Les Peuls vive notre histoire Il y a un mystère qui demeure - TopicsExpress



          

Les Peuls vive notre histoire Il y a un mystère qui demeure encore sur l’ origine des Peuls que beaucoup danthropologues veulent localiser dans les régions de lAfrique de l’Est, bassin du haut Nil. - Dans la zone sub-sahélienne le peuple plus nombreux (environ 6 millions dindividus) est représente par les Foula ou Foulbe (sing. Poullo), connus dans la région avec une grande variété de noms : Peul (la dénomination française plus commune), Foulah, Foulani, Fellata, éparpilles un peu partout, souvent en association avec d’autres gens, sont divisées dans un grand nombre de groupes, dont les principaux sont ceux du Fouta Djallon, les Foulbe Fouta, et ceux du Fouta Toro (vallée du fleuve Sénégal), les AlPoularhen ; ils sétendent avec moins de densité bien au-delà des limites de ces zones, du Nigeria interne au bassin du Tchad, jusquau Cameroun. Ce sont danciens habitants de lextrême occident soudanien et quelque auteur a cru de voir dans ce peuple des nomades les rouges (peut-être en indiquant avec ceci les reflets ambres de leur peau) que des auteurs classiques déjà mentionnaient au-delà de la Mauritanie. - Beaucoup de conjectures, souvent fantastiques, ont été faites sur les origines de ce peuple : entre elles deux plus plausibles, celle dune dérivation berbère et celle dune connexion éthiopienne - Chamite. Certaines concordances ethnologiques, comme la centralisation de tous les intérêts et les valeurs sociales autour de lélevage bovin, la singulière posture nilotique encore habituelle prés de certains groupes, et en général la fonction de peuple guide exercée dans tout leur habitat, en partie analogue a ces des Masai a lEst, peuvent favoriser cette deuxième hypothèse, mais sans aucune autre confirmation. En langue peule, la racine pul (« se réaliser » et non pas « être ») désignant au 1er niveau, la fonction - essentiellement la transhumance du bétail - et au 2e niveau une identité qui saffermit dans le temps et requérant un « travail » sur soi. Daprès Jean-Marie Mathieu : cit. Le radical peul ful peut être rapproché de lindo-européen fla qui a donné flou , flan ...le latin follis désignait un soufflet de forge . Daprès René Vallette, le radical prr ( racine non vocalisée ) signifie blanc , clair , à lorigine du mot Pullo. La racine est attestée en indo-européen. On la retrouve ainsi, aussi bien à travers les Pel-esets Libye antique, que les Poulasti ( un peuple de la Mer ) qui deviendront les Philistins et donneront leur nom à la Palestine de même racine, ou encore les Pel-asges Pelasges ( pel-h|2-g + sto ), du nom Pélé-kos, ou encore en Dorien ( autre branche de lindo-européen ) Phulè tribu ; Phulai Tribus ; allophulos, allophuloi, allophulismos ( allo + Phulè ) non-grecs . En pular fud désigne à la fois la graine et lorigine de [fu] ( du grec ancien fûo faire naître ) et ancêtre éponyme des Peuls. Population Éleveurs peuls du Gourma, Sud de Gao, Mali Les Peuls, ainsi que les Wodaabes (Bororos), sont une ethnie de nomades et semi-nomades vivant en Mauritanie, au Sénégal, en Guinée, au Mali, au Burkina Faso, au Niger, au Tchad, au Soudan mais on les retrouve également au Nigeria, au Cameroun, au Togo. Au Mali, les Peuls, principalement implantés dans la région de Mopti, constituent la deuxième ethnie après les Bambaras. Au Sénégal les Haalpulaar (population peule et toucouleur) constituent le deuxième groupe ethnique après les Wolofs.La Mauritanie, le Mali, le Sénégal, le Niger et la Guinée sont des pays à forte population peule. Les Peuls sont traditionnellement des nomades, essentiellement des éleveurs transhumants de vaches zébus et de chevaux (boucle du Niger). Les ethnies assimilées qui parlent le peul sont appelées Haal Pulaaren. Ceci concerne, entre autres, les Toucouleurs, les Haoussa, les Soninkés, Mandingues, Wolofs. Certains Peuls ( branches séparées suite à des conflits et se sont mélangés à dautres populations donnant ainsi naissance à de nombreuses ethnies : les Kourteï ( Peuls-Sonrhaïs ), Les khassonkés( Peuls-Malinkés ), les ouassoulounkés ( Peuls-bambaras ). Les Toucouleurs ( Tékrouri ), à l’origine une ethnie distincte, ayant par la suite fusionné avec les Serères et les Peuls. Origines et Histoire L origine ( ou les origines ) des Peuls a donné naissance à une littérature abondante de qualité inégale, quil est difficile de résumer.De la fin du XIXe siècle aux années soixante, on les trouve sous le nom de hamites ( terme désignant des tribus du nord-est de langues caucasoïdes ). Ce terme est aujourdhui quelque peu abandonné, au profit de celui plus généraliste de berbères, ou d origine indo-européenne lorsque celle-ci est précisée. Néanmoins, on trouve aussi chez certains auteurs, une distinction entre Berbères et indo-européens dAfrique ( Peuples de la Mer , Hittites, Hyksôs ).Daprès le Dr Lasnet, ils auraient été connus des auteurs de lAntiquité ( Pline et Ptolémée ) sous le nom de leuco-Éthiopiens, cest-à-dire Éthiopiens blancs , thèse reprise par Henri Lhote. Pour Eichtal et André Arcin, ils seraient les Phout, Fouth, Foud ou Foull de la Bible. Le fond de la population égyptienne semble avoir été constitué par une race chamitique à laquelle appartenait aussi les Gallas et les Somalis, qui sétaient fixés au sud-est de lÉgypte, et les Berbères de Libye ( E. Drioton et J. Vandier p. 4 :Introduction ) Daprès leurs légendes orales, les Peuls sont originaires du Levant ( terme dévolu à l Orient ).Ce mythe sinscrit aussi bien dans les rites ( prières matinales au soleil rouge du levant, pour demander le retour à Yôyô, ville mythique située en Orient, les rites funéraires, que dans les mœurs ou la psychologie ) Le problème des origines... Les Peuls apparaissent encore sous de nombreuses autres appellations, dues à la difficulté de classification que posèrent les Peuls aux différents observateurs tant Européens, que Africains ou Arabes qui les rencontrèrent. Ainsi on