Les compléments alimentaires en accusation Les autorités - TopicsExpress



          

Les compléments alimentaires en accusation Les autorités sanitaires constatent que de nombreux compléments alimentaires ne tiennent pas leurs promesses. Ils fleurissent sur les têtes de gondole des pharmacies, des parapharmacies ou dans les grandes surfaces. Sur leurs boîtes ou dans leurs publicités, ils jurent de vous faire maigrir, d’apaiser vos bobos, de calmer vos nerfs… Bloqueurs de glucide, capteurs de graisse, coupe-faim… Ces compléments alimentaires se parent de vertus médicales, études cliniques à l’appui. Or, une bonne partie de ces allégations sont fausses, si l’on en croit l’EFSA, l’autorité européenne de sécurité des aliments. Selon des documents — des « avis » en langage bruxellois — que nous avons pu consulter, l’EFSA a expertisé les composants de ces produits « miracle » afin d’évaluer leur efficacité : si certains sont validés, une majeure partie ne présente aucune garantie de résultat. Et doivent donc être exclus de la catégorie « complément alimentaire ». Faille réglementaire C’est le cas de la phaséolamine. Pour l’EFSA, l’extrait de haricot contenu dans cette substance, censé bloquer les glucides, ne produit aucun effet. Ce qui n’empêche pas Omega Pharma de le commercialiser dans sa gamme XLS Medical. « Les amincissants représentent un marché énorme pour les industriels, mais ils sont trop souvent présentés comme des traitements, voire des médicaments, ce qui est une tromperie », dénonce Michèle Rivasi, députée européenne (EELV). Pire encore : prises à forte dose, certaines pilules peuvent s’avérer nocives pour la santé. « Un simple jus de cranberry (NDLR : de canneberge) est vendu comme un remède contre les infections urinaires. Or, aucune étude scientifique ne prouve son efficacité. », prévient la députée. Pourtant, les fabricants ont réussi à s’engouffrer dans une faille réglementaire… qui frôle l’absurde. Au lieu de se faire commercialiser dans la catégorie « complément alimentaire », les laboratoires optent pour le statut « dispositif médical ». Or, paradoxalement, ce statut est plus souple que le précédent. Un fabricant peut désormais vendre son produit car le certificateur — souvent une entreprise privée — n’en expertise que la sécurité, c’est-à-dire ses conditions de fabrication et la nocivité de son impact. L’agrément ne porte en aucune façon sur l’efficacité. « Ce sont des produits dont l’inefficacité a été démontrée, il faut arrêter de tromper les consommateurs! » s’insurge Charles Pernin, chargé de mission à la CLCV, une des plus importantes associations de consommateurs, laquelle envisage une procédure judiciaire. Dans l’Hexagone, l’Agence nationale de sécurité du médicament s’en est également inquiétée. Alertée, l’Europe semble se mobiliser et s’apprête à renforcer sa réglementation. >> Lire lintégralité de notre enquête dans Le Parisien-Aujourdhui en France
Posted on: Tue, 03 Dec 2013 09:19:55 +0000

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