Les Grandes énigmes du Maroc Discussion dans Scooooop créé par - TopicsExpress



          

Les Grandes énigmes du Maroc Discussion dans Scooooop créé par le prince, 18 Septembre 2006. le prince le prince Visiteur Inscrit:8 Septembre 2006 Messages:850 Jaime reçus:1 Points:0 Les Grandes énigmes du Maroc Quelle est la vérité sur Aix-les-Bains ? « Lindépendance dans linterdépendance , tel était le compromis proposé au Maroc par Edgar Faure, président du conseil français, lors de la conférence dAix-les-Bains en septembre 1955. Le royaume était alors encore sous le joug du Protectorat français et le Sultan Mohammed Ben Youssef toujours en exil. ہ la table des pourparlers figuraient le parti de lIstiqlal, représenté notamment par Mehdi Ben Barka, Omar Benabdejalil, Abderrahim Bouabid ou encore Mhamed Boucetta. Le Parti pour la Démocratie et lIndépendance (P.D.I.) a également participé aux entretiens dAix-les-Bains. Sagissant de la délégation française, elle était composée dEdgar Faure, Robert Schuman, Pierre July ainsi que dautres membres du gouvernement. Quant aux invités , certains chefs traditionnels marocains, fidèles alliés du Protectorat, ils étaient également conviés à négocier lindépendance du Maroc. La préséance leur sera dailleurs accordée, à la grande déception des istiqlaliens. Si le sort immédiat du Maroc sest en grande partie joué pendant la conférence, son avenir en tant quEtat indépendant a également été soigneusement préparé par lancienne puissance protectrice. La France, depuis longtemps convaincue de la nécessité daccorder au Maroc son indépendance, a essentiellement consacré ses efforts à ménager ses intérêts économiques et ceux de ses clients passés (notables parmi lesquels figuraient plusieurs caïds et pachas). Le destin du nouvel Etat indépendant se serait dessiné durant la conférence dAix-les-Bains. Officiellement, les négociations ont abouti à un accord : le Sultan fantoche Ben Arafa abdiqua, le Sultan légitime Mohammed Ben Youssef rentra dexil et le Maroc fut proclamé indépendant lors de la déclaration de la Celle-Saint-Cloud. Officieusement, Aix-les-Bains fut peut-être le premier acte néo-colonialiste de la part de la France. Hassan II a-t-il participé à lopération Ecouvillon ? Au lendemain de lIndépendance, le Maroc comptait encore sur son territoire de nombreuses zones de résistance. Celles-ci pouvaient à terme déstabiliser la monarchie. Pour cette raison, le régime nhésita pas à recourir à laide des ennemis dhier, les puissances coloniales françaises et espagnoles. Lobjectif était de mettre fin à la résistance de lArmée de Libération du Sud.Quelques jours seulement au début de lannée 1958 ont suffi à la force armée alliée (F.A.R., Espagne et France) pour pacifier la région où se trouvaient les membres de lA.L.S. Lopération aurait été dune atrocité sans nom, à limage de la pacification coloniale des débuts du Protectorat. Limplication du Prince Moulay Hassan dans lopération Ecouvillon ne ferait pas de doute selon certains spécialistes. Car immédiatement après la fin des combats, le Prince héritier sest vu rétrocéder par lEspagne la région de Tarfaya. Une alliance et une méthode coloniales auraient donc permis au régime de conforter durablement son ascendant sur des poches de résistance difficiles à contrôler. La Résistance a dailleurs progressivement été anéantie entre 1956 et 1960 au profit dune nouvelle logique dintérêts. Désormais, la monarchie marocaine allait sappuyer sur des réseaux de clans féodaux, nettement plus en accord avec ses aspirations. Lancien mouvement national sera la première victime des premières années de lindépendance du Maroc. Qui a déclenché la « guerre des sables ? » En octobre 1963, le Maroc et lAlgérie entrent dans une longue période de conflits territoriaux et diplomatiques. A lorigine des rivalités : les frontières transformées par plusieurs décennies de colonisations française et espagnole. Jusquà aujourdhui, chacun des deux pays a sa propre version des événements qui se sont déroulés en 1963. Selon le Maroc, lAlgérie aurait déclenché la guerre des sables dès le mois de septembre lorsquelle décida denvoyer des troupes et des chars à Tarfaya afin dinciter la population à se révolter contre lautorité du roi. Larmée algérienne aurait dans le même temps attaqué plusieurs avant-postes du territoire marocain. LAlgérie, de son côté, a attribué au Maroc la