Les Peuls, ainsi que les Wodaabes (Bororos), sont une ethnie de - TopicsExpress



          

Les Peuls, ainsi que les Wodaabes (Bororos), sont une ethnie de nomades et semi-nomades vivant en Mauritanie, au Sénégal, en Guinée, au Mali, au Burkina Faso, au Niger, au Tchad, au Soudan mais on les retrouve également au Nigeria, au Cameroun, au Togo. Au Mali, les Peuls, principalement implantés dans la région de Mopti, constituent la deuxième ethnie après les Bambaras. Au Sénégal, les Haalpulaar (population peule et constituent le deuxième groupe ethnique après . La Mauritanie, le Mali, le Sénégal, le Niger et la Guinée sont des pays à forte population peule. Les Peuls sont traditionnellement des nomades. Ceux qui parlent la langue des peuls comprennent également les Toucouleurs et les Haoussas.Les Peuls viennent de lÉgypte antique. André Arcin les fait venir de la lisière nord du Sahara jusque dans le sud Marocain. Tauxier préconise la route du sud de lAlgérie et les ferait émigrer de leur pays dorigine (moyenne Égypte) vers le vie siècle avant lère chrétienne. Béranger-Féraud, Verneau et dautres indiquent, également la route septentrionale comme étant celle de leurs migrations25. Le Sahara est exclu car jugé comme étant un pays désertique et inhabitable difficile à traverser pour une population dont léconomie principale est lélevage. Seul Motel les fait venir du sud Sahara26. Cette première migration dest en ouest leur fera atteindre la vallée du fleuve Sénégal vers le viiie siècle de notre ère (Lhote). Le peuplement Peul sest par ailleurs effectué par vagues successives, dans différentes régions, à différentes époques27.Tous les historiens cependant soulignent l importance historique de cette population en Afrique de lOuest où certains sétant sédentarisés vont créer de petits États théocratiques : le Macina au Mali, le Futa-Toro et le Fouta Djalon en Moyenne-Guinée. À lOuest région du Sahel… vie siècle av.J.C ? - viiie siècle ap.J.C -Arrivée de pasteurs Peuls dans le Hodh de la Mauritanie actuelle en passant par le nord du Sahara encore vert (gravures rupestres du Tassili et du Hoggar). ixe siècle de notre ère - Dans la légende Futanke, le royaume des Dia Ogo. De lautre côté du Fleuve Niger… xie siècle-Fondation de lempire almoravide englobant le Maroc et la Mauritanie, les tribus Peules qui sétaient converties mais avaient abandonné la religion musulmane, furent contraintes de se convertir à nouveau. Persécutées par ces religieux, elles durent fuir vers le sud ; un premier groupe trouva refuge en Sénégambie et au Boundou, un second groupe se réfugia dans le Bas-Sénégal créant par la suite lempire du Tekrour, futur Fuuta Toro. Le troisième groupe gagna le Macina et fut rejoint par les tribus foulas qui sétaient dirigées vers le Nil28. xiie siècle - des Peuls refusant lislamisation de lempire du Ghana, suite a la pression des Almoravides, fuient vers la région du Fouta-Djalon, puis vers le Macina et enfin au nord du pays Haoussa. xiiie siècle - Dans le Tekrour, dautres Peuls, se mêlent surtout aux Sérères et aux Tekrouri. Les Peuls avec le nomadisme ouest-est, atteignent les régions du Foutah Djallon en Guinée, jusquà atteindre les régions du lac Tchad et le nord du Cameroun. Cest ainsi quils se sont étendus sur une bonne partie de la bande sahélienne, du Sénégal au Soudan. xiiie siècle - xive siècle - LEmpire du Mandé, intègre dans la paix, des ethnies aussi diverses que sont les Touaregs, Wolofs, Bambara, Songhaï, Tekrours, Dialonké, Malinké, Dogons, etc. Toutes ces populations ayant adhéré a la Charte du Manden. xve siècle - Sonni Ali Ber empereur de lEmpire songhaï de Gao, grand maître du Soudan Occidental, rattache le Macina, territoire a majorité Peulh, à lempire de Gao. xvie siècle - Koli Tenguella dit Puli, à la fois Peulh et Malinké, à la tête de son armée, repousse les