Le statut de la célébration du Mawlid An-Nabawi et le démontage - TopicsExpress



          

Le statut de la célébration du Mawlid An-Nabawi et le démontage des faux arguments tenus par des innovateurs La célébration de lanniversaire du Prophète Q : Qu’en est-il de la célébration de la naissance du Prophète ? R : Premièrement : La nuit de la naissance du Prophète (صلى الله عليه و سلم) n’est pas connue de façon certaine. D’ailleurs, certains chercheurs contemporains en sont arrivés à la conclusion qu’il s’agissait de la nuit du 9 Rabi’ Al-Awwal et non du 12. Ainsi, célébrer la naissance du Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, la nuit du 12 n’a pas de base du point de vue historique. Deuxièmement : Du point de vue religieux, cette célébration n’a point de source non plus, car si cela faisait partie de la Loi divine, le Prophète (صلى الله عليه و سلم) l’aurait fait ou l’aurait enseigné à sa communauté. Si effectivement il l’avait fait ou enseigné, cette information aurait nécessairement été conservée, car Allah le Très-Haut dit : « En vérité c’est Nous qui avons fait descendre le Coran, et c’est Nous qui en sommes gardien. » Al- Hijr, v. 9. Étant donné que rien de tout cela n’est arrivé, nous en déduisons donc que cela ne fait pas partie de la religion d’Allah. En se basant sur cela, il n’est pas permis d’adorer Allah – Exalté soit-Il – ou de se rapprocher de lui par ce moyen. Sachant qu’Allah le Très-Haut a mis en place pour nous une voie particulière – qui est ce qui a été révélé au Prophète (صلى الله عليه و سلم) pour arriver à Lui, comment pouvons-nous nous permettre, alors que nous ne sommes que Ses serviteurs, de mettre en place par nous-mêmes une voie nous permettant d’arriver à Lui ? C’est un crime à l’égard du droit d’Allah, exalté soit-Il, que de légiférer dans sa religion ce qui n’en fait pas partie. De même, cela implique que l’on traite de mensonge la parole d’Allah, exalté soit-Il : « Aujourd’hui, J’ai parachevé pour vous votre religion, et accompli sur vous Mon bienfait. » La Table Servie, v. 3. Nous disons donc que si cette célébration fait partie du parachèvement de la religion, il aurait fallu qu’elle soit antérieure à la mort du Prophète (صلى الله عليه و سلم). Si ce n’est pas le cas, elle ne peut donc faire partie de la religion, car Allah le Très Haut dit : « Aujourd’hui j’ai parachevé pour vous votre religion. » Et quiconque prétend que cette célébration fait partie du parachèvement de la religion et qu’elle est apparue après le Prophète (صلى الله عليه و سلم) son affirmation implique que le noble verset précédent est un mensonge. Il n’y a aucun doute que ceux qui célèbrent la naissance du Prophète (صلى الله عليه و سلم) ont pour intention de l’honorer, de manifester leur amour pour lui, de raviver les sentiments à son égard lors de ces festivités et tout ceci fait partie des adorations. L’amour du Prophète est une adoration, au point où la foi d’une personne n’atteint la perfection que lorsque le Prophète (صلى الله عليه و سلم) devient plus cher à ses yeux que sa propre âme, ses enfants, son père et toute l’humanité. De même, la vénération du Prophète (صلى الله عليه و سلم) est une adoration. Tous les sentiments à son égard font aussi partie de la religion, car ceux-ci incitent la personne à mettre en pratique la législation prophétique. Ainsi, la célébration de la naissance du Prophète (صلى الله عليه و سلم) avec l’intention de se rapprocher d’Allah et de vénérer son Prophète, est une adoration. Sachant que c’est une adoration, il n’est donc aucunement permis d’inventer dans la religion ce qui n’en fait pas partie. Ainsi, la célébration de la naissance du Prophète est une innovation et est interdite. En outre, nous avons entendu dire qu’il existe dans ces célébrations de grandes transgressions que ni la Loi divine, l’instinct ou la raison humaine ne tolèrent. Ainsi, les gens chantent des poèmes comportant de l’exagération dans la vénération du Prophète (صلى الله عليه و سلم) au point de le rendre plus grand encore qu’Allah lui-même - qu’Allah nous en protège. Nous avons aussi entendu parlé de la sottise de certains d’entre eux qui, lorsque le conteur narre la vie du Prophète (صلى الله عليه و سلم) puis prononce la phrase : « Le Prophète est né », ils se lèvent tous comme un seul homme en disant : « L’âme du Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, est présente, nous nous levons donc par déférence pour elle. » Ceci n’est que sottise. En outre, il ne fait pas partie des bonnes mœurs de se lever, car le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, détestait que l’on se lève pour lui. Ainsi, ses Compagnons – qui sont les êtres qui l’aiment le plus et le vénèrent bien plus que nous encore – ne se levaient pas pour lui car ils savaient qu’il détestait cela de son vivant que dire donc de ces divagations ? Cheikh Otheimine Magazine al-Mujâhid, n°22. Source : fatawaislam Commission Permanente pour les Recherches Académiques et l’Ifta (consultation