Les conséquences du cannabis sur le cerveau Les mécanismes - TopicsExpress



          

Les conséquences du cannabis sur le cerveau Les mécanismes d’action du cannabis sur le cerveau ne sont pas encore bien connus. Il est indéniable que son usage régulier entraîne des troubles des fonctions intellectuelles. Plus inquiétant, il a peut-être aussi des conséquences sur la santé mentale… COMMENT LE CANNABIS AGIT-IL SUR LE CERVEAU ? Les scientifiques ne connaissent pas encore tout du fonctionnement du cannabis dans le cerveau. Deux récepteurs cannabinoïdes principaux ont cependant été identifiés, les récepteurs dits "CB1" et "CB2", présents dans le cerveau mais aussi dans plusieurs parties du corps. C’est en agissant sur eux que le cannabis provoque euphorie, relaxation et amplification des perceptions. Ensuite, on sait qu’ils sont naturellement liés, dans le cerveau, à une molécule, appelée anandamine, qui agit sur l’humeur, la mémoire, l’appétit, la douleur, les émotions… C’est donc en se fixant sur ces récepteurs que le THC perturbe ces fonctions. D’autre part, le cannabis, comme presque toutes les drogues, provoque une augmentation de la quantité de dopamine, l’une des substances chimiques reliant les neurones entre eux, dans la zone du cerveau responsable du sentiment de plaisir (le bien-nommé "circuit de la récompense"). De là vient le plaisir ressentit par l’usager, mais également le risque de devenir dépendant, par la recherche répétée de ce plaisir. En savoir plus : Les neurotransmetteurs affectés par le cannabis QUELLES CONSÉQUENCES SUR L’USAGER ? Les effets du cannabis modifient les sensations et les perceptions. Il est également établi qu’ils entraînent une diminution de la capacité de concentration, une baisse de la vigilance et ralentissement des réflexes. La grande variété des réactions individuelles aux effets du cannabis empêche de prévoir leur intensité ou leur manifestations précises. Néanmoins, il est évidemment déconseillé de consommer du cannabis dans les circonstances qui exigent de l’attention, de la concentration, de la vigilance, de la précision, de la mémoire. QUEL TYPE DE MÉMOIRE EST TOUCHÉ PAR LA CONSOMMATION DE CANNABIS ? Le cannabis altère la mémoire immédiate et peut donc diminuer les capacités d’apprentissage. La mémoire immédiate est celle qui permet de garder en mémoire quelque chose que l’on vient d’entendre, de voir, de percevoir. Sous l’effet du cannabis, la personne n’éprouve pas de difficulté à se souvenir des choses apprises dans le passé, mais elle peut connaître une forte diminution de sa capacité à apprendre les choses nouvelles et à s’en rappeler. Ce trouble de la mémoire dure le temps que durent les effets du cannabis, c’est-à-dire quelques heures. En l’état actuel des connaissances, la mémoire ne semble pas affectée au delà de cette période. PEUT-ON FAIRE UN « BAD TRIP » EN CONSOMMANT DU CANNABIS ? L’expression « bad trip » signifie, en anglais, mauvais voyage. Elle désigne un sentiment de malaise intense et de perte de contrôle de soi pouvant se transformer en véritable traumatisme et laisser un souvenir marquant : crise de panique, angoisse, sentiment de persécution. Des usagers, souvent peu habitués à l’usage de cannabis, appellent également « bad trip » les nausées qui surviennent parfois et qui cessent avec les vomissements. Certains facteurs peuvent favoriser l’apparition d’un « bad trip » : mélange avec l’alcool ou d’autres drogues, première expérience du cannabis, contexte défavorable… Lorsqu’une personne fait un bad trip, il faut rester calme et faire son possible pour la calmer également. Dans la mesure du possible, il faut sortir faire quelques pas avec elle dans un endroit calme et aéré, la tranquilliser et la rassurer : les effets vont se dissiper. Si ce n’est pas le cas, n’hésitez pas à demander de l’aide, en composant le 18 (Pompiers) ou le 15 (Samu). Témoignage : « Bonjour, après avoir fumé du cannabis il m’est arrivé quelque fois de partir en "bad trip", je deviens très anxieuse, j’ai un grand sentiment de malaise, je ne contrôle plus mes gestes ni mes paroles et j’ai l’impression d’être dans un autre monde, que je suis seule et que personne ne peut m’aider. De plus, quand je fume à nouveau, le sentiment d’anxiété me vient de plus en plus vite. Pourtant je fume très peu souvent mais la dernière fois je suis restée défoncée et bizarre pendant plus d’un jour complet. » LE CANNABIS PROVOQUE-T-IL DES TROUBLES MENTAUX ? Il est important à ce sujet de distinguer les troubles mentaux passagers, ou aigus, des maladies mentales. Des troubles passagers comme l’anxiété, les crises de panique, des épisodes dépressifs ou délirants peuvent être déclenchés par un usage de cannabis, même occasionnel. Ils peuvent parfois nécessiter une hospitalisation et des traitements médicamenteux, mais ils disparaissent habituellement en quelques semaines. Quant aux maladies mentales qui affectent durablement les personnes, il est seulement établi que l’usage de cannabis peut déclencher les troubles chez les personnes qui, de toute façon, auraient développé une maladie. Il peut également aggraver les troubles des personnes déjà atteintes. En revanche, en l’état actuel des connaissances, l’usage de cannabis n’apparaît pas causer de maladie mentale. Les études sur les relations entre l’usage de cannabis et les troubles mentaux sont d’autant plus difficiles à conduire que les causes de ces troubles sont mal connues, qu’elles sont souvent multiples et enfin que l’expérimentation est impossible. A propos de la schizophrénie : plusieurs études suggèrent que le risque d’apparition de cette maladie mentale est plus élevé au sein de la population des personnes ayant consommé du cannabis à de nombreuses reprises avant 18 ans. Ce risque augmenterait encore avec l’importance et la précocité de la consommation. De nombreuses études en cours cherchent à vérifier l’hypothèse, aujourd’hui prise au sérieux par de nombreux psychiatres, selon laquelle le cannabis pourrait accélérer l’apparition de troubles mentaux chez des personnes qui, plus fragiles ou vulnérables, seraient déjà susceptibles de les développer. Référence : Conférence scientifique internationale de Bruxelles (Belgique) du 25 février 2002 : conclusions du comité d’experts réuni à l’initiative des ministères de la santé de Belgique, de France, d’Allemagne, de Suisse et des Pays-Bas
Posted on: Tue, 24 Sep 2013 01:00:34 +0000

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