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Le projet de loi sur les libertés publiques s’attaque aussi à la presse 30-08-2013 Publié par Edouard Madirisha Parmi les propositions d’amendement, à l’hémicycle de Kigobe, une interdiction aux journalistes de couvrir les manifestations non autorisées. Plusieurs voix dénoncent cette tentative de violer encore un droit constitutionnel. Cette proposition d’amendement a été faite par Karenga Ramadhani, un député du Cndd-Fdd ©IwacuCette proposition d’amendement a été faite par Karenga Ramadhani, un député du Cndd-Fdd ©Iwacu Lors de l’amendement du projet de loi sur les libertés publiques, à l’Assemblé nationale, la liberté de la presse est revenue sur la table. Le député du Cndd-Fdd, Karenga Ramadhani, a proposé que soit ajoutée à ce projet de loi l’interdiction aux journalistes de couvrir les manifestations non autorisées par l’autorité publique. Selon le ministre de l’Intérieur, qui a largement soutenu cette proposition, le journaliste ne pourra pas ainsi inciter, par le biais des propos appelant à la subversion, la population à manifester. « C’est inacceptable qu’on continue à museler les médias. Le journaliste burundais a le droit, comme chaque citoyen de ce pays, de s’exprimer et de dénoncer ce qui ne va pas et il a le droit de faire une manifestation s’il le faut, sans pour autant être condamnable », a aussitôt réagi Alexandre Niyungeko, le président de l’UBJ, l’Union burundaise des journalistes. Pour lui, cela démontre une volonté manifeste du pouvoir de contrôler ce qui se passe dans les médias car, une manifestation, qu’elle soit autorisée ou pas, est un fait et le travail des journalistes est de rapporter les faits. Un droit constitutionnel … Pour Frédéric Bamvuginyumvira, vice-président du Frodebu, le pouvoir veut tout simplement que toutes les organisations qui ne sont pas de son côté se taisent, à la veille des élections, et il le fait par une promulgation de lois en cascade. « Une loi vient répondre aux préoccupations des citoyens, et non des dirigeants. Les libertés de la presse, d’opinion et publiques sont consignées dans notre constitution, comment comprendre qu’il y ait des lois qui viennent limiter ces droits, sans violer la Constitution », s’interroge M. Bamvuginyumvira. Quant à l’activiste des Droits de l’Homme, Gertrude Kazoviyo, les manifestations spontanées font partie de la liberté d’expression et sont inévitables dans nos sociétés. Les médias devraient être autorisés à les couvrir puisqu’ils ont le droit de chercher l’information, et les citoyens celui d’être informés. « Il faudra donc inscrire, dans la série des violations, cette interdiction de couvrir les manifestations non autorisées ou spontanées. » Car, pour le professeur Kazoviyo, ceux qui font ces manifestations non souvent pas d’autres moyens de faire connaître leurs opinions et celles-ci doivent être diffusées. « Le gouvernement doit vraiment réfléchir pour ne pas, encore une fois, restreindre les libertés consacrées par les différents instruments internationaux et la Constitution du Burundi. »
Posted on: Fri, 30 Aug 2013 18:49:54 +0000

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