trouve : blancs ; leucodermes ; afro-méditerranéens ; méditerranéens ; méditerranéens orientaux ; péri-méditerranéens ; hamites ; éthiopiens ; blancs à peaux noires ; mélanodermes non négroïdes ; cuivrés ; rouges ; berbères ; indo-européens ; indo-européens orientaux ; asianiques ; asiatiques ; arabo-berbères ; nilotiques ; nilo-sahariens ; éthiopides ; faux-noirs; chamites ; chamanites.... Les Peuls peuple situé à la frontière du monde blanc et du monde noir seront vus par les Européens comme une race intermédiaire , un phénomène dhybridation, de métissage qui posera un grand problème aux classifications rigides du XIX° siècle et de la première moitié du XX° siècle. Trois grandes théories sur lorigine des Peuls ont été développé : LÉthiopienne ( Verneau : 1895 ; Pales : 1952 ; Lhote 1959 ) LÉgypto-nubienne ( Diop : 1967, 1973, 1981 ; Dieng : 1989 ; Froment : 1991 ) La Libyenne ou berbère ( Cortambert : 1860 ; Béranger-Féraud : 1875 ; Deniker: 1900 ; Sarrazin : 1901 ; Lhote : 1959 ; Cavalli-Sforza : 1992 ). La complexité de lidentité Peule tient précisément à son métissage.Le discours itératif autour des Peuls sera souvent celui de la pureté et du mélange, du vrai et du faux ( vrais Peuls ; faux Peuls ).Ils seront pour longtemps classés en tant que Peuls rouges et Peuls noirs dans lanthropologie européenne. Les premiers possédants des caractères europoïdes que ne posséderaient pas les seconds. À cette dichotomie, Deniker en 1900 élaborera la théorie du métissage en strates discrètes . Il faut compter en effet quatre ensembles distincts survenus à différentes périodes de lhistoire. Le premier métissage évoqué par les historiens, fut celui dun apport Berbère important, survenu à différentes périodes. Lun très ancien du mésolithique à la période islamique. Le deuxième au XVIIIe siècle avec linvasion de tribus Maures au Fulaadu. Ce métissage concerne en particulier les Peuls du Fulaadu, du Fouta Toro et du Burkina Faso,( branche venue de lEst du Fouta Toro ). À ce métissage dit régional , il faut ajouter un élément que les chercheurs saccordent à considérer comme asiatique. Des historiens et des linguistes soutiennent depuis longtemps lascendance indienne de ces pasteurs. De récentes recherches ont montré que certains rapprochements pouvaient être fait avec certaines tribus pastorales dAsie Centrale ce qui pourrait les rapprocher des Hyksôs dont on pense quils ont introduit le cheval en Afrique. Mais à ces deux apports lun berbère, lautre asiatique, un troisième élément vient sajouter.Pour certains auteurs, les Peuls auraient été des Hittites perdus en plein désert, pour dautres des Gaulois ou des Celtes capturés ou employés comme mercenaires par les Égyptiens, pour dautres encore, les descendants de légionnaires Romains.Depuis ces quelques dernières années, on évoque de plus en plus souvent lintervention dun ou plusieurs Peuples de la Mer, ( conglomérat de peuples indo-européens ) dans lethnogénèse peule et ce pour un évènement historique majeur ; lintroduction du zébu en Afrique - espèce qui nétait pas représentée sur les peintures rupestres du Tassili étudiées par Henri Lhote, mais qui se trouve aujourdhui entre les mains des Peuls. Pour dautres chercheurs les Peuls auraient été des Palestiniens ou des Mésopotamiens, cest-à-dire, des éléments du groupe sémite. Ainsi, pour Maurice Delafosse, leur ascendance serait judéo-syrienne. Ces juifs, auraient été chassé de la Cyrénaïque et auraient migré vers le Mali. Cependant des recherches récentes en génétique des populations nont pas confirmé cette thèse qui est aujourdhui abandonnée.Lensemble de ces différentes strates , se situent sur un substrat soudano-guinéen effectif depuis le VIIIe siècle pour les Peuls dAfrique de lOuest ( Guinée-Bissau, Sierra-Leone , Sénégal, Sénégambie ) et à des époques ultérieures pour les Peuls du Mali ,du Niger, du Burkina-Faso, de Guinée, du Bénin, du Nigéria, du Tchad , du nord Soudan , ou du nord Cameroun ( migrations par vagues ). Les grands chercheurs ayant contribué à la connaissance de lhistoire ancienne des Peuls sont : Maurice Delafosse, Henri Lhote, et bien quil soit de plus en plus critiqué Joseph Greenberg pour la linguistique. À la recherche scientifique pure, sajoute la tradition orale, plus précise et rejoignant parfois les thèses déjà évoquées. Les Peuls descendraient dancêtres blancs ayant émigré du nord-est : Du pays de Cham ou de Sam, cest-à-dire de la Syrie ; du pays de Tor, la presquîle du Sinaï ; de Missira, lÉgypte ; et du pays de Séritou, la Syrte en Libye. Sur le plan scientifique, les Peuls sont considérés comme des méditerranéens issus de Protoméditerranéens venus du Proche-Orient au mésolithique, ayant participé à léclosion du monde Berbère ( Horizons Nomades: p.2-3 ).[33].La plupart des chercheurs saccordent à faire de ces pasteurs ; des syro-libyens. Préhistoire Les Peintures rupestres au Sahel, Tibesti, Tassili... Sources documentaires : gravures sur roches, peintures, pointes de flêches... Les fresque du Sahel constituent une donnée essentielle de lhistoire ancienne des Peuls. Ces peintures, gravures, se retrouvent sur une ligne continue de lAtlantique à la mer Rouge et de l Atlas jusquau Sahel, lart rupestre saharien est concentré dans deux zones, le Sahara central et la région du Nil. Elles concernent la vie des populations depuis 10 000 ans. Les côtes sont occupées par les représentants de la culture dite ibéromaurusiennne et les côtes de la Tunisie par les représentants de la culture Capsienne.Le sud du Sahara est parcouru par les couchites du sud, venus en droite ligne de lÉthiopie ( B. Lugan ). Le peuplement attribué aux Peuls est intermédiaire, il sagit du Sahara central et septentrional. Les régions concernées sont: Adrar des Iforas ( Algérie ) ; Ennedi ( Nord-Soudan ) ; Djebel Ouénat ( Libye ) Acacus ( Algérie ) ; Ténéré Djado ( Algérie ) ; Hoggar ( Algérie ) ; Aïr ( Algérie ) ; Ahnet; Ahaggar ; Tassili-N-Ajjer ( Libye ) ; Fezzan ( Libye ) ; Uweinat ( Égypte ); Ouadaï ( Nord-Soudan ) ; Kharga ( Égypte ) ; Sites préhistoriques de lÉrythrée et de la Nubie ( Haut-Nil ). Dans la période pastorale Bovidien ( -5500 à -1500 ), les gravures et surtout les peintures permettent didentifier trois grands groupes de populations aux morphotypes différents et nettement identifiables.: zone des pasteurs à bovidés de peuplement exclusivement blanc -Groupe leucoderme aux longs cheveux attribué à une culture europoïde qui occupait tout le Sahara septentrional. Il serait à lorigine des représentations des Libyens orientaux par les Égyptiens. Cest avec lui, quapparurent des chars de facture égyptienne ( essieu vers lavant ) à deux chevaux ou galops volants . Il est à noter que ce groupe présente des coiffures que lon dira libyennes , ressemblant à celle figurant sur la tombe de Séti 1er, dautres en bas à gauche, des coiffures peules, ( chignons sur le front ou coiffures en gourdes ). Ce groupe est appelé Proto-berbères, proto-égyptiens, proto-sémites, chamites ou afrasiens et serait originaire du nord de l Érythrée. zone de peuplement intermédiaire pasteurs à bovidés. -Ce sont des individus à la peau sombre, mais non de race noire. Groupe mélanoderme mais non négroïde, attribué aux Peuls et aux Nilotes daujourdhui par Bernard Lugan. Ce groupe est appelé, éthiopides , éthiopien , proto-égyptiens, proto-sémites, proto-berbères ou afrasiens par Henri Lhote. Ils sont également appelés, chamites dans certains écrits anciens. zone dite saharo-soudanaise de peuplement noir -Ce sont souvent des pêcheurs et des chasseurs. Groupe négroïde des peintures dit des Têtes rondes se trouvait au Tibesti, Ennedi et Uweinat. ~8000 ans - Une grande migration vers louest... Le désert du Sahara voit larrivée de plusieurs populations. Il sagit des proto-berbères ou afrasiens que certains auteurs voient venir de lÉrythrée nord. Dautres au contraire, les voient venir des bords de la Méditerranée. À côté de ce mouvement de pasteurs, dans la région du Tassili, dautres populations apparaissent sur les fresques rocheuses. Ce sont des couchites ou cushites du sud venus de la Nubie et des Nilo-Sahariens venus de la Corne de lAfrique. Le groupe n°2 est un groupe mystérieux à lidentité obscure. Henri Lhote dans son Extraordinaire aventure des Peuls paru en 1959, suggère que les autres types humains représentés, puissent être d autres érythréens qui lors de cette grande migration auraient suivi le groupe n°1. Cest pourquoi il les appelle éthiopiens sans distinction avec le groupe n°1. On a parfois attribué à ce groupe à peau brune mais non négroïde, le nom de chamites, mais on le retrouve aussi sous le vocable plus généraliste d Orientaux ou Oriental. On lui attribue également les premières civilisations du Croissant fertile ; la première dynastie égyptienne, Sumer, Babylone, la Susiane , la Gédrosie ( Mésopotamie ). Ces anciens royaumes qui se situent à lest de lIran actuel ( proche de lAfghanistan et du Golfe Persique au sud ), étaient autrefois à la limite de la frontière Ouest de la Chine et de la route du Lapis-Lazuli qui fut lobjet dun grand commerce avec lÉgypte pharaonique dès 4000 avant notre ère. Les Chamites ( berbères , éthiopiens... ), ont été étudié par des chercheurs indianistes, indiens, français et anglais au XIX° siècle et au XX°siècle et sont considérés encore de nos jours comme des dravidiens du nord-ouest ( de la région mésopotamienne en prolongement vers l Indus ). Par ailleurs des recherches en génétique humaine, ont montré que les marqueurs spécifiques de ces populations appelées orientales et / ou éthiopiennes sont toujours présents chez les Berbères et chez les Égyptiens daujourdhui ( lanalyse de lhaplotype noté XI dans le livre de Bernard Lugan est présent chez 19% des sujets en Égypte, il est de 30 % en Nubie, 29 % en moyenne-Égypte et de 12 % dans le Delta ). Des études également menées sur les Peuls ont montré limportance de lOrient dans lhistoire de ce peuple. On a ainsi trouvé le marqueur M9 ( K ) qui est un marqueur ouest-eurasien présent à 97 % en Iran ; le marqueur M89 ( F ) qui est un marqueur du Moyen-Orient présent à 90 % chez les populations de lAsie centrale. Il est présent à 18% chez les Peuls , à 19% chez les Arabes et 21% chez les Afghans ; le marqueur M20 ( L ) qui est un marqueur indien présent à 50 % en Inde du Sud est fréquent chez nombre de peuples de lEst africain. Ce premier résultat qui date de 1992, confirme limportance de l Hindou Kouch, de lOrient dans lhistoire des Peuls, ainsi que leur affinité profonde avec les populations de lEst Africain. Néanmoins, certains auteurs ( J.R. de Benoist ) parlent à propos des Peuls non pas de l Érythrée nord comme lieu démission vers le Sahara, mais du Nord-Est du continent , cest-à-dire de la région de Siwa et du Fayoum en Égypte bien que cela puisse concerner une période postérieure, peut-être lantiquité. Selon Henri Lhote, Les Peuls seraient originaires de la Haute vallée du Nil : Haute-Égypte, Nubie et Éthiopie. Les peintures rupestres de bovins permettraient de suivre lavancée de ce peuple, à travers des représentations stylisées dans le Sahara. Arrivé en Mauritanie et au Sénégal, les traces deviennent plus difficiles à suivre : les grottes et rochers permettant la reproduction sont plus rares. Les Peuls auraient introduit le Bos Indicus ( zébu ouest africain ) et une race de bœuf à longues cornes en forme de lyre ( H. Lhote ), ainsi que lIndigo et le métier à tisser en Afrique. Henri Lhote sappuie sur des phénomènes culturels toujours existants. Dans le livre de Bernard Lugan, le groupe n°1 relevé dans lAcacus, est représenté dans des scènes pastorales, lactivité de la coiffure, trilobée, à cadenette ou en champignon, pour être représentée à de nombreuses reprises semble importante, et les coiffures en question sont des chignons sur le sommet du front. Les femmes portent des vêtements amples et en tissus de facture complexe ( cape et capelines avec ou sans capuches à motifs géométriques