Le gouvernement péquiste échouera à coup sûr à équilibrer - TopicsExpress



          

Le gouvernement péquiste échouera à coup sûr à équilibrer les finances publiques au terme du présent exercice budgétaire, comme il l’avait pourtant promis la main sur le coeur, affirment les économistes en chef du Mouvement Desjardins et de la Banque Nationale. « Il y aura un déficit. De combien ? On ne le sait toutefois pas », a déclaré le vice-président au Mouvement Desjardins François Dupuis, à l’occasion d’un déjeuner-causerie organisé vendredi par le Conseil des relations internationales de Montréal (CORIM). « Le problème, c’est que ce sera un déficit structurel et non cyclique. Autrement dit, on n’a pas fait le ménage que d’autres ont fait », a-t-il ajouté, suggérant à demi-mot aux membres du gouvernement québécois de suivre l’exemple de leurs homologues du gouvernement fédéral. Le Québec étant pris dans le piège du déficit structurel, l’équipe de la première ministre Pauline Marois devra nécessairement plancher sur une nouvelle proposition de contrat social si elle souhaite mettre la province de huit millions d’habitants, et pour de bon, sur la voie de l’équilibre budgétaire, a-t-il argué devant plus de 250 personnes du milieu des affaires. L’économiste en chef du Mouvement Desjardins craint qu’un déficit structurel colle à la peau du Québec « si on ne fait pas des choix difficiles » sur la préservation de certains « acquis sociaux » et l’abandon d’autres. « C’est extrêmement important d’avoir des finances publiques extrêmement disciplinées », a poursuivi l’économiste et stratège en chef de la Banque Nationale Stéfane Marion. Les juridictions « qui vont gagner [lorsque les taux d’intérêt grimperont] sont celles qui auront les meilleures finances publiques ». Aux yeux du vice-président Économie et stratégie de marché à Investissement PSP, Marc Lévesque, la « saignée lente va se poursuivre » au cours des prochains mois au Québec. « Personne n’a l’air de s’en préoccuper outre mesure », a-t-il fait valoir, avant de rappeler que le Québec « sous-performe » comparativement au reste du pays, et ce, depuis maintenant 25 à 30 ans. « Il y a des problèmes structurels sérieux dans l’économie québécoise qui doivent être réglés », a-t-il répété. Le gouvernement du Québec ne doit pas sous-estimer le poids « trop élevé » des impôts et des taxes, de même que la réglementation trop tatillonne sur la croissance économique du Québec. « Personne n’a le courage malheureusement [de s’y atteler]. Ce n’est pas facile, je l’admets », a dit M. Lévesque, à quelques semaines d’une éventuelle mise à jour économique du ministre des Finances et de l’Économie, Nicolas Marceau. Le vice-président principal et économiste en chef de la Caisse de dépôt et placement du Québec, Paul Fenton, a dit pour sa part être « un peu préoccupé » par les dépenses des ménages canadiens, en deçà de ce qu’il anticipait. Entrevoyant une croissance de l’économie québécoise d’environ 1,5 % et 2 %, M. Fenton a bon espoir qu’une « croissance plus forte aux États-Unis saura aider » un Québec et un Canada toujours tournés vers l’exportation malgré les dernières années difficiles. Cela dit, le Québec ne doit pas rester indifférent devant le « défi de compétitivité » posé devant lui. « Nous sommes vraiment chers », a-t-il insisté lors du déjeuner-causerie du CORIM.
Posted on: Sun, 27 Oct 2013 20:33:25 +0000

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