responsabilité du déclenchement de la guerre des sables car larmée royale, dirigée alors par le général Driss Ben Omar, aurait établi des garnisons le long de la frontière contestée. Le conflit algéro-marocain a atteint son paroxysme le 25 octobre 1963 lorsque le Maroc captura environ 200 soldats Algériens dans la région de Hassi-Beida. Toute la médiation de lempereur dEthiopie, Hailé Sélassié, a été nécessaire pour apaiser les tensions et décider dun cessez-le-feu bilatéral le 30 octobre à Bamako (Mali). Il na en réalité été effectif que quelques jours plus tard, après de violents accrochages dans la région de Figuig. La guerre des sables , aux responsabilités partagées mais non reconnues, a été la base des futures hostilités sur un problème encore plus délicat, celui du Sahara. Qui fut vraiment Cheikh El Arab ? Ahmed Agouliz était Cheikh El Arab. Un simple militant du mouvement national devenu licône dune génération de déçus de lindépendance du Maroc, celle qui a vécu terriblement les premières années post 1956. Qualifié souvent de rebelle ou de révolté, Ahmed Agouliz était lun des fondateurs du mouvement de Résistance dans le Souss et membre de lArmée de Libération. Cheikh El Arab était son pseudonyme le plus connu mais il en avait plusieurs autres. Son identité devait rester la plus floue possible car il était une cible très recherchée de la police marocaine, notamment à cause de son implication dans le complot de 1963 . A ce propos dailleurs, il avait été condamné à mort par contumace suite à un procès historique par le nombre daccusés (plus dune centaine), au début de lannée 1964. Homme de terrain plus que de paroles, Cheikh El Arab était persuadé de lutilité dagir par la force pour renverser un régime dont il redoutait lautoritarisme. Il estimait aussi que le Maroc nétait indépendant que dans les textes, que peu de changements avaient été opérés depuis 1956 afin de lui assurer une véritable indépendance. Devenu membre de lU.N.F.P. (Union Nationale des Forces Populaires) à la fin des années cinquante, Cheikh El Arab était issu de la frange la plus radicale du parti. Il a finalement été tué par les forces de police le 7 août 1964, après une cavale de plusieurs mois. Qui voulait de Omar Khattabi comme Président du Maroc ? Le destin de Omar Khattabi, neveu du leader rifain Abdelkrim, aurait pu aussi sinstaller dans la mémoire collective des Marocains, mais pour des raisons différentes. Le premier a failli devenir Président de la République du Maroc, si le coup dEtat militaire de 1972 avait atteint son but. Tandis que le second a dirigé une république, celle du Rif, mais sans la prétention détendre son autorité sur lensemble du Maroc. Deux époques très différentes séparent le neveu et loncle. Omar Khattabi navait rien de lopposant au régime jusquà ce quil rencontre en 1969 le lieutenant-colonel Amokrane, lun des futurs protagonistes du putsch contre le Boeing royal ourdi par le général Oufkir. Certains des organisateurs de lattentat auraient été favorables à ce que Omar Khattabi devienne le premier Président du Maroc dans le cas où le régime monarchique serait renversé grâce au coup dEtat. Dans le cas aussi où Oufkir naurait eu aucune intention de gouverner, ce qui semblait improbable de la part du principal instigateur du putsch. Lhistoire de Omar Khattabi, simple médecin au départ, est aussi énigmatique que les prétentions quauraient eues certains officiers et civils à le placer à la tête dune république au Maroc. Nétait-il pas uniquement lélément nécessaire dun accord entre les différents prétendants au renversement du régime de Hassan II. Lyautey a-t-il « créé » la monarchie ? Le Maroc indépendant a largement puisé dans lhéritage lyautéen. Dailleurs, si lon devait retenir une influence majeure des quarante-quatre années de Protectorat français, laction de Hubert Lyautey, en tant que Résident général (1912-1925), aura certainement été la plus forte. Monarchiste revendiqué, le grand Maréchal na jamais caché son admiration pour le système makhzénien. Il a même inscrit son action de sorte que le Makhzen et ses pratiques soient maintenus et perpétués. Lors dune allocution à ladresse des Chefs Indigènes venus le saluer à Fès le 9 octobre 1916, il déclara : Avant toute chose, la puissance chérifienne a été rétablie dans son éclat (…) Le Makhzen fortuné, les chefs héréditaires et les pachas forment autour