Les communiqués senchaînent, les déclarations sempilent, les articles sur le mouvement ultra et son éventuelle définition fleurissent. La tendance perdure. Certains incidents au sein dune enceinte de football, ou non, selon la portée médiatique de ces derniers, provoquent lire nationale et la récupération de chacun. Trois jours après les débordements dune partie des 250 supporters stéphanois à lAllianz Riviera, tout le monde parle, personne écoute et nul nagit. Forcément, savoir qui crie le plus fort dans un dialogue de sourds ne mène à rien. Frédéric Thiriez, le président de la Ligue de Football Professionnel, vociférait à lissue du match entre lOGC Nice et lAS Saint-Etienne : une seule solution, la répréssion. Avant denchaîner dans lEquipe dhier : la répréssion ne gêne pas les honnêtes gens. Si, elle gêne, voire même dérange. Surtout quand celle-ci ouvre la dangereuse porte à linterdiction généralisée des déplacements de supporters. Cest juridiquement impossible et complétement illégal, nous précise Me Barthélémy, avocat au Barreau de Paris, spécialiste de droit public et conseil de certains supporters parisiens. Cest une manière de faire peur aux clubs et peut-être aussi de manipuler lopinion publique. On ne va pas faire la police ni la justice De leur côté, le ministre de lIntérieur Manuel Valls et Valérie Fourneyron, ministre des Sports, pointent la responsabilité des dirigeants de clubs professionnels dans ces débordements. Roland Romeyer, président du directoire de lAS Saint-Etienne rétorque, très justement, dans la quasi-totalité des supports médiatiques : on ne va pas faire la police ni la justice. Instances, politiques, dirigeants. Une impossibilité chronique à saccorder. Le mouvement ultra est-il voué à mourir ? Pour mieux renaître ? Il en est de même chez les supporters. Les incompréhensions subsistent sur les rapports à la violence. Il est clair que dans le cas d’un « grenelle des supporters », quelque soit la forme qu’il prenne, les supporters devront se positionner sur cette question, sans abandonner évidemment leur indépendance et les pratiques qui leur sont chères, explique Franck Berteau, auteur du livre Le dictionnaire des supporters. Côté tribunes (Stock), sur le blog Never trust a marxist in football ! du site So Foot. Ce que précise Pierre Barthélémy sur les Cahiers du football, dans sa vision pessimiste - et malheureusement réaliste - du monde des tribunes : le mouvement semble encore trop étranger aux exigences de la communication. Pour être crédible, il faut d’abord être audible. Par sa culture du silence et sa méfiance des médias, les Ultras se privent d’une arme que leurs opposants maîtrisent parfaitement. Les engins pyrotechniques, stars des spots publicitaires Des opposants emplis de contradictions. Arnaud Rouger, Directeur des activités sportives de la LFP, confie dans une vidéo sur OGC Nice TV, limportance vitale dune réelle animation en tribunes : lAllianz Riviera se dote dun public proche, avec une ambiance excellente et très bonne pour les spectateurs ainsi quen termes de télévison pour nos diffuseurs. Cest un peu comme utiliser une image sans en demander ses droits, les responsables dassociations ne sont jamais sondés dans les moindres concertations sur les déplacements ou décisions administratives. Une inquiétude pour lEuro 2016 ? Et si cet OGC Nice - AS Saint-Etienne marquait le début dun premier dialogue, dune première évolution ? A quelques années de lEuro 2016 et de lenvahissement du pays par de nombreux supporters européens. Antoine Boutonnet, Commissaire de la Division Nationale de Lutte contre le Hooliganisme tonne dans Le Parisien : cela na rien à voir. Les supporters qui suivent les sélections nationales ne sont pas forcément les mêmes que ceux des clubs. Effectivement. Cest parfois pire. Alors, qui va faire le premier pas ? Steeven Devos actufoot06/actualites/article/le-premier-qui-bouge-a-gagne--34543
Posted on: Wed, 27 Nov 2013 13:12:37 +0000
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