Maures, soumet lÉtat du Fouta-Toro après plusieurs tentatives, soumet également les Wolofs et les Sérères, annexe lempire toucouleur (Tekrour), conquiert toutes les contrées sétendant entre le Haut-Niger à lest, le Bas-Sénégal au nord et à louest, le Fuuta Jaloo au sud29. Koly Tenguella une fois roi (Silatigui) du Fouta-Toro, installe sa dynastie, les Deniankobé. xviiie siècle - Création de lÉtat théocratique du Fuuta Djalon en Moyenne-Guinée. xviiie siècle - Arrivée de tribus Maures arabisées Brakna et Trarza au Futa-Toro, le Walo et le Cayor. Les troupes de Tashomba, appuyées de Marocains et de Hormans (métis de Marocains et de noirs), mettent à sac le Futa-Toro et renversent le régime des Dényankobe. Ils le remplacent par un régime maraboutique (tribus Zénaga). Guerres intestines entre les différents membres de la famille régnante, pillages et razzia fréquentes dans les villages agricoles, appauvrissent rapidement le pays. Mise en place de différents Syratiks au profit soit des Brakna, soit des Trarza.Laction des Maures dans cette région est un échec économique et social. Sous linfluence grandissante des tribus maraboutiques, retrait des Maures en 178630. xviiie siècle - Les Diallubé (pluriel de Diallo) gouvernent les Peuls du Macina. Amadu Bari reçoit la bannière de la djihad, la guerre Sainte islamique, des mains du toucouleur Ousman Dan Fodio, et le titre de cheikou31. xixe siècle - Lempire peul du Macina avec Amadu Bari à sa tête conquiert Tombouctou, contrôle Jelgooji, Liptaako, ainsi que le confluent du Sourou et de la Volta Noire au Sud-Ouest de lactuel Burkina-Faso. Le xixe siècle verra les conversions de Sékou Amadou et cette islamisation leur permettra davoir une certaine unité politique. Seuls les Peuls Bororos, Wodaabe « les bannis », en réchapperont. Les « convertis » fonderont alors un empire, lEmpire peul du Macina au Mali, le royaume Peul et Mandingue du Fouladou, en Guinée le Fouta-Djalon et au Nigeria lEmpire de Sokoto. Tous les États à part les deux Fouta, nés au xixe siècle, ont été très éphémères, malgré cela cest ce qui leur a permis durant ce siècle, détablir une certaine unité des fulbé, ce qui navait jamais été le cas avant. 1811 - Les Peuls remportent une grande victoire sur les Gourmantché, à Dori. Dix ans plus tard, Ilorin sur la côte du Bénin devient un émirat peul, après la lutte menée par Mallam Alimi. En revanche battus à Kissi par les Touaregs en 1827, les Peuls doivent abandonner lOudalan, région située au Nord-Est du Burkina Faso. 1868 - Écrasement de lÉtat païen rival du Ngaabu (actuelle Guinée-Bissau) par al-hajj Umar puis Samori. La période coloniale… xxe siècle - Larrivée des Européens, dans la région de la Guinée stoppa les grands mouvements cavaliers à la lisière des forêts du sud de lAfrique occidentale et centrale. Létablissement des Européens stoppa également les échanges commerciaux entre États et radicalisa dans louest africain, la pratique déjà ancienne de lesclavage. Les Peuls constituèrent un mystère pour les Européens incapables de distinguer les alliances et échanges inter-ethniques instaurés par leur économie32. Durant tout le xx e siècle ceux-ci les considéreront pour certains, comme des Mahométans armés (élites, nobles) et par conséquent non soumis à lesclavage (comme les Maures ou les Touaregs), pour dautres comme des barbares soumis au travail forcé (code de lIndigénat). La résistance Peule. La colonisation fut tardive (Haut-Niger 1854, le Fuuta-Djalon 1896 ; Rivières du Sud 1866) et elle fut relativement brève (à peine 100 ans). Le Gouverneur de la Guinée française était Faidherbe. Demblée, les Peuls apparaissent aux yeux des Européens comme des Mahométans armés, au même titre que leurs voisins Maures et Touaregs. Leur société extrêmement hiérarchisée parut dès labord, trop complexe aux yeux des Européens et difficile a percer (problème de la langue). La France engagea une politique diplomatique et commerciale avec les différents États Peuls indépendants.Création dun Gouvernement général de lAfrique occidentale française visant à harmoniser la politique française, les trois colonies concernées par le Fouta Djalon étaient le Sénégal, le Soudan et la Guinée. On assiste dès lors à une résistance diplomatique : Plusieurs traités furent signés33, notamment le traité de commerce et damitié 1881 entre les almami et Bayol qui marqua la première tentative directement impérialiste de la France à légard du Fuuta Djaloo : Principalement pour contrer le intérêts Anglais dans la région de la Sierra Leone34. En signant des traités avec la France et lAngleterre à la fois, en 1881, en leur refusant de ce fait lexclusivité du commerce, les dirigeants du pays, les almami, affichaient leur indépendance à légard des deux puissances impérialistes et du même mouvement, tentaient de les neutraliser : dabord en rejetant la version française du traité35. La récusation de toute notion de contrôle et dingérence, le refus opiniâtre de laisser une puissance étrangère empiéter sur la souveraineté de lÉtat, non seulement en 1881, mais également lors de tentatives expansionnistes ultérieures, (colonne Plat 1887-1888, colonne Levasseur 1888, colonne Audéoud 1888 )36, la mission Briquelot en 1888-1889, à linitiative dArchinard, tentera vainement de convaincre les almami des intentions pacifiques de la France. Cette résistance sappuyait sur un concept lapidaire mais clair : Le Fuuta Djaloo doit être aux Peuls et la France aux français. Ce principe nationaliste réitéré privait la France dune base légale dintervention.Le rejet par les almami de toute notion de protectorat saccompagnait dune résistance militaire, consistant à entraver lexpansion de la France au Soudan en salliant à Samori, le principal adversaire de la France. En cela, la France se révéla à peu près impuissante à peser sur les relations entre Samori et les almami. Dautant plus, que depuis lautonomie des Rivières du Sud (août 1889), celle-ci menait une politique dexpansion pacifique à légard du Fuuta Djaloo, remettant à plus tard léventualité dune occupation militaire, tandis quArchinard multipliait les lettres dapaisement à légard des almami. Pour préserver sa souveraineté, le Fuuta Djaloo sut aussi habilement exploiter les conflits franco-français et franco-anglais.Jusquau décret du 11 juin 1865 instituant le Gouvernement général de lAfrique occidentale française, explicitement voulu pour harmoniser la politique française, trois colonies étaient concernées par le Fuuta Djalon : Le Sénégal, le Soudan et la Guinée. Chacune dentre elles, activait sa propre politique à légard de lÉtat peul encore indépendant. Frictions et conflits divisaient en permanence les trois colonies. Si les almami firent parfois preuve de naïveté en politique, ils surent très bien tirer avantage de ces mésintelligences. Ils instrumentalisaient les contradictions franco-françaises pour retarder la mainmise sur leur pays - On assiste également chez le petit peuple peul à une résistance sociale : Comme le rachat de captifs ou linterception des caravanes - La politique de la France à légard des captifs sera faite dambiguïté.Elle consiste en particulier à inciter les captifs à senfuir de chez leurs propriétaires Peuls, pour les détourner à son propre profit: Beeckman : Il serait indispensable de prévenir aux commandants du Soudan de ne pas recevoir aussi facilement les fugitifs du Fuuta Djallon qui servent à peupler les villages de liberté au détriment de notre nouvelle possession, qui a cependant besoin de tous ses bras pour la culture.37Las, les Français fourbirent le concept de féodalité, inadapté mais commode, paradigme négatif pour stigmatiser, ouvrir le procès du régime, justifier lintervention