de lui comme une éclatante couronne de joyaux précieux, et vous savez tous avec quel soin je mattacherai toujours, ainsi que tous ceux qui collaborent avec moi, à ce que les rangs et les hiérarchies soient conservés et respectés, à ce que les gens et les choses restent à leurs places anciennes, à ce que ceux qui sont les chefs naturels commandent, et à ce que les autres obéissent . La méthode de Lyautey consistait à préserver les coutumes et les règles makhzéniennes. Il sattacha à maintenir au mieux les institutions traditionnelles de lEmpire chérifien. Ainsi a-t-il peut-être sauvé la dynastie alaouite, sur le déclin, le trône, voire même lunité du Maroc. Quelle était limplication de la gauche dans le putsch de 72 ? En 1972, la crise institutionnelle marocaine était à son paroxysme lorsque le régime fut menacé de disparition par un second coup dEtat. Un an après celui de Skhirat, larmée allait de nouveau être à lorigine dun putsch militaire. Le 16 août, le Boeing 727 qui ramenait le roi Hassan II au Maroc après une visite en France, a été attaqué par quatre avions de chasse marocains. Lopération contre le Boeing royal, dirigée par le Commandant Kouera, un haut gradé des Forces armées royales (F.A.R.), aurait été directement organisée par le général Oufkir. Celui-ci était alors ministre de la Défense nationale et major- général des F.A.R. Le lendemain du coup dEtat, la presse et la radio marocaines ont annoncé le suicide du général Oufkir avant de révéler quelques jours plus tard son implication dans le coup dEtat. Si celle-ci ne faisait aucun doute à lépoque, la complicité de la gauche marocaine était nettement moins vérifiée. Des décennies après le putsch, Oufkir en demeura le seul instigateur officiel reconnu par le régime. Or au mois de novembre 2000, Fqih Basri révéla, dans une lettre, limplication de lU.N.F.P. dans la conjuration daoût 1972 contre le roi. Si le Premier ministre dalors, Abderrahmane Youssoufi, rejeta catégoriquement la révélation de Fqih Basri, il nempêche que cette dernière a fait leffet dune bombe dans le paysage politique marocain et dans lopinion publique. La gauche marocaine, longtemps opposée au régime, devenait subitement lalliée de son ennemi le plus féroce de lépoque : larmée. Qui a trahi les guérilleros de 1973 ? Le 3 mars 1973, jour de la fête du Trône, de graves incidents ont lieu dans le Moyen et Haut-Atlas. Mohamed Bennouna, chef de plusieurs bandes armées, lança une insurrection dans ces régions montagneuses du Maroc, notamment à Moulay Bouazza et Goulmima. Linsurrection et ses déclencheurs, des guérilleros marocains, ont été contenus et réprimés avant même quils naient le temps de mettre en place des focos (foyers) révolutionnaires. En moins de deux jours, le soulèvement de mars 1973 tourna court. Il eut par la suite de graves conséquences puisque plusieurs membres de la branche de Rabat de lUNFP auraient été directement impliqués dans cette affaire. Parmi les 180 personnes inculpées, figuraient des personnalités importantes de la gauche marocaine : Fqih Basri, A. Youssoufi, M. Elyazghi. Le parti fut accusé, quant à lui, davoir servi de couverture à une activité clandestine, subversive et illégale . Si ce quon appela le complot du 3 mars fut déjoué par le régime, plusieurs interrogations subsistent quant aux causes de léchec dun soulèvement préparé minutieusement durant plusieurs mois. La trahison ne fait aucun doute. Si ses auteurs sont également connus mais non avérés, la question se pose de savoir quelle raison les a poussés à mettre fin à la dernière tentative de lutte armée contre le régime. Passée de loption révolutionnaire à loption démocratique, la gauche socialiste a-t-elle troqué son militantisme dopposition contre une accession effective dans les arcanes du Pouvoir ? Qui a provoqué les émeutes de Casa 1981 ? Des grandes énigmes de lhistoire récente du Maroc, celle des émeutes de 1981 demeure aujourdhui encore inexpliquée par le Pouvoir. Elle est également lune des plus meurtrières, car le 20 juin de cette année-là, plus dune centaine de Marocains ont été tués à Casablanca. Ce jour-là, les manifestants se sont transformés en émeutiers incontrôlables que seule la répression par les forces de lordre pouvait contenir. La cause première de lagitation était la hausse brutale des prix des denrées alimentaires de base (30%). Une augmentation inacceptable pour les