religieuse) en Arabie Saoudite. Question : Est-ce que célébrer lanniversaire du Prophète (صلى الله عليه و سلم) est licite ou illicite ? Réponse : Létablissement de la célébration de lanniversaire du Prophète (صلى الله عليه و سلم) ou (lanniversaire de) d’un autre que lui est une innovation. Et cela a été confirmé sous lautorité du Prophète (صلى الله عليه و سلم) qui a dit : « Quiconque introduit quelque chose dans notre ordre qui nen fait pas partie, alors cela sera rejeté » (Al Boukhari /2697 et Sahih Mouslim/1718 - reconnu authentique Unanimement). Et avec Allah se trouve tout le succès et que les saluts et les bénédictions d’Allah soient notre Prophète (صلى الله عليه و سلم) sa famille et ses compagnons. Président : Abdel Aziz Ibn Abd Allah IBN BAZ Vice-président : Abdel Ar-Razaq ‘Afify Membre : Abd Allah Ibn Ghoudiyan Membre : Abd Allah Ibn Qa`ûd Fatawa de la Commission Permanente pour les Recherches Académiques et l’Ifta (consultation religieuse) en Arabie Saoudite.V3/p 39. Source : alifta Question : Pourquoi certaines personnes acceptent-elles et d’autres refusent-elles la célébration du Prophète (prière et paix sur lui)? Quel est votre avis ? Réponse : Les louanges sont à Allah. Il ny a rien dans le Coran qui nous dit que nous devrions célébrer le Mawlid ou lanniversaire du Prophète (صلى الله عليه و سلم). Le Prophète en personne (صلى الله عليه و سلم) na pas fait cela ou a ordonné à quelqu’un de la faire durant sa vie ou après sa mort. En effet, il leur a dit de ne pas exagérer au sujet de lui comme les chrétiens ont exagéré au sujet de ‘Issa (sur lui la paix). Il (صلى الله عليه و سلم) a dit : « N’exagérer pas sur moi comme les chrétiens ont exagérés au sujet du fils de Maryam. Je suis seulement un serviteur ainsi dites : « serviteur dAllah et son Messager. » (Al Boukhari). Ce qui a été rapporté est que le Prophète (صلى الله عليه و سلم), a fait le jour de sa naissance un jour de culte, qui est différent de la célébration. Il a été interrogé sur le jeûne du lundi, et il a dit : C’est le jour ou je suis né et le jour ou j’ai été chargé de la Mission (transmettre la révélation) et le jour ou je reçu la première Révélation. (Mouslim, An Nassaï et Abou Daoud). Dailleurs, nous savons que les sahabas étaient le peuple qui a aimé le plus le Prophète (صلى الله عليه و سلم). Est-ce que l’on a rapporté quAbu Bakr, qui était le plus proche de lui et de celui qui la aimé le plus, a célébré lanniversaire du Prophète (صلى الله عليه و سلم) ? Est-ce que l’on a rapporté que ‘Omar, qui a régné douze années, ou ‘Outhmân, avaient fait cela ? Est-ce que l’on a rapporté que ‘Ali, son parent et fils adoptif, avait fait cela ? Est-ce que l’on a rapporté quun quelconque des sahabas a fait cela ? Non, par Allah ! Est-ce parce quils ne se rendaient pas compte de son importance, ou qu’ils n’ont pas vraiment aimé le Prophète (صلى الله عليه و سلم) ? Personne ne dirait une telle chose excepté celui qui sest égaré et y mène les autres. Est-ce que un des imams (qu’Allah leur fasse miséricorde) – Abu Hanifah, Malik, Ach-Chafi’i, Ahmad, Hasan Al-Bassri, Ibn Sirin – ont fait cela ou ordonné aux autres de le faire ou de dire que cétait autorisé ? Par Allah, non ! Il n’en n’a même été fait mention pendant les premiers et trois meilleurs siècles (après la mort du Prophète صلى الله عليه و سلم). Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit dans un hadith de Sahih : “Les meilleurs gens de l’humanité sont ceux de ma génération (ou de mon siècle), puis ceux qui viennent après eux, puis ceux qui viennent après eux. Puis après eux viendra un peuple qui ne souciera pas si leur témoignage vient avant leur serment ou vice et versa (Al Boukhari, Mouslim et At-Tirmidhi). La célébration de lanniversaire du Prophète (صلى الله عليه و سلم) est apparue beaucoup de siècles plus tard, quand plusieurs des dispositifs de la religion vraie ont disparu et que la bid’a s’est répandue. Ainsi cette célébration est-elle devenue un signe d’amour du Prophète (صلى الله عليه و سلم) ? Mais peut-il être possible que les sahabas, les iImams et les personnes des trois meilleurs siècles l’aient ignoré, et que c’est seulement ceux qui sont venu plus tard qui se rendent compte de son importance ? Ce que le Coran nous indique est que lamour du Prophète (صلى الله عليه و سلم) est prouvé en suivant la guidance quil a apportés. Allah indique dans la Sourate Al Imran (3) : 31. Dis : Si vous aimez vraiment Allah, suivez-moi, Allah vous aimera alors et vous pardonnera vos péchés. Allah est Pardonneur et Miséricordieux. 32. Dis : Obéissez à Allah et au Messager. Et si vous tournez le dos alors Allah naime pas les infidèles ! 1. Le premier verset explique que lamour est juste une réclamation, mais la preuve de la sincérité est de suivre ce que le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a apporté. 