que lon ne retrouve pas chez les Nilotes, ni chez les couchites du sud ). Ce détail ethnographique suppose la domestication des ovicaprinés et la connaissance de la technique du tissage. Or, on sait que ce sont les Afrasiens qui ont introduit au Sahara le bétail domestique vers 8000-7000 av. J. C ( B.Lugan :49-50 ). Quant au métier à tisser on sait quil est originaire de Chine. En revanche les Couchitiques ne portaient que des vêtements de peau. Henri Lhote fait des Peuls, des éthiopiens daprès les peintures rupestres, représentant des profils europoïdes ou méditerranoïdes.Par larc, les vêtements, la coiffure, lhabitat en hutte hémisphérique, il les rattache au grand rameau de la civilisation hamitique comprenant les Galla mais également les Tébou du Tibesti. Il les fait partir de Haute-Égypte. LÉthiopie et l Érythrée possèdent aussi des peintures rupestres représentant des boeufs sans bosses ( Bos brachycéros et Bos africanus ) et identiques à ceux représentés au Sahara. Henri Lhote signale que labsence des Peuls dans les représentations dÉthiopie et dÉrythrée, serait un signe quils ne seraient pas venus en droite ligne de lÉthiopie. Ils auraient contourné le Sahara par le nord, longeant le Fezzan, le Tell Algérien, jusquà parvenir au Maroc, puis la Mauritanie et enfin, le Sénégal vers le VIIIe siècle de notre ère ( Arcin, Tauxier, Béranger-Féraud,, Verneau ). Ce qui distingue en effet les berbérides des autres couchites, ce sont leurs voies dexpansions. Lensemble des couchites du sud et des nilotiques sont passés par le sud du Sahara et ont débouché au Tassili, qui était la seule zone de contacts entre les berbérides et les couchites. Les couchites du sud qui pourraient être les fameux visages brûlés des Grecs, seront constamment repoussées par les berbérides en particulier les Garamantes et les Gétules. Action qui se verra facilité par lapparition du cheval et du char dans la deuxième moitié du II°emillénaire, mais aussi par la désertification du Sahara, qui dès lors, formera une frontière géographique, écologique mais aussi ethnique entre le nord et le sud. Rares sont les chercheurs qui font passer les Peuls par le sud du Sahara ( Motel ).[55]. Les Peuls ne pénètreront le monde bantou quà partir du VIII° siècle ap. J.-C, par le nord, vraisemblablement le Maroc ou la Mauritanie. Henri Lhote les compare également aux Bafour, peuple de la vallée du Niger, vers Diaka, le lac Débo et le Hodh, mélange de sémites venus du nord-est, de Berbères Zénaga ( formation Gétules ) et de Garamantes ( p.21 in Histoire du Mali ). Les remarques dHenri Lhote, dabord contestées par de nombreux spécialistes, notamment pour des raisons chronologiques, certains auteurs ( Dr. Lasnet ) ne font venir les Peuls au Sahara quaux alentours des Ie siècle, de notre ère, soit à lépoque romaine. Les thèses dHenri Lhote sont aujourdhui acceptées par la plupart des spécialistes. Ces fresques de lâge des bovidés, inscrites sur les rochers du Tassili, montrent sous la lecture d Amadou Hampâté Bâ pour les gravures à caractère symbolique ou mythologique, lœuvre de pasteurs venus dÉgypte et datée entre 4000 et 2000 ans. ~2000 ans - Lintroduction du char et du cheval... Cependant, dautres peintures rupestres plus proches de nous et datées de 2000 ans, concernent des images des chars dits à « spirales » de la moitié du IIe millénaire avant notre ère qui étaient des motifs prisés par les Égéens et sans doute repris par des Libyens pour servir au prestige daristocraties locales. Ces mêmes chars ont été retrouvés sur des tombes à fosse du cercle A de Mycène et au Péloponnèse. Cest aussi la période de lintroduction du cheval dans le Sahara central par les Hyksos ou du moins comme pour les chars, sa représentation sur roches. À partir de 1 500 environ apparait le char à timon simple ou char Égyptien , qui va encore accentuer les différences entre les populations du nord et les populations du sud, quelles vont repousser vers le sud. Malgré des affinités évidentes avec les peuples de l Afrique du nord à cause de cette grande migration, les Peuls sont plutôt reliés aux peuples de lEst africain. La présence de certains noms comme Bariio ou Kaara que lon retrouve en afrasien ( ancien chamito-sémitique ), la pratique funéraire des tumulus, certaines pratiques culturelles, lexistence des castes, doivent faire penser un logement ancien à lEst de lAfrique, près de la Mer Rouge, dans le monde couchite. On les rapproche généralement des couchites dans leur ensemble ou plus généralement des Égyptiens. Antiquité Sources documentaires : papyrus, ostracas ( tessons de poteries gravées ), gravures sur des monuments ( statues, tombeaux ), objets en métal ( pièces de monnaie, pièces de charrerie, déquitation, armes, etc. ) , tablettes en cunéiformes du Proche-Orient. LÉgypte pharaonique 2500 av Les Peuls peuple pasteur, apparaîtraient dans lhistoire de lÉgypte daprès Lilias Homberger à travers une lettre qui leur appartient, ( -ng ) comme un peuple entrant en Égypte dans des écrits, rédigés par des Égyptiens signalant le passage de pasteurs conduisant des bovins à longues cornes dits -ng ou -ng.w ( = -ngr ), dit nagor ( en langue Brahoui ) dans le nord-ouest de l Inde ( Balouchistan ) et dans les provinces de lEst de l Iran daujourdhui. Cependant les légendes orales Peules, signalent quils y auraient eu plusieurs vagues darrivées, chacune avec leur contexte historique, étalées de manière discontinue de 2500 av. J.