre… N’est-ce-pas à travers de tels raisonnements que la littérature et le livre existent encore, que de nouveaux auteurs, toujours, trouvent de nouveaux éditeurs ? N’est-ce-pas à travers de tels fonctionnements que les maisons d’édition naissent, vivent, meurent, s’éternisent…. ?
Posted on: Tue, 11 Jun 2013 16:17:25 +0000

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