2. La deuxième ayah réaffirme limportance et la nécessité dobéir à Allah et à Son Messager (صلى الله عليه و سلم). Par conséquent Allah a fini le verste avec un avertissement très sévère dans lequel ceux qui refusent dobéir sont décrits comme des infidèles, et qu’Allah naime pas les incroyants. Nous demandons à Allah de nous préserver de cela. Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) nous a mis en garde contre le danger de ne pas lui obéir, et du danger de rajouter à ce quil a apporté. La célébration du Mawlid ou de son anniversaire est en effet une innovation à ce quil a apporté comme tous les savants l’ont confirmé. Il (صلى الله عليه و سلم) a dit : La meilleure parole est le livre dAllah, et le meilleur des guides est Muhammad. Les plus mauvaise des choses sont celles qui sont inventées et chaque innovation est un égarement. (Mouslim et An Nassaï). Nous demandons Allah de nous protéger contre linnovation, de nous bénir en nous aidant à suivre l’authentique religion (lIslam) et la Sounnah de Son Messager (صلى الله عليه و سلم). Et Allah est plus Savant. Puisse Allah bénir notre Prophète Muhammad. Président : Abdel Aziz Ibn Abd Allah IBN BAZ Vice-président : Abdel Ar-Razaq ‘Afify Membre : Abd Allah Ibn Ghoudiyan Membre : Abd Allah Ibn Qa`ûd Fatawa de la Commission Permanente pour les Recherches Académiques et l’Ifta (consultation religieuse) en Arabie Saoudite.V3/p 33. Source : alifta Traduction rapprochée : Ibn Hamza Al Djazairy • Premièrement, le terme «’Id » désigne un rassemblement qui se répète ordinairement sur une base annuelle ou mensuelle ou hebdomadaire etc. « Al-’Id » réunit des choses comme : un jour qui revient, comme le jour de la fête de rupture du jeûne [’Id Al-Fitr] et le vendredi, un rassemblement qui a lieu dans le jour et les activités qui y sont menées, qu’elles soient cultuelles ou ordinaire. • Deuxièmement, de ce qui est fait de ces choses, dans le but de se rapprocher d’Allah, de Le vénérer et d’obtenir la récompense [divine] et propre en ressemblance, à ce qui avait été par les gens de l’époque de l’ignorance et d’autres groupes mécréants, toutes ces choses-là constituent une innovation et interdiction, dans ce qui entre dans la parole du Prophète (صلى الله عليه و سلم) : « Quiconque introduit quelque chose dans notre ordre qui nen fait pas partie, alors cela sera rejeté » [Rapporté par Al Boukhari et Mouslim]. L’exemple en est la célébration de l’anniversaire de la naissance [du Prophète], de la fête des mères, et de la fête nationale. En effet, cela revient à créer un acte cultuel non autorisé par Allah. De plus, cela constitue une imitation aux chrétiens et aux mécréants qui leur ressemblent. Ceci et d’autant plus vrai encore pour ce qui concerne la célébration de la fête des mères et la fête nationale. Ceci est différent du fait d’organiser des activités pour sauvegarder l’intérêt de la Oumma, bien maîtriser ses affaires, organiser le calendrier scolaire, le programme des réunions des fonctionnaires et d’autres choses semblables qui n’impliquent par le rapprochement à Allah ni un aspect cultuel ni la vénération. Quand il ne s’agit que de cela, on est alors en présence d’innovations ordinaires non visées par les propos prophétiques qui viennent d’être cités. C’est pourquoi il n’y a aucun mal à les maintenir. Mieux encore, elles sont légales. C’est Allah qui assiste. Puisse Allah bénir et saluer notre Prophète Muhammad, sa famille et ses compagnons. Président : Abdel Aziz Ibn Abd Allah IBN BAZ Vice-président : Abdel Ar-Razaq ‘Afify Membre : Abd Allah Ibn Ghoudiyan Membre : Abd Allah Ibn Qa`ûd Fatawa de la Commission Permanente pour les Recherches Académiques et l’Ifta (consultation religieuse) en Arabie Saoudite.V3/p 59. Source : alifta Traduction rapprochée : Ibn Hamza Al Djazairy Le statut de la célébration de l’anniversaire de la naissance du Prophète (صلى الله عليه و سلم) Louange à Allah, Maître des Mondes. Bénédiction et salut soient sur notre Prophète, sur sa famille et sur tous ses compagnons. Il est évident que le Livre et la Sunna ordonnent l’observance de la loi d’Allah et de Son Messager et interdisent l’introduction d’innovations dans la religion. Allah le Très Haut a dit : « Dis : Si vous aimez vraiment Allah, suivez- moi, Allah vous aimera alors et vous pardonnera vos péchés. » (Coran, 3 : 31) et : « Suivez ce qui vous a été descendu venant de votre Seigneur et ne suivez pas d autres alliés que Lui. Mais vous vous souvenez peu. » (Coran, 7 : 3) et : « Et voilà Mon chemin dans toute sa rectitude, suivez- le donc; et ne suivez pas les sentiers qui vous écartent de Sa voie. » (Coran, 6 : 153). Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit : « le livre d’Allah véhicule le discours le plus vrai, et l’enseignement de Muhammad est le meilleur et les pratiques (religieuses) innovées les pires ». Il a dit encore : « Quiconque introduit dans notre affaire (religion) ce qui lui est étranger le verra rejeter » (rapporté par al-Boukhari sous le n° 2697 et par Mouslim sous le n° 1718). Une version rapportée par Mouslim dit : « quiconque accomplit une œuvre non conforme à notre affaire (religion) la verra rejeter ». La commémoration de l’anniversaire de la naissance du Prophète (صلى الله عليه و سلم) au mois de Rabi I fait partie pratiques condamnables inventées par les gens. Ils s’y prennent de différentes manières : – Certains se contentent de se réunir pour écouter lire le récit du mawlid (la naissance du Prophète) ou prononcent des discours ou lisent des poèmes ; – D’autres préparent des repas et des gâteaux et d’autres aliments et les offrent aux participants ; – D’autres célèbrent l’événement dans les mosquées ou chez eux. – D’autres, loin de se contenter de ce qui précède, intègrent dans la cérémonie des pratiques prohibées ou réprouvées comme le contact physique direct entre des hommes et des femmes dans une ambiance marquée par des chants et la danse ou des pratiques polythéistes comme l’imploration du secours du Prophète (صلى الله عليه و سلم), son invocation et la sollicitation de son aide contre l’ennemi, etc. Ces différentes manières de célébrer l’événement ont en commun leur caractère d’innovation prohibée inventée par les chiites fatimides après les trois meilleurs siècles (de l’Islam) pour corrompre la religion des musulmans. Le premier initiateur de ces manifestations en public fut al-malik al-moudhaffar Abou Said Kawkaboury, roi d’Arbel vers la fin du 6e siècle et le début du 7e siècle de l’Hégire d’après des historiens comme Ibn Khallitan et d’autres. Abou Shama dit : « Le premier à l’avoir célébrée à Moussoul fut Cheikh Omar Ibn Muhammad al-Moulla, l’un des célèbres hommes pieux. C’est son initiative qui fut perpétuée par le roi d’Arbel et d’autres. Al-Hafiz ibn Kathir a dit dans al-bidaya wa an-nihaya (13/137) à propos de la biographie d’Abou Said Kazkabouri : « Il organisait une grande cérémonie au mois de Rabi I à l’occasion de l’anniversaire de la naissance du Prophète (صلى الله عليه و سلم). Al-Bast a dit : un des participants à l’une des cérémonies organisées par al-Moudhaffar m’a raconté que ce dernier faisait étaler sur une nappe 5 000 (moutons), méchoui, 10 000 poulets, 100 000 coupes à crèmes, 30 plats de gâteaux […]. Il organisait un concert (religieux) pour les soufi et dansait avec eux du début de l’après-midi jusqu’à l’aube ». Dans Wafayat al-a’yan (3/274), Ibn Khallikan dit : « Dès le début du mois de Safar, ils se mettaient à donner la plus belle décoration aux dômes. Sous chaque coupole se tenait un groupe de musiciens. Pendant cette période, les gens chômaient et n’avaient d’autre occupation que de venir regarder les fêtards et tourner autour d’eux […]. Deux jours avant le mawlid, le roi emmenait un nombre de chameaux, de bœufs et de moutons qui défiait la description et les faisait accompagner de tambours, de chants et d’actes de divertissements, et faisait progresser le cortège jusqu’à la place publique […]. Dans la nuit de la cérémonie, il organisait un concert (religieux) à la citadelle après la prière du maghreb ». Voilà la genèse de la célébration de l’anniversaire de la naissance (du Prophète). Elle date d’une époque récente et fut accompagnée de manifestations de divertissement, d’excès, de gaspillage des biens et du temps, le tout fondé sur une innovation qu’aucun argument tiré de la révélation d’Allah ne permet de soutenir. Il convient au musulman de s’employer à faire vivre les pratiques enseignées par la Sunna et à faire disparaître les innovations et de n’engager une action avant de connaître le jugement d’Allah à son propos. Le statut de la célébration de l’anniversaire de la naissance du Prophète (صلى الله عليه و سلم). La cérémonie organisée à l’occasion de l’anniversaire de la naissance du Prophète (صلى الله عليه و سلم) est interdite pour plusieurs considérations : Premièrement, ni le Prophète (صلى الله عليه و سلم) lui-même ni ses compagnons ne l’avaient faite. Or toute pratique religieuse qu’ils n’avaient pas faite est une innovation à interdire compte tenu de la parole du Prophète (صلى الله عليه و سلم) : « Tenez fortement à ma Sunna et à celle des guides qui me succéderont ; accrochez-vous-y ( mordez les avec vos incisives). Méfiez-vous des pratiques innovées car toute pratique (religieuse) inventée constitue une innovation et toute innovation est une aberration » (cité par Ahmad, 4/126 et par at-Tirmidhi, n° 2676). La célébration du mawlid est une pratique instaurée par les Fatimides après les meilleurs siècles pour corrompre la religion des musulmans. Or quiconque invente, pour se rapprocher d’Allah, une pratique que le Messager d’Allah (صلى الله عليه و سلم) et ses compagnons n’avaient ni ordonnée ni accomplie, accuse le Messager implicitement de n’avoir pas bien expliqué la religion aux gens et démenti la parole du Très Haut : «Aujourdhui, J ai parachevé pour vous votre religion. » (Coran, 5 : 3) dans la mesure où il a apporté un surplus qu’il présente comme une partie de la religion, bien que n’ayant pas été enseignée par le Messager d’Allah (صلى الله عليه و سلم). Troisièmement, la célébration de l’anniversaire de la naissance du Prophète (صلى الله عليه و سلم) revient à imiter les chrétiens qui fêtent la Noël. Or leur imitation fait l’objet d’une interdiction aggravée. Les hadith nous interdisent de nous assimiler aux infidèles et nous ordonnent de ne pas les suivre (dans leurs pratiques). A ce propos, le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit : « Quiconque cherche à ressembler à des gens leur est assimilable » (cité par Ahmad, 2/50 et par Abou Dawoud, 4/314). Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit encore : « différenciez-vous des polythéistes » (rapporté par Mouslim, 1/222 n° 259). Cela s’applique plus particulièrement à leurs rites religieux. Quatrièmement, la célébration de l’anniversaire du mawlid, en plus de son caractère innové et d’imitation des chrétiens – deux choses qui sont interdites – , conduit à l’excès et à l’exagération de sa vénération voire à son invocation et l’imploration de son secours à la place d’Allah. Ceci est la réalité constatée à nos jours chez bon nombre de ceux qui célèbrent l’anniversaire innové du mawlid. En effet, ils invoquent le messager d’Allah (صلى الله عليه و سلم) au lieu de celle d’Allah et implore le secours du Prophète et déclament des poèmes entachés de polythéisme comme la bourda et d’autres pour faire son éloge. Or le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a interdit qu’on le loue de manière exagérée et a dit : « Ne me faites pas des éloges excessives comme les chrétiens le font pour le fils de Marie car je ne suis que Son serviteur. Dites donc : il est l’esclave serviteur d’Allah et Son messager » (cité par al-Boukhari, 4/142 n° 3445, al-Fateh 6/551) c’est-à-dire : ne commettez pas d’excès dans les louanges et la vénération que vous faites à mon endroit comme les chrétiens l’ont fait à l’égard de Jésus qu’ils ont fini par adorer, malgré l’interdiction divine qui leur avait été adressée en ces termes : « Ô gens du Livre (Chrétiens), nexagérez pas dans votre religion, et ne dites dAllah que la vérité. Le Messie Jésus, fils de Marie, nest quun Messager dAllah, Sa parole quIl envoya à Marie, et un souffle (de vie) venant de Lui. » (Coran, 4 : 171). Notre Prophète nous a interdit les excès afin de nous éviter le sort qui les a frappés. C’est ainsi qu’il a dit : « Méfiez-vous des excès car ils ont entraîné la perdition de vos devanciers » (cité par an-Nassaï, 5/268 et déclaré authentique par al-Albani dans Sahihi Sunani an-Nassaï, n° 2862). Cinquièmement, la perpétuation de l’innovation que constitue le mawlid ouvre la porte à d’autres innovations et détourne les gens des pratiques enseignées par la Sounnah. C’est ainsi qu’on voit les partisans des innovations s’y livrer ardemment tout en négligeant les pratiques sunnites, en les haïssant et en leur déclarant l’hostilité. ils en viennent même à réduire leur pratique religieuse à des commémorations innovées et des mawlid. En outre, ils se sont divisés en groupes et chaque groupe célèbre l’anniversaire de la naissance de ses grandes figures. C’est ainsi que l’on voit les mawlid d’al-Badawi, d’Ibn Arabi, d’ad-Doussouqui et d’ach-Chadhili. Ils passent d’un mawlid à un autre, et il en a résulté des manifestations exagérées à l’endroit de ces défunts et à l’endroit d’autres. Ils les invoquent à la place d’Allah et croient qu’ils peuvent leur profiter et leur porter préjudice. Ce qui les amène à s’exclure de la religion d’Allah et à retourner à la religion des païens à propos desquels Allah a dit : « Ils adorent au lieu dAllah ce qui ne peut ni leur nuire ni leur profiter et disent : Ceux-ci sont nos intercesseurs auprès dAllah. » (Coran, 10 : 18) et : « Nous ne les adorons que pour quils nous rapprochent davantage dAllah. » (Coran, 39 : 3). Discussion des arguments incertains des partisans de la célébration du mawlid Ceux qui soutiennent la perpétuation de cette innovation s’accrochent à des arguments plus faibles que la toile d’araignée. Ces arguments se présentent comme suit : 1/ Prétendre que c’est une manière de vénérer le Prophète (صلى الله عليه و سلم). Notre réponse est que la vénération[du Prophète] consiste strictement à lui obéir, à exécuter ses ordres, à abandonner ses interdits et à l’aimer. On ne le vénère pas en se livrant à des innovations (religieuses) ni en maintenant des croyances légendaires ni en perpétuant des actes de désobéissance. La célébration du mawlid relève de cette catégorie d’acte puisqu’elle constitue une désobéissance [au Prophète]. Les Compagnons étaient ceux qui ont fait preuve de la plus grande vénération à l’égard du Prophète. C’est pourquoi Urwa ibn Massoud dit à Quaraych : « Mon peuple ! J’ai fréquenté des rois notamment César et Cosroë et le Négus. Au nom d’Allah ! Je n’ai vu aucun roi faire l’objet d’une vénération comparable à celle que les compagnons de Muhammad lui vouent. Au nom d’Allah ! Il ne crache pas sans que l’un d’eux rattrape le crachat et se frotte le visage et le corps avec. Quand il leur donne un ordre, ils