-C à lère des Ptolémée en 300 av. J. -C où leur ethnonyme, apparaît dans les textes et sur les monuments[59] et période dun important brassage ethnique, opéré à partir de la Basse époque égyptienne avec lOrient et la méditerranée[60]. ~ 1177 av.J.C ? Les Poulasti Les Poulasti ou Palasti , Pelasi, ou encore Péleshet ou Péléset ( en égyptien ) , sont un peuple de la mer, considérés comme dascendance grecque, devenus les Philistins, qualifiés de berbères et cousins des Coptes.Les Poulasti, apparaissent pour la première fois dans un cycle des sept tableaux légendés de Médinet-Habou.Leur nom apparaît sous la forme non vocalisé en égyptien prst. Ils livrent une bataille terrestre contre Ramsès III ( 1180-1155 )dans la région de Beth-Shéan, au sud du Lac Tibériade[61]. - Une deuxième apparition des Poulasti dans la cinquième série de Médinet-Habou, les montre arrivant par mer dans le Delta du Nil en compagnie des Sikala ( indo-européens qui peupleront plus tard la Sicile )-Les Poulasti vaincus par Ramsès III, une partie de ces guerriers seront enrôlés dans larmée égyptienne, et fourniront les garnisons des forteresses qui surveillaient en Moyenne-Égypte, le désert de Libye et la plupart feront souches dans la région où ils sétabliront en éparchies. Après Ramsès, les Pulasti devenus les Philistins, se fixèrent au Levant, où ils donneront leur nom à la Palestine qui apparaît dans les textes à partir de 800 av.J.C. Les Peuples de la Mer sont un rameau de populations indo-européennes, porteuses de la culture mycénienne, établies entre le XVe siècle av. J.-C. et le XIIIe siècle av. J.-C. sur les bords de la mer Égée et en Anatolie. Ils se livrent à la piraterie et au commerce, mais sont aussi employés comme mercenaires en Haute-Mésopotamie et en Égypte. Les Poulasti ont été associés aux Pélasge au XXe siècle, les Peuls également (Tauxier ). Bien que de nombreux auteurs distinguent encore peuples de la mer ( indo-européens ) et berbères, après quils eurent été repoussé par Ramsès III, lensemble des Peuples de la Mer ont été, soit inclus dans larmée Égyptienne elle-même, soit refoulés à lOuest où ils ont fusionné avec les Libyco-berbères et constituèrent dès lors pour les égyptiens, lensemble des peuples situés à louest du Nil. Période romaine Il existe trop peu de documents sur cette période et très peu détudes ont été faite sur le sujet. La plupart portent sur les Berbères des côtes ou des régions agricoles en contacts avec les Romains, aucune sur les Berbères sahariens, hormis sur les Garamantes ( considérés parfois comme les ancêtres des Touaregs ), les Musulames, les Gétules et les Nasamons.On peut trouver néanmoins quelques informations concernant des ostraca trouvés en Maurétanie, en Tripolitaine et dans le Fezzan, relatant les relations romano-indigènes dans deux ouvrages ; La résistance africaine à la romanisation de Marcel Bénabou et Rome en Afrique de Christophe Hugoniot. Le cas Gétules ou Gaetules : Il nest pas certain que les Peuls eussent été connu par le passé par leur nom dorigine ou uniquement sous celui-là. Que se soit de la part des Romains ou dautres groupes berbères. Ainsi, le terme Mauri a-t-il varié dans le temps. Il désignait à lépoque romaine, lensemble des numidiens , composé de plusieurs ethnies.On trouve néanmoins une étude concernant le problème des Dii Mauri ( dieux Maures ) faisant état du problème posé par les dii immortales Getulorum dordre similaire au Gens Maura, provenant dune lecture dun texte incertain trouvé près dHorrea commémorant une défaite des tribus Bavares et la mort de leurs rois. G. Camps signale que : ...la lecture de GETVLO ( 5°ligne ) est loin dêtre certaine ; nous avons pu déchiffrer péniblement GEN/O...Or nous avons dautres exemples où lon invoque, après dautres divinités, le genius loci : à Satafis et à Sétif où cette invocation intervient aussi probablement après une victoire sur les Bavares. À la période romaine ce que lon entend par royaumes berbères sont en fait des mouvances, des alliances sporadiques. Ainsi, si les tribus berbères portaient des noms bien individualisés, comme les Suburbures, certaines dénominations recouvraient des entités plus larges et fluctuantes, comme les Libyens, les Massyles, les Masaesyles, les Numides, Les Gétules, ou les Maures. Ces entités semblent avoir compris diverses tribus distinctes. Les Musulames, les Garamantes du Fezzan et peut-être Nasamons en Tripolitaine faisaient partie, selon certains auteurs anciens, du groupe Gétules( p.280 in Rome en Afrique ).Les Gétules que lon distingue parfois mal des Garamantes seraient chez certains auteurs, les descendants des pasteurs blancs du Tassili. Il existe de nombreux écrits sur ces berbères qualifiés de Grands nomades par les Romains.G. Camps, les situent à la limite orientale de lempire romain en Numidie, nomadisants entre le Chott el Hodna actuel et lancienne cité romaine de Sabratha sur la côte, à louest de la Tripolitaine. Ce sont des berbères des steppes de la frange nord saharienne voisins des Bavares ou Davares et des Massyles et Masaesyles.Ils sont souvent comparés aux Garamantes avec lesquels ils partagent un mode de vie similaire. Les Gétules sont le seul groupe libyco-berbère exclusivement nomade à présenter une similarité avec la divinité peule géno, ( Le qualificatif gens Numidarum dérivé du genius gentis Numidiae était le nom donné aux berbères de cette région à cause des dédicaces offertes à cette divinité ).Comme le note dailleurs, Marcel Bénabou,p.319 : ...Il y a une démilitarisation progressive du culte et une accentuation du caractère religieux à mesure que lon séloigne vers lest... ). Il nest pas à exclure lalliance ponctuelle dun élément Peul avec la formation Gétule ou des berbères des régions plus à louest de lÉgypte, dans le Fezzan . On trouve nombre de documents sur le rôle des Gétules dans les guerres menées contre les Romains, sur leurs techniques et qualités guerrières essentiellement de guérilla. (Aristote, Politique 51,5,6,125a, et 7,10,4,1329b ; Strabon, Géographie ; Hérodote, 2,29 ; Pomponius Méla, 3, 107 ; Diodore de Sicile ,3,22,1 ; Pausanias, 8,43,3 ; Lucien de Samosate, Dipsades, 7 ; Pline lAncien, Histoire naturelle, 5, 30 ; Ptolémée, 4,3,24 )- Rappelons également que les Romains ne modifièrent pas les postes frontières surveillés par les berbères installés à la frontière entre lÉgypte et la Libye mais quils les utilisèrent[70]. Histoire contemporaine On ne sait pas exactement quand les Peuls sont partis dÉgypte, cependant André