militaire et loccupation du pays, en se servant des rancœurs et des frustrations du petit peuple opprimé38. Le 14 novembre 1896, les Français défaisait Bokar Biro le neveu de Soriya Ibrahima qui lui avait succédé après sa mort en juillet 1890 (alternance Amadu / Bokar Biro, 1891-1896) à la bataille de Poredaka39. Contrairement aux autres colonies françaises, ils ne seront pas intégrés dans larmée. Officiellement pour des raisons physiques40.La résistance peule est notée sur le plan historique par un certain nombre détudes et douvrages, textes, lettres manuscrites par des Peuls eux-mêmes et archivées, au Archive Nationales du Sénégal (ANS) et en France41,42. Le référendum du 28 septembre 1958 la Guinée, sonnera la fin de la période coloniale. 1958 - À partir des années 1960, la montée des nouvelles générations non soumises à lesclavage, permirent aux jiyaabe et aux descendants des Bourouré dautrefois, de jouer un rôle politique indéniable dans différents pays. Au Sénégal, Mamadou Dia, élu Président du Conseil de Gouvernement en novembre 1958, le demeura après la proclamation de lindépendance du pays en 1960, mais, accusé dune tentative de coup dÉtat en 1962, il fut destitué. Dès 1960, Ahmadou Ahidjo, se trouva à la tête du Cameroun. Cest aussi le temps de brefs sursauts nationalistes. De 1983 à 1987, Thomas Sankara présida aux destinées du Burkina-Faso.En Guinée, les opposants Peuls au régime politique dictatorial de Sékou Touré furent persécutés, entraînant au début des années 1970 un million de Peuls dans la diaspora. Aujourdhui la diaspora peule concerne les États-Unis, le Canada, lAngleterre, la France, le Portugal, les îles du Cap-Vert et les pays africains limitrophes. Les Peuls de nos jours sont presque tous musulmans. Une partie des Peuls dAfrique de lOuest, ont été parmi les propagateurs de lislam sunnite, notamment avec des personnages de lethnie Tekrour (TorooBé), comme Ousmane Dan Fodio, fondateur de lempire de Sokoto (Dèm du Sokoto), Sékou Amadou, fondateur de lempire Peulh du Macina, et Amadou Lobbo Bari Emir du Macina, Muhammad Bello sultan du Haoussa, Modibo Adama, fondateur du royaume Peulh de lAdamaoua. Sur le plan socio-géographique, les Peuls conquérants pratiquant le djihad sont souvent des familles Peules sédentaires (en particulier en Afrique de lOuest) et métissées avec les populations avec lesquelles ils cohabitent. Création décoles coraniques, propagateurs de confréries soufies, soufisme43. Cependant, le syncrétisme dOrient est toujours présent. Ainsi on peut trouver des Peuls musulmans, des Peuls chrétiens, des Peuls animistes parfois au sein dune même famille.La transmission orale des traditions et des légendes est très importante chez les Peuls. Enseignée auprès des adolescents par les personnes les plus âgées et en particulier les femmes au travers de chants, de comptines. La langue est encore essentiellement orale et transmise par les femmes. Elles véhiculent lhistoire du peuple, ses exploits, ses rites et ses vertus. Goût prononcé pour les langues, la poésie, les louanges, les épopées (joutes verbales : Kirlé au plur. ; Hiirdé au sing. ), développement dune littérature. Dans cette transmission orale des traditions, noublions pas de mentionner le role important quy jouent les griots (historiens). La plupart des Peuls sont polyglottes. La beauté est recherchée, la probité, la sagesse, lintelligence et la discrétion figurent parmi les règles à suivre du pulaaku, ces règles souples régissant la « pulanité ».Lartisanat peul est également important : couvertures munja. La manufacture est laffaire des « actants ». Les nomades peuls ne sont pas artisans, ils passent des commandes chez les autochtones des pays quils traversent. Les nomades fabriquent eux-mêmes les calebasses, les chapeaux coniques, leurs tabliers de cuir. Les Peuls sédentaires pratiquent lartisanat, un