s’empressent à l’exécuter. Quand il fait ses ablutions, ils se précipitent sur le reste de l’eau qu’il a utilisée. Quand il parle, ils baissent leur voix et ne fixent pas leur regard sur lui en signe de vénération. (cité par al-Boukhari, 3/178 n° 2731, 2732, al-Fateh : 5/388). Cette vénération ne les avait pas amené à célébrer sa naissance. Si cela était permis, ils l’auraient fait. 2/ L’observance massive de la pratique dans de nombreux pays Nous répondons en disant qu’un argument valable doit reposer sur ce qui a été rapporté de façon sûre d’après le Messager (صلى الله عليه و سلم). Or ce qui a été rapporté de façon certaine d’après celui-ci implique une proscription de toutes les innovations y compris ladite célébration. La pratique des gens qui n’est pas fondée sur un argument ne peut pas être considérée comme une preuve. Quel que soit le nombre des pratiquants : « Et si tu obéis à la majorité de ceux qui sont sur la terre, ils tégareront du sentier dAllah. » (Coran, 6 : 116). Par ailleurs, Dieu merci, on trouve à chaque époque des gens qui s’opposent à cette pratique et en démontrent la fausseté. Aussi l’attitude de ceux qui la perpétuent en dépit de la réalité qui leur a été expliquée ne peut-elle pas servir de preuve. Parmi ceux qui se sont opposés à la célébration du Mawlid figurent Cheikh al-islam Ibn Taymiyya dans Iqtidha as-sirat al-moustaqim et al-imam ach-Chatibi dans al-itissam et Ibn al-Hadj dans al-Madkhal et cheikh Tadj ad-Dine Ali ibn Omar al-Lakhmi qui a consacré un ouvrage à la question et Cheikh Muhammad Bachir as-Sahssawani al-hindi dans son livre Siyant al-insane et Sayyid Muhammad Rachid Rida qui a consacré un traité au sujet et cheikh Muhammad ibn Ibrahim al-Cheikh et d’autres qui ne cessent d’écrire chaque année dans les journaux et revues pour dénoncer cette innovation au moment où elle est mise en pratique. 3/ La célébration du mawlid est une manière d’évoquer le souvenir du Prophète (bénédiction et salut soient sur lui. Nous répondons en disant que le musulman se souvient constamment du Messager (صلى الله عليه و سلم). C’est le cas chaque fois que son nom est mentionné dans l’appel à la prière et dans l’annonce de l’imminence du début de celle-ci et dans les sermons. C’est encore le cas chaque fois que le musulman prononce les Deux Professions de foi à la suite des ablutions et dans le cadre des prières et chaque fois qu’il prie pour le Prophète (صلى الله عليه و سلم) dans ses prières (canoniques) ou après la mention de son nom. En outre, chaque fois que le musulman accomplit une bonne action instituée par le Messager (صلى الله عليه و سلم) il se souvient de lui et celui-ci reçoit pour l’action une récompense égale à celle donnée à son auteur. Aussi le musulman ne cesse-t-il pas d’évoquer le souvenir du Prophète et établit un lien (spirituel) avec lui nuit et jour grâce à la pratique de son enseignement. Il ne limite pas son action au jour du mawlid et ne s’attache pas à une innovation contraire à la sunna du Prophète (صلى الله عليه و سلم) puisqu’un tel comportement l’éloignerait du Messager (bénédiction et salut soient sur lui) et le mettrait à l’écart par rapport à lui. Le Messager se passe volontiers de cette cérémonie innovée (dans la religion) et se contente de ce qu’Allah a institué pour le vénérer et témoigner de son respect. C’est à quoi le Très Haut fait allusion quand Il dit : « Et exalté pour toi ta renommée ? » Coran, 94 : 4). En effet, on mentionne son nom chaque fois que celui d’Allah est mentionné dans l’adhan, l’iqama ou la prêche. Ceci suffit pour le vénérer, témoigner de son amour, renouveler son souvenir et exhorter les gens à le suivre. Allah le Transcendant et Très Haut n’a pas mis en relief dans le Coran la naissance du Prophète. En revanche, il a mis un accent particulier sur son investiture de la mission divine. A ce propos, Il a dit : « Allah a très certainement fait une faveur aux croyants lorsqu Il a envoyé chez eux un messager de parmi eux-mêmes. » (Coran, 3 : 164) et : «Cest Lui qui a envoyé à des gens sans Livre (les Arabes) un Messager des leurs » (Coran, 62 : 2). 4/ La célébration du mawlid est une initiative prise par un souverain juste et bien instruit afin de se rapprocher d’Allah. Nous répondons en disant que l’innovation est à rejeter, d’où qu’elle puisse venir. La bonne intention ne justifie pas une mauvaise action et le fait d’être « juste et bien instruit » n’implique pas qu’on est infaillible. 5/ La célébration du mawlid est une belle innovation parce qu’elle exprime la gratitude envers Allah qui a mis à notre disposition ce noble prophète On répond en disant qu’il n’existe pas de belles innovations. Car le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit : « Quiconque introduit dans notre affaire (religion) ce qui lui est étranger le verra rejeter » (cité par al-Boukhari, 3/167 n° 2697, Fateh, 5/355). Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit encore : « Toute innovation (religieuse) conduit à l’aberration » (cité par Ahmad, 4/126 et par at-Tirmidhi sous le n° 2676). Il a qualifié toutes les innovations d’aberration. mais l’autre dit : « Toute innovation n’est pas une aberration puisqu’il existe de belles innovations ». Al-Hafiz ibn Radjab dit dans le commentaire des Al-Arba’ine : « la parole du Prophète » toute innovation (religieuse) conduit à l’aberration » est si riche que rien n’y échappe. C’est l’une des importantes règles de la religion. C’est comme sa parole : « Quiconque introduit dans notre affaire (religion) ce qui lui est étranger le verra rejeter » (cité par al-Boukhari, 3/167 n° 2697, Fateh, 5/355). Quiconque invente une pratique et l’intègre dans la religion sans qu’on lui y trouve un fondement, véhicule une aberration sans aucun rapport avec la religion. Peu importe que cela touche les questions dogmatiques ou les actes ou les paroles manifestes ou cachés ». Voir Djawami al-Uloum wa al-hikam, p. 233. Ces gens-là ne s’appuient dans leur affirmation de l’existence de belles innovations que sur la parole d’Omar à propos des prières dites tarawih : « Quelle belle innovation celle-là ! » (le Sahih d’al-Boukhari, 2/252 n° 2010 suspendu, Fateh, 4/294). Ils disent encore : « on a innové des choses que les ancêtres pieux n’avaient pas désapprouvées comme la compilation du Coran dans un seul livre, la transcription et la collecte des hadith » La réponse est que ces choses ont leur origine dans la loi religieuse et elles ne constituent pas des innovations. La parole d’Omar : « quelle belle innovation » revient à employer le vocable « bid’a » dans son acception linguistique non religieuse. Quand on dit d’une pratique qui a un fondement dans la religion qu’elle une « bid’a », ce terme est alors employé dans son sens linguistique. La compilation du Coran dans un seul volume est bien fondée. En effet, le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) donnait l’ordre d’écrire les versets du Coran, mais ils étaient écrits de façon éparse. Et puis les Compagnons les ont rassemblés dans un seul livre. La prière des tarawih fut célébrée par le Prophète (صلى الله عليه و سلم) pendant plusieurs nuits avec ses compagnons. Par la suite, il se retirait de peur que la pratique ne fût rendue obligatoire. Mais les Compagnons maintinrent la pratique en célébrant la prière tantôt ensemble tantôt individuellement, du vivant du Prophète (صلى الله عليه و سلم) comme après sa mort. Et puis Omar finit pas les rassembler derrière un imam comme on le faisait au début avec le Prophète (صلى الله عليه و سلم). Ceci n’est donc pas une innovation dans la religion. La transcription du hadith aussi a son origine dans la religion. Car le Prophète (صلى الله عليه و سلم) avait donné l’ordre de transcrire des hadith à des compagnons qui le lui avaient demandé. Du vivant du Prophète (صلى الله عليه و سلم) on craignait que la transcription du hadith n’entraînât sa confusion avec le Coran. Après la mort du Prophète (صلى الله عليه و سلم) cette confusion n’était plus possible parce que le Coran était complet et bien maîtrisé avant la mort du Prophète (صلى الله عليه و سلم). Dès lors, les musulmans se mirent à transcrire la Sounnah pour la préserver. Puisse Allah les récompenser par le bien au nom de l’Islam puisqu’ils ont bien protégé le livre de leur Maître et la Sounnah de leur prophète contre la perte et la manipulation. On dit aussi : pourquoi n’a-t-on pas commencé à manifester ce que vous considérez comme une gratitude que récemment ? Pourquoi les hommes des meilleurs siècles comme les Compagnons, leurs successeurs et les successeurs de ces derniers ne l’ont pas fait ? Pourtant ils aimaient mieux le Prophète (صلى الله عليه و سلم) et étaient plus attachés à la bienfaisance et à l’accomplissement de la reconnaissance (envers Allah). Est-ce que les initiateurs de la célébration du mawlid étaient mieux guidés que ceux-là ? Savaient-ils mieux qu’eux se montrer reconnaissants envers Allah, le Puissant et Majestueux ? Pas du tout. 6/ La commémoration de la naissance du Prophète (صلى الله عليه و سلم) traduit l’amour que l’on a pour lui. Mieux, elle en constitue un aspect. Et il est légitime de manifester son amour pour le Prophète (صلى الله عليه و سلم). Nous répondons en disant qu’il n ‘y a aucun doute que tout musulman doit aimer le Prophète (صلى الله عليه و سلم) plus qu’il n’aime sa propre personne, ses enfants, ses parents et tous les hommes. Puisse mes père et mère soient sacrifiés pour le défendre (صلى الله عليه و سلم). Mais cela ne signifie point qu’il nous est permis d’inventer des pratiques qu’il n’a pas instituées pour nous. L’aimer c’est lui obéir et le suivre, car c’est là que réside la plus importante manifestation d’amour. C’est à ce propos qu’on a dit : Si ton amour pour lui était vrai, tu lui obéirais. Certes l’amoureux obéit à celui qu’il aime. Aimer le Prophète (صلى الله عليه و سلم) implique la mise en pratique de sa Sunna, sa rigoureuse conservation et l’abandon de tous les actes et paroles qui lui sont contraires. Il est indubitable que tout ce qui est contraire à sa Sunna constitue une innovation condamnable et une désobéissance évidente. C’est le cas de la célébration du mawlid et les autres innovations. La bonne intention ne justifie pas l’introduction d’innovations dans la religion. En effet, la religion repose sur deux bases : la sincérité et la conformité. A ce propos, le Très Haut a dit : « Non, mais quiconque soumet à Allah son être tout en faisant le bien, aura sa rétribution auprès de son Seigneur. Pour eux, nulle crainte, et ils ne seront point attristés. » (Coran, 2 : 112). La soumission à Allah traduit la sincérité et la bienfaisance revient à se conformer à l’enseignement du Messager, sa Sunna.. 