milliers de manifestants qui ont décidé dinvestir les rues casablancaises pour crier leur colère et leur inquiétude. Débordées par lampleur de lévénement, les forces de lordre ont-elles largement dérapé en raison de la violence des émeutiers et dun effectif insuffisant, ou ont-elles suivi à la lettre les ordres de leurs supérieurs ? Le ministre de lIntérieur de cette époque, Driss Basri, aurait ordonné et dirigé personnellement les opérations de répression. Celles-ci ont été marquées par des tirs appuyés sur la foule et le nombre exact de tués est toujours inconnu. Les responsables de la ville et des forces de sécurité se rejettent encore la responsabilité des émeutes de 1981. Un ancien capitaine de gendarmerie a affirmé récemment que Basri aurait ordonné de « réprimer les émeutes par tous les moyens ». A quand le jugement des coupables de ce que les familles des victimes considèrent comme « un crime contre lhumanité » ? Le Maroc voulait-il la bombe atomique ? Quon le croit ou non, le Maroc a bien tenté davoir sa propre bombe atomique. Les faits remontent à 1980, quand, embourbé dans la guerre du Sahara, le royaume est à court didées. Un vague Institut International des Innovations, une sorte dentreprise spécialisée dans le conseil technique (ingénierie, travaux publics, industrie lourde, armement...) démarche les officiels marocains. Ses responsables auront une rencontre avec un diplomate marocain à Paris qui est en fait un officier de la DGED rattaché à lambassade du royaume à Paris et dépendant directement du général Ahmed Dlimi. Lidée était de vendre aux Marocains un système électronique dalarme et de destruction au Sahara dont le coût est estimé à un peu plus de douze millions de dirhams. Les Marocains rejettent le projet Méduse mais restent en contact avec linstitut. Ce dernier ne lâche pas prise et soumet, ni plus ni moins, un projet de fabrication dune bombe atomique et sa livraison, clés en main, au royaume. Ahmed Dlimi, lhomme fort du régime à lépoque, prévenu sur-le-champ, en informera-t-il le roi ? Personne ne peut laffirmer. Et cest Moussa Saâdi, le ministre de lEnergie et des Mines, qui prend en charge les négociations. Le coût de la bombe est estimé à près de 30 millions de dollars dont une partie concernant létude de faisabilité aurait même été payée. Léquipe de Becker se déplace-t-elle alors en décembre 1980 pour présenter son projet en haut lieu ? Encore une fois, personne ne peut le dire. Le projet naboutit pas et pour cause, les experts de linstitut seront pris en flagrant délit alors quils tenaient des propos douteux sur le projet et sur la crédulité des Marocains. Ces derniers ne donneront pas suite mais reprendront attache avec linstitut quelque temps plus tard. Leur tentative sera vaine puisque létablissement avait entre-temps été mis en liquidation judiciaire à cause de certains marchés passés en Afrique noire. Le rêve marocain davoir une bombe atomique se serait-il réalisé autrement ? Rien nest moins sûr. Les scientologues ont-ils séduit Hassan II ? « Un des pays majeurs que nous avons perdus fut le Maroc , déclara Elena Lorell, disciple de lEglise de Scientologie au début des années 80. Selon des documents officiels déclassifiés émanant de services de renseignements étrangers et des témoignages danciens scientologues, le gourou de la secte américaine, L.Ron Hubbard, convoitait le pays, perçu comme amical. En 1967, il entame une odyssée le long de la côte atlantique marocaine avec sa marine privée (la Sea Org) à bord de lApollo. Il tente dinfiltrer ladministration royale en 1972 et réussit à rencontrer Oufkir, par lintermédiaire du colonel Allam, lors dune soirée. Il lui proposera lutilisation de lélectromètre, outil-miracle censé démasquer les félons au roi… Gary Armstrong, un des logisticiens de lApollo affirme : Tout ce dont je suis certain, cest quil y a eu, à un moment donné, un contact direct avec Hassan II . Qui manipule qui ? Il apparaît que lentourage de Hubbard aurait été infiltré par des agents de la CIA pour suivre et peut-être jouer un rôle dans les coups dEtat. Un mémorandum daté du 13 juillet 2003, adressé à la Maison-Blanche par une obscure organisation réputée proche de lEglise de Scientologie, reprend une ample rumeur accusant la CIA davoir appuyé Oufkir dans son putsch et manipulé Hubbard. Hassan II a-t-il été victime de tentatives dassassinat de lAgence en