Le livre Blanc sur la défense et la sécurité nationale, rendu public le 29 avril dernier, en avait tracé les grandes lignes mais les industriels de la défense attendaient de savoir exactement comme elles se traduiraient en monnaie sonnante et trébuchante. C’est chose faite. Jean-Yves Le Drian, le ministre de la défense, a présenté ce vendredi 2 août en Conseil des ministres un projet de loi relatif à la programmation militaire pour les années 2014 à 2019. « L’industrie de défense, secteur crucial de notre économie, est indispensable à notre autonomie stratégique. 17,1 milliards d’euros en moyenne annuelle seront consacrés à l’investissement et à l’équipement de nos forces. Seront ainsi garantis le maintien du haut niveau de compétences de l’industrie de défense, la poursuite des programmes en cours et la préservation de la totalité des grands programmes conduits en coopération européenne. Cette politique d’équipement est mise au service de notre stratégie militaire », indique l’Elysée au sortir du Conseil des Ministres. « Un effort important est ainsi prévu pour renouveler nos équipements et remédier aux lacunes de nos armées, par exemple par la livraison de ravitailleurs MRTT, de Rafales, de Véhicules Blindés de Combat d’Infanterie, d’hélicoptères Tigre et NH 90, de Frégates Multi Missions, d’un Sous-marin Nucléaire d’Attaque ou de missiles de croisières ». Néanmoins, « la plupart des grands programmes seront ajustés par rapport aux prévisions résultant des contrats conclus en 2009, inconciliables avec l’objectif de retour à l’équilibre des comptes publics, afin de conjuguer de façon responsable avec cet objectif la poursuite de la modernisation de nos forces et le maintien de notre base industrielle ». Et parmi les programmes sur lesquels les interrogations étaient les plus fortes, celui du Rafale. Avec une surprise, la LPM ne prévoit la livraison que de 26 avions de combat aux armées françaises sur les six années concernées. Sur la tranche de 180 appareils commandés, 120 ont été livrés, ce qui normalement devrait se traduire par 60 livraisons à venir. Ce qui correspond également à peu près au niveau minimum de production annuel -11 unités – pour que la chaîne de fabrication puisse être maintenue. Autrement dit, le gouvernement français fait le pari qu’au moins deux contrats d’exportation seront signés par le « Rafale Team » (Dassault Aviation mais aussi Thales et Safran) sur la période. Alors, un signe annonciateur en ce qui concerne la conclusion de la vente de 126 appareils en Inde et les autres prospects comme le Qatar ou le Brésil ?
Posted on: Fri, 02 Aug 2013 15:06:07 +0000
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