Le régime démocratique au prisme de l’astrocyclicité Par - TopicsExpress



          

Le régime démocratique au prisme de l’astrocyclicité Par Jacques Halbronn On ne peut suivre intelligemment la vie politique si l’on ne comprend pas que le régime démocratique n’est pas la panacée universelle mais n’est acceptable que sous certaines conditions. Or, force est de constater qu’il est présenté comme une solution alors qu’il peut fort bien devenir un problème. Est-ce là un idéal ou bien au contraire un pis-aller, une solution temporaire, de transition ? Ce qui est certain que c’est bien là un enjeu majeur pour que l’astrologie puisse montrer toute son importance au sein des sciences sociales, politiques et autres, sans qu’elle doive, en aucune façon, tirer toute la couverture à elle, en se croyant au-dessus des autres disciplines ou susceptible de s’y substituer. La période actuelle est intéressante, notamment avec ce qui se passe en Egypte, avec le rejet par l’armée et d’autres forces du pays du président élu il y a un an, Morsi. Selon notre propre terminologie, le régime démocratique, le suffrage universel ne font sens qu’en cas de crise de la phase A et par voie de conséquence de ceux qui sont liés à la dite phase de par les facultés qui leur sont propres. Actuellement, on assiste à une crise de la phase B. Si l’on prend le cas de Mai 68, on est au contraire face à une crise de la phase A. La crise de B que nous vivons présentement se caractérise par une perte de légitimité du suffrage populaire. Le miracle n’a pas eu lieu. Il n’est pas sorti des urnes un personnage providentiel, qui aurait été fabriqué en quelque sorte par la machine électorale. L’Occident a offert au monde bien des mécaniques performantes mais la « démocratie » est bien surfaite et n’a qu’une valeur très relative. On sait d’ailleurs fort bien que le mode de fonctionnement d’un tel système est primitif et ne garantit guère un résultat probant même si le vainqueur des élections en sort auréolé d’un certain prestige. Mais cela ne tient pas forcément longtemps surtout si les problèmes à résoudre exigent des talents remarquables et ne se limitent pas aux affaires courantes ou à des cérémonies protocolaires. Nous l’avons déjà dit ailleurs, en phase B, on recourt à toutes sortes d’expédients pour remplacer une absence, une carence de l’énergie A. C’est ainsi que par le « miracle « des urnes, l’on entendra remplacer tel « géant », tel « titan » par un personnage construit de toutes pièces par le système. Certes, cela peut faire l’affaire ou illusion pendant quelque temps du fait de la foi dans le système mais cette foi a ses limites assez vite atteintes. Inversement, sous De Gaulle, en Mai 68, on était en crise de phase A car le régime était largement fondé sur le charisme du général, bien plus que sur le suffrage universel et on sait qu’un an plus tard, De Gaulle devra partir en dépit de sa légitimité A tout comme Morsi a dû partir en dépit de sa légitimité B. Aucune légitimité n’échappe à la cyclicité et il y a forcément, comme pour tout, deux légitimités contraires, ce que ne semblent pas vouloir comprendre les Egyptiens révoltés contre ce qui s’est passé au début de ce mois de juillet 2013. Mais cela vaut aussi à terme pour François Hollande qui ne devrait pas faire trop confiance aux « institutions » de la Ve République qui ont été taillées sur le modèle du général De Gaulle, contrairement aux apparences liées à la Constitution qui fait la part un peu trop belle au seul scrutin, condition nécessaire mais pas forcément suffisante. D’où un probable changement de premier ministre lorsque la dynamique B sera épuisée jusqu’à la corde. Ce qui est détestable dans le régime démocratique, c’est son côté pochette surprise, loterie. Pourquoi interdire les sondages pendant le vote par exemple, n’est-il pas normal que les électeurs sachent ce qui est en jeu et n’agissent pas à l’aveuglette avec des œillères ? Normalement, et c’est a priori le principe de la phase A, le choix doit se porter sur des gens qui ont fait leurs preuves et non sur quelqu’un qui a été désigné par le Président élu tout en étant un parfait inconnu. Du moins, cela ne marche qu’un temps jusqu’à ce que le jour A se lève et que la nuit B se dissipe. La force de la Ve République, c’est en fait le choix d’un nouveau premier ministre et la dissolution de l’Assemblée Nationale voire un référendum. Cela permet de remettre les pendules à l’heure. Tôt ou tard, l’un de ces trois leviers sera incontournable en France et ailleurs pour corriger le tir de phase B. Affirmer qu’il faut s’en tenir au choix de 2012 est une aberration au regard, en tout cas, de l’astrocyclicité. Cela montre bien à quel point l’astrologie fait défaut ou plus exactement une astrologie restaurée et considérablement réformée, on l’aura compris car l’astrologie actuelle ne fait certainement pas l’affaire. Pour notre part, nous pensons que l’on devrait en revenir au septennat mais avec des élections législatives à mi-parcours (« mid term » aux USA pour la chambre des Représentants). La formule du quinquennat est une cote bien mal taillée. Rappelons que ce n’est pas en dressant le thème natal des candidats que l’on déterminera le candidat de phase A, comme le font tant d’astrologues. Mieux vaut se fier aux sondages qui actuellement désignent Manuel Vals ou qui s’intéressent à la « rentrée » de Sarkozy. Or, le président de la République peut tout à fait recruter les personnes qui lui paraissent les plus valables. Ses prédécesseurs ne s’en sont d’ailleurs jamais privés. L’ancienne formule du septennat avait permis de faire procéder à des élections qui auront permis, à plusieurs reprises, du fait que l’assemblée n’était élue que pour cinq ans, une cohabitation. En refusant les changements en question, au nom de la légitimité conférée par les élections pour 5 ans, l’on court le risque d’une crise des institutions de la Ve République et l’on a vu ce qu’il est advenu pour le Conseil Constitutionnel qui en fait partie. Il est temps que l’astrologie se décide à renoncer à son « totalitarisme » épistémologique, alimenté par la pléthore des données dont elle se sert et se contente d’occuper la place qui est la sienne et qui lui revient plutôt que de poursuivre des chimères de science englobant toutes les autres.. JHB 28. 07. 13
Posted on: Sun, 28 Jul 2013 19:09:59 +0000

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