Arcin les fait venir de la lisière nord du Sahara jusque dans le sud Marocain. Tauxier préconise la route du sud de lAlgérie et les ferait émigrer de leur pays dorigine ( moyenne Égypte ) vers le VIe siècle avant lère chrétienne.Béranger-Féraud, Verneau et dautres indiquent, également la route septentrionale comme étant celle de leurs migrations. Le Sahara est exclu car jugé comme étant un pays désertique et inhabitable difficile à traverser pour une population dont léconomie principale est lélevage.Seul Motel les fait venir du sud Sahara. Cette première migration dest en ouest leur fera atteindre la vallée du fleuve Sénégal vers le VIIIe siècle de notre ère ( Lhote ).Le peuplement Peul sest par ailleurs effectué par vagues successives, dans différentes régions, à différentes époques.Tous les historiens cependant soulignent l importance historique de cette population en Afrique de lOuest. À lOuest région du Sahel... IXe siècle de notre ère - Dans la légende futanke, le royaume des Dia Ogo ou Namandirou, serait le premier royaume que les Peuls ont contribué a bâtir parmi dautre populations notamment Tekrouri, Soninkés, Sereres, tous forgerons, mentionné par les historiens. Ces Peuls venus du Hodh ( Sahel ) après la traversé du Tagant, commandaient alors le royaume du Tekrour sur les rives du Bas Sénégal. De lautre côté du Fleuve Niger... XIIe siècle - des Peuls refusant lislamisation de lempire du Ghana, suite a la pression des Almoravides, fuient vers la région du Fouta-Djalon, puis vers le Macina et enfin au nord du pays Haoussa. XIIIe siècle - Dans le Tekrour ( le futur Fouta-Toro ), dautres Peuls, se mêlent surtout aux Sérères et aux Tekrouri. À partir du XIIIe siècle, les Peuls commencent avec le nomadisme leur migration ouest-est, en atteignant les régions du Macina au Mali, du Foutah Djallon en Guinée, jusquà atteindre les régions du lac Tchad et le nord du Cameroun. Cest ainsi quils se sont étendus sur une bonne partie de la bande sahélienne, du Sénégal au Soudan. XIIIe siècle - XIVe siècle - LEmpire du Mandé, intègre dans la paix, des ethnies aussi diverses que sont les Touaregs, Wolofs, Bambara, Songhaï, Peuls, Tekrours, Dialonké, Malinké, Dogons, etc. Toutes ses populations ayant adhéré a la Charte du Manden. XVe siècle - Sonni Ali Ber empereur de lEmpire songhaï de Gao, grand maître du Soudan Occidental, rattache le Macina, territoire a majorité Peulh, à lempire de Gao. XVIe siècle - Koli Tenguella dit Pulli, à la fois Peulh et Malinké, soumet lÉtat du Fouta-Toro après plusieurs tentatives. Il traversa avec son armée, le Badiar, les royaumes Sérères du Sine-Saloum, et la zone du Ferlo. Koly Tenguella dut combattre lempire Wolof du Djolof qui avait soumis le Fouta-Toro et qui y avait installé des gouverneur, les Farba, pour le compte du Buurba Jolof empereur du Djolof. Koly remporte la lutte et soumet la partie oriental du Djolof. Koly Tenguella une fois roi (Silatigui) du Fouta-Toro, installe sa dynastie, les Deniankobé. Les Peuls vont résister durant trois siècles à lavancée islamique. LIslamisation des Peuls fut lente, inégale et progressive.Les Peuls du Macina, du Fouta-Toro et du Sahel ( Hodh ) soudés par leur foi musulmane commune nouvellement embrassée, et par les rites de la Qadiriya simplantent solidement en Guinée, sous les ordres de chefs tels qu Ibrahima Sambego, dit Sori et Karamoko Alfa, dit Alfa Bâ. XVIIIe siècle - Les Diallubé ( pluriel de Diallo ) gouvernent les Peuls du Macina. Amadu Bari reçoit la bannière de la djihad, la guerre Sainte islamique, des mains du toucouleur Ousman Dan Fodio, et le titre de cheikou . XIXe siècle - Lempire peul du Macina avec Amadu Bari à sa tête conquiert Tombouctou, contrôle Jelgooji, Liptaako, ainsi que le confluent du Sourou et de la Volta Noire au Sud-Ouest de lactuel Burkina-Faso. Le XIXe siècle verra les conversions de Sékou Amadou et cette islamisation leur permettra davoir une certaine unité politique. Seuls les Peuls Bororos, Wodaabe « les bannis », en réchapperont. Les « convertis » fonderont alors un empire, lEmpire peul du Macina au Mali, le royaume Peul et Mandingue du Fouladou, en Guinée le Fouta-Djalon et au Nigéria lEmpire de Sokoto. Tous les États à part les deux Fouta, nés au XIXe siècle, ont été très éphémères, malgré cela cest ce qui leur a permis durant ce siècle, détablir une certaine unité des fulbé, ce qui navait jamais été le cas avant. 1811 - Les Peuls remportent une grande victoire sur les Gourmantché, à Dori. Dix ans plus tard, Ilorin sur la côte du Bénin devient un émirat peul, après la lutte menée par Mallam Alimi. En revanche battus à Kissi par les Touaregs en 1827, les Peuls doivent abandonner lOudalan, région située au Nord-Est du Burkina Faso. La période coloniale... XXe siècle - Larrivée des Européens, dans la région de la Guinée stoppa les grands mouvements cavaliers à la lisière des forêts du sud de lAfrique occidentale et centrale. Létablissement des Européens stoppa également les échanges commerciaux et radicalisa dans louest africain, la pratique déjà ancienne de lesclavage. Les Peuls constituèrent un mystère pour les Européens incapables de distinguer les alliances et échanges interethniques instaurés par leur économie et une interrogation. Durant tout le XX e siècle ceux-ci les considéreront pour certains, comme des Mahométans armés ( élites, nobles ) et par conséquent non soumis à lesclavage ( comme les Maures ou les Touaregs ), pour dautres comme des barbares soumis au travail forcé. La résistance Peule. La colonisation fut tardive ( Haut-Niger 1854, le Fuuta-Djalon 1896 ; Rivières du Sud 1866 ) et elle fut relativement brève ( à peine 150 ans ).Demblée, les Peuls apparaissent aux yeux des Européens comme des Mahométans armés, au même titre que leurs voisins Maures et Touaregs. Leur société extrêmement hiérarchisée parut dès labord, trop complexe aux yeux des Européens et difficile a percer ( problème de la langue ).La France engagea une politique diplomatique avec les