Le fatiguant. (Chronique) Les vendeurs de thermopompes. Je - TopicsExpress



          

Le fatiguant. (Chronique) Les vendeurs de thermopompes. Je n’ai rien contre ces personnes. Une jobbe comme une autre. On fait ce qu’on a à faire. Comme une serveuse dans un resto. Comme Jody au Cora pas loin de chez moi. Elle qui venait de commencer son premier shift la semaine dernière. Un peu nerveuse la première fois. La deuxième fois? Elle se rappelait déjà que c’est le gruau du dimanche et seulement du lait, surtout pas de crème, dans mon café. Comme j’viens de dire, je n’ai rien contre les vendeurs de thermopompes. Une jobbe comme une autre. J’ai toujours eu de la misère avec les gens qui se font un malin plaisir d’être condescendant envers d’autres qui occupent un emploi disons des plus ou moins prestigieux. Han? Quoi? Tu sors avec une serveuse de chez Cora? Oui pis après? Mettons que ce serait ça, le deal? Remarquez que vous avez peut-être raison. Un ‘’bon point’’ comme dirait Ron Fournier. Parce que j’aurais bien pu sortir avec la fille qui travaille au carwash du West-Island sur DesSources ou bedons avec elle qui travaille derrière le comptoir du dry cleaner à Dorval. Je dis aussi qu’avec qui je sors, quand la complicité est bonne, ne vous regarde mais pas du tout. Une confidence? Que j’me suis toujours un peu contre-crissé que ce que mes blondes faisaient comme jobbe, jobine ou même carrière pour quelques une d’entre elle. La raison est fort simple et pas besoin de chercher de midi à l’an quarante. J’ai toujours été un peu indépendant d’esprit depuis que je suis tout jeune. J’ai appris ou suis devenu comme ça avec mon grand-père. En fait, depuis qu’il partait. Un dimanche après-midi d’automne. Il faisait chaud soleil. Un 24 septembre 1978. L’automne de mes 11 ans. Comme toutes mes blondes ont été capables, un jour ou l’autre, de faire de grandes et vertueuses choses. Comme toutes ont aussi été capables d’être connes en d’autres occasions, même si des incongruités semblable ne se disent pas, ou, mieux que ça, ne s’imaginent même pas. J’vous vois venir dans le détour et vous volez au secours de mes ex. Soit-dit en passant, nous sommes tous (et toutes!) l’ex de quelqu’un. Alors, que voulez-vous que ça me fisse si ça vous choque quand je dis que mes ex ont été connes par boutes? Moi? M’en fou. Complètement. Je n’ai pas besoin de personne pour me le rappeler d’ailleurs, sauf moi. J’avoue, du même jet, que j’ai bel et bien réussi, moi aussi d’être con. Et grand comme ça à part ça. Et par grand boute aussi. Ça vous va comme ça? Est-ce que ça m’empêche de dormir? Non. Pantoute. Grand sans-cœur que je suis? Oui. Ça m’arrive également d’être comme ça aussi. Bon voila que je m’écarte encore un peu trop. J’voulais vous parler des vendeurs de thermopompe et me v’là entrain de vous parler ou de philosopher sur le compte de mes ex. Si je vous disais que certaines de mes ex, je les aime encore? Vous ne me croiriez pas. Pis si je vous disais que je ne les aime plus du tout? Même pas une? Rien? Niet niet niet? Vous ne me croiriez pas non plus. Qu’est-ce que ça vous prends d’abord? (…) J’voulais ne pas tellement parler de thermopompe comme je ne voulais pas parler du soldat Lebrun non plus. J’voulais dire que je que je n’ai jamais compris justement, certains de ces vendeurs, ou vendeuses (Je ne veux pas de chicane dans ma cabane), qui ont appelé et rappelé mon propre père pour lui suggérer toutes sortes de patentes à gosses pour sa maison et pour autant que je me souvienne. Ça allait d’une fois sinon deux fois par semaine. Toujours vers les 6 heures et demi 7 heures moins quart. On aurait dit que juste par la sonnerie de téléphone, on le savait. ‘’Tiens papa… un autre fatiguant qui va t’offrir une autre thermopompe à la con’’ que nous disions tous à la table de souper pour tenter de le faire rire un peu. Une fois, mon père qui trouvait toujours le moyen de demeurer polis pogne les nerfs après un vendeur. Même si le vendeur changeait souvent, en tous cas une fois c’était le cinquième appel qui venait de la même compagnie. Encore annoncée aujourd’hui (je ne dirai pas laquelle… quand même…) qui tiens toujours pignon sur rue sur la rive sud de Montréal. - Bon! Encore vous autres? Pour la cinquième fois, j’en veux pas de crisse de thermopompe. Pis si vous rappelez encore, je vais vous dire de vous la fourrer dans l’cul votre crisse de thermopompe!’’ ‘’Vous n’êtes pas sérieux Monsieur Portelance quand vous dites ça? Vous ne voulez pas prendre avantage de notre offre’’ - Han quoi? Vous dites que je ne suis pas sérieux? Ça fait 5 fois que vous appelez chez moi en 5 semaines sur notre heure de souper à table et ça fait 5 fois que je dis non. Cette fois ci, je rajoute à non de vous la fourrer dans l’cul votre colice de thermopompe! (…) Pis oui. Je sais que vous vous en doutiez. Que la même compagnie rappelait une semaine plus tard. Mon père a mis, cette fois là, en pratique pour la première fois ce truc. Il raccrochait tout de suite. (…) Pauvre vendeur. Il ne le savait peut-être pas mais mon père pouvait pogner les nerfs parfois. Pas mal moins aujourd’hui mais encore une fois de temps en temps. Pour des conneries la plupart du temps. Il égare ses clés et c’est la fin du monde. Il échappe de quoi à terre? Encore une fois, le monde vient de finir. Le vendeur ne savait pas à qui il venait de faire affaire. À mon père. Celui là même qui nous emmenait, nous tous, tous les cinq. Grand-papa Auguste, ma mère, mon frère et moi. On entrait tous dans le même char. La valise ben pleine et même un rack sur le toit. L’été de mes 11 ans. Le dernier de mon grand-père. Mon père qui voulait nous emmener faire un tour de manège à Walt-Disney. 3 jours en char pour se rendre là. Toute la famille ensemble. Le bonheur total. (…) Mon père ne pognera pas les nerfs demain. Parce qu’il n’a jamais pogné les nerfs pour des grosses affaires. Seulement pour les conneries. Il a pogné les nerfs pour des conneries comme la tondeuse à gazon, la souffleuse, la boite à malle qui penche de même ou bedons sur ce qui se passe à la télé. Remarquez que votre sens de l’observation est bon car je suis un peu, voir pas mal comme ça, moi aussi. (…) Il se fait opérer demain vers les 8 ou 10 heures. Nous sommes allés le reconduire à l’hôpital plus tôt dans la soirée d’hier. Il avait le moral. Aucune déprime chez lui. J’veux juste une chose. Qu’il se réveille.
Posted on: Wed, 21 Aug 2013 05:37:56 +0000

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