Le premier adjoint de Longuenesse démis de son poste, le maire - TopicsExpress



          

Le premier adjoint de Longuenesse démis de son poste, le maire gagne un premier vote Publié le 21/09/2013 Par JENNIFER-LAURE DJIAN Une enveloppe vide, deux bulletins blancs, treize voix pour le maintien d’André Bonnier à son poste d’adjoint, quinze contre. À bulletins secrets, le conseil municipal longuenessois a tranché, vendredi soir, devant une vingtaine de spectateurs. André Bonnier, candidat aux municipales de mars 2014, n’est plus adjoint – le maire, Jean-Marie Barbier, lui avait retiré ses fonctions début juillet. Jusqu’aux échéances électorales, la situation s’annonce plus tendue encore. André Bonnier a décidé de désormais dire encore plus haut ce qu’il pense de la gestion de la ville. André Bonnier (au premier plan) et le maire, Jean-Marie Barbier, étaient assis côté à côte au conseil pour la dernière fois vendredi. A lire aussi · Mai 2013 : la majorité se déchire, le maire pourrait prendre des sanctions · Juillet 2013 : le maire répond à son premier adjoint · Evincé par le maire, le premier adjoint André Bonnier mènera une liste en 2014 Il est exsangue, après le vote, vendredi soir, le maire, Jean-Marie Barbier. « Je suis déçu du comportement d’André Bonnier. Les réactions s’amplifient, à chaque réunion maintenant, on risque de frôler l’explosion. On a travaillé pendant dix-huit ans en parfaite harmonie, maintenant, dès qu’il le peut, il me met en cause, le grand responsable, c’est moi, je n’accepte pas. » André Bonnier, expremier adjoint, délégué aux finances – ses fonctions lui avaient été retirées début juillet – apparaît serein. Le conseil municipal vient de voter contre son maintien à son poste, à treize voix contre quinze. « Ça ne me conforte pas, mais ce n’est pas une énorme défaite. Ce qui me conforte plus, c’est que le maire n’est plus majoritaire. » Et que désormais, il a les coudées franches pour dire ce qu’il pense. Il le fait, en quittant le siège qu’il occupait depuis dix-huit ans au côté de Jean-Marie Barbier et allant rejoindre Alain Strobbe, plus loin à la table du conseil. « J’avais posé une question écrite. » Il exige une réponse. Au sujet de l’acquisition du domaine de la Tour, acheté 730 000 euros en 2009, soit 130 000 euros de plus que l’estimation des Domaines, et qui serait touché par le mérule, un champignon. André Bonnier évoque la possibilité d’intenter une procédure à l’encontre du vendeur, « les Longuenessois sont en droit d’obtenir réparation pour un bien qui ne correspond pas à ce qu’il devrait être ». Ce n’est pas le maire qui lui répond, c’est Claude Blondé, adjoint à l’urbanisme. Ça chagrine André Bonnier, « c’est à vous que je posais la question », intime-t-il à Jean-Marie Barbier, mais c’est comme ça. Claude Blondé se fait l’écho de deux expertises, menées en juillet et août. L’une des deux l’indique : « Aucune présence de mérule n’a été remarquée », rapporte Claude Blondé. André Bonnier s’étonne, le bâtiment avait été traité contre le mérule. « C’est l’achat du domaine de la Tour qui a été le début des discordes, martèle-t-il. C’est de l’argent public, on ne peut pas faire n’importe quoi. » « Il fallait voter contre », rétorque Christian Coupez, adjoint aux sports. « On ne nous a jamais dit qu’il y avait des désordres, c’est après qu’on l’a découvert », répond André Bonnier. « On a signé l’acte de vente sans le lire » Alain Strobbe, conseiller municipal, sort de son silence. « On est en train de nous noyer, sur le domaine de la Tour. Il faut mettre sur la table l’acte de vente. Regardez ! Il est noté dessus qu’il a le mérule, ça veut dire qu’on a signé l’acte de vente sans le