Les bannis... Les anarchistes du Dahra -« Voilà Ténès qui - TopicsExpress



          

Les bannis... Les anarchistes du Dahra -« Voilà Ténès qui vous invite A voyager parmi ses rites, Dit le cocher d’un ton poli Content d’une tâche bien accomplie ». -« Voilà dit-il une porte ouverte D’une pierre en bleu en forêt verte, Ténès un conte d’étoile qui file Depuis des siècles comptés en mille ». -« La ville me parait nouvelle, rien ne porte à dire que c’est une ville de grande histoire », dit Jean quand les diligences disparurent sous le bruit des sabots galopant sur la chaussée en pavé de pierres. -« L’histoire de Ténès commença il y a 3000 ans, les berbères, les phéniciens, les byzantins, les vandales, les romains, les arabes, les espagnoles, les turcs et finalement les français se succédèrent pour convoiter ce pays riche de soleil et de grande nature », intervint Levi pour expliquer à Jean que son argument était plutôt hâtif et irréfléchi. -« Qu’importe le passé, le plus important c’est la construction de l’avenir », dit Paul, toujours avec ses opinions contradictoires. -« La nation c’est comme un arbre, l’histoire en est la racine, si elle meurt c’est donc tout l’arbre qui meurt », répondit Levi à l’observation précoce de Paul. -« Il existe des vestiges qui démontrent que la cité porte une lourde histoire avec plein de légendes fantastiques et d’épopées de différentes civilisations », dis-je, gêné par Paul qui ne voudrait entendre que la parole qui arrangerait ses folâtres ambitions. -« En effet, la population est dotée d’une culture riche et variée, mais ce sont les arabes qui ont laissé la plus grosse empreinte dans les habitudes de ces gens aux origines normalement berbères. », conclut le jeune européen, étalant le savoir qu’il avait lu avant de venir en mission humanitaire dans la région en collaboration avec les hommes de l’église. -« Beaucoup de savants musulmans sont passés par la zaouïa du vieux Ténès, des étudiants y affluaient de tout le Maghreb afin de parfaire leur savoir chez ces hommes érudits », continua Levi son discours à l’assemblée qui attendait debout à l’entrée de l’hôtel des arts. -« Et puis c’est le Maréchal Bugeaud qui décida de la création de la nouvelle ville de Ténès en 1843. C’est lui qui pensa à la construction d’un port moderne et en fit une cité commerciale malgré le refus et les soulèvements vifs et ardents de la population autochtone », déclara Paul dans un discours politicard complètement imprévu. -« Entrez et terminez votre discussion à l’intérieur, vos bagages y sont déjà, il fait froid dehors, soyez les bienvenus », dit un monsieur de grande taille, vêtu d’un costume noir avec une veste courte en longue queue de pie à l’arrière. Il assistait à notre discours au seuil de la grande porte vitrée de l’hôtel, une grosse moustache à guidon qu’il recourbait entre ses doigts en parlant marquait une touche impériale sur ses joues rouges et généreusement enflées. Nous pénétrâmes un à un dans le hall de ce bâtiment à un étage. Le hall servait également de café où les européens se réunissaient pour passer un temps libre lorsque la mer déchainée n’offrait pas de promenades ni de bonnes baignades. .../...
Posted on: Tue, 23 Jul 2013 01:18:47 +0000

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