Les attaques de drones américains au Pakistan pourraient être - TopicsExpress



          

Les attaques de drones américains au Pakistan pourraient être considérées comme des crimes de guerre, selon Amnistie internationale (AI), qui presse la Maison-Blanche de respecter le droit international. Lorganisation de défense des droits de la personne a rendu publique une étude qui sattarde sur 45 attaques de drones qui ont eu lieu au Waziristan-Nord, dans les zones tribales au nord du Pakistan, entre janvier 2012 et août 2013. AI a étudié en détail neuf de ces attaques qui, selon lorganisation, « soulèvent des questions graves sur les violations du droit international qui pourraient sapparenter à des crimes de guerre ou à des exécutions extrajudiciaires ». Elle rapporte notamment le cas dune grand-mère de 68 ans tuée pendant quelle cueillait des légumes dans son champ avec ses petits-enfants, et dun groupe douvriers tués après une journée de travail. Dans les sources officielles, les victimes sont décrites comme des terroristes. Mais, selon les enquêtes menées par lONG, il sagissait de civils nullement impliqués dans les combats. « Nous ne trouvons rien qui justifie ces homicides. Il existe des menaces réelles contre les États-Unis et ses alliés dans la région, et dans certaines circonstances les frappes de drones sont peut-être légales. » — Mustafa Qadri, chercheur dAmnistie internationale sur le Pakistan. « Mais il est difficile de croire quun groupe douvriers ou une femme âgée entourée de ses petits-enfants puissent mettre quiconque en danger, et encore moins représenter un danger imminent pour les États-Unis », a souligné Mustafa Qadri, chercheur dAmnistie internationale sur le Pakistan. Depuis 2004, entre 2000 et 4700 personnes, dont des centaines de civils, ont été tuées par plus de 300 tirs de drones américains dans les zones tribales du nord-ouest pakistanais, principal bastion des talibans, à la frontière de lAfghanistan. LONG dénonce le manque de transparence du gouvernement américain sur la question, alors que le président Barack Obama sétait engagé, en mai 2013, à mettre en place des limites pour lutilisation des drones à létranger. Selon cette nouvelle politique, les personnes visées par les bombardements doivent représenter une menace « imminente » contre les Américains. Selon Amnistie, rien na changé sur le terrain et la Maison-Blanche continue de refuser de divulguer des informations sur la question. « Le secret qui entoure ce programme fournit au gouvernement des États-Unis un permis de tuer qui échappe aux tribunaux et est étranger aux normes essentielles du droit international. » — Mustafa Qadri, chercheur dAmnistie internationale sur le Pakistan
Posted on: Tue, 22 Oct 2013 22:39:54 +0000

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