7/ La célébration du mawlid s’accompagne de la lecture de la biographie du Messager. Ce qui incite les gens à l’imiter et à le suivre Nous leur disons que la lecture de la biographie du Messager (صلى الله عليه و سلم) est exigée de tout musulman tout le long de l’année et durant toute sa vie. Quant à limiter cette lecture à un jour déterminé sans une preuve, c’est une innovation. Or toute innovation est une aberration » (cité par Ahmad, 4/164 et par at-Tirmidhi, 2676). L’innovation (religieuse) n’entraîne que le mal et l’éloignement du Prophète (bénédiction et salut soient sur lui). En somme, la commémoration de la naissance du Prophète (صلى الله عليه و سلم) constitue ,sous toutes ses formes, une innovation répréhensible. Les musulmans doivent l’interdire et en faire autant pour toutes les autres innovations et s’employer à la revivification des pratiques prophétiques et à leur maintien. Il ne faut pas se laisser tromper par ceux qui propagent cette innovation et la défendent. Car ces gens-là s’intéressent davantage à la revivification des innovations qu’à la remise en valeur des pratiques prophétiques. Pire, il se peut même qu’ils ne s’intéressent pas du tout à la revivification desdites pratiques. De tels hommes ne doivent pas être imités, même s’ils constituent la majorité de la population. Il faut plutôt imiter ceux qui suivent la voie que constitue la Sunna comme les ancêtres pieux et leurs partisans, même s’ils restent minoritaire. Car ce n’est pas à travers les hommes qu’il faut chercher à connaître la vérité, mais c’est grâce à la connaissance de la vérité qu’on connaît les hommes (de vérité). Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit : « Celui d’entre vous qui vivra (longtemps) verra une grande divergence de vues. Mais attachez-vous alors à ma Sunna (conduite) et à celle des califes bien guidés. Cramponnez-vous y (mordez les avec vos incisives). Méfiez-vous des pratiques innovées car toute innovation conduit à l’aberration. (cité par Ahmad, 4/126 et par at-Tirmidhi n° 2676). Dans ce noble hadith, le Prophète (صلى الله عليه و سلم) nous a expliqué en qui nous devrions nous référer en cas de divergence. De la même manière ,il nous a expliqué que tous les actes et paroles contraires à la Sunna constituent des innovations et que toute innovation conduit à l’aberration. Quand nous examinons la célébration de la naissance du Prophète (صلى الله عليه و سلم) nous ne lui trouvons aucun fondement ni dans la vie du Messager (bénédiction et salut soient sur lui) ni dans celle des califes bien guidés. Elle fait donc partie des choses innovées et des innovations aberrantes. Voilà le principe que véhicule le hadith (susmentionné). C’est aussi le sens de la parole du Très Haut : « si vous vous disputez en quoi que ce soit, renvoyez- le à Allah et au Messager, si vous croyez en Allah et au Jour dernier. Ce sera bien mieux et de meilleure interprétation (et aboutissement). » (Coran, 4 : 59). Se référer à Allah c’est retourner à Son noble livre. Se référer au Messager c’est retourner à Sa Sounnah après sa mort. Livre et Sounnah constituent les seules références en cas de dispute. Où est donc la preuve liée au Livre ou à la Sounnah qui permet de soutenir la légitimité de la célébration de la naissance du Prophète (صلى الله عليه و سلم). Celui qui approuve cette pratique doit s’en repentir devant Allah le Très Haut et se repentir des autres innovations. Voilà le comportement digne du croyant qui ne cherche que la vérité. Quant à celui qui s’entête malgré la clarté des preuves, c’est Allah qui s’occupera du règlement de son compte. Cela dit, nous demandons à Allah de nous aider à nous attacher à Son livre et à la Sunna de Son messager jusqu’au jour où nous Le rencontrerons. Puisse Allah bénir et saluer notre prophète Muhammad, sa famille et ses Compagnons. Extrait du livre : houqoq an-nabiy (صلى الله عليه و سلم) bayna al-idjlal wa al-ikhlal p. 139 par Dr Salih ibn Fawzan al-Fawzan, membre du collège des grands ulémas en Arabie Saoudite. Tous droits réservés pour tous musulmans. Ne peut être utilisé à but commercial. Copyright 2000-2004 © Mise En Garde Source : sounnah.free.fr
Posted on: Mon, 18 Nov 2013 04:30:27 +0000

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