artisanat typiquement peul, mais on peut trouver dans certaines zones des fusions de styles ethniques. Les Peuls sont dexcellents tisserands44. Ils tissent le coton et la laine avec un métier à tisser dont limportation viendrait dAsie daprès Henri Lhote. Ce sont, à limage des Touaregs, des orfèvres. Ils sculptent des bijoux en or et en fer quils associent au cuir et à des perles. Le sens esthétique chez les Peuls est très poussé et célèbre45. Chez les Peuls sédentaires, il existe des castes dartisans : les maboulé, qui sont des tisserands ; les wailoubé, qui soccupent des productions en métal, alors que leurs femmes pratiquent la poterie ; les garankobé, qui soccupent du cuir; les laobés, qui travaillent le bois.On ne dispose daucune représentation en dehors de celle de Médinet-Habou sur lhabillement et lallure générale des ancêtres des Peuls… Néanmoins, la plume dautruche que lon voit portée par des Wodaabe (Photo) durant certaines de leurs cérémonies nest pas sans rappeler une célèbre et unique représentation dun Libyen peinte sur la tombe de Séti 1er.(tunique fermée à lépaule, tresse devant loreille et coiffure de plume). Les Peuls ont des tatouages faciaux qui leur sont propres. Les nomades portent également des tabliers de cuir colorés de dessins géométriques et des tuniques sans manches, les yeux sont cernés de khôl. Le chapeau pointu est également une exclusivité peule. Coiffures en gourdes, en cimier, à cadenettes sont visibles sur les peintures du Sahara relevées par Henri Lhote et sont dites sahariennes. Les hommes peuls nomades portent une tunique, le bolare, de couleur brune qui arrive à mi-mollet, un bâton, un chapeau de paille conique, un tablier de cuir, des boucles doreille. Ils ont la tête enturbannée, comparable au taguelmoust des Touaregs, et portent un pantalon bouffant. Le chapeau conique (typiquement peul) est porté, et souvent y est accrochée une plume dautruche. Les talismans ou gris-gris, sont portés pour se protéger des djinns. Les femmes portent le pagne, bleu indigo, et le boubou de couleur très foncée, parfois noire. Les Peuls sédentaires adoptent parfois le style des ethnies avec lesquelles ils cohabitent. Chez les hommes le chapeau conique est porté, ou bien aussi un bonnet souvent de couleur blanche, le couffouné, parfois rond ou carré. Ils portent une courte tunique, par dessus laquelle ils mettent un grand boubou, souvent de couleur blanche, bleu foncé, le doloké. Les femmes portent le pagne, et le boubou, et attachent sur leurs têtes un morceau de tissu qui est la version féminine du turban, moussor. Les femmes peules pratiquent le tatouage des lèvres et des gencives à lindigo, des paumes de la main et des pieds. Elles percent leurs oreilles et y insèrent des anneaux dor, ou des boucles doreille dor imposantes et torsadées. Elles mettent un petit anneau en or ou en argent aux narines. Les jeunes filles ont à leurs poignets et à leurs chevilles, plusieurs anneaux dargent ou de cuivre symbolisant leur richesse. Les Peuls sont un peuple à cheveux longs, lisses à ondulés46 permettant un type de coiffure particulier où les cheveux sont ramenés sur le sommet du crâne, formant une coiffure en gourde célèbre chez les Wodaabe et les Bororos. Les femmes bororos ramènent en chignon leurs cheveux à lavant, le reste des cheveux est sectionné en plusieurs parties quelles tressent, et qui retombent sur les côtés de la figure et à larrière de la tête. Les métissages ont multiplié les styles de coiffures. Celles-ci sont nombreuses, en forme de losange, triangle, et plusieurs noms leur sont donnés. Malgré la diversité des coiffures chez les femmes peules, le plus souvent les hommes et les femmes sont coiffés de la même façon. Certains hommes (sédentaires ou nomades) laissent leurs cheveux longs, puis se rasent le crâne vers lâge de 50 ans. Chez les femmes, lart