différents États Peuls indépendants. Plusieurs traités furent signés, notamment le traité de commerce et damitié 1881 entre les almami et Bayol qui marqua la première tentative directement impérialiste de la France à légard du Fuuta Djaloo : Principalement pour contrer le intérêts Anglais dans la région de la Sierra Leone. En règle général, la structure coloniale organisa les différentes couches de la population peule de la manière suivante : 1. Les Nobles et les nomades, ne subissent aucune pression, ni dordre idéologique, ni politique, ni militaire, ni administrative, ni économique. Ils gardent leur statut et leurs prégoratives - 2 . Les almami ( aristocrates dascendance guerrière ) gardent leurs lougans ( terres ) et tous les gens qui leur appartiennent ( maquignons, esclaves productifs et captifs ).Ils subissent une pression économique . Ils doivent fournir des bœufs et des esclaves - 3. Les métis issus des unions entre peules et français ( surtout au Soudan ) sont inclus dans ladministration, sils en font la demande. - 4. Le petit peuple travailleur plus ouvert et plus sociable ( Bourourés [ peuls exclus du pouvoir ], Dioulas, maquignons, agriculteurs, Jiyaabe, dascendance plus ou moins peule, ceux que Beeckman appellera toute la plèbe opprimée )subit une pression administrative et idéologique. Il est soumis au travail forcé pour la puissance coloniale ( années 1900 ), et à la scolarité obligatoire à lintérieur des cantons gérés par les colonies ( années 1930 ) - 5. Les captifs sont déportés ( esclavage triangulaire ) via les Antilles françaises, la Guyane, la Louisiane pour la France[85]. En signant des traités avec la France et lAngleterre à la fois, en 1881, en leur refusant de ce fait lexclusivité du commerce, les dirigeants du pays, les almami, affichaient leur indépendance à légard des deux puissances impérialistes et du même mouvement, tentaient de les neutraliser : dabord en rejetant la version française du traité[86]. La récusation de toute notion de contrôle et dingérence, le refus opiniâtre de laisser une puissance étrangère empiéter sur la souveraineté de lÉtat, non seulement en 1881, mais également lors de tentatives expansionnistes ultérieures, ( colonne Plat 1887-1888, colonne Levasseur 1888, colonne Audéoud 1888 ), la mission Briquelot en 1888-1889, à linitiative d Archinard, tentera vainement de convaincre les almami des intentions pacifiques de la France.Cette résistance sappuyait sur un concept lapidaire mais clair : Le Fuuta Djaloo doit être aux Peuls et la France aux français . Ce principe nationaliste réitéré privait la France dune base légale dintervention.Le rejet par les almami de toute notion de protectorat saccompagnait dune résistance militaire, consistant à entraver lexpansion de la France au Soudan en salliant à Samori, le principal adversaire de la France. En cela, la France se révéla à peu près impuissante à peser sur les relations entre Samori et les almami. Dautant plus, que depuis lautonomie des Rivières du Sud (août 1889), celle-ci menait une politique dexpansion pacifique à légard du Fuuta Djaloo, remettant à plus tard léventualité dune occupation militaire, tandis quArchinard multipliait les lettres dapaisement à légard des almami. Pour préserver sa souveraineté, le Fuuta Djaloo sut aussi habilement exploiter les conflits franco-français et franco-anglais.Jusquau décret du 11 juin 1865 instituant le Gouvernement général de lAfrique occidentale française, explicitement voulu pour harmoniser la politique française, trois colonies étaient concernées par le Fuuta Djalon : Le Sénégal, le Soudan et la Guinée.Chacune dentre elles, activait sa propre politique à légard de lÉtat peul encore indépendant. Frictions et conflits divisaient en permanence les trois colonies.Lachat de bétail tant convoité du Fuuta Djaloo donnait également lieu à une vive compétition, chaque colonie cherchant à obtenir sa part du marché. Néanmoins, le Fuuta Djalon avait la capacité de fournir tout le monde en bœufs : Samori pour ses achats darmes et pour nourrir son armée, les troupes françaises du Soudan qui avaient de gros besoins en viande pour mener campagne contre Samori, les Anglais de Sierra Leone, les Français de Guinée...Après 1890, lapprovisionnement en bétail des troupes françaises au Soudan devient un enjeu crucial de laffrontement à distance entre les Français et le Fuuta Djalon.Si les almami firent parfois preuve de naïveté en politique, ils surent très bien tirer avantage de ces mésintelligences.Ils instrumentalisaient les contradictions franco-françaises pour retarder la mainmise sur leur pays.Tant almami, que Français ou Anglais, entretenaient leurs propres espions ( appelés agents politiques ).Les almami, employaient souvent les mêmes espions que les Français et leur vision des évènements, moins parcellaire que celle des puissances coloniales, semblait plus réaliste.Durant cette période, les échanges commerciaux essentiels étaient les captifs, le sel, le sésame, le cuir, lhuile de palme, kolas, étoffes - La politique de la France à légard des captifs sera faite dambiguïté.Elle consiste en particulier à inciter les captifs à senfuir de chez leurs propriétaires Peuls, pour les détourner à son propre profit: Beeckman : Il serait indispensable de prévenir aux commandants du Soudan de ne pas recevoir aussi facilement les fugitifs du Fuuta Djallon qui servent à peupler les villages de liberté au détriment de notre nouvelle possession, qui a cependant besoin de tous ses bras pour la culture. . Las, les Français fourbirent le concept de féodalité, inadapté mais commode, paradigme négatif pour stigmatiser, ouvrir le procès du régime, justifier lintervention militaire et loccupation du pays, en se servant des rancœurs et des frustrations du petit peuple opprimé[89]. Le 14 novembre 1896, les Français défaisait Bokar Biro le neveu de Soriya Ibrahima qui lui avait succédé après sa mort en juillet 1890 ( alternance Amadu / Bokar Biro, 1891-1896 ) à la bataille de Poredaka. Contrairement aux autres colonies françaises, ils ne seront pas intégrés dans larmée. Officiellement pour des raisons physiques .La résistance peule sera le plus souvent silencieuse, discrète et sourde. Refus de subordination, retrait, hermétisme, refus dapprendre les nouvelles langues, persistance des savoir-faire ancestraux, refus de la nouvelle religion imposée[93]caractère indépendant, indifférence jugée hautaine envers les nouveaux arrivants, etc.. Le référendum du 28 septembre 1958 la Guinée, sonnera la fin de la période coloniale. 