Le temps règlementaire Écrit par Les nouvelles Samedi, 08 Juin 2013 08:17 Le temps passe et il n’attend pas. Demain sera un autre jour et ainsi de suite. Le 26 juin, Madagascar fêtera le 53e anniversaire de son indépendance. Le 31 décembre prochain, 2013 sera rangé dans les annales en laissant la place à 2014. Tous les jours, des millions de gens célébreront leur jour de naissance et tous les jours, des millions de gens passeront de l’autre côté… à cause du temps. Les étudiants en période d’examen ne disposent que de quelques heures pour résoudre un problème. En résumé, le temps est régi par une règle dont seule la prolongation est l’exception qui la confirme. Dans ce cas là, il s’agit d’une compétition sportive, mais pour ce qui est de la politique, ajourner est en général le terme adéquat au lieu d’un report incertain. Madagascar, entraîné dans un engrenage de crise politique, se permet encore de jouer avec le temps. Mais jusqu’à quand ? Des élections pour sortir Madagascar de la crise, tous les politiciens ont été unanimes à ce sujet, c’est pourquoi la communauté internationale n’a pas hésité à accompagner le pays dans ce processus électoral. Puis des dates ont été fixées et des candidats se sont manifestés. En un mot, l’espoir a été permis car la situation indique que Madagascar est dans la bonne voie. Mais voilà qu’à cause des faux bonds juridiques et des mauvaises politiques, le report sans garantie du scrutin arrange les uns et indigne les autres. Vivre au rythme du temps et de l’attente de la société est une vertu réservée aux hommes, conscients qu’être est plus important que paraître. La nouvelle date annoncée pour aller de l’avant est maintenant le 23 août. Un nouveau rendez-vous qui remplace les précédents et qui risque encore d’être conjugué au temps passé si les politiciens et les dirigeants continuent à perdre leur notion du temps. Devant la situation actuelle, autant dire que ni le temps, ni la communauté internationale, sans parler du cri de détresse de la population, ne presse les politiciens. Reporter une élection est maintenant devenu une mauvaise habitude, pire même une stratégie pour gagner plus de temps. Mais tôt ou tard, ce début aura toujours sa fin. Alors, laissons les politiques jouer avec le temps et les élections autant qu’ils voudraient au détriment des électeurs qui, du jour au lendemain, n’ont qu’un seul souhait, celui d’en finir avec cette crise par le biais d’une élection. Car un jour viendra où le temps accordé aux politiciens finira pas s’écouler. Andry Rabeson newsmada/index.php/editorial/17835-le-temps-reglementaire
Posted on: Sat, 08 Jun 2013 07:36:44 +0000
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