Le développement touristique à Montebello Lundi le 21 octobre - TopicsExpress



          

Le développement touristique à Montebello Lundi le 21 octobre se tenait à Montebello un débat électoral entre les deux candidats à la mairie de Montebello. Nous avions 7 minutes pour étaler notre programme. C’est très peu. Donc avec un certain recul, je voudrais commenter davantage la notion de « Pôle touristique » et de ses implications pour notre municipalité. Un pôle n’est pas nécessairement délimité par le découpage administratif d’un territoire donné tel qu’une municipalité, une ville, une MRC ou une région administrative. Un pôle est plutôt reconnu pour son pouvoir attractif et l’envergure de la masse critique de son offre commerciale. Selon la définition de l’Institut national de la statistique et des études économiques en France (INSÉE), « un pôle touristique est une aire géographique attractive pour le développement du tourisme, reconnue pour la richesse de son environnement et de son patrimoine naturel et bâti ». Au Québec, le ministère du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation (MDEIE) évalue le caractère touristique dun territoire en considérant, notamment (L.R.Q., c. H-2.1) : 1) La concentration de lhébergement commercial dans ce territoire, incluant les sites de camping loués à la journée et les chalets locatifs ; 2) La concentration de résidences secondaires en périphérie immédiate du territoire ou dans son aire dinfluence ; 3) La concentration dactivités et dattraits touristiques dans le territoire ou en périphérie immédiate ; 4) La concentration dans le territoire de commerces de détail, sadressant surtout à la clientèle touristique, qui profiteraient effectivement du statut de zone touristique ; 5) La notoriété du territoire confirmée dans un guide touristique ou une référence reconnue ; 6) La désignation du territoire comme pôle de développement prioritaire, zone touristique majeure ou pôle de service régional dans le plan de développement touristique régional ou la planification stratégique régionale. En regardant ces six critères, on peut affirmer que les points 2, 5 et 6 sont atteints. L’hébergement commercial est quand à lui assez bien comblé par le Château Montebello et par l’offre des auberges et des gîtes de Montebello. Toutefois avec le projet d’aménagement du terrain municipal, le camping actuel est appelé à laisser sa place. Il est actuellement utilisé par des utilisateurs saisonniers. Dans le plan de développement du pôle, il est prévu de voir à offrir une place de camping dans la municipalité qui aura des caractéristiques de notre environnement rural. Peut-on penser à un camping qui serait greffé à une entreprise agricole ? Ce serait possible de le faire dans le cadre d’une nouvelle offre éducative lors de visites à la ferme. Certain diront que nous allons perdre des revenus et des visiteurs par la fermeture du camping. Nous allons donc pour combler la perte de revenus de camping, augmenter la capacité de la marina et aussi augmenter la qualité du séjour des plaisanciers par la pose d’un brise-lames flottant. Je voudrais souligner que le camping et la marina ont généré les données suivantes au 14 octobre 2013 : Revenus prévus camping : 60 000$ Revenus réels camping: 43 467$ Écart: -16 533$ Revenus prévus marina: 40 000$ Revenus réels marina: 42 907$ Écart: 2507$ Dépenses camping: 29 124$ Dépenses marina: 45 410$ Revenus nets annuels: 11 840$ Donc sur un budget de 2 841 680$, on a une source de revenu net représentant 0.00416% du budget. Les dépenses du mois d’octobre (après le 14) et novembre ne sont pas inclues. Il faut conclure que le but visé dans l’opération du camping et marina n’est pas de faire des revenus municipaux, mais bien de créer un achalandage de visiteurs pour nos commerces. Pour qu’un commerce, peu importe sa vocation, s’installe chez nous, il faut que sa clientèle soit existante. Ce qui se traduit par une offre d’activités et d’évènements, un site enchanteur et une volonté d’accueil pour que la vie économique puisse de nouveau se développer chez nous. La municipalité a comme rôle de favoriser un climat propice à l’activité commerciale, pas de remplacer l’entreprise. Dans certains cas, le palier municipal doit intervenir pour qu’un secteur, comme la marina, puisse démarrer. C’est souvent dû au fait que la municipalité peut obtenir des subventions pour l’achat des équipements que l’entreprise privée ne peut pas avoir. Sans ces subventions, l’opération de ces activités serait déficitaire et même infaisable. En guise de conclusion, il faut arrêter de faire les gorges chaudes concernant les profits mirobolants et faramineux du camping de Montebello! Nous arrivons au dossier qui nous touche plus particulièrement en ce qui concerne le développement des évènements. Nous avons actuellement deux évènements qui meublent nos étés. Le Rockfest et la Foire Gourmande. On parle de 120 000 utilisateurs (personnes comptées à l’entrée du site) pour le Rockfest et de 10 000 pour la Foire Gourmande. On se doit de garder ces deux évènements et on devrait tenter d’en rajouter un troisième majeur (3000 à 6000) d’ici les deux prochaines années. Les retombées médiatiques sont immenses lors de ces évènements. Il faudra aussi créer des petits évènements qui sauront titiller la curiosité des futurs touristes à Montebello. Il faut qu’il y ait ce petit quelque chose qui détournera le visiteur de l’autoroute 50 vers la route 148 et qui lui restera en tête pour qu’il en parle à ses amis à titre d’expérience à