1958 - À partir des années 1960, la montée des nouvelles générations non soumises à lesclavage, permirent aux jiyaabe et aux descendants des Bourouré dautrefois, de jouer un rôle politique indéniable dans différents pays. Au Sénégal, Mamadou Dia, élu Président du Conseil de Gouvernement en novembre 1958, le demeura après la proclamation de lindépendance du pays en 1960, mais, accusé dune tentative de coup dÉtat en 1962, il fut destitué. Dès 1960, Ahmadou Ahidjo, se trouva à la tête du Cameroun. Cest aussi le temps de brefs sursauts nationalistes. En Guinée, les opposants Peuls au régime politique dictatorial de Sékou Touré furent persécutés, entraînant au début des années 1970 un million de Peuls dans la diaspora en particulier aux États-Unis, en Angleterre et en France.Enfin, de 1983 à 1987, Thomas Sankara présida aux destinées du Burkina-Faso. Religions Les Peuls de nos jours sont presque tous musulmans, on trouve cependant des Peuls chrétiens inclus dans des familles musulmanes. Une partie des Peuls dAfrique de lOuest, ont été parmi les propagateurs de lislam sunnite, notamment avec des personnages de lethnie Tekrour (TorooBé), comme Ousmane Dan Fodio, fondateur de lempire du Sokoto (Dèm du Sokoto), Sékou Amadou, fondateur de lempire Peulh du Macina, et Amadou Lobbo Bari Emir du Macina, Muhammad Bello sultan du Haoussa, Modibo Adama, fondateur du royaume Peulh de lAdamaoua. Sur le plan socio-géographique, les Peuls conquérants pratiquant le djihad sont souvent des familles Peules sédentaires (en particulier en Afrique de lOuest) et métissées avec les populations avec lesquelles ils cohabitent. Création décoles coraniques, propagateurs de confréries soufies, soufisme. Mais lIslam ne fait que recouvrir dautres symboles. On relève un certain syncrétisme, qui rappelle dautres religions, celles dOrient où de nombreux peuples de confessions différentes, servant au polythéisme devaient cohabiter dans un même lieu.Le Panthéon hindou et iranien (sans leurs iconographies respectives), nest pas inconnu chez les Peuls. Ainsi Go nest-il pas sans rappeler le Go-Loka indien, le Taureau-Univers , lUnique, Indivisible. La vache est toujours sacrée et multiforme. Mitra et Varuna, le couple de justice , apparenté ou non au grec Ouranos, Ôranos, reste obscur et pourtant sous-tend un certain nombre de concepts, ne serait-ce quà travers la notion de nœuds sacrés (sens ancien de fibnde ). Si dans le Rig Veda, Arjuna est un danseur, chez les Peuls, cest Sita liranienne, qui est la danseuse, la porteuse danneaux rutilants , cest elle qui virevolte... La Sagesse , Bâgha et Siddhi la Réalisation sont toujours connues des Peuls, etc. Les panthéons védiques et iranien, sont présents presque dans leur totalité dans la cosmogonie peule.Cachés, insoupçonnés sous dautres noms ou apparaissant plus clairement, mais relevant des mêmes besoins, des mêmes concepts. Mais sil faut parler de survivance et de mémoire, alors cest le corps (corpus) peul quil faut prendre dans sa totalité comme corps physique et comme corps intuitif . Nomadisants aux frontières des cultures des peuples dOrient, de la méditerranée, des autochtones dÉgypte-Libye, et de Nubie ( actuel Soudan ), on retrouve dans le corpus peul ces diverses influences accumulées au cours des siècles...Notamment avec le symbolisme de lÉgypte antique par rapport aux bovidés, liés a de nombreuses hypostases du divin: Apis, Hathor, Isis. Tout comme ses hypostases du démiurge Amon, sont représentés portant un disque solaire entre leurs cornes, Géno ( divinité présente en Numidie et en Grèce ancienne où elle était un rite civique relié aux Mystères dÉleusis ) qui est le nom traditionnel donné à Dieu par les Peulhs, crée en premier la vache sacrée qui porte lunivers entre ses cornes. On retrouve également la clé Ankh, Ankh qui signifie: Vie en Égyptien ancien, que lon retrouve dans le vocabulaire Pulaar, sous le nom de Wonki, Onki en Copte, Yonki dans les langues Mandées. Le mot Wonki, Onki, Yonki, gardant le même sens. La notion ontologique du Ka qui signifie en égyptien ancien, le souffle divin, kin en Pulaar, pour le rapport avec le nez, par lequel lhomme respire donc vie, Ka en pulaar, qui veut dire: être, exister. Car pour le Peulhs on ne vit que lorsque le souffle divin anime le corps physique. Sur un plan moins symbolique, il convient de ne pas oublier la lente pénétration des bergers vivants en marge des grands centres urbains, senfonçant toujours plus avant dans les brousses du Ghana, du Togo, du Bénin, du Nigéria, du Tchad, du Centre-Afrique...Mais cest chez eux que persistent des traditions pré-islamiques - ( persistance dun shamanisme délevage ) : génie du cheptel Kumen ; génie de la chasse Kondoron ( nomades ) - ( résidus de religion shivaïte shivaïsme et védique védisme ): Trinité et triades des contes initiatiques ; rite du feu ; croyances aux génies tutélaires ( de type lunaires ); traces dune religion solaire ( Œil solaire de Géno dieu Créateur ); esprits des eaux (ondines) ; esprits aériens (sylphes); Ketiol dieu des arbres; génies-nains (gnomes); habitants minuscules et invisibles des forêts ; génie de leau Tyanaba ; génie du feu ; génie du vent ; Dieu-initiateur émanation de Géno, Kaïdara ; Lâredi ou génies gardiens honorés sur un autel domestique (kaggu) - sont toujours présentes au quotidien.
Posted on: Fri, 15 Nov 2013 03:05:18 +0000

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