Le jeune cheval doit avoir un éducateur référant qui dirige le travail et qui communique avec lui. Ce référant est à pied pendant une grande partie du débourrage ; c’est lui qui longe ou qui marche à côté du poulain, qui lui donne les indications ou les commandements et qui le rassure par sa présence, y compris jusqu’à l’apprentissage aux aides élémentaires et aux premiers déplacements libres. Dans les premières étapes c’est lui le maître d’œuvre et l’aidant qui est en selle doit être aussi passif que possible. Ensuite l’aidant interviendra progressivement pour que le cheval associe les aides aux directives de son éducateur. C’est seulement lorsque le poulain aura pris de l’assurance que l’éducateur référant soit deviendra lui-même le cavalier, soit s’éloignera progressivement pour laisser le cavalier se substituer complètement à lui et prendre totalement le contrôle. A certains moments de son débourrage il pourra s’avérer utile que le poulain ait aussi un cheval référant ; un maître d’école qui le rassurera et dont il imitera les gestes et les comportements. Bernard Mathié nous a parlé ces dernières semaines des neurones miroirs ; lorsqu’un individu regarde un autre de son espèce qui exécute un geste, ses propres neurones qui participeraient à la même action s’activent. Il y a donc bien une possibilité d’apprentissage par imitation. Les premières leçons dans lesquelles le poulain est lâché, les premières sorties en extérieur, et, plus tard, les premiers franchissements d’obstacles naturels, sont des moments où le maître d’école est un auxiliaire important qui facilite beaucoup les choses.
Posted on: Mon, 02 Dec 2013 05:13:43 +0000
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