tant quallié devenu encombrant ? Les commissions denquête (Rockfeller et Church) du Congrès US sur le rôle de la CIA dans les renversements de nombreux régimes dans les années 70 nont pas pu statuer sur ce qui se serait passé au Maroc. Que doit Chirac à Hassan II ? Majesté, je dois beaucoup à votre père et, si vous le souhaitez, tout ce quil ma donné, je mefforcerai de vous le rendre , les propos sont de Jacques Chirac à Mohammed VI un certain 25 juillet 1999, jour de lenterrement de Hassan II. Mais que doit donc Chirac à Hassan II au point de faire une promesse aussi solennelle ? La réponse donnée par le président français lors dun colloque à la mémoire de Hassan II, peu après la disparition du roi, ne convainc pas grand-monde : Je dois (à Hassan II) une sorte dinitiation aux complexités et aux valeurs du monde arabe et musulman. Je lui dois des analyses visionnaires sur les drames mais aussi sur les chances de paix au Proche-Orient. Je lui dois une plus claire conscience des enjeux internationaux, du rôle de lEurope en Méditerranée mais aussi ce que le monde attend de la France . Cette réponse se trouve, entre autres, dans le livre de Jean-Pierre Tuquoi Majesté je dois beaucoup à votre père sorti en 2006. Le journaliste du Monde a dévoilé les relations presque familiales entre la nomenklatura française et les élites de Hassan II. Des rumeurs persistantes veulent que le monarque marocain ait été lun des plus généreux donateurs de Jacques Chirac (avec le président gabonais Omar Bongo) pour ses campagnes RPR. Des valises bourrées de billets de banque auraient fait le trajet Rabat-Paris lorsquapprochait une échéance électorale capitale pour le grand Jacques , peut-on lire dans le livre de Tuquoi. Beaucoup de bruit mais pas le moindre indice ; des soupçons mais rien davéré.Un autre habitué des arcanes du palais royal, un Français, Raymond Sassia, est convaincu que Driss Basri, suivant les instructions de Hassan II, a été le porteur de valises du roi et quil a alimenté Jacques Chirac. Le train de vie fastueux que mène le couple Chirac à chacun de ses déplacements, les factures de la Gazelle dOr de Taroudant, seraient également financés par le contribuable marocain. Mais sil est un sujet dont on ne parle jamais, ce sont bien les Château(x) Chirac , cest-à-dire ces résidences de luxe quon prête à Jacques et Bernadette en terre chérifienne et où il ne mettent quasiment pas les pieds. Mais difficile de démêler le vrai du faux. Abdelkrim voulait-il une « république du Rif » ? Une République au sein de notre vieux royaume chérifien. Voilà le pari que sétait lancé lun des Marocains les plus charismatiques de notre Histoire, Mohamed Ben Abdelkrim El Khattabi. On lignore trop souvent mais le Maroc, à travers laction du grand leader rifain, a indirectement initié plusieurs des mouvements nationalistes du XXème siècle. La cause ? La fondation, en janvier 1923, de la République du Rif. Cette initiative, audacieuse en pleine ère coloniale, est la principale conséquence de la victoire rifaine dAnoual contre les troupes espagnoles, en juillet 1921. Lindépendance territoriale du Rif acquise, Abdelkrim concrétisa son souhait de fédérer lensemble des tribus rifaines au sein dun même Etat. Lexpérience dura plus de trois ans. Dirigée par Abdelkrim ainsi que par plusieurs membres de sa famille, la République du Rif avait une capitale (Ajdir), des institutions, une armée, une monnaie, un drapeau et surtout un territoire acquis grâce à une victoire prestigieuse et historique. Proclamant sa modernité et son attachement à lIslam, la République dAbdelkrim était une menace pour les puissances occidentales colonisatrices, parmi lesquelles la France et lEspagne, mais aussi pour le Makhzen, inquiet de voir son autorité sérieusement remise en cause sur le sol marocain. Les autorités françaises ont donc convenu dune action commune avec lEspagne pour éliminer la résistance rifaine. La capitulation dAbdelkrim El Khattabi, le 27 mai 1926, signifia la fin de la République du Rif. Que faisait Hassan II au « Club Safari » ? A limage de lopération Condor, qui a vu au début des années 70 les régimes tyranniques dAmérique Latine oublier leurs conflits et sunir pour éliminer leurs opposants respectifs, lAdministration américaine a décidé de cloner le même modèle en Afrique du Nord et au Moyen-Orient avec le Club Safari . Ce club formé durant lère