de la coiffure est très développé. Pour la coiffure elles se servent de pièces de monnaie, de cauris, de beurre de karité, de perles. Les femmes portent des Saris comme les femmes Touaregs au Sahel, des robes multicolores à volants, des pagnes et des blouses indigo clair au Burkina Faso. Chaque groupe possède ses propres couleurs à base dindigo plus ou moins clair, ses propres liserés, le graphisme est souvent à base de frises, de triangles, de losanges colorés. Les femmes sédentaires réalisent des coiffures en cimier. Les Peuls rasent parfois leurs cheveux suivant la mode arabe de piété, les femmes portent deux ou trois nattes simples avec un voile fin à larrière de la tête, simple ou richement décoré. Le cheveu est très investi chez les Peuls, et si leur nature le permet, la femme préfère les porter aussi longs que possible. Cependant, la coiffure féminine sera toujours « nattée », richement décorée ou semi-couverte en public.Les fulbe ururbe ou worworbe : Présents partout, au Sénégal, Fouta-Djallon, Mali, Niger, Mauretanie, Burkina Faso, ce sont les Peuls de louest, à lest ils prennent le nom de burure ou bororoen. Ils sont parmi les premiers Peuls qui se sont sédentarisés. Les fulbe laace : Ce sont des Peuls quont trouve spécialement au Sénégal, dans la région du djolof. Ils sont liés aux Wolofs avec qui ils cohabitent, (interpénétration linguistique), ils gardent les troupeaux des Wolofs, on les trouvait aussi dans le Sine-Saloum, et le Ferlo où ils nomadisaient. On les appelle aussi fulbe jeeri, nom quon donne en général à tous les fulbe de cette partie du Sénégal, la plupart sont de patronyme ka. Les fulbe jaawBe : La plus grande des leyyi peules. Ils sont particulièrement présents au Sénégal, Mali, ils pratiquent lélevage surtout ovin, mais aussi la pêche, pour les jaawBe dalli, ils se fixent parfois près des fleuves, il y a de nombreux sous-groupes jaawbe. Ils sont à lorigine de la caste peule des jaawamBe, réputés pour être de fins stratèges dans lancien Fouta-toro. Les fulbe cuutinkoobe : Peuls originaires de lancienne région du Diara entre lest Sénégalais, et louest malien, ils sont un sous-groupe de la grande famille peule des raneebe, la plupart dentre eux sont de patronymes Diallo, les cuutinkoobe, étaient à l’origine des jaawBe, ils sont présents au sud du Sénégal, Guinée-Bissau, Guinée. Les fulbe yirlaabe : Ce sont les Peuls les plus à lest, Tchad, nord-est Nigeria, Adamaoua dans le Nord du Cameroun. Les yirlaabe ou ngiril, sont très présents à lOuest également. Ils sont tous originaires du Fouta-Toro. Les fulbe wodaabe : Surtout présents au Niger aujourdhui et originaires du Diafunu, certains se nomment diafunuen, ancienne région englobant le Sahel mauritanien, le Macina au Mali, le Nord-Est du Sénégal. Ce sont les Peuls ayant le plus conservé leurs traditions nomades et leur culture, ce sont également les plus rustiques, ils sont restés très proches de la nature, ils sont de grands bouviers, et même sils sont majoritairement musulmans, ils pratiquent un islam très sommaire. Ils sont présents au Sénégal où ils sont disséminés un peu partout et où lon trouve de nombreux sous-groupes, au Fouta-Djalon, où beaucoup se sont sédentarisés. Dans cette leyyi, les sédentaires islamisés sont appelés wolarBe. Ces clans sont parfois divisés en plusieurs fractions et sous-fractions appelées kinde, selon leurs patronymes, les régions où ils habitent, les animaux quils élèvent bovin, ovin, lancêtre (chef clanique) dont ils se réclament. Il existe encore dautres clans, dont les kolyaabe de koli Tenguella, les yaalalbe. Les castes sont les mêmes, pour toutes les leyyi. Certains clans peuls, sont liés par le jongu, un lien de parenté, qui les oblige à lentraide, au respect mutuel.
Posted on: Tue, 12 Nov 2013 16:26:44 +0000

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