Les chiens ont pris le pouvoir.. Hier, au soir, j’ai fait une - TopicsExpress



          

Les chiens ont pris le pouvoir.. Hier, au soir, j’ai fait une conne rêverie : Je suis assis derrière des barreaux, la nuit, Des barreaux en acier, quasi indémontables, Je suis là, sans doute pour des mots pitoyables. Je suis derrière un mur, du mauvais côté, J’entends dehors des gens, tout un monde chialer. Dans la rue, parait s’ébrouer, un peuple en tourment. Il me semble ouïr le pas d’âmes en mouvement. J’approche la croisée, bien trop haute pour voir, J’approche le plumard, plus près, cradingue et noir. C’est mieux, sur la pointe du pied, du bout des yeux, Je perçois déferler des humains silencieux. De l’autre côté, la rue est noire de gens, Comme si chacun voulait être bien vivant. Jamais, je n’ai vu autant d’inconnues personnes A croire qu’en prison, il n’y a plus un homme. Mais que se passe-il donc de l’autre côté ? Pour que tant décampent et la ruelle dévalent. Partent-ils enfin pour aller faire la guerre ? Je veux bien comprendre, je vais briser le verre. Je doute franchement qu’ils aillent au combat, Je suis trop seul ici, nul pour sonner le glas. Et cette fenêtre qui peine à s’entrouvrir. Sans doute encore pour me faire souffrir. Je n’attends pas longtemps, un esprit plus courtois Fracasse le verre, avec un bout de bois. Je peux là m’exprimer, en équilibre instable. J’héle ces étourdis et si peu abordables. « Où allez-vous donc, si tristes obéissants A marcher au pas vers un demain ragoutant ? -C’est notre châtiment, il faut aller plus loin, Jusqu’à l’usine de croquette pour les chiens. - A ce point? -Monsieur, les chiens ont pris le pouvoir Depuis la nuit, ils nous ont jetés dans le noir. Ils nous ont remplacés ! Ils nous disent grégaires, Nous devons les nourrir, remplir leurs frigidaires. -Ils n’ont peur de manger un peu de votre foie ! -Nous sommes vraiment en bonne santé, ma foi ! -Ce n’est pas terrible ! De la viande pas tendre De croyants et votants impossibles à vendre. Pauvres imbéciles, je vais vous délivrer ! Venez vite briser tous ces barreaux celés ! -Ils vont nous mordre au sang si on n’obéit pas. -De toute façon, vous ne vivrez longtemps ça. Vous êtes vraiment con, je m’en doutais déjà, Au connard qui marche, je préfère mon chat Quand je vous vois, suiveur tel chez Roger Walters, Je préfère chaton à vous les vieux grégaires. Faire de la pâtée de la viande d’humain, Je ne gouterai cette pitance de chien, D’autant que vous ne semblez très appétissant Avec ce que vous mangez de médicaments. » Ah revanche du temps ! Voir se faire bâfrer Ces grandes gueules, par des bêtes oubliées, Etaient-ce des bêtes qui se sont révoltés ? Peut-être des humains, en chien mal habillé !
Posted on: Thu, 12 Sep 2013 05:44:18 +0000

Trending Topics



Recently Viewed Topics




© 2015