Carter regroupait le comte Alexandre de Marenches, chef des services secrets français à létranger, le président égyptien Anouar Sadate, le chah dIran, Kamal Adham, chef des services saoudiens du roi Fayçal et…le roi Hassan II. Ce cercle allait être dissous après que le journaliste égyptien Mohamed Hassanine Haykal en révéla lexistence. Le défunt monarque aurait même été derrière lidée de la création de ce réseau. Les dernières études du journaliste John K. Cooley publiées sous le titre CIA et Jihad, 1950-2001 dévoilent quen 1977, le Club Safari favorisa la visite de Sadate à Jérusalem. Et que cest bien le roi Hassan II qui organisa une première rencontre secrète entre le général israélien Moshé Dayan et le Vice-Premier ministre égyptien, chargé des services secrets. Toujours dans le cadre des activités du Club Safari . Qui a poussé les juifs à lexil ? La communauté juive marocaine compte aujourdhui environ 4.000 membres. Avant 1948, elle en comptait 70 fois plus, soit environ 270.000 personnes. Comment est-on arrivé à la quasi-disparition de la plus importante communauté juive du Maghreb ? Les différents observateurs se contredisent sur certains points mais se rejoignent sur dautres. Pour Simon Lévy, directeur du Musée du Judaïsme marocain (Casablanca), il y a eu 3 vagues démigration. La première eut lieu en 1948 avec la création de lEtat dIsraël et sétale jusquen 1956, pour des raisons essentiellement économiques. Aux yeux de lAgence Juive Internationale, les juifs marocains constituaient un « réservoir de main-d½uvre bon marché ». Mais pour Robert Assaraf, qui a occupé dimportantes fonctions publiques et privées au Maroc, et Serge Berdugo, président de la communauté israélite marocaine, la véritable raison est religieuse et idéologique : il sagissait, pour les juifs marocains, de rejoindre ce quils considéraient comme leur vraie patrie. Ils émigrent alors massivement, dans la clandestinité, grâce aux efforts conjugués du Mossad dès 1947, secondé par lAgence Juive en 1949 et la Hebrew immigration assistance society, tout cela sous linterdiction officielle démigrer des autorités coloniales. cent mille personnes ont,à cette époque, déjà pris le départ. Entre 1956 et 1961, les organisations sionistes sont alors interdites après avoir été tolérées. En 1961, Hassan II commence à régner et Oufkir, alors ministre de lIntérieur, aurait signé des passeports collectifs, après une transaction de 500.000 dollars en espèces entre des intermédiaires et un prix fixé à 25 dollars par émigrant autorisé à quitter le pays, tout cela négocié avec le Mossad. Cest la thèse défendue par Agnès Bensimon dans son ouvrage « Hassan II et les juifs, Histoire dune émigration secrète ». Sensuivront, daprès lauteure, de fructueuses relations entre le général et lorganisation israélienne. Que cache laffaire Tabit ? Qui ne se souvient de laffaire Tabit, feuilleton judiciaire de lannée 1993 ? Lex-commissaire Mustapha Mohamed Tabit avait été exécuté le 5 septembre, sept mois après sa condamnation à mort, pour attentat à la pudeur, défloration, viol avec violence, rapt et séquestration dune femme mariée, actes de barbarie, incitation à la débauche entre autres. Pendant des années, Mustapha Tabit a violé des femmes dans une garçonnière située à Casablanca. Un lieu où elles se rendaient par la force et où de surcroît elles étaient filmées durant les exactions. Ce qui a été le plus grand scandale des années 90 ne défraye plus la chronique aujourdhui mais soulève toujours des interrogations sur limplication supposée de hautes personnalités du monde politico-judiciaire. Car lancien commissaire des Renseignements généraux était un homme très puissant à Casablanca. Ses relations étaient nombreuses et surtout haut placées. La disparition de deux des cassettes vidéo de laffaire navait fait qualimenter la thèse selon laquelle laffaire Tabit naurait été quun prétexte pour dissimuler dautres affaires plus critiques. Le scandale a dailleurs été très suivi par lopinion publique marocaine, stupéfaite de découvrir de quoi étaient capables certains serviteurs de lEtat. Si le cas Tabit a été traité sans aucune pudeur par les médias, il a très vite été éclipsé par la justice, laquelle a discrètement classé le dossier juste après que le commissaire a été exécuté.
Posted on: Sat, 16 Nov 2013 16:32:39 +0000

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