lire, vérifiez ! » Silence embarrassé du conseil. Exactement ce que craignait Jean-Marie Barbier, l’électricité dans l’air, quoique pas nouvelle. Avant le vote, le maire et son adjoint s’étaient déjà écharpés. « Je souhaiterais que vous me donniez les raisons qui ont motivé votre décision de me retirer mes fonctions en juillet ? », avait interrogé Alain Bonnier. Impatience, bruits de couloirs, ambition, avait répondu Jean-Marie Barbier. « Sur mon action, vous ne pouvez rien me reprocher », avait tranché André Bonnier. Le conseil a voté. En mars, la population se prononcera. L’opposition spectatrice « À vous écouter l’un et l’autre, on a l’impression de voir le cocotier secoué », a à demi plaisanté Philippe Petitpré, conseiller municipal d’opposition, avant le vote, vendredi soir. « Pour nous qui sommes au conseil mais à l’extérieur, la question de défaire ou de maintenir les fonctions d’André Bonnier, c’est un peu un divorce et dans un divorce, on n’est pas tout blanc ou tout noir. Nous ne sommes que les derniers conseillers, on écoute, on regarde, on s’aperçoit que le maire, qui a la responsabilité de la commune, informe peu et propose peu la concertation, sur l’école Pasteur, le centre de tir, le domaine de la Tour… André Bonnier n’est pas tout blanc non plus, on a observé ses discours d’opposition, et au moment de voter, il votait pour, c’est une position qu’on ne comprend pas. » « Climat pathétique » « Ce qu’on veut dire, reprend Philippe Belhoste, également conseiller municipal d’opposition, c’est qu’on ne souhaite pas avoir le rôle d’arbitre de querelles qui nous dépassent. Nous sommes les spectateurs d’un climat pathétique, nous allons le rester jusqu’au bout. Ce qu’on constate c’est que quand on ne s’entend plus, on ne peut plus être à l’écoute des autres et être aussi efficace pour gérer la commune. » Les autres points à l’ordre du jour L’extension de la communauté d’agglomération, la prise de compétence santé à la CASO et l’édification d’un giratoire avenue Blum ont aussi provoqué des remous, vendredi soir. Extension de la communauté d’agglomération.- Les trois membres du groupe d’opposition ont voté contre l’extension du périmètre de la communauté d’agglomération de Saint-Omer (CASO). « On dit qu’on veut réduire les dépenses mais on augmente le nombre de membres, voire de viceprésidents. Longuenesse, Saint-Omer et Arques, grâce au nombre de leurs représentants, auront la majorité à elles seules, où est la solidarité ? », a justifié Philippe Petitpré. Prise de compétence santé à la CASO.- Un élu s’est abstenu pour manque d’information sur le sujet – la création d’un pôle santé autour de la clinique de Saint-Omer. Claude Blondé, adjoint à l’urbanisme, s’est ému que les terrains soient pris sur les capacités foncières de Longuenesse « importantes pour reconstituer la population communale ». Avec Philippe Petitpré, il a obtenu le dépôt d’une motion pour que l’accord de Longuenesse sur ce sujet soit soumis à l’obtention, en échange, de cinq hectares « qui permettraient d’engager la procédure pour le béguinage tant attendu ». Un giratoire avenue Léon-Blum.- L’opposition s’est abstenue sur cette question. Pour désengorger l’accès au futur complexe aquatique et de congrès, la CASO souhaite implanter un giratoire, avenue Blum, entre les feux tricolores et la gendarmerie. Une décision qui inquiète Claude Blondé, pas certain que la solution soit la meilleure. Philippe Petitpré a abondé évoquant l’absence de parking aux centres cultuel et des impôts. « J’attends une réponse de la CASO », a indiqué Jean-Marie Barbier. J-L.D.
Posted on: Sun, 22 Sep 2013 18:05:45 +0000

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