Les casques bleus de la Mission de l’ONU pour la stabilisation - TopicsExpress



          

Les casques bleus de la Mission de l’ONU pour la stabilisation du Congo vivent sous pression de toutes les couches sociales des populations du Nord-Kivu et particulièrement celle de Goma. Tout est parti des tergiversations de la Monusco qui a lancé un ultimatum en considérant toute personne ne faisant pas partie des forces de sécurité nationales et, possédant une arme à feu à Goma et, dans les localités situées au Nord de la ville, comme une menace imminente pour les civils. Les détenteurs d’armes à feu dans cette région devraient, au plus tard le 1er août, rendre leurs armes dans une base de la Monusco et rejoindre le processus, de désarmement et de démobilisation. La population a ainsi décidé de se prendre en charge. Pour se faire entendre, la société civile du Nord-Kivu ne compte pas lésiner sur les moyens. Elle annonce des actions d’envergure à Goma et dans les villes du Nord-Kivu si d’ici jeudi 8 août, soit une semaine après la mise en place de la zone de sécurité, la brigade d’intervention n’entame toujours pas la traque des groupes armés. En outre, fait-on savoir à Goma, la Mission de l’ONU pour la stabilisation du Congo a établi, le 1er août, une zone de sécurité entre la ville de Goma et la localité de Sake, une sorte de ligne rouge que les groupes armés ne doivent pas franchir, sous peine d’être considérés comme une menace imminente contre les civils. « Une perte de temps, selon Omar Kavota, le porte-parole de la société civile locale. Les groupes armés ne se trouvent pas dans la zone de sécurité définie par la Monusco. Ils sont bien au-delà. C’est pourquoi nous demandons à la Monusco d’élargir sa zone de sécurité dans les territoires de Rutshuru et Nyiragongo qui sont contrôlés notamment par le Mouvement du 23 Mars (M23) “, explique-t-il. Et d’ajouter : « Trop, c’est trop! Si la Monusco n’agit pas, elle doit quitter le Nord-Kivu ». Omar Kavota, le porte-parole de la société civile locale, ne cache plus l’ « exaspération » de la population qui espérait voir la Brigade d’intervention des Nations unies démarrer rapidement la traque des groupes armés dans l’Est de la RDC. Elle va jusqu’à menacer la Monusco. Au siège de la Monusco, on tente de calmer les esprits. “La zone de sécurité entre Goma et Sake n’est qu’une première étape “, répète Axel Queval, le chef intérimaire du bureau de la mission onusienne à Goma. Mais, visiblement, le message a du mal à passer. Les voix se lèvent de plus en plus pour critiquer la « passivité » des soldats onusiens. « Les gens ne comprennent pas pourquoi les troupes onusiennes établissent une zone de sécurité dans un espace déjà sous contrôle de l’armée régulière, au lieu de l’établir dans les territoires encore sous occupation rebelle, là où les populations sont victimes des exactions », explique Gaïus Vagheni Kowene, jeune blogueur à Goma repris par la radio onusienne, qui dénonce une « distraction de plus de la Monusco qui continue à perdre tout son crédit » dans le Nord-Kivu. Signe que la cohabitation se gâte entre les troupes de la Monusco et la population locale : le caillassage, le 2 août, d’un convoi de la mission onusienne au rond-point Birere dans la ville de Goma. “Un acte que nous condamnons, mais que nous comprenons également parce qu’il traduit l’expression de l’impatience de la population vis-à-vis de la lenteur de l’action offensive de la brigade d’intervention “, souligne O.mar Kavota. Il appartient à la Monusco de redorer son blason qui commence à ternir dans l’opinion congolaise. LP
Posted on: Wed, 07 Aug 2013 14:47:43 +0000

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