voir. Je donnais à titre d’exemple le fait de créer une atmosphère visuelle avec des spectacles de jeux d’eau, son et lumières sur le bord de la rivière des Outaouais les soirs d’été. Le tout pourrait refléter notre patrimoine historique riche de la venue des Papineau sur notre territoire. C’est à analyser. Je voudrais souligner que le concept de « Pôle touristique » a été voté et accepté dans les documents de la MRC depuis plus de 5 ans. Depuis ce temps, la MRC a voté à même son budget du pacte rural, une somme de 200 000$ à Montebello pour la concrétisation de ce concept et a même payé l’étude de DAA Stratégies en ce sens. Il y a eu en 2012 deux réunions publiques concernant cet enjeu à Montebello. Ma position face à ce programme est très claire : on doit poursuivre ce concept. Pour ce qui est des questions de mise en place et de détails, le tout sera à travailler. Le conseil actuel a voté majoritairement en septembre 2013, sauf Mme Laflamme, pour un plan de mise en place du concept. Ce vote était nécessaire pour que la somme de 200 000$ soit réservée pour notre municipalité. Martin Deschênes a préparé ce plan de mise en œuvre qui devra obtenir les autorisations nécessaires des ministères concernés. Évidemment il y aura des ajustements à faire, mais il fallait déposer un plan d’opérationnalisation. Si le conseil municipal de Montebello avait voté contre ce plan, la MRC Papineau n’aurait eu d’autre choix que de mettre ce montant sur la table et de l’offrir aux autres municipalités en octobre 2013, car le programme du Pacte rural 2 se termine en 2014 et que les sommes doivent être engagées avant le 31 mars 2014 à la MRC de Papineau. De plus, les montants réservés au pôle touristique par Tourisme Outaouais (près de 50 000$) seraient perdus. Ainsi, la notion de pôle touristique sans aucun fonds est un concept vide. La stratégie de Mme Laflamme est difficile à suivre. « Pour connaître la température de l’eau, il faut au moins se tremper le gros orteil ! » Je crois que l’élection actuelle est vraiment la place où le citoyen aura son mot à dire sur cette orientation de développement touristique. L’information a été donnée. Les grandes orientations sont connues et l’enjeu est clair : est-ce que l’on veut que la municipalité de Montebello soit un endroit vivant, ouvert aux visiteurs et leurs différences tout en gardant sa beauté, son charme et sa spécificité pour les années à venir comme le spécifie le INSÉE et le MDEIE (maintenant Ministère de l’économie et des finances du Québec : MEF)? Je suis conscient que certains détails restent à travailler, mais le temps de la « jasette » est terminé, il est temps d’agir dans ce dossier ! Ce dossier nous a, entre autres, mené sur le terrain de la démocratisation des décisions du conseil municipal par des consultations à l’Association des citoyens sur certains dossiers. C’est la position de Mme Laflamme. En théorie, c’est bien beau. En pratique, il est extrêmement facile de connaître le pouls d’une population de 950 personnes sur des enjeux majeurs. Il est tout aussi facile de renseigner cette même population sur certains projets par des assemblées municipales plus ouvertes aux discussions de projets. De plus, dans la loi, il y a trois occasions principales qui peuvent engendrer l’appel au peuple : 1) Le choix des candidats par le mode électoral à tous les quatre ans ou au départ d’un conseiller ; 2) Les modifications des règlements de zonage et d’urbanisme qui nécessitent publication et une possibilité de référendum ; 3) Les règlements d’emprunt qui nécessitent publication et une possibilité de référendum. Pour moi, les électeurs font un choix de candidat (et de son programme) et délèguent par le fait même à l’élu les devoirs et obligations prévus dans le code municipal. Dans le cas présent, on sent que la candidate à la mairie ne veut pas dire ou ne sait pas dans quelle direction elle veut aller. Elle se drape alors dans le camp de la démocratie. J’ai assisté à quelques réunions de l’Association des citoyens. Je peux vous certifier que l’information reçue dans le dossier de l’eau était fortement dirigée vers un seul but : convaincre les citoyens d’opter pour une nouvelle usine. Je n’ai jamais entendu personne donner des informations objectives sur le potentiel de la rénovation du réseau. Ici n’est pas le sujet du présent texte, mais il est très difficile de croire que la démocratie sera mieux servie par ce procédé, surtout quand l’association est dans les mains d’un membre du conseil municipal. Cet outil peut devenir une vraie source de discorde. À titre d’exemple, le conseiller (ou maire) qui ne réussit pas à passer son point de vue au conseil, se retournera vers une association de citoyens, partira un débat sur le même sujet dans une assemblée dont il contrôle le déroulement et l’information, retournera au conseil fort de la résolution de cette même assemblée pour faire adopter ses visions... et la chicane recommence! Ça vous fait penser à quelque chose ? On élit et paye un conseil municipal pour qu’il dirige notre municipalité ; laissons-lui prendre les moyens et prendre ses responsabilités. Si on est heureux ou malheureux des décisions municipales, on peut le faire savoir. On est 950 citoyens, on n’est pas à Montréal. Dans quatre ans, les citoyens pourront évaluer le travail de ses élus ! Merci du temps pris pour lire ce document. Luc Ménard Candidat à la mairie de Montebello et maire de Montebello 1989-1997
Posted on: Fri, 25 Oct 2013 00:17:38 +0000

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